Invité de BFMTV le 3 septembre, le philosophe Michel Onfray citait Audiard (« Les cons ça ose tout c’est à ça qu’on les reconnait ») pour fustiger l’escroc intellectuel et boutefeu Bernard-Henry Lévy, en tournée dans les médias pour délivrer, toute honte bue et de manière bien écœurante, tirades humanistes et invitation à l’accueil des migrants. Force est de constater que le Système lui aussi ose tout contre le FN. Non pas tant par bêtise que par souci de sauver son hégémonie menacée par une colère populaire dont le Front National est l’«outil » le plus puissant et le plus cohérent. Abstraction faite de cet autre réceptacle du ras-le-bol de nos compatriotes, à savoir le premier parti de France, celui des abstentionnistes, qui lui, certes, gêne assez peu la Caste au pouvoir puisque cette grève du vote exprime un dégoût de la classe politicienne sans effet pratique, une révolte stérile…
A trois mois des élections régionales, nous avons ainsi assisté dans le cadre de l’abracadabrantesque et surréaliste enquête sur le financement du FN à sa mise en examen. Même si le dossier est vide il s’agit de déconsidérer et de salir l’image de l’opposition nationale, de coller au Front l’étiquette d’un parti aussi « pourri » que les autres, autre moyen pour tenter de faire monter l’abstention…
Dans un autre registre, de Nicolas Sarkozy à Bruno Lemaire, les positions antinationales, progressistes, immigrationnistes ont été largement abandonnées (en surface) par de nombreux pontes Républicains, au profit d’un discours plus musclé visant à retenir par la manche l’électorat de droite très inquiet de la déferlante migratoire.
Electorat qui se souvient aussi de l’inefficacité du sarkozysme pouvoir, des promesses trahies dans ce domaine. Et qui est aussi déboussolé par les sons de cloche discordants qui se font entendre chez les Républicains dont l’aile gauche, incarnée notamment par sa vice-présidente, Nathalie Kosciusko- Morizet, campe sur les mêmes positions que le PS.
Le vrai fond de cette droite là, atlanto-européiste, du moins chez ses principaux dirigeants, reste bien la détestation de la droite nationale, de ses valeurs, de ses idées. Alain Juppé le rappelle opportunément dans la préface qu’il a signée du livre de Catherine Clément sur le calamiteux Jacques Chirac, qui vient de sortir en librairie.
« Certes, les Français aiment les héros couturés de cicatrices et Chirac en porte de nombreuses » affirme sans rire le maire de Bordeaux, qui ajoute que « tout engagement politique commence par un refus. Celui de Chirac est inébranlable : c’est sa détestation de l’idéologie de l’extrême droite française, de sa vision d’une France égocentrique, raciste et xénophobe dont le Front National et son président d’honneur restent les propagandistes ». « Chirac a toujours résisté aux pressions que certains, dans son camp même, ont pu exercer sur lui pour le convaincre de parler avec Le Pen. Les tentatives de dialogue ont toujours tourné court. »
Une droite dont les présidentiables se reconnaissent, sans oser toujours l’avouer de manière aussi franche, dans les propos d’un Bruno Roger-Petit, qui officie notamment dans l’Obs, même si ce dernier fustige les clins d’œil opportunistes d’un Nicolas Sarkozy aux Français séduits par le FN et Marine Le Pen.
Hier matin, lors du débat animé par Guillaume Durand sur Radio Classique, M. Roger-Petit s’est livré à ses attaques habituelles contre les défenseurs de l’identité française, en appelant à la poursuite de l’immigration massive, à l’accueil sans retenue des flux migratoires au nom d’une fidélité idéologique à la « révolution de 1789 ». En l’occurrence sa vision d’une citoyenneté hors-sol, abstraite et désincarnée au nom de laquelle chaque citoyen du monde est interchangeable, ici et maintenant.
