Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Islamisme en prison : l’élite médiatico-politique découvre l’eau tiède.

    Après trente ans de "puritanisme" politiquement correct où certain mots ne pouvaient même plus être prononcés dans l’espace médiatico-politique, on s’aperçoit aujourd’hui d’une inversion qui se caractérise notamment par un retour aux sujets interdits.   

    Le glissement du débat public sur les thèmes traditionnels de la droite nationale est révélateur d’un changement de paradigme.

    Après trente ans de « puritanisme » politiquement correct où certain mots ne pouvaient même plus être prononcés dans l’espace médiatico-politique, on s’aperçoit aujourd’hui d’une inversion qui se caractérise notamment par un retour aux sujets interdits. L’analyse de ces faits ne doit pas se limiter aux constats ou aux conséquences, comme bien souvent dans notre espace médiatique, mais s’attacher aux causes.

    Elles peuvent évidement être stratégiques comme en 2007 avec la « droitisation » de la campagne de Nicolas Sarkozy et la célèbre « ligne Buisson » : dans ce cas, nous sommes dans une sorte de marketing électoraliste où le but est de gagner le plus de part de marché électoral sans se préoccuper du fond du sujet, une sorte d’école du “public choice”.

    Lire la suite

  • Vide du Politique/Politique du Vide/Révolution : Le retour du politique : du chaos à la révolution européenne.

    La société du vide que dépeignait Yves Barel, en 1984, est bien là. Elle est consécutive au triomphe de la consommation, à la prévalence de l’activité marchande et financière sur toutes les autres formes d’activités humaines. Corrélativement, elle a vidé le politique de sa substance. Cette mutation globale n’est ni un fait du hasard, ni une nécessité historique. Mais, elle est le résultat d’une stratégie de longue haleine inspirée par l’interprétation véhémente de la philosophie libérale (celle que redoutait et condamnait David Hume), et, plus précisément, par une extrapolation du « paradigme smithien » qui convient si bien au monde des affaires, lequel sait l’instrumentaliser avec le plus grand cynisme.

    En effet, il a été emprunté à Adam Smith deux idées qui fondent et légitiment l’argumentaire des hommes politiques occidentaux contemporains. Au-delà de leurs nuances partisanes, qu’elles soient de droite ou de gauche. La première, la plus connue, est que la généralisation de l’économie de marché et de l’échange, qui satisfait à la recherche du gain individuel, est la meilleure façon de développer « la richesse des nations ». La seconde est qu’il existe chez l’homme « un plaisir de sympathie réciproque » (in Théorie des sentiments moraux) tel que l’élévation du produit global, accouplée à l’expansion de la communication universelle, doit lui permettre de sortir de l’animosité latente de la sociabilité politique.

    Erreur

    L’homme mondialisé, sans appartenance identifiée, dépolitisé, sans préférences nationales ou culturelles, est ainsi devenu, en dépit de toutes les réalités qui en contredisent l’existence, l’icône de la pensée occidentale moderne. Au point que l’on voudrait enlever aux Européens leur droit à conserver leurs différences, et interdire qu’ils s’opposent, dès lors et à ce titre, au fait d’être remplacés sur leurs propres terres par des populations venues d’ailleurs.
    L’éviction du politique en Occident
    La fin du politique a été stratégiquement réfléchie au lendemain de la Grande guerre, dont il faut dire, mais la seconde guerre mondiale aussi, combien elle a illustré les effets néfastes et catastrophiques de la part d’irrationnel qui peut habiter l’animal politique qu’est l’homme. Plutôt que dans l’internationalisme du président américain Wilson, c’est dans la conception d’un monde unifié (One World) qui occupe l’esprit de Franklin D. Roosevelt, laquelle lui est inspirée par son conseiller le géographe américain Isahïa Bowman, qu’il faut situer cette réflexion. Ce dernier cultivait l’idée d’un fédéralisme mondial, réalisable le jour où les Etats-Unis parviendraient à débarrasser le monde de ce qu’il jugeait être « la force la plus rétrograde du Vingtième siècle », à savoir l’Etat-nation. Dans les faits, il aura fallu attendre la fin de la Guerre froide, et que les Etats-Unis aient vaincu le communisme après avoir écrasé le nazisme, pour que l’économicisation des sociétés et des relations internationales devienne effective.

