Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • La petite histoire : Gilles de Rais, bourreau sanguinaire ou victime ?

    Parmi les personnages de la guerre de Cent Ans figure un cas tout à fait particulier en la personne de Gilles de Rais. Pieu compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, riche seigneur de Bretagne, ce maréchal de France est autant connu pour ses faits d’armes que pour ses excès de faste… et les crimes abominables qu’on lui impute, tels que les meurtres rituels de plus d’une centaine d’enfants. C’est pour ce motif qu’il sera condamné et pendu, en 1440. Pour autant, en 1992, à la suite de certains auteurs, une commission « d’experts » l’a entièrement disculpé. Alors, Gilles de Rais est-il un bourreau sanguinaire ou la victime d’une vaste machination politique ?

    https://www.tvlibertes.com/2018/07/17/24333/gilles-de-rais-bourreau-sanguinaire-victime

  • Le grand vainqueur de la Coupe du monde, c’est… Vladimir Poutine !

    Vladimir_Putin_inauguration_7_May_2012-15.jpg

    La France en liesse, Macron exultant de joie comme un gamin et étreignant sur le podium la présidente croate, à en rendre jalouse Brigitte, la descente des Champs-Élysées, la réception dans les jardins du Palais présidentiel… Même la RATP, qu’on savait déjà sensible à la poésie, s’est mise aux calembours et a célébré la victoire des Bleus en rebaptisant six stations de métro : Deschamps – Élysées Clemenceau, Victor Hugo Lloris, Bercy les Bleus…

    J’aurais tendance à penser que ce genre de fête berce les Français d’illusions éphémères, même si la plupart des journaux ont titré sur un avenir prometteur : « Le jour de gloire est arrivé », « La tête dans les étoiles »« Un bonheur éternel » et tutti quanti. Ce sont des as de l’hyperbole. Plus dure sera la chute quand, les jours d’euphorie passés, on reviendra à la réalité.

    Un chef d’État s’est illustré par sa dignité en la circonstance : c’est Vladimir Poutine. Certes, il était l’organisateur de cette Coupe du monde et avait un devoir de réserve. Du reste, l’équipe russe n’a pas été particulièrement brillante – bien qu’elle soit arrivée en quart de finale, où on ne l’attendait pas. Il s’est contenté de commenter : « Nous pouvons sans aucun doute être fiers de notre manière d’avoir organisé ce tournoi […]. Nous avons réussi cet événement grandiose, nous l’avons réussi dans tous ses aspects ».

    Ce Mondial, en effet, a permis à la Russie d’effectuer un retour triomphal sur la scène internationale. Tous ceux qui étaient partis avec des préjugés ont dû reconnaître que l’organisation était parfaite. L’eussent-ils dénié, les nombreux supporteurs français auraient pu témoigner du chaleureux accueil qu’ils ont reçu. Même Donald Trump s’est fendu d’un tweet pour féliciter le président Poutine et la Russie de « l’organisation d’une Coupe du monde vraiment géniale – l’une des meilleures ! », – à la veille, il est vrai, d’une rencontre bilatérale à Helsinki.

    Ces dernières années, l’image de la Russie en avait pris un coup. Tout était bon pour dénigrer Poutine : l’annexion de la Crimée, la législation sur les homosexuels, le dopage et surtout l’aide apportée aux Syriens avaient entraîné des sanctions sportives, économiques et morales contre ce pays, comme s’il fallait punir les peuples des égarements supposés de ses dirigeants. Ajoutez à cela sa réputation de dictateur que les médias soulignent à la moindre occasion : pourtant, un ancien membre du KGB, qui modernise et ouvre son pays, n’est-il pas aussi respectable qu’un président de la République qui trouve de bonnes raisons de restreindre la liberté d’expression, sauf la sienne ?

