Barbara Mazières, élue Rn à la région Pays de la Loire, est interrogée dans Les 4 Vérités :
La présidente de région Pays de la Loire a proposé de présenter des vœux à soumettre au gouvernement de la part des régions dans le cadre du soutien à l’économie. Pourtant, deux de vos vœux ont été rejetés.
En effet, la majorité « Les Républicains » de Mme Morançais a rejeté mes deux vœux. Le premier proposait au gouvernement de favoriser le prêt entre entreprises avec inscription de privilège. Cette idée est défendue par de nombreux entrepreneurs. Le second vœu proposait de ne fiscaliser que les bénéfices distribués. En effet, fiscaliser une entreprise au bilan revient à taxer un bien social. Ne pas fiscaliser les bénéfices non distribués permettrait aux entreprises de renforcer leur trésorerie et leur capacité d’investissement. Nous avons bien vu (enfin, les entreprises ont bien vu) durant la crise du Covid que la trésorerie était un facteur important de protection des entreprises, leur permettant de faire face à des imprévus.
Pourquoi la région, majoritairement de droite, a-t-elle, selon vous, rejetée ces propositions de bon sens ?
Le problème, c’est que tous les partis sont infestés de pensée socialisante. C’est très probablement dû à la présence de nombreux technocrates dans les partis politiques qui ne comptent plus que de très, trop, rares entrepreneurs en leur sein. Le problème des technocrates (y compris ceux qui sont dits « de droite », mais un technocrate n’est ni de droite ni de gauche, il est avant tout un technocrate), c’est qu’ils préfèrent distribuer des subventions, mettant les entreprises en situation de dépendance. Ils veulent créer une sorte de clientélisme : les technocrates préfèrent donc toujours les subventions aux baisses de charges ! Nous préférons laisser les entreprises s’entraider librement et se développer sans boulets fiscaux. Un autre problème tient à la logique quasiment sectaire des partis politiques : si une idée vient d’un autre parti, elle est a priori rejetée, sans même faire l’effort de l’évaluer. Il est temps de changer de logiciel et de sortir de la technocrature !
Vous-mêmes, vous siégez au groupe RN, alors que le RN vous avait débarqué suite à vos prises de position conservatrices sur le mariage. Pourquoi ?
Tout d’abord, je précise que c’est le sinistre Florian Philippot qui m’a « débarquée » – effectivement parce que je ne voulais pas renier mes convictions et me plier à son idéologie néfaste. Philippot n’existe plus. Par ailleurs, j’ai été élue sur la liste RN pour laquelle j’avais fait campagne. Pour moi, il est important de respecter le choix des électeurs. Tant qu’on me laisse ma liberté de parole, pourquoi partirais-je ? D’autant que je n’ai eu aucune difficulté à trouver ma place auprès de mes collègues qui m’ont très bien accueilli. Enfin, le RN est toujours le seul parti à défendre l’identité nationale et à lutter contre une immigration incontrôlée. Si on avait écouté Jean-Marie Le Pen, il y a 40 ans, la France ne serait pas dans cet état. Tous les autres partis sont co-responsable de la dramatique situation dans laquelle se trouve aujourd’hui notre pays : désindustrialisation, chômage de masse, assistanat, immigration incontrôlée, perte des valeurs, etc.
Comment voyez-vous l’avenir du groupe RN à la région. Serez-vous candidate ?
Bien entendu, j’aimerais poursuivre ma mission à la région. Mais, pour l’instant, le RN ne m’a pas sollicitée (et il est peu probable qu’il le fasse, si j’en crois ce que je sais des rouages obscurs de la Commission Nationale d’Investiture). Pourtant, les victoires de Louis Aliot ou de Romain Lopez à Moissac montrent que c’est sur notre droite, en allant chercher les abstentionnistes dégoûtés des partis, que nous pourrons gagner. C’est un peu l’esprit de l’appel d’Angers. Puisse Marine Le Pen prendre conscience qu’il n’est pas nécessaire d’être rallié pour être un bon allié !
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