La question de la monnaie unique divise le Front National. La déclaration, il y a quelques jours, de Florian Philippot de quitter le parti si la sortie de l’Euro était abandonnée suscite des remous au sein du mouvement frontiste.
Tandis que le numéro trois du parti, Nicolas Bay, parle de « chantage », Marine Le Pen, interrogée ce matin dans l’émission de 8 h 30 de France Info, estime quant à elle que son bras droit «exprime une conviction qui est une conviction forte et après tout, il ira au bout de ses convictions ». « Si, demain, les adhérents du FN décidaient qu’on doit abandonner cette partie-là, il ne se sentirait plus en accord avec ses convictions, je trouve que c’est tout à son honneur », a déclaré la dirigeante frontiste qui a renvoyé le débat au prochain congrès du FN.
Marine Le Pen refuse de parler à l’antenne de ce sujet qui sème la discorde entre les cadres et les élus du FN.
« C’est un chantier que nous ouvrirons après les législatives car ce n’est pas un sujet législatif, c’est un sujet présidentiel », a répété l’eurodéputée aux journalistes qui insistaient pour qu’elle se prononce sur la sortie ou non de l’Euro. Le congrès du FN, prévu fin 2017 début 2018, a-t-elle ajouté « est le moment où on discute de tout cela. (…) Il n’y a pas de tabou au FN, tout le monde pourra s’exprimer, dire ce qu’il a à dire, et ce sont les adhérents du FN qui effectuent les grands choix politiques et stratégiques dans notre pays » concernant le programme frontiste. « Il faut faire de la pédagogie et expliquer aux Français en quoi la souveraineté de la France est un élément essentiel à la maîtrise de notre économie », selon Marine Le Pen.
Francesca de Villasmundo
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