    Avec ce Mondial, Vladimir Poutine a occupé le devant de la scène internationale. Il a fait une opération de marketing en facilitant les démarches administratives pour se rendre et se déplacer en Russie. Il a montré à tous les supporteurs, notamment européens, à des millions de téléspectateurs en France, que la Russie était une terre accueillante et non pas cette dictature que les prétendues élites occidentales se plaisent à décrire. Les apparences de la démocratie ne garantissent pas qu’un gouvernement soit au service du seul bien commun.

    Bref, il a redoré le blason de la Russie dans le monde et renforcé sa popularité personnelle, déjà grande dans le pays. Mais il n’est pas dans sa nature d’exhiber des signes extérieurs de satisfaction. Il laisse qui voudra sauter de joie comme un cabri, préférant savourer intérieurement sa victoire.

    Souhaitons que les dirigeants européens, et notamment français, révisent leurs préventions à son égard. Qu’ils comprennent que la Russie pourrait être un allié précieux pour lutter contre le terrorisme islamique et défendre les valeurs occidentales qu’eux-mêmes ont tendance à délaisser.

    Philippe Kerlouan

    http://www.bvoltaire.fr/le-grand-vainqueur-de-la-coupe-du-monde-cest-vladimir-poutine/

  • Café Histoire de Toulon mercredi 18 juillet, causerie d'Anne Brassié

    Faut-il déconstruire les dé-constructeurs, en ce cinquantième anniversaire des barricades étudiantes ? Professeur de français puis critique littéraire dans la presse écrite, à Radio Courtoisie et à TV Libertés Anne Brassié a pu constater l‘évolution du monde culturel depuis 68 et son rétrécissement à quelques slogans bien limités.  Elle va donner la primeur de sa réflexion aux amis du Graal ainsi qu'aux vacanciers de passage. Celle-ci arrivera en contrepoint de sa passionnante causerie de l'été dernier sur « la culture au service du Bien ».   

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République, 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Emmanuel Macron s’obstine à croire que tout vient de l’Etat par l’Etat, même notre liberté

    6a00d83451619c69e2022ad3a1744a200b-800wi.jpgDe Jean-Philippe Delsol à propos du discours d'Emmanuel Macron à Versailles devant le Congrès :

    "Dans le décorum de Versailles, M. Macron a demandé ce 9 juillet au Parlement de voter la remise en cause de la distinction établie entre le Président et le Premier ministre par la Vème République. C’est le sens de son amendement au projet de loi constitutionnelle qui permettrait que, lors de chaque Congrès, le Président de la République puisse rester non seulement pour écouter les parlementaires réunis, mais pour pouvoir leur répondre, ce qui réduit le rôle de son Premier ministre. Il faut alors aller plus loin et se poser la question de l’utilité de conserver la fonction du Premier ministre. Mais c’est alors tout un autre équilibre des pouvoirs qu’il faut instaurer car en l’état seul le Premier ministre est responsable devant les Chambres.

    Au demeurant, M. Macron ne dévie pas de sa ligne à l’occasion de ce discours du « Trône ». Il confirme son attachement en tout à l’Etat et particulièrement à « l’Etat providence du XXème siècle » qu’il veut construire comme le « modèle français de notre siècle ». Il veut un « État providence émancipateur, universel, efficace, responsabilisant », mais pour lui responsabiliser veut dire qu’il s’agirait d’un Etat « couvrant davantage, protégeant mieux », ce qui relève de l’oxymore.

    Il reconnaît aux entreprises leur rôle essentiel de créatrices de la richesse qu’il faut d’abord produire avant de penser à la distribuer. Et il se préoccupe de respecter fiscalement les investisseurs, ne serait-ce que pour éviter qu’ils quittent le territoire national ou pour qu’ils y reviennent. Mais son obsession est bien la distribution, sans prendre en compte suffisamment le fait que l’économie est un gâteau auquel tous contribuent, y compris les épargnants, même lorsqu’ils placent leur argent à l’étranger. Il s’engage encore à ce que le gouvernement présente d’ici la fin de l’année un ensemble de décisions pour faire baisser les dépenses publiques dans le cadre d’une « transformation indispensable de l’action publique ». Mais pour le moment, ça n’est qu’un discours, des mots pour se faire plaisir et faire plaisir.

