Voilà le discours que Patrick Jardin devait lire devant les invités du Rassemblement Vendéen, ce dimanche 14 avril. Pierre Cassen, qui animait la journée, lui a amicalement conseillé d’improviser son discours, ce qu’il sait faire remarquablement, plutôt que de le lire. Ce que Patrick a fait. Mais voilà ce qu’il avait prévu de dire, et qu’il faut lire, tant ce récit de Patrick par ailleurs bouleversant, fourmille d’anecdotes révoltantes.
Je me nomme PATRICK JARDIN. Je suis un ancien chef d’entreprise associé avec mes frères dans une entreprise de location de voitures : « France Cars ». Cette société, créée en 1952 par mon père, a commencé à se développer régionalement, puis en 1979, mon père nous a vendu l’entreprise. A l’époque, la société possédait 350 véhicules. Avec mes frères, nous avions tellement peur du dicton – comme quoi il y a une génération qui gagne de l’argent et une autre qui le dépense – que nous n’avions qu’un seul et unique but : développer ce que notre père avait créé. Je dois dire que nous avons bossé comme des fous jusqu’en décembre 2016, date à laquelle nous avons cédé l’entreprise à un énorme groupe américain « Avis ». A cette date, l’entreprise comptait 27 500 voitures, 585 personnes et 95 agences dans toute la France. Pourquoi l’avoir cédée ? Simplement parce qu’après avoir vécu le décès de mon épouse, puis le terrible drame du 13/11/2015, j’avais perdu l’envie de me battre. De plus nous étions atteints également par la limite d’âge. Enfin aucun de nos enfants ne pouvait reprendre le flambeau, car cela aurait été très compliqué de payer leur part aux autres associés. De plus et c’est sans aucune honte que je le dis, avec le Covid qui s’en est suivi, nous n’aurions pas eu la trésorerie suffisante pour indemniser nos 585 employés et laisser nos 27 500 véhicules sur les parkings, sans pouvoir les faire tourner. De ce côté-là nous avons eu une chance extraordinaire sinon nous aurions été contraints de déposer le bilan !
Tout cela pour vous dire qu’à cette époque je n’avais pas le temps de m’occuper de politique. Quand vous prenez l’avion à 6 heures du matin pour partir de Lille à Toulouse que vous rentrez le soir à 23 heures, et que le lendemain matin vous reprenez un autre avion soit pour Nice, soit pour Strasbourg, il ne vous reste que très peu de temps pour la famille et pas de temps du tout pour la politique !
QUI ÉTAIT NATHALIE ?
Nathalie était l’aînée de mes deux enfants. Elle est née le 18/7/1984. C’était une jeune fille comme son père, extrêmement têtue, très volontaire, assez colérique quand les choses n’allaient pas comme elle le voulait, mais jamais battue et surtout avec un cœur en or. Elle a été très facile à élever, a fait des études non pas brillantes mais toujours juste ce qu’il fallait, elle a décroché un bac S avec mention et ambitionnait de faire médecine. Sauf qu’elle se refusait à bosser durant 2 ans 24h/24 pour y parvenir. Elle voulait faire passer ses copains et copines avant les études. Surtout, comme elle jouait à l’époque en National 2 en volley, elle refusait de sacrifier sa passion pour des études de médecine très prenantes. Avec ses professeurs et sa maman, nous avons réussi à la dissuader, afin qu’elle ne se retrouve pas comme de trop nombreux étudiants de médecine, au bout de deux ans, à se contraindre la mort dans l’âme à faire des études de kiné qui ne l’intéressaient pas du tout. C’est comme cela qu’elle est rentrée à L’EFAP, école française d’attaché de presse, diplôme qu’elle a décroché très facilement, ce qui lui a permis d’enchaîner sur un doctorat de communication à l’ESC de Lille. Durant ses études, elle a fait un stage auprès d’un groupe de musique local « Marcel et son orchestre », et un jour elle rentra à la maison en m’informant qu’elle voulait rester dans le monde du spectacle. Comme elle ne jouait d’aucun instrument, elle décida de faire une école d’ingénieur lumière dans la région Parisienne, et une fois son diplôme d’ingénieur décroché, elle chercha du boulot et eut parmi de nombreuses offres une proposition du Bataclan. C’est là que j’ai commis la pire bêtise de ma vie en lui conseillant d’aller au Bataclan en lui disant : « Va au Bataclan, cette salle est connue cela fera très bien sur ton CV ». Que n’avais-je pas dit là ! Encore aujourd’hui je m’en fais le reproche. Comme je l’ai dit au début, Nathalie était entière. Elle s’est prise d’amour pour cette salle, même si elle était largement exploitée par ses employeurs pour un salaire à peine proche du SMIC. Elle s’en fichait et continuait entre ses spectacles de travailler en free lance, ce qui lui a permis de faire d’autres salles mythiques comme l’Olympia où elle a fait les concerts de U2 et d’Indochine, et continuait avec Marcel et son orchestre, ou les Fatals Picards lorsqu’ils partaient en tournée. Bref elle était passionnée de musique et était heureuse c’était une joie de vivre aimée de tous. Je reproduirais ici le message des fatals picards suite à son décès :
«Vendredi dernier, au Bataclan, parmi les victimes de ce déchaînement de haine et de violence que nous ne comprendrons jamais, se trouvait Nathalie Jardin, notre éclairagiste, notre « lighteuse » comme on dit dans le métier… elle avait rejoint la famille des Fatals Picards le 14 mars 2014 et, depuis ce jour, avait mis un point d’honneur à nous offrir le meilleur d’elle-même.
