Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
Je sais, je sais, vous allez me dire mais Charles « cessez toujours de broyer du noir », « Charles laissez nous fêter l’élection de Biden, et l’arrivée du vaccin », « laissez-nous souffler un peu » !!
Je veux bien vous laisser souffler, mais dans votre masque histoire que vous ne contaminiez pas, et en restant bien sagement confiné chez vous ! Tout de même restons sérieux.
Au delà de la plaisanterie, il s’est passé deux choses hier.
Les marchés ont commencé à fêter la victoire de Biden et… une promesse de vaccin qui fonctionnerait dans 90 % des cas a été rendue publique.
Le résultat a été immédiat.
C’est une envolée sur les marchés boursiers, les compagnies aériennes sans mauvais jeu de mot s’envole vers les hautes altitude boursière. Air France prend en séance 29 %, Airbus presque 21 % et tout est à l’avenant. Le CAC 40 lui est presque à 9 % de gains en séance !
C’est énorme.
L’or, lui, logiquement s’effondre de presque 4 %. C’est normal !
Combien vaut un vaccin à votre avis sur les marchés alors que cette pandémie crée une crise économique majeure et profonde ? +10 % sur les marchés ce n’est pas cher payé ! Le mouvement haussier pourrait même durer quelques jours, parce que voir les marchés prendre 20 ou 30 % ne serait pas totalement délirant.
Un vaccin cela vaut bien ça au moins.
L’or pourrait, non, devrait aller encore chercher quelques plus bas. Normal et rien d’effrayant.
Les marchés peuvent pousser fort, très fort même et ils vont devenir terriblement haussiers tant que qu’ils vont croire à ce vaccin et au fait qu’il soit ce que l’on appelle un « game changer », quelque chose qui change la donne complètement.
Le vaccin EST un marqueur de fin de crise.
Quand on est boursier, on veut être le premier à sauter dans le wagon de la hausse pour prendre toute la hausse et gagner un maximum d’argent. Logique.
Profitez de ce mouvement de hausse si vous n’aviez pas vendu, car vous allez avoir l’opportunité de sortir assez haut à mon avis !
Il va falloir laisser retomber la poussière et redescendre l’euphorie, qui sera de courte durée.
Et si Trump était finalement élu, et si le vaccin ne marchait pas ?
Le vaccin qui marche mais dont personne ne voudra !
Et c’est bien là les deux éventualités bien réelles que les marchés ne prennent pas en considération dans ce moment d’euphorie, parfaitement normal par ailleurs !
Les marchés s’ajustent en permanence aux conditions à travers leur compréhension de ces conditions. La compréhension des choses n’est pas linéaire, elle évolue dans le temps, parfois les retournements sont brutaux, en langage de marché c’est ce que l’on appelle la « volatilité » qui est le corollaire de « l’exubérance irrationnelle » comme disait Alan Greenspan l’ancien gouverneur de la FED, une période que les moins de 20 ans n’ont pas connu.