Le Parquet anti terroriste vient donc de se saisir de l'enquête sur le carnage de la Préfecture de police.
En dépit des déclarations lénifiantes des autorités, complaisamment relayées par les médias, les conditions de la tuerie, le profil de son auteur et le mode opératoire ne laissaient que peu de doutes quant au caractère islamique de ce qui est aujourd'hui qualifié par le Parquet d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste.
Les responsables de la Préfecture de police, et plus généralement des services de sécurité devront maintenant répondre à cette question : comment un converti en voie de "radicalisation" dont le comportement prosélythe et son refus de serrer les mains des femmes avaient été remarqués au sein du service, a-t-il pu conserver un poste aussi sensible que celui qu'il occupait et continuer de disposer de l'habilitation "secret défense" ?
Quatre policiers ont payé de leur vie cet aveuglement.
Le terrorisme islamique, cette fois, a frappé au cœur même du réacteur nucléaire de la sécurité publique et du renseignement.
Nous sommes désormais non seulement devant une affaire de nature terroriste, mais clairement confronté à un scandale d'Etat.