Nous avons perdu une copine, une amie, une petite sœur… une adorable personne dont la conscience professionnelle, l’intégrité, la joie de vivre, la gentillesse, le caractère bien trempé, et la sensibilité à fleur de peau nous aurons profondément marqués.
Nous retiendrons aussi de Nathalie – la liste est loin d’être exhaustive – ses élans passionnés, son amour de la musique, sa nouvelle passion pour le surf et la mer, son « Grenoble », son « Dave Grohl », son talent pour la préparation du punch d’avant concert, sa capacité à manger un saladier entier de macédoine, sa désapprobation lorsque nous décidions de changer la setlist au dernier moment…”
Cette description de ma fille est tellement réelle que je pense qu’il fallait que je vous la lise, cela a sûrement beaucoup plus de valeur que ce qu’un papa endeuillé peut vous dire !
Comment j’ai vécu le 13/11/2015
Ce jour là j’étais dans le Sud avec ma compagne. Nathalie m’a appelé vers 14 heures me demandant si je serais dans le Nord pour le week-end, car elle avait un concert à Denain avec les Fatals Picards. Bien entendu je lui répondis par l’affirmative, ce qui devait nous permettre de nous voir durant le week-end, et je raccrochais tout content de pouvoir voir ma fille. C’était désormais tellement rare. Elle à Paris moi soit en Belgique où où je réside, soit dans le Sud. Le destin a en a voulu autrement !
Comme tout passionné de foot (j’ai longtemps joué à haut niveau, oui je sais cela ne se voit pas mais à l’époque j’avais 25 kg de moins), j’étais devant ma télé. Je n’aurais pas raté ce match France-Allemagne pour rien au monde, quand comme tout le monde j’ai entendu ces 2 explosions. Puis le speaker nous indiquant que des événements extrêmement graves se déroulaient à Paris et qu’il n’y aurait pas d’interview d’après match… Puis peu de temps après on nous annonce une prise d’otages dans le Bataclan. Et là, je ne sais pas pourquoi, dans la seconde qui a suivi, j’ai su, ne me demandez pas pourquoi, que ma fille était morte ! Comme tous les parents dont les enfants étaient dans cette salle, j’ai bêtement appelé sur son téléphone ne me rendant pas compte que ces étrons tiraient sur toutes les personnes dont le téléphone sonnait, c’était tellement impensable !
Mon fils habitant lui aussi à Paris je l’appelle et je le trouve lui aussi affolé. Je lui demande d’essayer de se rendre sur place ce qu’il fait volontiers en parcourant Paris en scooter. Il me rappelle 1 heure après m’indiquant que bien évidemment il n’a pu approcher le Bataclan et s’est fait refouler par les services de sécurité. Je l’entend pleurer au téléphone : « Papa tu te rends compte je suis allé voire Nathalie cette semaine pour lui annoncer notre mariage elle avait préparé du champagne et des petits fours nous avions passé une bonne soirée, m’indiqua-t-il en sanglotant ». J’essayai sans y parvenir de le consoler puis je jetai dans le coffre de la voiture quelques effets personnels, fermai la maison et direction Paris. Ma place est près de mes enfants, c’est tout ce qui me reste depuis le décès de mon épouse d’une longue maladie.
