La France est en train d’être sacrifiée sur l’autel d’un écologisme radical, imposé par une caste politique coupée du réel. Derrière la propagande lénifiante du « sauvetage de la planète » se cache un projet liberticide qui piétine le bon sens, ruine les propriétaires, frappe les classes populaires et détruit des millions de logements. Sous couvert de comportements vertueux, l’État a déclenché une véritable guerre contre son propre peuple, imposant des lois d’inspiration totalitaire. Le texte de Julius Muzart qui suit, premier volet d’une série à suivre, démonte ce mensonge et révèle comment l’idéologie verte est devenue l’arme d’une minorité pour contrôler et appauvrir la majorité.
Polémia
Staline hier, écologie punitive aujourd’hui : même mécanique aveugle
Avertissement : à titre purement illustratif, nous allons établir un parallèle audacieux entre deux processus qui ne sont pas comparables dans leurs résultats mais dont le cheminement implacable obéit à la même mécanique aveugle.
Ils reposent en effet sur une même conjonction :
– une idéologie de type totalitaire, qui remplace la réalité par un dogme qui n’admet pas la contradiction,
– une organisation politique décidée à imposer cette idéologie par tous les moyens, notamment la force et le mensonge,
– une organisation administrative pyramidale, à l’abri de son irresponsabilité, qui exécute « quoi qu’il en coûte » les ordres du politique même si elle les sait délétères ou inhumains.
Nous parlons d’une part des réquisitions de céréales en Ukraine en 1932–1933 sur ordre de Staline, de l’organisation de la famine (« Holodomor ») en Ukraine sous Staline, et d’autre part de la législation française de 2021 prétendument destinée à « sauver la planète ».
À ceux qui ne manqueront pas de m’objecter que mon parallèle est fou, je répondrai que ce qui est fou, c’est le dessein jupitérien de « sauver la planète » (puisque c’est la légende dorée dont nous tympanisent les médias, nous y reviendrons).
Rappelons d’abord la tragédie soviétique.
En 1931, l’administration de Staline avait élaboré une doctrine selon laquelle, si l’approvisionnement des villes restait dramatiquement insuffisant, c’était du fait des paysans contre-révolutionnaires, qui « dissimulaient leurs récoltes de blé ». Sans se soucier de ce qu’était la réalité et privilégiant une légende qui l’arrangeait, Staline ordonna que des brigades armées aillent perquisitionner les campagnes et saisir les grains qu’elles trouveraient.
Les soudards, zélés autant qu’analphabètes, exécutèrent les ordres avec une exactitude de comptable bruxellois et confisquèrent TOUT, c’est-à-dire y compris ce que les agriculteurs conservaient pour leur propre nourriture et ce qu’ils devaient garder pour les semences de l’année à venir. Le résultat de cette brillante initiative fut une famine générale qui fit mourir de faim entre trois et quatre millions de personnes.
Les Ukrainiens ont donné à cette opération le nom d’Holodomor (extermination par la faim).
Bien entendu, le pouvoir et ses complices s’acharnèrent à cacher ce crime et les exécutants sauvegardèrent leur bonne conscience : « nous n’avons fait qu’exécuter les ordres ».
On nous dit aujourd’hui que ces temps n’ont plus cours, comme disait le propagandiste chantant du PCF. Erreur !
Certes, en France, personne ne risque de mourir de faim du fait des erreurs et du mépris pour les plus pauvres professé par les gouvernants. Mais un processus reposant sur la même logique est à l’œuvre en 2025, au terme d’un enchaînement identique.
Les ingrédients sont les mêmes : une base idéologique quasi mystique qui ignore ou récuse la réalité et la remplace par ses articles de foi ; un pouvoir politique enfermé dans des certitudes fabriquées qui fait prévaloir cette idéologie sur le bien public ; une irresponsabilité totale à tous les étages, qu’il s’agisse de l’oligarchie dirigeante, des assemblées législatives ou des exécutants ; et ces derniers, bien que constatant au quotidien le mal qu’ils font, restent barricadés derrière le classique « j’ai des ordres ».
Cet empilement d’incompétence, d’irresponsabilité organisée, d’imprévoyance et d’autisme idéologique a commencé à produire, en 2025, les prémices d’un désastre à la fois économique et social dont personne ne semble mesurer les conséquences.
Nous parlons de ce monument à la gloire de l’écologie punitive, dédiée au service de fantasmes développés et diffusés par une camarilla de bourgeois fortunés, « hors sol », assurés de ne pas subir les maux qu’ils imposent. Cette législation née d’une incompétence arrogante est connue aujourd’hui sous les sigles DPE et ZFE.
Fait exceptionnel, la réalité n’a pas tardé, cette fois, à s’exprimer grâce à la notoriété d’un écrivain, c’est-à-dire de quelqu’un ayant accès aux médias et ayant, Dieu soit loué, su raison garder. Ce contre-feu du bon sens a pu porter ses effets après avoir révélé la vérité cachée sur les ZFE, mais le gros du désastre reste à venir pour cette monstruosité économique, sociale et juridique qu’est le « nouveau DPE ».
