Macron aurait dû être à Bruxelles pour tenter de bloquer l’accord sur le Mercosur, au lieu de ça, il humiliait les Mahorais chez eux. Aux mêmes instants, son Premier ministre présidait le conseil municipal de Pau et parlait de déjections canines et autres vicissitudes locales. Un fait de bonnes gouvernances : Bayrou aurait dû être à Mayotte et Macron à Bruxelles. On pourrait penser que cette « désorganisation » était le fait d’une mauvaise gestion des plannings, ou ? D’une stratégie tordue…
Faire porter le chapeau Mercosur par l’Allemagne en prétextant qu’il ne pouvait être présent à cette réunion pour cause d’urgence à Mayotte… Là, où sa présence ne servit strictement à rien, à part attiser encore plus la colère des populations exaspérées par ses promesses non tenues de 2019. Ce genre de stratégie biscornue ressemble bien à cet emberlificoteur voulant toujours sauver les apparences à son avantage. D’autant que les grands médias subventionnés ont été d’une discrétion de souris et sont restés motus et téloches cousues à propos de sa non-présence et de sa non-défense des intérêts français. D’ailleurs, plus rien d’important n’est relayé vers les auditeurs gaulois, rien que de la polémique pousse-pipi donnant envie de s’endormir ou de tourner le bouton définitivement pour ce peuple sous chloroforme.
Le président de la France a demandé au chancelier allemand Olaf Scholz de « porter la voix de la France » pendant le Conseil européen des 19 et 20 décembre, présidé par la sémillante von Leyen, qui, de son plein chef, était partie signer cet accord en Argentine en se contrefoutant des 27. Macron avait fait tout un foin en campant l’opposant à cet accord, certainement pour calmer la colère paysanne. Donner le vote français à un pays totalement favorable à cet accord est bien dans le style du personnage : entre la forme - promettre des réformes pour donner des gages au monde des campagnes et le fond - supporter indirectement le Mercosur par l’entremise de l’Allemagne afin de ne pas se salir les mains. C’est tout à fait digne de lui. Avant l’époque Sarkozienne, cela s’appelait de la haute trahison !
Ce RDV européen devait traiter de sujets aussi graves que la production électrique, la défense, l’aide à l’Ukraine, l’élargissement de l’UE et l’immigration et le Mercosur. Cette réunion de deux jours était donc importante pour la France, particulièrement pour son agriculture, ses centrales atomiques, sa participation au budget de l’Europe, son immigration et sa défense. Pour l’Allemagne, l’absence de la France et la remise de son vote au chancelier fut un effet d’opportunité pouvant aider ainsi à raffermir son leadership sur le continent et faire passer certaines réformes de son agenda : fermeture de la production nucléaire d’électricité, reconversion vers d’autres sources dites écologiques, une immigration plus nombreuse, des fournitures d’armes en plus grand nombre à l’Ukraine et des crédits plus élevés. Ce qui est probant, c'est que la position de Scholz pourrait refléter davantage les priorités allemandes, notamment la réticence de Berlin à durcir les règles fiscales. En clair, Macron laisse la bride sur le cou non pas à l’autre membre du « couple » franco/allemand qui n’a jamais existé, mais la porte ouverte à l’affaiblissement de son influence déjà bien entamée, alors qu’il s’est souvent érigé en champion de l’autonomie stratégique européenne. En l’absence d’une voix française claire, la représentation allemande pourrait être perçue comme une occasion pour Berlin de renforcer sa position pro-américaine parmi les 27.[i]
Si Macron avait voulu défendre nos intérêts, il se serait mis en visioconférence afin de compter dans ce match, mais aussi ; il aurait pu donner notre voix à Meloni l’italienne alignée contre la signature de cet accord du Mercosur, ainsi que des pays contre comme la Pologne, la Hollande et l’Autriche. Macron qui aime se mettre en avant aurait pu prendre la tête de cette coalition et faire poids… C’est tout de même curieux qu’il n’en soit rien ??? Nous le pratiquons depuis sept ans, et nous savons que ce ne sont pas les scrupules qui l’étouffent. Alors, cette « discrétion » est bien étrange et devrait nous alerter. À noter que comme par hasard, Macron s'est rendu à Mayotte du 19 au 20 décembre, exactement aux deux dates de cette réunion. Il a fait son show pour exprimer un solidarité et l’affection de façade envers nos concitoyens mahorais à la suite du cyclone Chido qui a ravagé l’île, puis a piqué une crise de nerfs contre ces « chanceux » d’être français, pour ensuite tourner casaque en donnant l’impression de ne plus être concerné… Pendant ce temps-là, l’épisode Bayrou et ses atermoiements pour former un gouvernement occupait la basse-cour médiatique. En même temps, Macron était parti faire un tour en Éthiopie inaugurer un palais, puis revint en plein circus pour découvrir la nouvelle bande ministérielle… En fait, cette Macronie est une sitcom où il se passe plein de choses à rebondissements, sans intérêt, mais qui alimente une stratégie pré-écrite par ceux qui l’ont installé à l’Élysée. Le traité commercial avec le Mercosur a été signé le 6 décembre 2024 dans le dos de Macron et doit encore être ratifié avant d'entrer en application et à partir de là, nous pourrons déguster des bidoches élevées hors de nos contrôles sanitaires, nous empoisonner à petit feu, pendant que nos paysans se suicideront ou crèveront de faim. D’un pays ayant connu l’indépendance alimentaire doublée d’exportations excédentaires dans le monde entier, nous sommes de facto sous influence et dépendance… Merci qui ?
Une anecdote racontée par la journaliste Régine Delfour qui était à Mayotte. Sur CNews on lui demande « et vous les journalistes vous aviez de l’eau ? » ; celle-ci répond - Non ! - Et pourquoi ? C’est là que nous entrons de plein pieds dans le monde de fous dans lequel nous vivons. La journaliste - « lorsque nous sommes partis de l’aéroport de l’ile de la Réunion, nous avons dû jeter nos bouteilles car les lois aériennes interdisent de rentrer dans un avion avec ses conteneurs personnels »…[ii] Ne soyons pas étonné qu’un macron a été élu, et par deux fois, car il a sa place dans ce monde Orwellien de cinglés…
En conclusion : Ce mecton est devenu, pour beaucoup et de manière personnelle, détestable et haïssable, comme un qui aurait refourgué une bagnole d’occase pourrie, avec un contrôle technique bidon. Comment des votants ont-ils pu tomber dans un panneau aussi gros ? Mystères des isoloirs, isoloirs des mystères…
Georges ZETER/ décembre 2024
Vidéo : MERCOSUR ! La trahison de Macron !