La tentative, théâtralisée, faite hier soir par le très démonétisé Nicolas Sarkozy, invité du jt de France 2, de s’extraire du troupeau UMPS, de s’abstraire de ses fautes lourdes et de ses erreurs dramatiques, en reprenant certains propos développés notamment par nous sur ce blogue, peut-elle encore être audible ? Nous le saurons bientôt comme nous constaterons aussi l’efficacité du mot d’ordre, relayé avec un bel ensemble orwellien, par la plupart des journalistes, analystes, spécialistes, éditorialistes, des grands médias. Ces derniers martèlent ainsi que le FN se serait pris les pieds dans le tapis en apparaissant comme en retrait de la grande démonstration d’unité nationale qui a suivi les attentats des 7 et 9 janvier. Dire cela c’est insulter l’intelligence de nos compatriotes. C’est surtout oublier (volontairement) deux choses que les Français, même réputés comme ayant « la mémoire courte », ont bien présent à l’esprit. D’abord que le FN a été interdit de manifestation à Paris. Et surtout qu’il aurait été incohérent pour l’ opposition nationale, qui a eu le grand tort aux yeux de ses adversaires d’avoir vu juste, de mêler sans objection sa voix au concert hypocrite des pompiers-pyromanes du Système. Beaucoup de nos compatriotes l’ont compris et cela apparaîtra encore plus clairement quand le nuage de sidération qui s’est abattu sur le pays aura achevé de se dissiper…
Un retour au réel redouté par une gauche au pouvoir exsangue mais aussi par les « humanistes » de droite. Président du Sénat et de l’amicale gaulliste au sein de cet auguste établissement, Gérard Larcher distribuait mardi sur l’antenne d’Europe 1 bons et mauvais points. «L’exécutif a été à la hauteur de la situation » (de la crise terroriste, NDLR). «François Hollande a assumé la fonction de président de la République. Et pour moi, en tant que Gaulliste (sic), c’est ça l’essentiel ». « Les institutions de la République ont été à la hauteur. L’opposition aussi a été responsable. Et il n’est pas impossible que Marine Le Pen soit troisième en 2017. Le FN ne peut pas profiter de cette situation, en tout cas il n’a pas été à la hauteur en temps que parti ».
Un jugement militant qui ne surprendra pas dans la bouche de M. Larcher, lui qui a déclaré qu’il voterait sans état d’âme PS pour faire barrage au FN. Un homme qui appartient à ce courant défini par Denis Tillinac, qui soutient « le projet d’une droite modérée et d’un centre unis sous une même bannière libérale, européenne, accommodante avec la modernité sociétale et qui idéalement s’étirerait de Juppé à Bayrou en passant par Raffarin, Larcher, NKM, Le Maire, Pécresse, Baroin, Chatel et les orphelins de Borloo.. » Un projet, « une droite cool, bobo (qui) peut faire monter le FN jusqu’à 40%» pronostiquait-il il ya trois ans…
Ce même ventre mou de centre-droit qui exhorte les Français à ne pas faire d’amalgame entre la politique d’immigration à haut débit initiée depuis le décret autorisant le regroupement familial, signé par MM. Giscard, Chirac et Poniatowski, et la manifestation de ses effets pervers, extrêmement problématiques, dans toute une série de domaines.
Ex directeur du Renseignement de la DGSE, Alain Juillet le rappelait le 19 janvier sur le blogue Supersonique de Vincent Lamigeon, hébergé sur le site du magazine Challenges. « Par idéologie, on a laissé s’installer le communautarisme en France, à partir du moment où les constructeurs d’automobiles se sont mis à recruter de la main d’œuvre moins chère au Maghreb, en cantonnant ces nouveaux arrivants dans les cités quand le feu vert au regroupement familial a été donné. Le processus d’intégration, qui était permanent en France, s’est alors arrêté. Il faut casser le communautarisme, les zones de non-droit et ramener ces populations à la France ».
Considéré par Michel Houellebecq comme l’un des grands talents de demain, Laurent Obertone auteur de « La France Orange Mécanique », se moquait il y a quelques mois sur Boulevard Voltaire des Tartufe et autres adeptes d’un angélisme suicidaire : « La criminalité ne dit absolument rien de notre société, c’est évident. En 1950, on ne brûlait pas de voitures pour fêter le réveillon. En 1950, on ne tabassait par les gens qui n’avaient pas de cigarette. En 1950, on ne violait pas collectivement les adolescentes en fugue. Mais tout ça ne veut rien dire, on ne va tout de même pas commencer à analyser les choses, à se servir de faits pour poser un diagnostic, ce serait empirique, tout à fait contre-utopiste. La criminalité s’est officiellement multipliée par 7 depuis le laxisme judiciaire et l’immigration massive, c’est le cas dans tous les pays d’Europe, mais tout ça relève du hasard le plus total. Allez, je le dis pour vous : faut pas généraliser . Padamalgam… ».
