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Dans les pharmacies, c'est gratuit

De Louis Lorphelin dans Présent :

Present_logo"Chaque jour, le déficit de la Sécurité sociale (SS) se creuse un peu plus dans nos pharmacies, avec la bénédiction des pouvoirs publics. Dans cette pharmacie, au cœur d’un quartier remplacé ethniquement d’une grande ville de province, c’est le bal des voilées et des sans-papiers tous les jours. Ainsi par exemple, une Malienne fait le plein de médicaments avant de rentrer six mois au pays. Au moins 10 000 euros de trithérapie et autres traitements s’envolent avec elle, à croire qu’elle soigne tout son village avec. Magie de la CMU (couverture maladie universelle) et de l’AME (aide médicale d’Etat) : elle repart sans payer un centime. Au passage, elle prend en sus une quinzaine de tubes de Dexeryl dont on se de- mande bien pourquoi il est encore pris en charge par la SS, ainsi que 60 boîtes de Doliprane. On ne sait jamais, avec la climatisation dans l’avion, un mauvais rhume est si vite arrivé ! Pendant ses six mois d’absence, elle aura pris soin de sous-louer son logement social à la famille en leur laissant sa carte vitale. Bien que cette pratique soit passible de 5 000 euros d’amende, elle ne sera jamais inquiétée. La SS ferme les yeux.

Cette opération « médicaments sans frontières » est possible grâce à un ajustement de la loi de Marisol Touraine sur la sécurité sociale votée en juin 2014. Elle permet désormais une sortie de territoire avec six mois de traitement, sur simple attestation sur l’honneur. Avant, il fallait quand même que le « Français culturellement diversifié » se rende au centre de la SS, afin d’obtenir un tampon d’autorisation de trois mois de traitement pour départ à l’étranger avant que le pharmacien ne lui délivre le tout. Et prière de servir le client – pardon, le patient – avec le sourire, même si ces sosies de candidats au djihad refusent d’adresser la parole à une femme derrière le comptoir (blanche et non voilée de surcroît). 

Encore mieux, un praticien m’a raconté avoir un jour été menacé de mort par une femme en niqab, manifestement mécontente d’avoir été prise sur le fait en train de voler à l’étalage. Ces grands voiles sont quand même si pratiques : on peut y cacher plein de choses en dessous. Mais les services de police ne donnent jamais suite malgré la présentation des bandes de vidéo surveillance. Mieux, il est proposé aux victimes de ces vols quotidiens de déposer une main courante mais on les dissuade toujours de porter plainte par une attente interminable au commissariat. Il ne faut surtout pas aggraver les statistiques de la délinquance ! [...]"

Michel Janva

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