    Lire la suite

  • L’occupation de la Ruhr en 1923

    11 janvier 1923 : Cinq divisions, trois françaises et deux belges, traversent la zone démilitarisée et occupent la Ruhr, base de la puissance industrielle allemande. En Europe et aux États-Unis, l'émotion est profonde. Raymond Poincaré, président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, est à l'origine de ce geste fracassant, accompli en accord avec le président de la République, Millerand, la majorité de l'opinion et avec le soutien des Belges et des Italiens. En occupant la Ruhr, Poincaré veut obliger l'Allemagne à mettre fin à sa politique de "grignotage" du traité de Versailles et la contraindre à en exécuter toutes les charges, notamment en ce qui concerne les réparations. De fait, le Reich n'a ainsi remis que 78 % du charbon et 84 % du coke qu'il aurait dû donner. En envoyant des troupes dans la Ruhr, Poincaré ne vise pas, comme il l'affirme, "à étrangler l'Allemagne ou à la ruiner", mais simplement à "chercher du charbon, obtenir d'elle ce qu'elle peut raisonnablement nous verser". À peine déclenchée, l'opération provoque une explosion d'indignation en Allemagne et une immense réaction de "résistance passive" dans la Ruhr. Cheminots, ouvriers, fonctionnaires ripostent à l'entrée des troupes alliées par la grève générale. (Le Point)

    Lorsque les Français sont entrés dans la Ruhr, les ouvriers ont déclenché la résistance passive et l’inflation a pris des proportions calamiteuses

    En janvier 1923, les soldats français et belges occupent l’ensemble de la région de la Ruhr. Une vague d’indignation secoue alors toutes les couches de la population dans le Reich vaincu. Le Chancelier Cuno, en poste depuis le 22 novembre 1922, déclare qu’il faut organiser la résistance passive contre l’occupation. En France toutefois, les esprits se divisent pour juger l’entrée des troupes en territoire allemand, entrée justifiée par le retard d’une livraison de bois imposée par les clauses de réparation. Les socialistes tentent de démontrer les dangers d’une occupation. Clemenceau s’y opposait et le Maréchal Foch parlait d’un “terrible nid de guêpes” où la France avait mis la main.

    Par l’appel à la résistance passive, toute la vie économique de la région occupée fut paralysée. Les hauts fourneaux furent éteints et les mines fermées. Les cheminots se mirent en grève et les fonctionnaires allemands s’en tinrent à la convention prise, d’éviter tous contacts avec les autorités occupantes. Pour transporter les minerais et le charbon de la Ruhr vers la France, des milliers de techniciens et de cheminots furent mobilisés pour travailler dans la région occupée. Mais dès que les transports se remirent à rouler, des vétérans allemands, dont d’anciens combattants des corps francs comme Heinz Oskar Hauenstein et Albert Leo Schlageter, passèrent à la résistance active et organisèrent des actions de sabotage. Ils firent sauter des ponts, des lignes de chemin de fer et des canaux pour empêcher le transport vers l’étranger des biens économiques allemands.

    Les autorités occupantes réagirent avec dureté. La région occupée fut complètement verrouillée et la police allemande désarmée. Krupp et d’autres industriels furent condamnés à quinze ans de prison. Partout des confrontations sanglantes eurent lieu. En mars, quatorze ouvriers de chez Krupp furent abattus ; d’innombrables citoyens furent arrêtés ou expulsés. Lorsque les Français arrêtèrent Schlageter suite à une trahison, alors qu’il venait de faire sauter un pont près de Calkum, tous les recours en grâce furent inutiles, les Français voulant faire un exemple. L’officier de la Grande Guerre, âgé de 28 ans, fut fusillé le 26 mai. La résistance se poursuivit néanmoins sans discontinuer.

    Fin mai, le parti communiste tente un coup de force et les soulèvements armés qu’il téléguidait furent anéantis par des volontaires armés. Au même moment, les attentats contre les occupants se multipliaient. Ainsi, le 10 juin à Dortmund, deux officiers français sont abattus en pleine rue. La réaction des Français a coûté la vie à sept civils.

