Pieter Kerstens
Manque d’imagination, ignorance, défaut d’anticipation et incompétence ont conduit les divers gouvernements depuis des décennies à prendre des décisions contraires aux intérêts de la France, mais également ailleurs en Europe.
Tous ces décideurs politiques nous affirment que la sécheresse conséquence de la canicule était « imprévisible » alors même que notre continent avait subi de très nombreux réchauffements climatiques ces 10 derniers siècles, selon les archives des régions concernées. Dans les pays tropicaux ou désertiques, les populations ont prévu des réservoirs qui se remplissent lors des épisodes pluvieux et constituent une réserve lors des saisons arides. Et pourquoi pas chez nous ?
Le gaz, le pétrole, la houille sont aussi des matières stratégiques et moyens de rétorsion.
Par des trains successifs de mesures d’embargo et d’interdiction, la Commission Européenne de Mme Von der Leyen a causé des préjudices incalculables aux pays européens en manque de combustibles qui pénalisent tous les secteurs d’activités économiques, financières, industrielles et sociales.
L’addition va être salée pour chacun d’entre nous.
Tout cela au titre d’une « responsabilité morale » envers l’Ukraine et son président corrompu qui subissent une agression de la part de la Russie depuis 10 mois.
Mais en analysant cette situation, on retrouve des antécédents parmi les visées hégémoniques des Etats-Unis et particulièrement dès 1982. A cette époque pour le Pentagone il fallait empêcher la construction d’un second gazoduc soviétique (North Stream 2) qui doublait la capacité d’exportation de la Russie vers l’Europe. Et ceci sur la base d’une interdiction américaine à tout acquéreur de leur technologie de réexporter celle-ci sans autorisation.
« Les Etats-Unis doivent faire preuve de constance et de fermeté, assumer leur rôle de leader, ne pas dévier d’une politique dont les alliés comprendront finalement le bien-fondé. »
Voilà pourquoi l’Europe achète maintenant du gaz et du pétrole de schiste américains à des prix prohibitifs pour le plus grand bénéfice des USA. Et ceci explique aussi en partie les sabotages des deux gazoducs en mer du nord…
Selon un entretien de Louis Gallois dans le quotidien Le Figaro du 25 novembre :
« la crise énergétique actuelle fait qu’aux Etats-Unis, l’énergie coûte désormais cinq à dix fois moins chère qu’en Europe. Il y a un vrai risque de délocalisation. Pour protéger son industrie, l’Allemagne a prévu de mettre en place pour les entreprises un bouclier tarifaire, soumis à l’accord de la Commission Européenne. Il est fixé à 130 euros le Mégawatt/h pour 70% de l’électricité consommée. En France, le même bouclier est à 325 euros le MW/h. Notre industrie sera vite placée dans une situation critique. La France propose à juste titre de plafonner le prix du gaz en Europe et de réviser le mécanisme européen de fixation des prix. Celui-ci lie le prix de l’électricité au prix du gaz qui a explosé suite aux diktats de Mme Von der Leyen en mars 2022. Il faut donc d’urgence changer ce mécanisme ou s’en abstraire comme l’ont fait les Espagnols et les Portugais. »
Dans le conflit Russo-Ukrainien, les torts sont partagés. Cette guerre n’est pas la nôtre !
Parce que dans un entretien au quotidien Der Zeit du 7 décembre dernier, Angela Merkel -chancelière allemande de 2005 à 2021- avoue les dessous cachés des accords de Minsk de 2014 et 2015. C’était une tentative de donner du temps à l’Ukraine pour s’armer, recruter des soldats qui seraient formés par les anglo-saxons et reprendre les provinces du Donbass.
Cette déclaration de Merkel confirme ce que disait déjà l’ex-président de l’Ukraine Petro Porochenko en juin dernier, qu’il n’avait jamais eu l’intention de respecter les accords de Minsk :
« Notre tâche était tout d’abord d’écarter la menace, ou au moins de retarder la guerre.
Nous nous sommes donnés huit ans pour rétablir la croissance économique et renforcer la puissance des forces armées. C’était la première tâche et elle a été accomplie. Malgré le fait que la guerre ait duré huit ans, en ce qui concerne une opération militaire de grande envergure, je pense que les accords de Minsk ont rempli leur rôle. »
Donc, contrairement à ce que nous affirment les médias audio-visuels (en surtout LCI « la voix de Kiev), dans les accords de Minsk, les dés étaient pipés et que l’Ukraine ne respecterait pas ses engagements. Cette hypocrisie de l’Allemagne, de la France, de l’Union Européenne et des Etats-Unis a malheureusement obligé la Russie à intervenir militairement pour mettre fin à la tentative de l’OTAN d’encercler et d’étouffer son territoire.
Les responsables du chaos économique et financier que nous vivons aujourd’hui sont donc identifiés : Sarközy, Merkel, Obama, Hollande, Stoltenberg (OTAN), Porochenko, Zelenski et Macron, parmi d’autres adversaires mondialistes de Vladimir Poutine.
Et tout ceci bien sûr pour le plus grand bonheur des banksters de Wall Street.