Kamel Daoudi est un Algérien déchu de la nationalité française condamné pour des faits liés au terrorisme. Kamel Daoudi fut condamné en première instance le 15 mars 2005 à neuf années d’emprisonnement, puis, en appel le 14 novembre 2005 à six années. Compte tenu de la durée de sa détention préventive, il est libéré le 24 avril 2008. En 2009, la Cour européenne des droits de l’homme interdit son expulsion vers l’Algérie en raison du risque de torture dans ce pays qu’il a quitté à l’âge de cinq ans. Depuis 2008, il est assigné à résidence. En 2017, il est contraint par l’État d’habiter dans un hôtel en Charente-Maritime à 450 km de sa famille. À l’occasion d’une question prioritaire de constitutionnalité posée par son avocat Bruno Vinay, le Conseil constitutionnel décide en décembre 2017 d’une censure partielle des dispositions encadrant les assignations à résidence : si celles-ci peuvent être illimitées, elles ne peuvent dépasser douze heures par jour et le lieu d’assignation doit tenir compte « du temps passé sous ce régime et des liens familiaux personnels noués par ce dernier », ce qui ouvrirait la porte à un rapprochement géographique de Kamel Daoudi de sa famille. Le 15 février 2019, il est assigné à résidence à Aurillac.