    Les tentatives françaises de détacher des régions rhénanes du Reich avec l’aide de mouvements séparatistes ne connurent aucun succès. Des attentats perpétrés contre des chefs séparatistes et la résistance de toute la population ruinèrent ces tentatives. Le 26 septembre, Stresemann, qui, le 13 août, avait remplacé Cuno au poste de Chancelier, déclare que la résistance passive doit se terminer. À ce moment-là, 132 Allemands avaient été tués ; onze d’entre eux avaient été condamnés à mort mais un seul avait été exécuté. 150.000 personnes avaient été expulsées de la région ; d’innombrables autres avaient écopé d’amendes ou avaient subi des peines de prison.

    La République de Weimar était dans un état de désolation épouvantable. Non seulement elle avait dû renoncer au poids économique de la région de la Ruhr mais elle avait dû aussi payer pour entretenir la population paralysée par la résistance passive ordonnée par Cuno. L’inflation galopante ne pouvait plus être arrêtée. Le 1er juillet un dollar américain coûtait déjà 160.000 mark ; le 1er août, le dollar valait 1.100.000 mark ; le 1er novembre 130.000.000.000 mark et le 30 novembre 4.200.000.000.000 mark !

    Pour stabiliser l’état de la République, il a fallu procéder à une réforme monétaire et, simultanément, l’Allemagne accepte en août 1924 le Plan Dawes * lors de la Conférence de Londres, plan qui réglait le paiement des réparations sur des bases nouvelles. En juillet et en août 1925, les Français évacuent finalement une grande partie des régions occupées, sous pression de la Grande-Bretagne et des États-Unis. L’aventure de la Ruhr était terminée.

    Matthias Hellner, zur Zeit n°25/2013.

    * : Le 1er septembre 1924 entre en vigueur le plan Dawes, du nom du banquier américain Charles Dawes qui l'a élaboré. Adopté à Londres par un comité d'experts, il fixe le montant des réparations dues par l'Allemagne au titre du traité de Versailles (269 milliards de mark-or) et prévoit leur paiement sous la forme d'un emprunt ainsi que d'impôts avec, pour les Alliés, des gages sur l'industrie et les chemins de fer allemands. Une Banque centrale allemande (Reischsbank) doit éviter le retour de l'inflation. Il est prévu une mise sous tutelle de l'économie allemande pendant cinq ans et l'évacuation progressive de la Ruhr par les troupes françaises et belges. Le plan Dawes va plutôt bien fonctionner jusqu'au plan Young qui prendra sa suite en 1929. L'Allemagne va payer l'essentiel des réparations mais la crise économique et la montée des tensions politiques enterreront définitivement le reliquat dès 1932.

    http://www.archiveseroe.eu/histoire-c18369981/5

  • Des journalistes fichés selon leur opinion

    Dans son livre Insoumise, Delphine Batho raconte comment Matignon époque Jean-Marc Ayrault listait les journalistes en fonction de leurs opinions personnelles sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Un "fichage" inadmissible d’après Le club de la presse de Nantes Atlantique. L'association, qui regroupe des journalistes locaux, a décidé d'interpeller "le député de Loire-Atlantique Jean-Marc Ayrault", "l'actuel Premier ministre Manuel Valls" et "ses services" mais aussi "Delphine Batho".

    On peut supposer que la même méthode a été utilisée pour savoir si les journalistes sont pour ou contre la dénaturation du mariage.

    Michel Janva

  • Le Régime Social des Indépendants : « Bienvenue en enfer »

    Enquête Armel Joubert des Ouches

    Matraqués par les taxes et les cotisations, ils sont artisans, commerçants, professions libérales. Ils représentent « la première entreprise de France ». Les TPE, les Très Petites entreprises comme on les appelle également (de 1 et 20 salariés) se disent matraquées par les cotisations sociales qu’un système qui semble « obligatoire » leur impose. Chaque jour, des centaines de milliers de travailleurs non salariés subissent les agissements et dysfonctionnements du RSI. Un régime « inventé » en 2005 pour, disait-on, simplifier la vie des professions libérales. La plupart de ceux que nous avons rencontrés « survivent » en raison des charges qu’ils doivent payer. Régulièrement, ils manifestent leur révolte dans les rues, autour des ronds-points, devant les caisses régionales du RSI et devant les bâtiments de l’URSSaf … dans l’indifférence générale… A qui profite réellement le RSI ?

    http://www.contre-info.com/