Analyse du procès contre Marine le Pen à propos des prières de rue et de lademande de relaxe de la part du procureur :
Ce mardi, Marine Le Pen a quitté la 6e chambre du tribunal correctionnel de Lyon avec la clémence du procureur de la République qui a requis la relaxe à l’encontre de la présidente du Front National. Au terme des débats, on s’interroge sur l’utilité d’un tel procès voulu par les associations de lutte contre le racisme (...)
En permettant à Marine Le Pen de venir faire cette clarification à la barre du tribunal, les associations antiracistes (...) risquent de réarmer à nouveau une jurisprudence favorable aux grands rhéteurs de la provocation et aux sophistes de la haine raciale et de la crispation identitaire (sic).
En requérant la relaxe de la prévenue, le procureur de la République, Bernard Reynaud, ne s’est en effet pas prononcé au doigt mouillé. Il a convoqué le droit et une jurisprudence récente qui avait permis de relaxer le caricaturiste Siné ou l’écrivain Michel Houellebcq.
Dans l’édition du 11 juin 2008 de Charlie Hebdo, Siné avait écrit les propos suivants qui lui ont valu des poursuites devant le tribunal correctionnel de Lyon :
“De plus en plus les musulmans m'insupportent et que plus je croise les femmes voilées qui prolifèrent dans mon quartier, plus j'ai envie de leur botter violemment le cul. J'ai toujours détesté les grenouilles de bénitier catholiques vêtues de noir, je ne vois donc pas pourquoi je supporterais mieux ces patates à la silhouette affligeante, et véritables épouvantails contre la séduction! Leurs maris barbus embabouchés et en sarouel coranique sous leur tunique n'ont rien à leur envier point de vue disgracieux. Ils rivalisent de ridicule avec les juifs loubavitchs ! Je renverserai aussi de bon coeur le plat de lentilles à la saucisse sur la tronche des mômes qui refusent de manger du cochon à la cantoche”
Le tribunal avait relaxé le caricaturiste en relavant qu’il “convient de relever qu'un propos peut être choquant sans être provocant au sens d'une provocation à un passage à l'acte ou à un rejet sentimental”. C’est au mot près, l'argument retenu par le procureur Reynaud dans ses requisitions à l'égard de Marine Le Pen.
Quant à Michel Houellebecq qui avait déclaré que "l'islam est la religion la plus con", la 17e chambre correctionelle du TGI de Paris avait considéré dans son jugement que ces propos ne revenaient "nullement à affirmer ni à sous-entendre que tous les musulmans devraient être ainsi qualifiés. Ce propos ne renferme aucune volonté d'invective, de mépris ou d'outrage envers le groupe de personnes composé des adeptes de la religion considérée".
"La juridiction parisienne n’a pas jugé la hauteur de vue, ni la subtilité de la formulation de Michel Houellebecq mais a considéré qu’il n’y avait pas d’incitation à la haine envers des tiers" a estimé procureur de la République (...)"
A quand l'abrogation des lois liberticides qui empêchent la liberté d'expression en France ? Le Front National aura-t-il le courage de mettre à nouveau à l'ordre du jour de son programme l'abrogation des ces lois (loi Pleven, loi Gayssot) comme en 2002 :
1. Abroger toutes les lois liberticides
Les lois Pleven, Chalandon et Gayssot sont des législations de circonstance, staliniennes dans leur inspiration (...) conduisant concrètement à l’interdiction légale du patriotisme et au rétablissement du délit d’opinion. Elles permettent à des minorités, aussi bruyantes que restreintes, mais pratiquant le terrorisme intellectuel le plus abject, de s’ériger en “police de la pensée”. Sous couvert de lutter contre un “racisme” totalement inexistant en France, comme en témoignent les statistiques de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, c’est en réalité au droit des Français à rester maîtres chez eux que s’en prennent ces législations. Elles doivent donc être abrogées."