"Il crée le désordre dans la laïcité, la mixité, l'indivisibilité nationale. Il sème la discorde jusque dans l'école. Il fracture la nation. Partout, cette idéologie minoritaire exige sa visibilité, pose ses exigences, bouscule la République bonne fille. Emmanuel Macron promet d'aborder la question de l'islam avant la fin du premier semestre. Dimanche, il a dit vouloir «poser les jalons de toute l'organisation de l'islam de France». Bien. Mais sa prudence est un renoncement à affronter l'esprit totalitaire. Or il est à la source de l'épreuve de force. Un conseiller sur ce dossier, Hakim el-Karoui, constate (L'Opinion, lundi) que «les islamistes ont gagné la bataille de la norme, qu'il s'agisse du port du voile ou de la consommation de la viande hallal».Faudrait-il s'en satisfaire? Quand el-Karoui affirme dans la foulée qu'il faut «lutter contre l'islamophobie», en avalisant ce mot brandi par les islamistes et leurs caniches, il rend les armes."