Les Français ont été bousculés, non pas pour consolider la gestion de leur territoire régional, mais pour sauver la mise d’un gouvernement minoritaire.
La France vit depuis 15 ans une situation dramatique, dans l’impasse du chômage, la ruine des finances publiques, l’incapacité de réformer, la réaction tardive à une guerre terroriste implacable. Le gouvernement sonne le tocsin et – quelle surprise ! – il ne s’agit pas de rassembler nos forces mais de créer la fracture dans la nation pour s’opposer à une tendance majoritaire des citoyens.
Ainsi, après la crise avortée de 2002, le deuxième rendez-vous avec le peuple vient d’être manqué. Les élections régionales des 6 et 13 décembre ont présenté une curieuse supercherie politicienne. La manipulation malhonnête des sectes partisanes qui capte le pouvoir du peuple depuis des décennies consiste seulement à se cramponner à l’apparence du pouvoir. La manœuvre habituelle des partis est allée jusqu’à l’abandon de poste électoral en rase campagne afin de préserver le système qui leur assure la survie.