24/09/2022. Peines fortement allégées en appel, certains agresseurs sont libres
Les cinq accusés étaient rejugés en appel pour coups mortels, devant la cour d’assises d’appel de Saint-Brieuc depuis 12 septembre. Après plus de huit heures de délibéré, la cour d’assises d’appel a choisi de ne pas suivre les réquisitions de l’avocate générale.
Douze années de réclusion ont été prononcées à l’encontre du principal accusé Sacha R., qui avait reconnu avait avoir porté 7 ou 8 coups à la victime. Son frère Stanislas R. a été condamné à trois ans de prison dont un an avec sursis. En première instance, il avait été condamné à 8 ans. Ayant déjà effectué sa peine, il est ressorti libre.
Un troisième accusé a été condamné à 6 ans contre 10 ans au premier procès. Deux autres accusés condamnés à Rennes à 10 et 13 ans de réclusion, ont été condamnés en appel à 5 ans de prison dont 1 avec sursis.
11/10/2021
Cinq hommes sont jugés à Rennes à partir d’aujourd’hui pour le meurtre de Dorian Guémené, 24 ans, tué en 2018 à la sortie d’une discothèque. Sa famille espère des réponses.
De nombreuses inconnues subsistent dans ce dossier. Les accusés âgés de 21 à 31 ans, dont deux frères, ont souvent changé de version tout au long de la procédure, se sont renvoyé la balle ou ont fait disparaître des preuves qui pouvaient les relier au drame. La reconstitution des faits n’ayant pas non plus permis d’établir clairement le rôle de chacun, le procès s’annonce « tendu », selon M e Thierry Fillon, avocat des parties civiles.
Tout commence le 7 juillet 2018 vers 6 heures. Dorian Guémené et son ami Kevin Huruguen sont tabassés à la sortie de la discothèque l’Espace où ils ont passé la nuit. Alors que le second finit par échapper à ses agresseurs, le premier gît à terre, inconscient, le visage tuméfié. Deux agents de collecte des déchets tentent de le secourir. En arrêt cardiaque, il est transporté à l’hôpital où il décède quelques heures plus tard. Selon le médecin légiste, la cause du décès est un « fracas facial encéphalique majeur ». Carine ne sait pas si elle pourra un jour pardonner : « 95 % des coups ont été portés à la tête. C’était vraiment une envie de détruire. »
Ils ont brûlé leurs vêtements ensanglantés
[…]
20/09/2020
La chambre d’instruction de Rennes retient la qualification de meurtre pour cinq suspects, impliqués dans la mort de Dorian Guémené en 2018. Ils sont aussi poursuivis pour violences volontaires avec ITT supérieure à 8 jours concernant l’agression de Kevin, colocataire de Dorian, également présent au moments des faits.
Le sixième suspect bénéficie d’un non-lieu pour la qualification de meurtre et les violences volontaires. Il sera jugé par la cour d’assises de Rennes, pour destruction de preuves. Le procès pourrait avoir lieu pendant le premier semestre 2021.
Sur les six personnes mises en cause, un seul est toujours incarcéré à Saint-Malo.
24/02/2019
La chambre de l’instruction a remis en liberté, vendredi 22 février, un des six mis en examen. La mère de Dorian Guémené a réagi en appelant à un rassemblement, ce samedi, sur les lieux du drame.
Ce samedi 23 février, vingt-cinq soutiens se sont retrouvés à proximité de la discothèque L’Espace, à Rennes, là où Dorian Guémené, 24 ans, avait été roué de coups, dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 juillet 2018. Via Facebook , la mère de la victime a appelé au rassemblement, après que la chambre de l’instruction a décidé, vendredi, de remettre en liberté l’un des six hommes mis en examen pour l’assassinat de son enfant.
« Nous ne comprenons pas cette décision de justice et nous voulions dire notre colère, réagit-elle hier, après plus de deux heures de recueillement, près de la discothèque. Même si ce suspect affirme ne pas avoir donné de coups, qu’il ait assisté à la scène de violence sans avoir appelé les secours suffit à faire de lui un coupable. »
08/09/2018
La mère de Dorian, tué à Rennes le 7 juillet dernier à la sortie d’une discothèque, interpelle les pouvoirs publics. Son objectif : faire en sorte que ce genre de drame ne se reproduise plus.
Roué de coups à l’extérieur de la boîte de nuit L’Espace, à Rennes, samedi 7 juillet, un jeune homme est décédé des suites de ses blessures, le lendemain dimanche. Il s’appelait Dorian Guémené. Avait 24 ans. Suspectés d’avoir participé aux violences, quatre hommes âgés de 22 à 28 ans, mis en examen hier pour “meurtre avec guet-apens” et “violences aggravées”, ont été écroués ce mercredi.
« Dorian pensait toujours aux autres avant lui. Il était très généreux. Nous ne souhaitons pas qu’il reste dans l’anonymat », expose la sœur de Dorian Guémené, quatrième d’une fratrie de sept enfants. Lui est né à Saint-Malo. Il a passé une partie de son enfance dans la Manche.
« J’étais si fier de lui… Il a fait tellement de bonnes choses, exprime son père. Il était plein de vie, enthousiaste tout le temps. » « Notre enfant était toujours joyeux, de bonne humeur. Il était volontaire, généreux, dit aussi sa mère. Aimant les gens, il avait trouvé sa place en étant serveur au bar le Kenland. »
Adolescent, Dorian Guémené a suivi une formation de jeune sapeur-pompier (JSP), à la caserne de Pleurtuit, pendant quatre années.
Il étudiera l’électromécanique, au lycée professionnel maritime d’Étel (Morbihan) avant de s’engager dans l’armée de terre, à Angers, comme sapeur de combat. Il effectuera une mission de six mois sur un bateau, en Martinique, au Sénégal, au Brésil…
L’enquête menée par la police à permis d’établir que la victime avait eu « une altercation verbale avec plusieurs individus au sein de la discothèque, nécessitant l’intervention des agents de sécurité qui avaient invité les mis en cause à quitter l’établissement », explique le parquet de Rennes.
La victime et l’un de ses amis sont sortis 15 à 20 minutes plus tard par une issue réservée au personnel, donnant sur une impasse. A la sortie de cette impasse, un groupe d’individus s’est précipité sur la victime. Celle-ci a reçu plusieurs coups au visage, « notamment alors qu’elle se trouvait au sol », précise le magistrat ayant instruit le dossier.(…)
« L’un des mis en examen présente un antécédent judiciaire de violences volontaires aggravées », précise le magistrat.(…)