Il faut savoir, certes, raison garder et nous voulons (aimerions) croire le ministre de la Défense , Jean-Yves le Drian, quand , encore ce matin sur France Inter , il nous explique que la présence d’anciens militaires français dans les rangs des brigades internationales islamistes sévissant en Irak et en Syrie, sont des cas excessivement « rares » et marginaux.
Nous savons cependant que l’armée elle aussi n’est pas épargnée par les tensions générées par la montée en puissance du communautarisme musulman, du fait même de son recrutement. Et dire cela ce n’est pas remettre en cause la loyauté et le patriotisme irréprochables de beaucoup de soldats français issus de l’immigration.
D’après le journal L’opinion, ces anciens soldats français présents dans les rangs de l’Etat Islamique (EI) ou de groupes apparentés, seraient une dizaine tout au plus. Un ancien membre des forces spéciales serait avec eux, un autre dirigerait un dizaine de miliciens islamistes de nationalité française formés par se soins au métier des armes, dans la région de Deir Ezzor (nord-est de la Syrie).
Le général Vincent Desportes, ancien directeur de l’École de guerre, professeur associé à Sciences-Po, connu pour son franc-parler et notamment pour avoir vivement critiqué la paupérisation de notre outil militaire, a été interrogé sur ce sujet brûlant sur le site de BFM TV. « Ce sont peut-être dit-il, des djihadistes qui avaient ce projet là avant de rentrer dans l’armée, qui sont rentrés dans l’armée pour être formés ». « C’est tout à fait possible. Ils représentent un certain danger, car ce sont des soldats qui connaissent le maniement des armes et des explosifs, et qui sont beaucoup plus dangereux que des jeunes qui partiraient sans aucune formation ».
« D’autres soldats, plus jeunes, indique encore le site de BFM, combattraient également au sein de l’EI, notamment d’anciens membres de la Légion étrangère ou des parachutistes. Certains n’hésitent pas à s’afficher dans des vidéos de propagande postées par l’organisation terroriste sur Internet ».
Rappelons, pour aller dans le sens du général Desportes, que les groupuscules et mouvements d’extrême gauche (la LCR en France par exemple) incitaient dans les années 70 leurs militants à faire leur service militaires dans des unités d’élites. Il s’agissait d’acquérir aux frais de « l’Etat bourgeois » à abattre, une formation gratuite et efficace. Il ne serait pas étonnant, note Bruno Gollnisch, que des terroristes islamistes soient animés par la même logique.
Cette potentielle perméabilité de certaines recrues à l’idéologie fondamentaliste, cette possible infiltration des armées, est en tout cas un sujet de préoccupation supplémentaire pour nos services de renseignement et antiterroriste. Il s’inscrit dans le cadre d’une inquiétude, plus générale, sur notre capacité opérationnelle à faire face aux menaces qui pèsent plus que jamais sur notre nation.
Jacques Bordes citait dernièrement sur son blogue l’éditorial de Guillaume Belan, dans un récent numéro (2436) d’Air & Cosmos : «Jamais elle (la France, NDLR) n’a eu une armée si réduite pour faire autant (…). L’exercice atteint ses limites. Les armées sont sous haute pression. Sursollicitées, elles arrivent en limite de régénération. Cela veut dire qu’elles ne pourront bientôt plus être capables de se préparer pour demain. De renouveler leur potentiel. Cela veut dire que l’outil de Défense français, bientôt, sera moins performant dans un monde dans un monde plus dangereux ».
Un constat que nous partageons, d’autant que nous ne sommes pas forcés de croire Manuel Valls quand il indique que notre pays est confronté sur son territoire à la menace que ferait courir seulement 3000 individus susceptibles de d’œuvrer, de passer à l’acte dans le cadre du djihadisme. Même dans ce cas de figure, et sachant qu’il faut entre 25 et 30 fonctionnaires pour surveiller H 24 un terroriste potentiel, cela nécessiterait de consacrer à leur surveillance un effectif d’environ 75 000 personnes…
http://gollnisch.com/2015/01/22/terrorisme-violences-sont-ils-a-la-hauteur/