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Trump porte plainte contre le FBI et le Département de la Justice américain

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Le 12 août, Donald Trump a déposé une plainte fédérale contre le département de la Justice des États-Unis en réponse à la perquisition de sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. En août 2022 en effet, une perquisition y avait été menée par le FBI. Le bureau soupçonnait l’ex-président des USA de détenir des dossiers confidentiels. Selon l’intéressé, la fouille aurait été menée de manière et sur des bases illégales, les privilèges normalement accordés aux anciens présidents n’ayant pas été respectés.

Après son départ de la Maison-Blanche, Donald Trump aurait gardé dans cette résidence de nombreux dossiers sensibles, concernant l’armée américaine, ses capacités nucléaires, voire des informations compromettantes au sujet de politiciens américains ou étrangers. Ces informations étant inconnues du grand public, le contenu exact des dossiers donna lieu à d’innombrables spéculations et théories du complot. Depuis lors, Trump et ses partisans ont dénoncé ce qu'ils considèrent comme une chasse aux sorcières orchestrée par ses adversaires politiques. Pour eux, la chose est entendue : cette perquisition n’est qu’une tentative menée par une justice aux ordres de nuire à sa campagne présidentielle de 2024. Trump réclame 100 millions de dollars de dommages et intérêts au Département de la Justice américain et 15 millions supplémentaires pour ses frais de justice.

Sur quoi reposent les charges ?

En 2022, le procureur général Merrick Garland avait nommé l’avocat spécial Jack Smith pour mener le procès contre Trump. Or, en juillet 2024, la juge du district sud de la Floride, Aileen Cannon, a débouté les charges contre l’ancien président, arguant que la nomination de Smith était inconstitutionnelle. Selon l'équipe juridique de Donald Trump, le but du raid de Mar-a-Lago était avant tout de l’empêcher de se présenter à la présidentielle. Selon son avocat, Daniel Epstein, qui a rédigé la plainte, « Garland et Wray (le directeur du FBI) n’auraient jamais dû approuver ce raid car il ne respecte pas le protocole réservé aux anciens présidents. De plus, sans même prendre en compte que le raid n’aurait pas dû avoir lieu, ils auraient dû s’assurer que les agents demandent son consentement au président Trump, qu’ils préviennent ses avocats et qu’ils recherchent leur coopération ». Ce à quoi il ajoute: « ils ont décidé de s’éloigner du protocole pour nuire au président Trump ».

Toujours selon Epstein, le FBI n’aurait pas respecté le protocole durant le raid, certains agents auraient ainsi reçu l’ordre de s’habiller d’une façon à dissimuler « leur équipement de maintien de la loi », tandis que l’administration Biden avait approuvé l’emploi d’une force létale durant le raid, suscitant par là une autre controverse outre-Atlantique. Moins d’un an après ce raid, Jim Jordan (Ohio) et président de la Commission judiciaire de la Chambre des représentants des États-Unis, révélait que Steven D’Antuono, l’ancien assistant directeur du bureau de Washington du FBI, aurait exprimé « des doutes forts concernant la conduite du raid par le département de la Justice ainsi que plusieurs faits inhabituels dans la façon dont le dossier fut traité ».

Epstein semble confiant quant à l'issue de cette affaire, selon lui « il s’agit d’une volonté claire et précise d’interférences politiques ». L’avocat a également ajouté : « Si le gouvernement peut dire "nous n’aimons pas cette personne" et envahir son foyer, violer son intimité et bafouer tous les protocoles en le poursuivant, si le gouvernement peut utiliser le processus légal pour assouvir des agendas personnels et non celui de la justice et que personne ne se dresse contre cela de manière publique et obtient que l’on protège ses droits, le gouvernement aura alors tout loisir de malmener l’intégralité des Américains ».

Louis de Torcy

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