    Il veut s’attaquer aux racines profondes des inégalités de destin, pour que « ce ne soient plus la naissance, la chance ou les réseaux qui commandent la situation sociale, mais les talents, l’effort, le mérite », pour que tous ceux qui veulent sortir de leur condition puissent le faire. [...] Il est impossible de permettre à tous une « égalité de destin », comme il dit désormais, ou d’égalité de conditions comme il disait antérieurement, car en la matière, il ne suffit pas de prendre aux uns et de donner aux autres pour que la magie de l’égalité opère. Promettre une égalité de condition, c’est faire croire à tous qu’ils ont des droits sur les autres, que ceux-ci ne leur ont jamais accordés, grâce auxquels ils pourront accéder à ce qu’ils veulent. Et comme ce n’est pas possible, ceux qui ne réussiront pas diront toujours que c’est parce qu’ils n’ont pas eu assez de moyens mis à leur disposition, ils seront aigris et révoltés.

    Il se trompe donc lourdement lorsqu’il veut amplifier encore la sécurité sociale à la française dont il fait l’éloge et regrette les insuffisances. Il continue de vouloir prendre aux uns, par exemple sur les pensions de réversion, dont il ne garantit que celles des retraités d’aujourd’hui, pour donner aux autres en étendant l’assurance chômage aux travailleurs indépendants et aux démissionnaires.

    Il se targue du fait que les assurances sociales sont de plus en plus prise en charge par l’impôt, notamment la CSG, et les employeurs, de telle sorte qu’il n’y a plus de droit individuel dit-il, « il y a l’accès à un droit qu’offre la société mais sur lequel on ne s’est pas garanti à titre individuel, puisque tous les contribuables l’ont payé ». C’est précisément ce qui s’appelle déresponsabiliser et faire accroire encore un peu plus que l’Etat est « la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde » ( cf. Journal des débats,1848 ; ou Frédéric Bastiat, éd. Guillaumin, 25 septembre 1848, t. 4, p. 332).

    S’il était vraiment libéral, comme une doxa ambiante le répète faussement à l’envi, après avoir plaint « enfin les plus âgés vivant en situation de dépendance ; là, se niche l’angoisse des personnes âgées et celle de leur famille,… » il mettrait en place une réforme des retraites par laquelle tous pourraient, du moins progressivement et partiellement mais largement, cotiser par capitalisation pour que ceux qui sont en situation de dépendance puissent compter sur autre chose que les retraites misérables et évanescentes de la Sécurité sociale rongées par une démographie du travail déclinante. Mais il s’obstine à croire que tout vient de l’Etat par l’Etat, même notre liberté. Lorsque la dépendance s’accroît, l’Etat n’en est que plus fort puisqu’il secourt les uns en pressurant les autres et que tous sont ainsi dans sa main. C’est sans doute ce qu’il souhaite au fond de lui."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • [Vidéo] «La plupart des migrants ne viennent pas d’Afrique »

    radio-sputnik-600x305.jpg

    Quels enjeux pour le 31e sommet de l’Union africaine qui avait lieu début juillet à Nouakchott ? Rachel Marsden recevait à ce sujet Leslie Varenne, directrice de l’IVERIS et spécialiste de l’Afrique ainsi qu’Emmanuel Dupuy, président de l’IPSE et spécialiste des questions africaines.

  • Zoom – Robert Pommies : un préfet au cœur de l’immigration

  • On humilie la France d’en bas

    42502678.5.jpgLe billet de Patrick Parment

    C’est une belle victoire à n’en pas douter. Mais cette victoire en coupe du monde, c’est celle de la France immigrée et pas du tout celle de la France réelle et encore moins gauloise ! Cette équipe dite « de France » l’a emporté face à une très belle et vaillante équipe de Croatie authentiquement nationale. Et tandis que nos cocus de supporters franchouillards rentraient chez eux pour retrouver leurs emmerdements habituels, les joueurs de la France immigrée repartaient avec un compte en banque grossi de 400 000 €. On ne leur en tiendra pas rigueur – et d’ailleurs on s’en fout -, c’est le Système qui veut ça. Et le Système, c’est ce capitalisme financier qui détruit les identités des peuples afin de vendre leurs saloperies standardisées au plus grand nombre.

