Gérald Darmanin défigure la démocratie : à vouloir interdire discrétionnairement certaines manifestations qu’il juge « nauséabondes », le ministre de l’Intérieur viole des libertés fondamentales. Il dénature la France, en lui faisant prendre une pente illibérale. Il soumet le pays aux foucades d’un pouvoir affaibli. Dans sa quête d’aseptisation et de confinement du débat public, prolongement de l’hygiénisme d’Etat ayant sommé les citoyens d’obéir à des mots d’ordre anti-Covid vides de sens, le premier flic de France cherche à imposer une police de la pensée. Il s’abrite pour se faire derrière une religion des droits de l’homme dénaturée.
Or, le petit despote de la place Beauvau oublie que le premier des droits fondamentaux est la liberté de manifester. En interdisant, avant le week-end, à cinq manifestations qualifiées d’ « extrême droite » ou d’ « ultra droite » d’avoir lieu à Paris, le ministre de l’Intérieur a délégué aux juges, au pouvoir déjà envahissant, le soin de se substituer à la décision politique. C’est ainsi que la manifestation interdite de l’Action Française, mouvement royaliste qui n’a jamais caché son hostilité à la république régicide, a pu être autorisée dimanche, in extremis, par la justice administrative. En revanche, la Marche de la Fierté française, qui était prévue samedi, a été interdite au dernier moment, sans donner le temps aux organisateurs de préparer leur recours. Cette marche, organisée par Place d’Armes, entendait rassembler « tous les amoureux de la France », sous l’égide d’anciens militaires ayant combattu pour la patrie. Darmanin considère ces patriotes lanceurs d’alerte comme des dangers pour l’ordre public…
Il faut lire les motivations de l’arrêté d’interdiction de cette manifestation : elles illustrent la veulerie des pouvoirs publics, qui ont déjà capitulé devant l’islam politique et sa stratégie de conquête des terres occidentales. En l’occurrence, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, est allé rechercher dans le manifeste de Place d’Armes la raison de sa sanction. Il est donc reproché à ces vieux soldats d’avoir écrit : « Chaque fois que le monde musulman s’établit dans un pays, il cherche à le conquérir, à le soumettre (…) Notre intention est très claire et sans appel : nous utiliserons toutes nos forces pour ne pas arriver à un tel résultat qui signifierait l’anéantissement de notre patrie et de ses valeurs ». Nunez, porte-voix de Darmanin, veut voir dans ce texte « une incitation à la haine raciale et à provoquer des troubles à l’ordre public ». Il reprend ainsi la dialectique « antiraciste » et « droitdel’hommiste » servie notamment par les islamistes eux-mêmes pour interdire toute critique de l’islam politique et de sa stratégie d’entrisme. Nunez n’emploie certes pas le mot d’ « islamophobie », ce marqueur des idiots utiles du totalitarisme coranique. Mais l’esprit est le même. On est loin, avec Darmanin et Nunez, de l’esprit de Résistance louangé le 8 mai par Emmanuel Macron rendant hommage à Jean Moulin. La peur est le réflexe de ce gouvernement soumis.
Ivan Rioufol
Texte daté du 15 mai 2023 et repris du blog d’Ivan Rioufol
https://fr.novopress.info/231040/comment-gerald-darmanin-defigure-la-democratie/