De Bernard Antony :
Mais pourquoi donc l’avoir ramenée chez nous ? Et à quel prix !
Car, à l’évidence, la franco-suisse Sophie Pétronin, rebaptisée « Mariam » dans l’entendement musulman du prénom, n’en éprouvait pas un grand besoin. Il eut été moins onéreux pour l’État d’offrir à ses enfants le voyage Paris-Bamako pour qu’ils puissent vérifier que leur mamie allait fort bien.
Tellement frétillante et diserte que, manifestement, Emmanuel Macron que l’on avait déplacé pour l’accueillir ce vendredi à Villacoublay, en était gêné. On avait, certes, déjà vu des otages libérés se garder par prudence de toute parole hostile à l’égard de leurs ravisseurs. Mais dans le cas de Mariam, rien que des propos de complaisance, et même plus encore de reconnaissance, pour lui avoir donné l’occasion d’une « retraite spirituelle » débouchant sur sa conversion à l’islam.
De quoi, bien sûr, enthousiasmer dans sa ligne habituelle le quotidien La Croix, qualifiant cette Pétronin « d’humanitaire portée par la foi », nonobstant le fait qu’il s’agit désormais de la foi musulmane après une conversion acquise auprès de ses ravisseurs qui, en l’occurrence, étaient aussi les terroristes islamistes responsables de la mort de plusieurs de nos soldats et de nombre de leurs camarades africains.
On ne saura sans doute pas de sitôt le prix de la « négociation-trahison » menée pour la pseudo libération de l’islamique Pétronin. Pseudo libération, en effet, puisque l’islamo-convertie Pétronin n’était nullement une prisonnière mais une retraitante spirituelle.
Pour ce qui est de la rançon versée, dans les médias spécialisés on affirme qu’elle s’est montée à plusieurs millions d’euros. De quoi fournir de gros moyens à la centaine de terroristes libérés en échange du politicien malien Soumaïla Cissé et de la Pétronin. Haute trahison en effet, puisqu’au profit d’ennemis ayant tué nombre de nos soldats, au profit de terroristes coupables d’attentats en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso (49 morts et des centaines de blessés).
Les terroristes ainsi libérés frapperont à nouveau. Par dizaines, par centaines peut-être, leurs victimes tomberont. Qu’en dira « l’humanitaire » Pétronin portée par sa foi islamiste ?
À La Croix, c’est elle que l’on admire.