Je dois avouer que ce soir-là les limitations de vitesse sont passées au second plan. 210, 220 le bitume défilait. Tout à coup le téléphone retentit : « Allô ? M. Jardin ? Oui c’est France 3 nous avons appris que votre fille est gravement blessée mais vivante. Ah bon ? D’où tenez-vous cette information ? D’un membre des Fatals Picards qui connaît très bien le docteur Pelloux qui a examiné votre fille. N’étant pas un fan des Fatals Picards je joins la copine de ma fille qui elle les connaît bien, elle me donne le numéro que j’appelle immédiatement, tout en conduisant. Ce type me confirme effectivement, pour m’en assurer il me donne le 06 de Patrick Pelloux que j’arrive à joindre, qui me dit ne pas se souvenir, qu’il n’était pas sûr. Bref l’information paraissait erronée. A peine avais-je raccroché, nouveau coup de téléphone. M. Jardin ? Oui. C’est Bernard Gérard, maire de Marcq en Baroeul, j’ai eu des nouvelles. Votre fille est vivante. Mais M. le Maire, d’où tenez-vous ces informations ? De France 3. Hélas M. le Maire, Fr3 n’est au courant de rien. Puis je pris congé. Énervé je rappelais FR3 en insultant ce crétin de journaliste qui, assis sur son cul de singe, n’avait même pas pris la précaution de vérifier, alors que moi en conduisant j’avais découvert qu’en fait ON NE SAVAIT RIEN !
J’arrivai au petit matin boulevard Voltaire et comme mon fils plus tôt, je fus éconduit et dirigé vers la cellule de crise à l’école militaire. Là il a bien fallu montrer patte blanche pour pénétrer dans cette enceinte, et après environ 1 heure de queue, on nous dirigea dans une grande salle où nous fûmes accueillis par la Croix-Rouge, puis on nous dirigea vers un bureau où l’on prit nos coordonnées, une photo de Nathalie, ses signes particuliers (Nathalie avait des tatouages sur les avant-bras) et là c’est un véritable chemin de croix qui commence. Toute la journée nous l’avons passée à chercher dans TOUS les hôpitaux de Paris et des environs après Nathalie. L’État français nous prit en charge, c’est-à-dire que nos chambres d’hôtel et nos repas furent intégralement remboursés, ce qui est la moindre des choses ! Évidemment la nuit du samedi au dimanche a été une nuit blanche. Le lendemain, au lever, retour à la cellule de crise, des fois qu’ils auraient retrouvé ma Nathalie. Hélas toujours rien, et sur le coup de midi, mon frère qui a décidé de venir me donner un coup de main pour essayer de retrouver ma fille, débarquait à Paris
Et c’est en allant le chercher à la gare du Nord que j’ai croisé Valls, Cazeneuve et le Drian, entourés de journalistes et de caméras de télévision, faisant le tour des popotes pour voir si l’opération Sentinelle… qui entre nous n’a servi à rien dans ces attentats, puisqu’on les a empêchés d’ouvrir le feu. Là je n’en pouvais plus, contre l’avis de mon frère qui me dit : « Tu es fou ils vont te mettre en taule », je fonçai sur ce cortège d’officiels et passai à travers leur cordon de sécurité me retrouvant nez à nez avec eux ! La réaction de Valls, en vrai politicien, fut de me dire “Monsieur pas devant les caméras” (d’où le titre de mon livre). M. Valls ce n’est pas moi qui ai convoqué la télévision mais vous pour que le peuple voie bien que vous faites votre tournée. Monsieur je vais vous mettre entre les mains de mon meilleur conseiller on va retrouver votre fille ». Effectivement le type me demanda mes coordonnées, celles de Nathalie, pendant que Valls et sa troupe tournaient les talons pas plus émus que cela, mais rassurés ils avaient évité un scandale devant la télévision. Le dimanche soir éreinté, vers 22h30, alors que j’étais dans la cellule de crise, et que je n’étais toujours pas calmé, un petit barbu s’approcha de moi. J’appris par la suite qu’il s’appelait Todeschini, secrétaire d’État aux anciens combattants. Quand il vous arrive ce genre de chose vous faites partis des anciens combattants. Bref le type me dit : « Ne vous inquiétez pas M. Jardin vous allez être indemnisé !” Là j’ai craqué, la réponse a fusé : Vous avez fait des études vous pour dire de telles conneries ? Votre indemnité vous pouvez vous la carrer dans le cul moi ce que je veux c’est ma fille. J’étais dans la salle qui s’était peu à peu vidée, à côté de l’imprimante qui crachait du papier espérant qu’enfin le nom de Nathalie soit prononcé. Un type s’approcha de moi et me dit : « Monsieur, désormais tous les blessés ont été identifiés. Votre fille doit être décédée ».
