Une bonne partie de la presse, dont Marianne, tombe à bras raccourcis sur Rachida Dati avec une mauvaise foi confondante, suite à son intervention sur une chaine d’information continue au cours de laquelle elle inscrit le drame d’Hanau comme une conséquence de la politique migratoire irresponsable d’Angéla Merkel.
Qu’il y ait une montée du racisme dans ce pays, en dehors du fait que ce soit naturellement condamnable, n’est pas étonnant, et que des déséquilibrés passent à l’acte, si on se réfère au nombre de déséquilibrés islamistes qui tuent, pas étonnant non plus. Pourtant, on ne peut s’arrêter à ce simple constat que l’extrême droite, voire, disons-le, le nazisme fait à nouveau émerger ses naseaux fumants de haine à l’Est du Rhin. C’est une spécialité de la gauche, aussi de ceux qui, de droite dite républicaine, ont définitivement opté pour l’indignation à sens unique, de ne jamais chercher les causes des drames de notre société d’aujourd’hui. Depuis le temps qu’ils guettent la responsabilité d’une extrême droite fantasmée dans la montée de l’antisémitisme, qu’ils cherchent à débusquer les propos racistes de petits blancs dans les bistrots pour asséner avec grands renforts médiatiques la renaissance de la bête immonde, voilà qu’un dingue leur offre sur un plateau (télé) une tragédie en 3D. C’était inespéré pour faire valoir à nos yeux ébahis, que le problème de notre société est aujourd’hui, après les populistes et, sous-entendu en lien avec eux, la montée du fascisme et même du nazisme.