Interrogé par David Doucet des Inrocks dans la revue Charles (n° 15, en kiosque), Eric Zemmour expose comment, lui aussi, combat la novlangue.
David Doucet :
« Votre propos ressemble beaucoup à celui tenu par Jean-Yves Le Gallou, théoricien de l’extrême droite (inspirateur de la préférence nationale –NDLR) et ancien cadre du FN, qui estime que le combat est aujourd’hui sémantique. »
Eric Zemmour :
« Je ne me laisse pas imposer sémantiquement une idéologie.
Je le connais bien et je partage ce combat. Comme lui, j’essaye de combattre la “novlangue” imposée par les médias. Ma première chronique de rentrée sur RTL était sur le mot “migrant”, par exemple. Je pense qu’il y a des mots comme “sans-papiers” qui nous sont imposés et d’autres qui nous sont interdits, comme “race”. J’ai décidé de ne pas employer les mots qui nous sont imposés par les médias et de recourir à ceux qui nous sont interdits. Je ne me laisse plus imposer mon vocabulaire. Si j’ai envie de dire “race” je dis “race”. Si j’ai envie de dire “envahisseur”, je dis “envahisseur”. Je n’emploie pas le mot “gay” mais le mot “homosexuel”. Je refuse que l’on m’impose sémantiquement une idéologie. »
Les horreurs de la 17e Chambre correctionnelle
La liberté a un prix : le risque de la condamnation correctionnelle. Le chroniqueur et animateur Eric Zemmour a été condamné jeudi 17 décembre à 3.000 euros d’amende pour provocation à la haine envers les musulmans, lors d’un entretien avec le journal italien Corriere della Sera en octobre 2014.
Voici ce qu’Eric Zemmour déclarait à propos des musulmans :
« [Ils] ont leur code civil, c’est le Coran », « vivent entre eux, dans les banlieues. Les Français ont été obligés de s’en aller ». (…) « Je pense que nous nous dirigeons vers le chaos. Cette situation de peuple dans le peuple, des musulmans dans le peuple français, nous conduira au chaos et à la guerre civile », ajoutait-il. « Des millions de personnes vivent ici, en France, mais ne veulent pas vivre à la française. »
Il s’est trouvé des juges pour censurer ces phrases ! Gageons que pour Madame Fabienne Siredey-Garnier, présidente de la 17e Chambre correctionnelle de Paris, et pour ses assesseurs, Mme Mongin et M. Rondeau, le déni de réalité sera un puissant accélérateur de carrière. Comme pour leurs prédécesseurs aux mêmes fonctions.
La caste judiciaire comme la caste médiatique sont au cœur de la trahison du peuple français.
Polémia, 18/12/2015
http://www.polemia.com/le-combat-de-zemmour-contre-la-novlangue-et-la-17e-chambre-correctionnelle/