Il n’y aurait jamais eu de Bataclan si Jean-Marie Le Pen avait été élu président de la République en 2002.
François Hollande amorce un virage sécuritaire et la droite applaudit. C’est sans doute une bonne nouvelle, mais d’un genre de bonnes nouvelles dont on ne peut que se lamenter. Car dans l’absolu, donc dans un monde imaginaire, ce que les députés de droite auraient dû faire au Congrès, ce n’est pas applaudir François Hollande, c’est au contraire lui tourner le dos et s’adresser à madame Marion Maréchal-Le Pen pour lui présenter leurs excuses.
La France doit en effet des excuses au Front national, car c’est bien trente ans de diabolisation du FN qui ont jeté les bases du drame du Bataclan. Petit rappel:
– Il n’y aurait jamais eu de Bataclan si les flux migratoires, dès 1981, avaient été strictement maîtrisés.
– Il n’y aurait jamais eu de Bataclan avec 30.000 places de prison supplémentaires.