[Traduction Benoît & Moi] — À la veille de l’élection présidentielle américaine, et au moment où la pandémie du covid a permis l’imposition de mesures liberticides qui auraient été impensables il y a encore quelques mois, il devient moins facile de liquider comme complotistes ceux qui dénoncent le plan global de « Great reset » (Grande Réinitialisation) contre Dieu et l’homme dont les différentes formes de confinement en cours sont les prémisses sous les yeux de tous. L’ex-nonce à Washington s’adresse solennellement à l’homme en qui il voit – peut-être contre toute attente – celui que la Providence a choisi pour être le Katechon, empêchant l’accomplissement du « mystère d’iniquité ».
L’archevêque Carlo Maria Viganò s’est fait connaître sur la scène internationale en 2018 en tant que dénonciateur du Vatican, appelant le pape François à démissionner et l’accusant de couvrir des accusations d’abus sexuels contre des religieux de premier plan, dont le cardinal Theodore McCarrick, et de promouvoir un « courant homosexuel » dans la curie du Vatican.
En 2009, Carlo Maria Viganò fut nommé secrétaire général pour le gouvernorat du Vatican. À ce titre, il mit en place des procédures comptables, ce qui permit de dégager un déficit de 10,5 millions de dollars pour le Vatican et un excédent de 44 millions de dollars en un an. En 2010, Viganò proposa que la Cité du Vatican sorte de l’euro afin d’éviter de nouvelles réglementations bancaires. Le Vatican rejeta sa proposition et accepta les contrôles exigés ainsi que des réglementations bancaires plus strictes.
Au Vatican, il lutta contre la corruption et le népotisme, jusqu’à remettre en cause le cardinal Tarcisio Bertone, alors secrétaire d’État. Des documents confidentiels et des correspondances sont révélés aux yeux de tous, c’est le scandale du vatileaks. Dans certains de ces courriers, Viganò se plaint d’avoir été muté en 2011 comme nonce apostolique à Washington pour, selon ses dires, avoir révélé l’existence d’affaires de corruption, népotisme et favoritisme entre le Vatican et des partenaires italiens. D’autres pièces évoquent des conflits internes concernant la supervision de l’Institut pour les œuvres de religion, dont le président Ettore Gotti Tedeschi, accusé de « mauvaise gouvernance », a été limogé.
En janvier 2016, à 75 ans, il présenta sa démission en raison de son âge au pape François qui le 12 avril 2016 l’accepta. Mgr Christophe Pierre lui succéda à la tête de la nonciature.
« Jusqu’à il y a quelques mois, il était facile de réduire au rang de “conspirationnistes” ceux qui dénonçaient ces terribles plans, que nous voyons maintenant réalisés dans les moindres détails. » — Mgr Carlo Maria Viganò