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La Turquie va-t-elle intervenir en Syrie ?

La rumeur d’une intervention turque en Syrie enfle, alors que les Kurdes progressent. Ankara redoute la création d’un état kurde au sud de sa frontière.

 

« La Turquie ne permettrait jamais la formation d’un État (kurde) sur sa frontière sud » a déclaré Erdogan vendredi dernier, alors que les Kurdes syriens progressent au Nord de la Syrie. Crédits photo : HANDOUT/REUTERS

Ira ? Ira pas ? Les rumeurs d’une intervention turque en Syrie vont bon train dans les médias turcs. « Allons-nous à la guerre avec la Syrie ? », titrait ainsi le quotidien pro-gouvernement Yeni Safak mardi. L’article, relayé sur le site de Courrier International, annonçait une invasion imminente de la Turquie au nord de la Syrie afin d’établir une zone tampon « de 100 km de long et d’une trentaine de kilomètres de profondeur sur le sol syrien, entre Öncüpinar et Karkamis ». « Quelque 18.000 soldats, appuyés par des chars et par l’armée de l’air, pourraient participer à cette intervention, précisait le journaliste. Nous n’allons pas faire la guerre, mais nous allons sécuriser notre frontière. »

Le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu s’est empressé de démentir. « Personne ne doit s’attendre à ce que la Turquie entre demain ou dans un avenir proche en Syrie. C’est de la spéculation », a a-t-il déclaré lors d’un entretien à la chaîne privée Kanal 7 jeudi soir.

Pour Nicolas Hénin, auteur de Djihad Academy (Fayard) et spécialiste de l’Etat islamique, « cela ressemble fort à une campagne de préparation de l’opinion ». Une intervention turque sur le territoire syrien ne serait ni une surprise, ni une nouveauté, rappelle aussi le journaliste. En effet, en février 2015, un corps expéditionnaire de 500 hommes s’était introduit dans le Nord de la Syrie à 30 kilomètres à l’intérieur des terres pour évacuer un mausolée ottoman.

« L’établissement de cette zone répondrait à un double objectif sécuritaire et humanitaire : établir une zone tampon militarisée avec le chaudron syrien, et permettre aux réfugiés qui affluent vers la frontière turque de trouver des zones de sûreté sur le territoire syrien », analyse Nicolas Hénin. Mais évidemment ce double objectif ne dit pas faire oublier un troisième, essentiel : la question kurde. [....]

La suite sur Le Figaro.fr

http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-Turquie-va-t-elle-intervenir-en

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