    Peu d’équipes sont vraiment nationales depuis que le Système a décidé qu’il n’était plus question de respecter les identités raciales. Ce qui nous vaut cet amusant paradoxe que les seules équipes racialement homogènes sont… africaines.

    A l’image de la finance anonyme et vagabonde, les joueurs sont des marchandises que l’on fait aller et venir au gré d’intérêts purement financiers. Le foot, c’est d’abord une entreprise de spectacle géré par le Système et relayé par des médias ad hoc chargés de faire monter la sauce. Deux chaînes de télévision (TF1 et France 2) ont consacré une soirée entière à cet événement sur lequel il n’y avait au final que peu à dire.

    Il y a tout lieu de penser qu’on a imposé à Didier Deschamps cette équipe, au nom d’une France que le Système veut, envers et contre tous, multiraciale. Et avec un salaire dépassant un million d’euros, on ferme sa gueule et on obéit.

    Mais qu’on ne vienne pas nous dire qu’il est impossible de constituer une équipe de francs Gaulois, pigmentée le cas échéant d’Européens et de Français d’outre-mer. Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, les populismes sont la petite bête qui monte, qui monte à l’assaut du Système, en espérant lui faire la peau.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Poutine lors de sa conférence de presse avec Trump : «J’ai travaillé dans le Renseignement (…) M. Soros s’ingère partout.» (Ajout d’un résumé de la conférence de presse)

    Poutine en conférence de presse avec Trump : «J’ai travaillé dans le renseignement (…) Vous savez, M. Soros s’ingère partout.»
    – RT France, 16 juillet 2018, 17h50

    (Voir à 42min20)

    Résumé en 13 minutes des moments les plus importants de la conférence de presse :

    http://www.fdesouche.com/1042991-poutine-lors-de-sa-conference-de-presse-avec-trump-jai-travaille-dans-le-renseignement-m-soros-singere-partout-video-integrale-de-la-conference-de-presse
  • Victoire sportive, victoire de la nation

    Le sport est éminemment politique même si la politique ne peut se résumer au sport ni le sport à la politique, et c'est tant mieux ! La dernière coupe du monde de balle-au-pied nous le démontre à l'envi, et il n'est pas inintéressant de s'y intéresser, sans pour autant bouder notre plaisir du spectacle et de la victoire finale, surtout pour ceux qui en sont passionnés ou qui, simplement, y recherchent des côtés festifs ou conviviaux. Peut-on dire que le sport est né de la politique, comme l'évoquent quelques historiens de l'Antiquité en évoquant celui-ci comme le moyen d'une confrontation pacifique entre cités grecques au moment des Jeux olympiques et comme instrument de la Cité pour se représenter à elle-même et aux autres, pour se distinguer et s'identifier ? Qui y a-t-il de vraiment nouveau sous le soleil, si ce n'est le glissement du caractère politique vers les enjeux économiques et la contemporaine prégnance de l'Argent dans le sport devenu industrie et symbole de la concurrence capitaliste parfois la plus violente et la moins noble ? En cela aussi et paradoxalement, le sport est politique, mais plus idéologique que proprement civique. 

    C'est aussi et plus particulièrement dans la victoire que le sport, et de prime abord celui de la balle-au-pied, très populaire dans nos contrées et nos quartiers, renoue avec ses racines les plus anciennes et politiques, au sens historiquement premier et civique de ce dernier terme, comme élément d'identification à la Cité et d'unification ou, plutôt, d'union des individus et des communautés autour d'une équipe qui porte les couleurs de la nation, forme contemporaine et « générale » de la Cité que, dans notre pays, l'on nomme parfois République, dans le sens de la « Res publica », c'est-à-dire la Chose publique-civique, plus que dans le sens d'un régime politique particulier et toujours discutable, voire contestable... 