Le désastre s’est installé à bas bruit et les « politiques » feignent aujourd’hui de découvrir l’étendue de ce qu’ils ont voté. En effet, la loi qui instaure ce système a été votée par les deux assemblées en 2021. Cependant, sa prise d’effet complète a été fixée seulement en janvier 2025.
Dans ces conditions, après un sommeil paisible, le réveil de janvier 2025 est brutal, et c’est le grand public qui se trouve forcé d’en prendre conscience au travers des implications graves qui en résultent sur sa vie quotidienne.
La loi a donné naissance à une nuée de sociétés d’expertise enchantées de l’opportunité, dont les représentants s’abattent à présent sur l’immobilier français. Soucieuses d’aller dans le sens de ce vent de folie, qualifiée à tort d’écologique, ces cabinets d’audit ont compris que, pour verrouiller leur crédibilité auprès de l’autorité publique, il fallait « en rajouter ».
Pour ce faire, ils dévalorisent le plus possible le patrimoine immobilier ancien de notre pays, soudain accusé de tous les maux de la Terre : à en croire la loi, le parc de logements français devient responsable de la saturation de l’atmosphère en gaz à effet de serre !
Puisque la loi leur demandait, les cabinets d’audit s’en donnent à cœur joie : rares sont désormais les logements qui échappent à leur fureur. La loi a remis entre leurs mains une arme redoutable : une échelle de notation à sept niveaux, du plus vertueux, A, inexistant dans le patrimoine, et quasi impossible à atteindre par les bâtiments du parc existant, qualifié du méprisant « logement ancien ».
À leur époque de construction, nos prédécesseurs n’avaient évidemment pas prévu la survenance de normes dont l’intérêt leur échappait : il fallait construire pour loger. On se préoccupait du bien-être des habitants, et moins de l’atmosphère du monde. Cette réalité devait tomber sous le sens, mais apparemment pas sous celui des législateurs de 2021, ni de leurs zélés porte-plumes biberonnés à l’écologisme punitif, inconscients ou indifférents aux conséquences de leurs actes.
DPE et ZFE : armes de destruction massive contre les Français
C’est seulement aujourd’hui que l’étendue de ces conséquences devient perceptible aux yeux des « gueux » victimes du système. Elles sont de deux ordres : un véritable massacre économique avec la mise à mal du marché immobilier déjà malade, où le dénigrement systématique et artificiel des biens provoque un ralentissement, voire une interruption des transactions, les propriétaires étant découragés de vendre car assurés d’une perte de valeur ; et une chute aussi dramatique qu’artificielle du parc des logements disponibles.
Expression d’une véritable culture de l’absurde revendiquée, le début de l’année 2025 a été marqué dans les médias bien-pensants par deux annonces contradictoires : la déploration du retour d’une crise du logement générale en France et l’annonce selon laquelle l’État, dans sa sagesse, ordonnait la suppression d’un million et demi de logements retirés du parc locatif du jour au lendemain, du seul fait de leur classement comme « passoires thermiques ».
Cette expression, invention des communicants du pouvoir, n’a d’autre intérêt que de décrier aux yeux du public l’ensemble des logements mal notés en raison de leur trop grande perméabilité aux gaz à effet de serre. Autrement dit : vous aviez des logements de qualité médiocre ? Nous allons les remplacer par aucun logement ! Ça, c’est de la politique du logement !
La nuée de cabinets d’expertise évoquée plus haut est le bras armé d’une exécution sommaire des logements condamnés : les propriétaires des logements mal notés se voient interdire, depuis le 1er janvier 2025, de mettre en location ces logements. Non seulement ils se trouvent dans l’incapacité d’amortir l’investissement qu’ils ont réalisé, mais en outre ils sont taxés d’une obligation de réaliser des travaux souvent considérables.
Personne ne semble s’être soucié de savoir avec quel argent ils pourront financer ces travaux à partir du moment où la loi les prive de revenus. La légende colportée par la propagande d’État prétend que cette opération est vertueuse de bout en bout, car, en contraignant à faire des travaux, elle est génératrice d’emploi.
Le moindre effort de bon sens suffit pour comprendre que, comme le prévoit la loi, si l’on commence par faire baisser la valeur du logement tout en retirant au propriétaire ses sources de financement, le résultat ne peut être qu’un appauvrissement général, aussi bien des propriétaires que des postulants locataires. Là aussi, il aurait dû tomber sous le sens qu’en faisant décroître de manière drastique le parc de logements disponibles, on débouche automatiquement sur une augmentation des loyers.
Devons-nous prochainement poser la question : les DPE verts, combien de SDF ?
On peut mentionner que les chiffres officiels, publiés par le ministère de la Transition énergétique qui dévoile (avec la satisfaction du devoir accompli ?) un chiffre de 1,5 million de logements interdits à la location, avouent en outre ne pas être tout à fait sûrs de leur évaluation.
Cela signifie que la représentation nationale a été appelée à voter un texte aussi impératif que destructeur par des gens qui se disent aujourd’hui incapables d’expliciter les conséquences des décisions qu’ils leur ont fait prendre, avouant du même coup qu’ils l’ont fait voter sur la base d’une estimation « au doigt mouillé ».
Mais aussi que, parmi les régiments de députés et de sénateurs censés faire la loi, aucun ne semble avoir décelé spontanément le problème.
Triste constat.
Julius Muzart
01/08/2025