Au terme de son explication enjouée, Hervé Le Bras cite l'exemple merveilleux de l'Allemagne. « Il n'y a pas que la natalité pour assurer la survie d'un continent », assène-t-il. Culture, religion, mœurs, compatibilité de cohabitation ? Le démographe de gauche ne jure que par sa calculette. Un papa + une maman = plein de bébés. À ce troupeau d'antilopes en mal de naissances, il fournira des lionceaux. Le compte est bon. Troupeau suivant. Des Européens ? Par ici, Africains, Esquimaux ou Japonais, que sais-je. Avec la sensibilité d'un gestionnaire de stock de surgelés, le mondialiste se fait fort de relancer la démographie des nations. À un manque de trois palettes de petits pois, il saura compenser par un arrivage de haricots verts. Hervé Le Bras est à l'immigration ce que le grossiste est au marché international de Rungis. Excepté la vérification de la qualité des produits commandés, tout les rassemble.
La leçon de calcul infligée par le démographe se termine sur un éclair de lucidité : « Alors, ça pose toutes les questions liées à l'immigration. » Un détail est affaire de détaillants. L'importateur se rit de ces contingences de bas étage. Natacha Polony tente de résister à cet afflux de chiffres déshumanisés. En vain. Le spécialiste récite la table de multiplication. Aucun Grand Remplacement en vue, si ce n'est celui de la raison par l'idéologie.
Jany Leroy
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