Alors que le ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem visitait il y a 15 jours un collège du Gers ayant remplacé la note pour les points verts et rouges, le président du Conseil supérieur des programmes, Michel Lussault, a proposé de supprimer les notes.
Un document de 11 pages préconise l'abandon des moyennes, ces «calculs artificiels»,et suggère la mise en place d'une nouvelle échelle comportant quatre à six «niveaux de maîtrise». La note chiffrée deviendrait un élément d'évaluation parmi d'autres. Elle serait «indicative», et non «perçue exclusivement comme un moyen de récompense ou de sanction et un instrument de tri et de hiérarchisation sociale des élèves».
Le Snalc, syndicat d'enseignants, défend la traditionnelle notation et dénonce «une démarche purement démagogique». «Focaliser l'attention du public sur l'évaluation permet d'évacuer les vraies difficultés, liées aux apprentissages», poursuit le syndicat, qui pointe «le mythe du collège unique» et «l'illusion d'un succès uniforme».