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Le collège musulman Avicenne de Nice dans le collimateur des autorités

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Michel Festivi 

Dans ces colonnes j’ai souvent évoqué le combat des autorités administratives et judiciaires contre le lycée musulman Averroès de Lille qui a vu son contrat d’association résilié par le Préfet des Hauts-de-France, et des recours qui s’en sont suivis. Et bien le collège musulman Avicenne, sis à Nice, dans le quartier sensible de l’Arianne, a reçu un arrêté préfectoral de fermeture définitive pour la fin de cette année scolaire. Il s’agirait du seul collège musulman des Alpes-Maritimes.

Hugues Moutouh, préfet des Alpes- Maritimes a invoqué le 14 mars dernier « des financements opaques et des irrégularités financières manifeste ». Il s’agit cette fois-ci, d’un collège hors-contrat, d’environ 100 élèves et vingt professeurs, et qui avait été créé en 2015. Même la très laxiste et indulgente Nicole Belloubet avait manifesté son intention de voir fermer cet établissement sous le couvert de la loi de 2021 contre « le séparatisme ». Le préfet a aussi motivé sa décision sur « un financement opaque, contraire à la loi », termes repris par la ministre de l’éducation nationale.

Selon les autorités préfectorales, les dirigeants du collège n’ont pas répondu aux multiples demandes et relances sur des opérations « imprécises » et « intraçables », des « prêts suspects » accordés par des particuliers pour près de 500 000 euros, mais aussi des prêts et des dons octroyés par le collège à des tiers.

Pour la Rectrice de l’académie de Nice, les difficultés rencontrées sont uniquement comptables et budgétaires, et elle s’évertue à répéter que ce n’est ni un problème d’embrigadement ou de radicalisation. Pourtant le Maire de Nice, le très macro-compatible Christian Estrosi s’était déclaré contre son ouverture en 2015 et s’était vivement opposé à son agrandissement voilà quelques mois. Quant à l’élu d’opposition de Reconquête, Philippe Vardon il avait dénoncé « les liens directs de ce collège avec l’ex-UOIF, et donc la mouvance islamiste des Frères musulmans ». Qui croire ?

A noter également qu’une enquête préliminaire a été ouverte pour « abus de confiance » sur signalement du préfet et de la rectrice auprès du parquet de Nice, selon les déclarations du procureur de la république, Damien Martinelli.

L’avocat du collège musulman, vient d’annoncer une multitude de recours, un référé administratif suspensif, un recours pour « excès de pouvoir » et même une QPC, une question prioritaire de constitutionnalité. En tout cas selon les informations données par Le Figaro, 83% du financement en 2022 aurait été jugé non conforme par les différents services de tutelle et aussi des « dons suspects ». Il semble aussi que le coût d’une année de scolarité qui s’élèverait à 1590 euros par enfant serait insuffisant pour assurer un autofinancement pérenne.

Compte tenu de la multiplicité des recours qui viennent d’être déposés, cette affaire n’a pas fini de faire parler d’elle, nous vous tiendrons informés de ses rebondissements éventuels.

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2024/04/05/le-college-musulman-avicenne-de-nice-dans-le-collimateur-des-6492825.html

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