Les réseaux et la presse retentissent d’une clameur qui permet de poursuivre gaiement le Macron bashing, distraction estivale pratiquée avec d’autant plus de joie mauvaise que je n’ai pas voté pour Jupiter et sa bande. « Les députés n’auront pas besoin d’un casier judiciaire vierge » nous annonce la presse.
Démagogues et ignorants
Aïe, mauvaise pioche, la ministre de la Justice qui a souhaité retirer cette partie du texte, a entièrement raison sur ce point. Curieux d’ailleurs que cette revendication, guère poétique, qui est une ânerie démocratique et juridique, soit devenue ce serpent de mer. Que l’on voie émerger de loin en loin, transformée en étendard par les démagogues qui pensent gagner des voix en proclamant qu’il faut laver plus blanc que blanc. Il y a également malheureusement aussi des gens de bonne foi qui, souvent par ignorance, la voient à tort comme un moyen de moralisation de la vie publique.
Mélenchon dans l’ornière
Concernant les politiques qui la brandissent, on peut légitimement penser qu’il s’agit de mauvaise foi. Les équipes d’Emmanuel Macron la présentaient comme une des mesures phares de la loi de moralisation, première initiative que le jeune monarque, par François Bayrou interposé (!) devait présenter au Parlement. On voit mal qu’ils n’aient pas lu les avis du Conseil d’État et du Conseil constitutionnel qui leur avait mis les points sur les i. Quant à Jean-Luc Mélenchon, l’homme de la VIe république, qui nous a martelé la proposition pendant des mois, soit, mal entouré il est ignorant, soit c’est un cynique. Dans les deux cas, c’est ennuyeux.