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Bien avant Élise Lucet, Philippe de Villiers révélait le scandale McKinsey à BV

@BV
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Contre McKinsey, Élise Lucet pensait faire un gros coup avec son Cash Investigation diffusé sur France 2, mardi 17 septembre. Mais rien de nouveau sous le soleil. En avril 2022, Philippe de Villiers nous révélait déjà les liens étroits noués par Emmanuel Macron, alors ministre, avec le cabinet de conseil américain. Actuellement au cœur de trois enquêtes judiciaires en France, dont l’une pour blanchiment de fraude fiscale, McKinsey est au centre de la stratégie « start-up nation » promue par Emmanuel Macron et son entourage. Alertant sur le sujet, le fondateur du Puy du Fou détricote « le cœur de McKinsey ». Ainsi, pour tout comprendre, il faut remonter « à la campagne de 2017 » où le « candidat Macron, ministre de l’Économie », disposait de « 30 bénévoles », tous cadres chez McKinsey, pour préparer l’élection. Une information désormais avérée et vérifiée par les équipes de Cash Investigation - et, avant elles, de Radio France - qui ont exhumé de nombreux échanges électroniques datant de cette époque accablant le président de la République.

« [Emmanuel Macron] m'a tout raconté »

Peu connaissaient la vérité. Philippe de Villiers, lui, savait. Pour Boulevard Voltaire, l’ancien député européen avait fait part de ses échanges privés avec Emmanuel Macron. « Il m’a tout raconté », nous dévoilait l’homme de droite, dans un entretien, et de poursuivre : « Il me disait que [sa campagne était un peu] comme le Puy du Fou » et tous ses bénévoles.

En janvier 2022, Karim Tadjeddine, ancien directeur associé senior chez McKinsey en charge du pôle secteur public, est auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur l’influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques. Devant les sénateurs, l’homme assure que l’entreprise américaine « ne sert pas les partis ou les personnalités publiques ; ses statuts l’interdisent ». Pourtant, l’homme était à la tête de l’opération « Chicxulub » (du nom du cratère mexicain formé par l’astéroïde ayant provoqué l’extinction des dinosaures) afin de préparer le lancement de la campagne d’Emmanuel Macron au mépris même du Code électoral qui interdit formellement aux entreprises de participer à une campagne électorale.

« Les féodaux ont pris le pouvoir »

Une prévarication que le grand opposant au traité de Maastricht estime être un plan réfléchi et mûri : « Première étape, des bénévoles [de McKinsey] aident Emmanuel Macron à devenir président de la République, explique-t-il. Deuxième étape, il y a des contrats pharaoniques pour les cabinets de conseil, dont McKinsey. Troisième étape, McKinsey, qui est conseiller de Pfizer, devient le cabinet d’inspiration de M. Véran [en référence à la gestion de la crise sanitaire, NDLR]. » Avec ironie, l'homme politique considère que « les féodaux ont pris le pouvoir », estimant, par la même occasion, que ce géant américain du conseil « est partout pour installer l’âge post-national, post-moral voulu par les géants du mondialisme ».

Si l’implication de McKinsey fait désormais peu de doute, un autre sujet revient, par la petite porte. Largement sollicité, le cabinet américain concurrence les entreprises françaises du même secteur et a le don de frustrer les hauts fonctionnaires, traditionnellement attachés à la mise en place des réformes souhaitées par l’exécutif. Sur X, Bernard Carayon, maire de Lavaur dans le Tarn et ancien député, déplore « que des ministres et des hauts fonctionnaires choisissent un cabinet américain. Au détriment de cabinets français performants. » En cause, le marché de libre concurrence imposé par l’Union européenne…

Julien Tellier

https://www.bvoltaire.fr/bien-avant-elise-lucet-philippe-de-villiers-revelait-le-scandale-mckinsey-a-bv/

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