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Sauver l’agriculture ? Agnès Pannier-Runacher a la recette !

En réaction aux accords de libre-échange qui laminent agriculteurs et éleveurs, une femme jette sur la table de sa cuisine un bon kilo de petits pois et une botte de carottes. Ca ne se passera pas comme ça.

Sur X, Agnès Pannier-Runacher a posté les photos de son acte de résistance aux diktats de Bruxelles. Un assistant a immortalisé la scène. Elle écosse, tranche et découpe. Aucun haricot vert ne sortira indemne de cette séance de solidarité avec le monde paysan. Pendant que certains se reposent, la ministre déléguée auprès du ministre de l'Agriculture achète de l'agneau français, en dépose une pleine poêlée sur le feu et en avant pour une bonne claque à la viande importée de Nouvelle Zélande à moitié prix.

Le secret de la performance réside en la capacité du cordon bleu à sourire tout en préparant des ingrédients qu'elle vient tout juste de condamner. Diable au bureau, ange aux fourneaux. Dès la porte du ministère franchie, la terreur des produits du terroir se mue en Belle des champs. Et des beaux légumes dont son gouvernement facilite l'importation et de la « viande bien de chez nous » qui ne peut faire face à la concurrence. Ah quel bonheur de vivre en apesanteur !

La prestation ayant été postée le 1er avril, chacun de s'imaginer qu'il s'agit d'une bonne blague. Ou pire encore. D'un bras d'honneur adressé aux producteurs des produits mis en scène. Non. La jeune femme blonde présente tous les dehors de la conviction. Elle soutient les agriculteurs. A bout de bras ! Encore deux repas et ils sont tirés d'affaire. Chez les Pannier-Runacher on a un solide coup de fourchette. A décharge de la ministre, reconnaissons qu'elle ne précise pas les quantités de nourriture « made in France » que la famille ingurgite chaque mois. Dans l'éventualité d'une consommation hors normes, le coup de pouce au métier prendrait tout son sens. L'ivrogne du sketch de Coluche buvait pour éponger l'excédent, Pannier-Runacher dévore du local pour aider un secteur qu'elle s'emploie à détruire par ailleurs. Endettée par des rôtis d'agneau à 90 euros pièce, au bord de la ruine à cause du dernier camion de petits pois. La militante macronienne se sacrifie sur l'autel de l'alimentation locale et tout le monde rigole. Quelle ingratitude !

Jany Leroy

https://www.bvoltaire.fr/satire-a-vue-sauver-lagriculture-agnes-pannier-runacher-a-la-recette/

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