« Le plan organisé de submersion de l’Europe et des nations qui la composent » : c’est ainsi que le Rassemblement national désigne, à juste titre, le nouveau pacte européen sur la migration de septembre 2020. Un nouveau plan concocté par les instances européennes pour tenter de trouver une issue ou, plus vraisemblablement, une bouée de sauvetage face à l’arrivée croissante de populations à l’horizon 2022.
Une inquiétude justifiée, car le nombre de candidats au départ est effroyable : « 60 à 70 millions de migrants à venir en quelques années » venus d’Afrique, toujours selon le Rassemblement national. Un chiffre qui pourrait être bien supérieur, si on en croit une récente enquête de l’institut Gallup qui a chiffré, selon les « volontés exprimées de migrations », pour le coup, à plus de 210 millions de personnes réellement candidates à une migration européenne (tous pays de départ confondus). À ce compte-là, ce n’est plus une vague migratoire, c’est un véritable tsunami !
Pétrifiée, la Commission européenne se résigne et tente d’organiser la débâcle autrement qu’elle ne l’avait fait jusque-là. Sans aucune volonté de dire stop, elle met fin au système des quotas (chaque pays obligé de prendre sa part de migrants), sans doute perçu comme trop coercitif et impose une nouvelle vertu : la « solidarité ». Un mot plus sexy pour faire peser sur chacun une obligation pas moins contraignante. Les pays membres ont le choix : accueillir les populations ou pas. S’ils refusent, ils doivent mettre la main à la poche et contribuer financièrement ou proposer une aide en nature. Un bon moyen de mettre la pression sur les pays du groupe de Visegrád, ces éternels récalcitrant à la politique migratoire européenne.
Une disposition particulière de ce pacte sur les migrations mérite toute notre attention, car la France n’y tire pas la meilleure carte. En l’absence d’une unification des procédures entre les pays, un migrant dont l’asile aura été refusé chez l’un pourra tenter sa chance chez l’autre. Manque de chance pour nous, car si on en croit Didier Leschi, directeur général de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration), « la demande d’asile en France est particulièrement marquée par l’arrivée très importante de personnes qui ont été déboutées dans d’autres pays européens et qui viennent en France parce que le taux de protection en ce qui concerne leur nationalité est plus fort en France que dans d’autres pays, c’est le cas en particulier des Afghans qu’on trouve actuellement aux portes de Paris ». Notre capitale n’a donc encore rien vu en matière de camps de migrants !
Pas de solution miracle, donc, du côté de la Commission européenne. Mais ne lui faisons pas porter le chapeau de tous nos malheurs. Citons, puisque c’est d’actualité, la mémoire de Valéry Giscard d’Estaing, premier pourvoyeur de migrants et doublement coupable de la disparition programmée de son propre peuple à coups de légalisation de l’IVG et de regroupement familial. Et aussi ses dignes successeurs comme Jean-Paul Delevoye qui pensent naïvement régler les problèmes économiques des retraites à coup d’importation de 50 millions d’étrangers.
Une manière de voir les choses qui n’est pas la nôtre. Reste que peu à peu, de plus en plus de Français se déclarent peu enthousiasmés par ces politiques de migrations. Si on en croit Jérôme Fourquet, seuls 37 % des Français seraient encore convaincus que « l’immigration est une chance pour la France ». Ils étaient 49 %, en 2007. Un bon sens qui émerge dans un pays où la voix du peuple a encore quelques chances de se faire entendre. Et ce peuple… c’est nous !