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Plaidoyer républicain pour la peine capitale

Quand un homme nie les droits de tous par le crime, il se place hors du pacte républicain. Dans les cas extrêmes, la peine de mort n’est pas vengeance mais justice. La République doit se défendre. La loi, expression du peuple, le peut.

Plaidoyer républicain pour la peine capitale dans les cas extrêmes

La République française s’est construite sur des principes inviolables : la liberté, l’égalité, la fraternité, garantis à tous les citoyens par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Ces droits sont sacrés parce qu’ils sont universels. Mais ils ne sont pas inconditionnels. Nul ne peut invoquer la protection de la République s’il la renverse par le crime.

Quand un homme, par son acte, nie radicalement les droits des autres, quand il assassine froidement, trahit sa patrie ou détruit volontairement des vies innocentes, il rompt le pacte social. Il cesse d’être un citoyen : il se place hors de la société. Et la République, en retour, n’est pas tenue de lui garantir ce qu’il a lui-même détruit chez autrui.

La peine capitale : une réponse exceptionnelle à une trahison totale

La peine de mort, dans cette perspective, n’est pas un désir de vengeance. C’est un acte de justice fondé sur le principe même de la souveraineté populaire. L’article 6 de la Déclaration précise que la loi est l’expression de la volonté générale. Si le peuple, par ses représentants, juge qu’un crime est d’une gravité telle qu’il exige l’exclusion définitive du corps social, alors la peine de mort peut être déclarée strictement et évidemment nécessaire (article 8).

Ce n’est pas tuer un homme : c’est retrancher ce qui nie l’humanité chez l’homme.

Le droit à la vie, comme tout droit naturel, n’est pas absolu. Il vit dans le respect mutuel. Le citoyen qui refuse à autrui le droit à la vie — par le crime, par la terreur, par la trahison — renonce à ce droit pour lui-même. Ce n’est pas la société qui le lui retire : c’est lui qui s’en démet.

La République n’est pas faible

Notre époque confond souvent la République avec la mollesse.

Mais la liberté n’est pas la permissivité.

L’égalité n’est pas la confusion des justes et des injustes.

La fraternité n’est pas la complicité avec ceux qui haïssent l’humanité.

La République, pour être fidèle à elle-même, doit se défendre. Elle doit montrer qu’elle distingue la faute, qu’elle pèse la justice, et qu’elle sait, dans les cas les plus extrêmes, punir de manière irrévocable celui qui a mis en péril la vie de tous.

La peine capitale, dans une République éclairée, ne doit pas être fréquente. Mais elle doit demeurer possible pour que la loi conserve toute sa force, et que nul ne puisse croire qu’on peut impunément piétiner les droits de l’homme tout en s’en réclamant.

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