    Ainsi, le soir de la finale victorieuse pour l'équipe de France, à Rennes comme ailleurs, la rue débordait et exultait, et, aux premières loges et au milieu des foules bruyantes et, parfois, enivrées de bien d'autres breuvages que celui du succès sportif, j'ai constaté et participé à ce grand moment d'unité nationale et de fraternisation, sans avoir regardé plus que quelques minutes de la rencontre elle-même entre les équipes de France et de Croatie... Bien sûr, c'était de l'excitation, de l'hystérie parfois, un désordre des êtres et un débordement festif et parfois excessif, en particulièrement au niveau sonore et démonstratif ! C'était une sorte d'immense carnaval qui oubliait, voire renversait, toutes les conventions sociales habituelles, mais aussi mêlait toutes les catégories et toutes les différences en une sorte de grande fusion et confusion, avec le drapeau tricolore comme signe de reconnaissance, parfois accompagné du Gwenn ha dude la Bretagne et de ceux d'anciennes provinces ou d'anciens protectorats français, pourtant depuis longtemps « décolonisés »... Vieux comme moins vieux et comme très jeunes, chevelures féminines au vent comme longues tenues couvrantes, cadres supérieurs comme ouvriers automobiles de La Janais, professeurs comme étudiants, communistes comme royalistes... : toute la pluralité française s'exprimait là, et se trouvait bien d'être là, dans cette sorte de communion autour d'une équipe qui s'appelait « de France », et qui symbolisait, mieux que le monde des politiciens, la fameuse définition de la France par Jacques Bainville : « Le peuple français est un composé. C'est mieux qu'une race. C'est une nation. »

    Ce soir-là, c'était la reconnaissance du fait national ou, plus exactement, sa démonstration vitale : alors que l'individualisme semble triompher dans et par la mondialisation, que les communautarismes fleurissent comme une réaction vénéneuse aux solitudes contemporaines, que la convivialité concrète cède le pas aux amitiés numériques, que les personnalités s'effacent devant le conformisme et le « politiquement correct », le mouvement festif des foules du dimanche 15 juillet, cette grande vague qu'aucun politique et qu'aucune révolution ne peuvent désormais provoquer et orienter, marque la résilience de la nation comme élément fédérateur des peuples de France, non dans une négation de ceux-ci mais plutôt dans une sublimation dans le corps commun de la nation qui reste, qu'on le veuille ou non (même si cette volonté me semble justifiée et nécessaire) le plus vaste et le plus complet des cercles communautaires dans lequel les communautés constitutives et les personnes puissent se reconnaître sans renoncer à être eux-mêmes et à leur histoire.

    Cette fête que l'on peut qualifier, au sens premier du terme, de « nationale », n'est évidemment qu'un moment, et l'équipe française de balle-au-pied n'est pas toute la France, car la France n'est pas qu'une équipe ni un simple moment : elle est une histoire, une fondation ancienne et toujours en construction, parfois en rénovation, elle est « une longue habitude de vie en commun », une « tradition critique ». Elle est le résultat d'une suite de siècles et de générations qui ne se sont pas toujours couverts de bleu-blanc-rouge, et elle est aussi, plus qu'une culture unique, une civilisation qui s'exprime sous des formes diverses et avec des accents particuliers.

    N'oublions pas ce qu'est la France, et ne boudons pas notre plaisir quand, à travers ce qui peut sembler futile ou « distractionnaire », pour reprendre l'expression de Philippe Muray (et qui l'est aussi, mais qui n'est pas que cela comme je l'ai évoqué plus haut), elle retrouve, le temps d'une soirée victorieuse, le goût de la fête et le sens de la convivialité, la joie d'être une nation et de se reconnaître comme une « amitié » entre ses membres souvent fâchés les uns contre les autres en politique ou souvent en « dissociété », partagés entre « pays réel des contribuables » et « pays légal des experts » si l'on en croit certains discours ou affirmations, qu'ils soient libéraux/progressistes ou populistes/nationalistes... Cette euphorie n'aura qu'un temps, mais elle rendra le sourire à nombre de nos concitoyens, et c'est déjà cela !

