La chronique de Philippe Randa
On savait depuis longtemps, en tout cas depuis Pierre Victurnien Vergniaud, avocat, homme de loi et homme politique (1753-1793), que « la révolution est comme Saturne : elle dévore ses propres enfants »… Les exemples dans l’histoire de l’Humanité sont légion et puisque la Nouvelle Calédonie défraie la chronique ces temps-ci, rappelons seulement pour mémoire l’assassinat du leader Kanak Jean-Marie Tjibaou le 4 mai 1989 à Ouvéa par par un autre indépendantiste kanak, Djubellu Wéa qui le trouvait trop modéré… Jean-Marie Le Pen, président du Front national à cette époque, avait alors déclaré en guise d’oraison funèbre qu’« un pur trouve toujours un plus pur qui l’épure. »
Certes, dans la communauté des ultra-écologistes, du moins auto-proclamés comme tel, on n’en est pas à s’assassiner. Du moins physiquement. Du moins pas encore. Seulement à s’indigner et à exclure de leurs rangs les « brebis galeuses » qui s’y seraient infiltrés…
L’affaire qui a défrayé la chronique chez les Philippulus de notre planète a eu lieu en Écosse, au sein du Scottish Green Party (écologistes)… Des membres en ont été exclus pour avoir signé une déclaration disant que « le sexe est une réalité biologique »… ce qui aurait fragilisé, sinon rendu « moins sûr » leur parti « pour les membres transgenres et non binaires. »
Leur déclaration n’était pourtant guère agressive, insultante et encore moins menaçante ; qu’on en juge : « La déclaration des Verts écossais sur les droits des femmes fondés sur le sexe, adressée à la direction du parti et signée par plus de 40 personnes ayant des liens avec le parti, stipule que le sexe ne doit pas être confondu avec le genre et que les femmes et les jeunes filles doivent avoir le droit de conserver des espaces réservés aux femmes, tels que des vestiaires. »
Ni une, ni deux, le comité de conduite et de plaintes (CCC) a prononcé leur exclusion ; la plupart des signataires était néanmoins des militants de longue date au sein du Scottish Green Party. Rien n’y a fait : à défaut de naître woke, on le devient ou on dégage.
On connaissait également depuis Louis Antoine de Saint-Just la terrible sentence « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » ; on découvre donc aujourd’hui sa mise à jour 2024 : « Pas de liberté pour les réfractaires au wokisme. »
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