A peine avait-il prononcé ces horribles mots que mon téléphone sonna : « M. Jardin ? Oui répondis-je. c’est le conseiller de M. Valls. Je l’avais oublié celui-là. Voilà on a retrouvé le corps de votre fille, il est à l’institut médico-légal. Là une formidable colère m’envahit. Cela faisait 48 heures que l’on cherchait et ces cons-là ne pouvaient pas m’avertir avant ? Le type surpris de ma réaction, en a entendu pour son grade, car en effet, je me demande combien de temps ils auraient mis en cas de bombardement sur Paris ? Bref j’exigeai de ce conseiller de voire ma fille de suite. Attendez, me dit-il je vous rappelle et effectivement 10 min après il me rappela pour me dire : j’ai donné des ordres vous pouvez vous rendre à l’institut médico-légal pour voire votre fille. Je me rendis sur le champ à l’IML où je sonnai. Est venu ouvrir un type complètement ahuri qui devait être de garde et qui au début n’entendait pas nous ouvrir. Mais je lui ai simplement demandé de joindre son directeur que des ordres émanant de Matignon m’autorisaient à voir ma fille ce soir.
Il nous laissa dehors durant 10 minutes, puis revint, nous fit attendre dans une pièce nous indiquant qu’il avait 14 alarmes à couper, puis arriva le directeur qui n’était effectivement pas enchanté d’être dérangé un dimanche soir, puis une médecin légiste, puis des gens de la Croix-Rouge (je me demande encore pourquoi) et il fallut attendre de nombreuses minutes après des officiers de police judiciaires. Une fois tous ces gens réunis on nous dirigea vers un long couloir assez sombre et au bout de ce couloir séparé par une paroi en verre, une pièce au contraire très éclairée où le corps de Nathalie reposait sur une paillasse. Son corps était recouvert par un linceul jusqu’au menton. Bien entendu il n’y avait aucun doute, c’était bien ma fille, mais je n’imaginais pas que c’était la dernière fois que je voyais son visage. Je pensais à cet instant à sa maman, à sa naissance, à la joie que nous avions d’avoir cette petite fille ! Nathalie avait des tatouages sur les avant-bras. Son corps a été amené samedi matin à l’IML. Comment se fait-il que je n’ai pas été prévenu ? Pire j’ai appelé 5 ou 6 fois cet organisme qui m’ont toujours répondu par la négative. Plus tard j’ai appris par le patron jouxtant le Bataclan qu’au début de la fusillade ma fille était dans son bar. Elle avait réglé ses projecteurs et avait laissé son stagiaire s’occuper des platines lorsque le patron de ce bar a entendu les premiers coups de feu. Il a fermé son rideau de fer en demandant à ses clients de se réfugier dans sa cave. Ma fille a refusé et est partie en disant « Je ne peux pas laisser mes potes dans la merde ». Ce furent ses dernières paroles.
Les jours qui ont suivi ont été une vraie galère. J’ai été contraint d’accepter l’autopsie de son corps c’est obligatoire en France. L’entreprise de pompes funèbres que j’avais chargée de faire la toilette funéraire de ma fille en a été empêchée, c’est l’IML qui s’en est chargé. J’ai récupéré le cercueil plombé m’empêchant d’embrasser une dernière fois ma fille. Dans les jours qui suivirent, il y a eu l’hommage national de la nation au cours duquel Hollande a prononcé un discours insipide, quittant précipitamment les Invalides sans avoir le courage de rencontrer les familles de victimes des attentats dans lesquels il a une très lourde responsabilité. Puis le lendemain, le jour de mon anniversaire, nous avons enterré ma fille. Triste hasard elle qui n’aurait jamais oublié mon anniversaire ni ma fête !
Je vous passerai tous les détails des horreurs qui ont suivies. France2 qui m’ont suivi 2 jours entiers pour ne passer que 15 secondes au 20 heures, arguant qu’ils ne pouvaient pas dire tout ce que je pensais, puis le chantage exercé par une cinglée élue de la ville de Liévin, qui a réussi à détourner le Facebook de Nathalie publiant la photo ensanglantée d’elle, suite à une chute de vélo avec une mention indiquant que je battais ma fille. Elle, j’ai réussi à la faire condamner à deux ans et demi de prison dont 6 mois avec sursis et 10 000€ d’amende qu’elle ne paiera jamais, vu qu’elle est insolvable. Quant à la prison, elle n’y est même pas allée, car d’après mon avocat, en France pour les peines égales ou inférieures à 2 ans ferme, vous n’allez pas en prison.