D’un même élan, mêlant l’inculture la plus crasse à la propagande la plus primaire, Bruno Roger-Petit a dénoncé pareillement les tenants des « racines chrétiennes de l’Europe », toujours au nom du message révolutionnaire puisque le catholicisme « aurait massacré tout le monde» en France «pendant sept siècles » ! Là aussi il fallait oser le dire…
C’est au nom de cet « idéal » mondialiste, repeint au couleurs des valeurs éternelles de la République (sans frontières) et des droits de l’homme, que se répandent dans les médias les propositions visant à repeupler nos villages désertés par des « migrants » venus du Proche-Orient, du continent africain ou asiatique.
Notons l’espèce de miracle, pointé déjà par Bruno Gollnisch, qui fait que si les familles françaises les plus modestes attendent parfois depuis des années un logement, il semble n’y ait aucun problème dans les communes concernées, pour accueillir et abriter d’ ores et déjà des centaines de familles immigrées. Cherchez l’erreur?
Cette politique d’ouverture, de colonisation et de grand remplacement serait la seule susceptible de redynamiser notre « Etat en faillite » et de régénérer cette France moisie, frileuse, « égocentrique, raciste et xénophobe » selon les mots de M. Juppé cité plus haut diffamant la frange la plus lucide de nos compatriotes.
La finalité étant de conduire notre pays vers cet avenir radieux défini par Nicolas Sarkozy, en 2007 dans son livre Témoignage, présentant alors son projet : « Je pense que les Français attendent une France d’après (…), une France où l’expression Français de souche aura disparu. »
Dans cette entreprise de sidération, les gros médias encensent désormais Angela Merkel, qui, affirmait Eric Zemmour hier dans sa chronique sur RTL , est « l’incarnation d’un continent de mamans qui ne supportent pas la photo d’un enfant mort.» Une émotion certes bien compréhensible, nous l’avons dit sur ce blogue, sur laquelle capitalise odieusement le lobby immigrationniste. Une opération de com qui a permis à BFMTV, une semaine après la diffusion de la photo d’Aylan Kurdi, de sortir de son chapeau un sondage au terme duquel 53% des personnes interrogées seraient favorables à l’accueil de migrants et de réfugiés en France contre 44% au début du mois ( respectivement 60% et 84% des sympathisants de LR et du FN y resteraient formellement opposés).
Dans sa chronique, M. Zemmour soulignait que si la chancelière allemande a émis le vœu d’accueillir 800 000 immigrés dans les prochains mois, elle bénéficie du soutien d’un certain patronat germanique « qui voit l’arrivée d’un main d’œuvre pas cher, massive, malléable remplaçant dans leurs usines les petits blonds que les femmes autochtones n’ont pas fait (…). Certains allemands esseulés rappellent que ce ne sera pas la première fois dans l’histoire que leur pays provoquera la catastrophe en Europe. »
Une Allemagne soulignait le Suisse Oskar Freysinger, conseiller d’Etat, membre de l’Union démocratique du centre (UDC), dans un entretien récent accordé au site LaPravda.ch, qui joue systématiquement contre les intérêts de l’Europe. En atteste son alignement sur les volontés états-uniennes : «par quel biais les Américains tiennent Merkel, tiennent l’Allemagne ? Il doit y avoir des accords secrets, quelque chose qui fait que les Allemands sont totalement à la botte des anglo-saxons au contraire de leurs intérêts qui est de s’allier avec les Russes. »
Il souligne également qu’il n’est pas nécessaire d’être un illuminé complotiste pour voir la main de Washington, tout à sa politique constante d’affaiblissement des pays européens, dans la déstabilisation migratoire qui menace aujourd’hui notre continent comme jamais dans son histoire… Avec l’aide des idiots utiles ou des complices assumés de ce Système auquel les Français seront en droit de demander des comptes…et ce, d’ores et déjà dans les urnes en décembre prochain !
http://gollnisch.com/2015/09/11/leur-vision-du-monde-nest-pas-la-notre/