    Bien sûr, cet épisode aura aussi été l'occasion pour le Pouvoir politique de regagner quelques points de popularité et de profiter du grand moment de distraction sportive pour avancer quelques réformes dont l'impopularité est, elle, certaine de durer. Bien sûr, la vieille formule romaine « Du pain et des jeux » aura été une fois de plus vérifiée... Le savoir et ne pas l'oublier, et le royaliste que je suis le sait et ne l'oublie pas, n'empêche pas de profiter aussi de ce plaisir de voir flotter, aux yeux du monde et au grand dam des partisans de la désaffiliation nationale, les couleurs de la France, qu'il n'est pas interdit de conjuguer avec les lys royaux, en attendant qu'ils retrouvent leur place légitime au cœur des Français et sur les pavillons tricolores...

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • La conscience révolutionnaire

    Rien n’est moins spontané que la conscience révolutionnaire. Le révolutionnaire est entièrement conscient de la lutte engagée entre le Nationalisme, porteur des valeurs créatrices et spirituelles de l’Occident et le Matérialisme sous ses formes libérales ou marxistes. Il est libéré des préjugés, des contre-vérités et des réflexes conditionnés par lesquels le régime se défend. L’éducation politique qui permet de s’en affranchir s’acquiert par expérience personnelle, bien sûr, mais surtout à l’aide de l’enseignement que seule l’étude permet de dégager. Sans cette éducation, l’homme le plus courageux, le plus audacieux, n’est plus qu’une marionnette manipulée par le régime. Au gré des circonstances celui-ci tire les ficelles qui régleront son comportement. Ficelle patriotique, anticommunisme aveugle, menace fasciste, légalisme, unité de l’armée, etc... Par une propagande permanente à sens unique, à laquelle chacun est soumis dès l’enfance, le régime, sous ses multiples aspects, a progressivement intoxiqué les Français. Toutes les nations à direction démocratique en sont là. Tout esprit critique, toute pensée personnelle sont détruits. Il suffit que soient prononcés les mots-clefs pour déclencher le réflexe conditionné prévu et supprimer tout raisonnement. 
         La spontanéité laisse subsister le réflexe conditionné. Elle ne conduit qu’à la révolte, si facile à désamorcer ou à détourner par quelques concessions de surface, quelque os à ronger ou quelques changements de décor. Ainsi fut-il maintes fois avec les Français d’Algérie, l’armée et les « nationaux »
         Devant un danger vital, il est possible de dresser un front de défense. La résistance à la fin de la dernière guerre et l’O.A.S. en sont des exemples. L’issue du combat était une question de vie ou de mort ; la lutte physique contre la force physique de l’adversaire visible peut être totale, sans pitié. A supposer que la révolte triomphe, dès que le péril semble conjuré, le front explose en multiples clans, tandis que la masse des partisans, n’ayant plus de raisons de combattre, retourne à ses tâches familières, se démobilise et confie de nouveau la cité sauvée à ceux qui l’avaient perdue. 
         La France et l’Europe doivent accomplir leur révolution nationaliste pour survivre. Des changements superficiels n’atteindraient pas le mal. Rien ne sera fait tant que les germes du régime ne seront pas extirpés jusqu’à la dernière racine. Pour cela, il faut détruite son organisation politique, abattre ses idoles et ses dogmes, éliminer ses maîtres officiels et occultes, montrer au peuple combien on l’a trompé, exploité, souillé. Enfin, reconstruire. Non sur des constructions de papier mais sur une élite jeune et révolutionnaire, pénétré d’une nouvelle conception du monde. L’action qui doit imposer cette révolution peut-elle se concevoir sans la direction d’une doctrine révolutionnaire ? Certainement non. Comment s’opposer à un adversaire armé d’une dialectique éprouvée, riche d’une longue expérience, puissamment organisé, sans idéologie, sans méthode ? 
    Dominique Venner, Pour une critique positive