C’est à ce moment-là que j’ai pris conscience de la censure exercée par le pouvoir en France. J’ai été censuré par l’ensemble des médias mainstream comme on dit. Je faisais trop de vagues et disais des choses qui ne figurent pas dans la bien-pensance. J’ai donc entrepris d’écrire un bouquin dont le titre n’est ni plus ni moins que la phrase idiote et sans aucune empathie pour le père endeuillée que je suis « Pas devant les caméras ». Parallèlement à cela, j’ai appris qu’un pseudo-artiste proche des Frères musulmans répondant au nom de Médine voulait se produire au Bataclan. Selon le proverbe bien connu « Les cons cela ose tout c’est même à cela qu’on les reconnaît », pour moi il était hors de question que cet islamiste se produise là où ses congénères avaient tué ma fille et 98 autres personnes et blessé 485 personnes dont certains porteront les traces toute leur vie ! Alors avec mes amis Pierre Cassen, son épouse Christine Tasin, Richard Roudier président de la Ligue du Midi, Renaud Camus, Karim Ouchik, le Général Piquemal auxquels sont venus se rajouter les politiques Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Frédéric Poisson, nous avons réussi à obtenir de la part de la direction du Bataclan l’annulation de ce concert abject… J’ouvre ici une petite parenthèse pour vous indiquer que je recommence cette lutte pour cette fois interdire le clown triste qui ne fait plus rire personne, copain du président Macron, le dénommé Belattar qui finit souvent son spectacle en faisant beugler son public “Allah akbar” ! Donc s’il y a des volontaires pour nous donner un coup de main, c’est avec grand plaisir !
Pour préparer le procès, j’ai reçu les photos de ma fille sur la paillasse lors de son autopsie, avec le rapport, et bizarrement elle avait une énorme trace sombre autour du cou. Selon la version officielle Nathalie serait décédée d’un pneumothorax. Or on met environ 2h30 pour mourir d’un pneumothorax, ce qui veut dire que si les forces de l’ordre étaient intervenues de suite, comme le RAID était présent, ma fille et beaucoup d’autres victimes auraient pu être sauvées. C’est un des éléments sur lequel j’ai basé ma plainte que j’ai déposée le 13/11/2023 contre Hollande, Valls, Le Drian et le général Bruno Leray. Mais cette trace sombre à la base de son cou… Nathalie est-elle vraiment décédée d’un pneumo-thorax ? Ou ce pneumothorax n’est-il pas suite à un égorgement, car il faut que vous le sachiez, toutes les victimes ne sont pas décédées par balles, il y a eu dans cette salle des exactions ! Et le jour de mon audition au Tribunal, je l’ai dévoilé au Président de la Cour d’Assises qui est alors rentré dans une colère folle perdant son sang-froid : « Puisque je vous dis qu’il n’y a pas eu d’exaction ! Oui M. le Président c’est vous qui le dites mais nous avons le témoignage d’un papa qui a reconnu le corps de son fils alors qu’il n’y avait plus d’yeux dans les orbites ? Vous savez ce que cela fait vous un tir de Kalachnikov dans la tête ? Non M. Le Président je ne suis pas comme vous un expert en balistique mais pour enlever les deux yeux avec une seule balle il faut être un fin tireur ! » Hilarité dans la salle, j’étais fier d’avoir montré à ce rond de cuir de la Justice que je ne croyais pas un seul instant aux théories qu’on avait dû lui souffler dans le tuyau de l’oreille. Il y avait bien eu des exactions mais il ne fallait surtout pas que cela se sache !
