La première table ronde en début d’après-midi - « Tous au combat culturel contre la gauche ! » - donne le ton. Prendront successivement la parole Mila, devenue une figure de la résistance française à l’islamisme, Marguerite Stern, co-auteur du livre Transmania : enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre (Magnus), l’ancienne égérie de la droite identitaire Thaïs d’Escufon, mais aussi le fondateur du média Occidentis David Alaime, Bahia-Carla Stendhal, jeune influenceuse sur Tik Tok, l’écrivain Gregory Roose, l’influenceur homosexuel mais anti-LGBT Yohan Pawer et le chroniqueur et tiktokeur Jeremy Marquie. Autant de militants de droite déclarés, agiles et reconnus dans la jungle des réseaux sociaux, un univers où les jeunes partisans d’Eric Zemmour sont à la lutte contre l’extrême-gauche. Message : Reconquête peut et doit utiliser ces médias pour gagner en influence et faire porter ses idées.
Concert de Mila
Après le monde de Tik-Tok, celui de l’industrie à l’ancienne : la députée européenne Reconquête Sarah Knafo et l’ancien patron de Elf Loïk Le Floch-Prigent expliqueront « Comment la politique a tué l’industrie et comment nous pouvons la sauver ». Et Sarah Knafo, Stanislas Rigault ou Samuel Lafont évoqueront les actions de Reconquête. Enfin, le célèbre Jean Messiha dira enfin « Pourquoi l’avenir est chez Reconquête » et à 16h10, Éric Zemmour prononcera son discours de rentrée. Un discours attendu après la nomination à Matignon de Michel Barnier, avec la neutralité sous condition et temporaire du Rassemblement national. La journée aura enfin ses moments festifs avec un banquet à l’heure du déjeuner suivi d’un concert de Mila dont le chant Si si tu partiras ! a fait le tour des militants de droite sur le web.
Samuel Laffont, porte-parole de Reconquête en charge de la communication, du numérique et des levées de fonds, explique à BV le but de cette journée : Reconquête entend « donner la parole à des gens qui comptent dans le combat culturel et montrer que Internet est important dans ce même combat ». Mila est un symbole du harcèlement, Occidentis a été censuré…
Consultation des militants
Il s’agit bien sur de regonfler les troupes zemmouristes affectées par les départs successifs. Dernier en date, le sénateur Stéphane Ravier, qui briguera la mairie de Marseille sans l’étiquette Reconquête. Le parti d'Eric Zemmour veut aussi « montrer qu’on est présents tous les jours et pas seulement en période électorale », explique Samuel Lafont, qui cite l’œuvre des Parents vigilants, cet organisme rattaché à Reconquête, attaché à la veille et à la défense des parents d’élèves face aux agressions du wokisme. Dernier objectif : « renforcer le parti » qui reconstitue son maillage territorial après les départs des partisans de Marion Maréchal.
« On se prépare pour la suite », explique Samuel Lafont. Au cœur de la relance politique de Reconquête, une vaste consultation des militants qui a obtenu « plusieurs dizaines de milliers de réponses » et donne des enseignements précieux sur « l’état d’esprit du mouvement ». Éric Zemmour ou Sarah Knafo en feront une synthèse. Parmi les répondants, de nombreux militants se disent prêts à assumer une candidature. « De quoi remplir plusieurs fois l’Assemblée nationale », assure Samuel Lafont. Reconquête fera le tri. Lors des prochaines élections, législatives ou municipales, le parti d’Éric Zemmour sera prêt, assure Samuel Lafont.