Contacté par Boulevard Voltaire, Mathis Gachon, le responsable du syndicat étudiant UNI à Paris I, raconte qu’à ces mots, quelques regards se sont tournés vers un étudiant dont le vote pour Reconquête est connu. Mais, précise Mathis Gachon, cette phrase ne semblait pas dirigée contre lui. Alerté par un étudiant du cours de ce professeur, l’UNI ne souhaite pas révéler le nom de ce dernier, professeur à la carrière très installée, très institutionnelle et militant de La France insoumise, pour des raisons de sécurité.
Lundi après-midi, Mathis Gachon alerte, via les réseaux sociaux, sur la gravité de ce qu'il considère ni plus ni moins comme un « appel au meurtre ». En parallèle, il envoie un courriel à la présidente d’université « pour lui signaler la situation et lui demander de mener une enquête et de sanctionner le professeur » : « On ne peut pas laisser passer une telle déclaration sans que le professeur ne soit sanctionné » s'indigne-t-il. Jeudi dans l’après-midi, le jeune homme n’avait toujours pas reçu de réponse de la présidente d’université.
La prise de parole de gauche est-elle donc si rare à l’université qu’elle doive être signalée ? « Des prises de position de gauche surviennent souvent, sourit-il, à Paris I, le corps enseignant est quand même globalement de gauche, mais une phrase violente comme celle-là, non, jamais. C’est pour cela que nous avons réagi, là, nous sommes devant un appel au meurtre, c’était impossible de laisser passer. »
Est-il vraiment sûr que de tels propos ont été tenus de la part de ce professeur ? Mathis Gachon annonce avoir déjà recueilli plusieurs déclarations sur l’honneur d’étudiants présents à ce cours attestant de la véracité des propos. « Si on commence à laisser passer ce genre de choses, on a déjà perdu le combat, il faut que nous assumions et leur disions que tout n’est pas permis », conclut-il.
Éric Zemmour a réagi très vite sur Twitter : « Un professeur qui rêverait d’exterminer les étudiants de Reconquête "comme des bêtes" doit-il garder son poste ? Si ces propos sont confirmés, il aura rendez-vous devant le juge. Je ne laisserai personne menacer mes soutiens de mort. »
Faut-il vraiment que l’université soit devenue, en toute impunité, le temple du sectarisme gauchiste, où « le centre gauche, c’est déjà l’extrême droite », pour qu’un professeur d’université, censé stimuler la réflexion et promouvoir le débat, et accessoirement donner un cours d’Histoire contemporaine, en vienne à affirmer sans contestation qu’il discriminerait les étudiants déviants, ces « bêtes à abattre » ! Aujourd’hui, enseignement et endoctrinement sont devenus synonymes.
Ce n’est pas que d’une expression malheureuse qu’il s’agit ici. Malheureuse et maladroite, d’ailleurs, car cette affaire révèle de façon éclatante le totalitarisme intellectuel qui sévit à la faculté, l’hallali donné sans complexe à toute expression ou tentative de réflexion de droite. Ce professeur s’en est-il seulement rendu compte, habitué qu’il est sans doute à ce que la gauche extrême exerce son emprise sur l’enseignement supérieur depuis mai 68 et domine le débat ?
On notera plutôt, et c’est bien inquiétant, que les adversaires politiques, souvent considérés comme fous (psychiatrisation et donc neutralisation du débat), sont ici ravalés au rang de bêtes. Les militants Reconquête ou autres sensiblement du même tonneau sont déchus de leur simple humanité.
Il n’y a, dès lors, plus aucune limite pour les combattre et les abattre, y compris physiquement.
C’est ainsi que la Terreur a commencé.