Pourquoi les forces de l’ordre ont mis un temps fou à intervenir ? Le Raid était sur place 20 mn après le début de la prise d’otages, mais n’a jamais reçu l’ordre d’intervenir. Il faut savoir qu’à Paris c’est la BRI qui était désigné pour intervenir, sauf que la BRI était au stade de France pour sécuriser Hollande. Pour que d’autres forces de police puissent intervenir, il faut que soit déclenché, comme cela a été le cas pour l’hyper casher, la FIPN FORCE D’INTERVENTION DE LA POLICE NATIONALE. Cette FIPN est sous la responsabilité soit du Premier ministre, soit du ministre de l’Intérieur, soit du président de la République, soit du préfet de Paris, à l’époque Jean Michel Cadot, soit encore le commandeur de la ville de Paris, à l’époque le général Bruno Leray. Personne n’a pensé à déclencher cet FIPN donc il a fallu attendre que la BRI rentre au 36 quai des Orfèvres, s’équipe et se dirige vers le Bataclan. Un autre contingent nommé la BI spécialisé en cas de prise d’otages effectuait un exercice d’alpinisme à la tour Eiffel et aurait également pu intervenir. On les a fait revenir au 36 quai des orfèvres pour se joindre à la BRI et au GIGN. Bref toutes ces opérations ont duré 2h30, et je pense que 2h30 sous les balles de salopards assoiffés de sang cela doit être très long. Comme on le voit tout cela se caractérise par un bordel incroyable. Heureusement Cazeneuve par la suite a eu un éclair de génie, il a été touché par la grâce, il a pris un décret indiquant que désormais ce sera les premiers arrivés qui interviendront, plus besoin de FIPN.
Que dire aussi des gendarmes du 31/7 de Reims affectés à la protection de Valls, non loin du Bataclan, qui entendant les coups de feu, entreprirent de former une colonne, se sont rendus sur place et d’après un avocat auraient même extrait un otage et qu’on a rappelé leur interdisant d’intervenir. Ces gendarmes ont tous été médaillés pour leur bravoure, puis expédiés en Nouvelle-Calédonie. Enfin que dire des militaires postés face au Bataclan qui ont reçu l’ordre de ne pas ouvrir le feu ni de prêter leurs armes de guerre aux policiers de la BAC. Bien évidemment dans tous ces cas on ne trouve plus qui a donné ces ordres imbéciles et criminels ! Le Général de salon Bruno Leray déclarant que “les militaires n’ont pas vocation à défendre les civils” ! Quand à Le Drian, lorsque la question lui a été posée devant la commission parlementaire, il a eu le culot de répondre : « Secret défense »… Parmi tous ces salopards il y en a un quand même qui sort du lot, c’est ce policier de la Bac qui a enfreint les ordres, est entré dans le Bataclan avec son chauffeur avec leurs seules armes de poing et ont descendu cet étron de Samy Amimour, ce qui a pratiquement mis fin à la prise d’otages. Quand on analyse tous ces faits, on a vraiment l’impression d’être dirigé par les complices de ces salopards, en tous cas par des incompétents notoires. Ils nous doivent de par la Constitution la sécurité mais sont bien incapables de nous la donner !
Moi je n’avais jamais fait de politique avant ce 13/11/2015, j’ai eu l’honneur de rencontrer et même d’avoir à ma table Monsieur Jean-Marie Le Pen qui pour moi avait raison 30 ans trop tôt. C’est d’ailleurs ce qu’il m’a dit la dernière fois que je l’ai vu. J’ai rencontré à sa demande Marine Le Pen lors de son meeting à Lille, entrevue que j’ai exigée entièrement privée, sans aucun journaliste et je dois dire que cette femme a une grande sensibilité. Je l’ai vue pleurer suite à mon histoire, j’ai rencontré Nicolas Dupont-Aignan qui m’a soutenu aussi et à sa demande je suis intervenu au Cirque d’hiver lors de son discours de clôture de son université d’hiver. Et c’est absolument tout ! Bien évidemment, comme tout le monde j’avais mes idées politiques, mais n’étais encarté dans aucun parti jusqu’au jour où j’ai eu la chance de rencontrer Éric Zemmour, mais cela n’est pas ni le lieu ni le moment pour en parler. Tout cela sera largement détaillé dans mon prochain bouquin où je relaterais tout ce que j’ai vécu depuis la préparation du procès jusqu’à aujourd’hui. Je peux vous dévoiler le titre de cet ouvrage ce sera “9 mois pour rien” ce qui aura la double signification, ma fille étant décédée effectivement aux yeux des politiques qui n’ont aucune empathie et pour lesquels vos enfants ne sont que des numéros, les 9 mois de grossesse de mon épouse n’ont servi à rien, mais cette mascarade de procès ayant duré également 9 mois, il aura complètement loupé son objectif, qui aurait dû être de nous dévoiler les dessous de ces attentats. Tout cela pour rien, sinon que de coûter à l’État des sommes extravagantes et insoupçonnables, sommes qu’ils ont pensé être obligés de dépenser, mais tant qu’à faire autant que cela serve à quelque chose.
Cela s’appelle le respect des victimes et du contribuable, vache à lait Français !
Patrick Jardin