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Victime d’un « djihad judiciaire », Marion Maréchal fait face aux Frères musulmans

Capture d'écran X
Capture d'écran X
Marion Maréchal était jugée, ce jeudi 16 octobre, pour diffamation envers une école musulmane. Le procureur n’ayant requis aucune peine, c’est donc une petite victoire judiciaire pour l’eurodéputée qui, depuis plusieurs mois, multiplie les offensives contre l'islam radical et son entrisme insidieux.

L’affaire remonte à 2023. Sur un plateau de CNews, la présidente d’Identité-Libertés avait accusé le maire de Valence, Nicolas Daragon, d'avoir « tenté de vendre un terrain à une association des Frères musulmans ». La commune avait en effet renoncé, un an auparavant, à vendre un terrain à l’association Valeurs et Réussite, au bénéfice d’une école musulmane hors contrat pilotée par ladite association. En croisade contre la confrérie islamiste, l’eurodéputée n’avait pas hésité à accuser celle-ci d’avoir « le même objectif qu’Al-Qaïda et Daech »« Les propos imputés à Marion Maréchal visent d'abord et exclusivement Nicolas Daragon » et « non directement » l’école privée d’une cinquantaine d’élève, a jugé le procureur. Le tribunal a mis son jugement en délibéré au 14 novembre.

Dissolution de l'IESH

Absente de l’audience, retenue par ses travaux parlementaires à Bruxelles, Marion Maréchal s’est adressée directement, par vidéo, aux Frères musulmans : « J’ai fait de la lutte contre votre confrérie et votre idéologie l’un de mes combats prioritaires. Vous avez lancé contre moi un véritable djihad judiciaire. » L’eurodéputée se targue de traquer sur le terrain tout ce qui, de près ou de loin, s’apparente à de l’entrisme islamique.

En septembre, par exemple, le Conseil des ministres prononçait la dissolution de l’Institut européen des sciences humaines (IESH), institut créé en 1990 à Château-Chinon qui formait deux cents étudiants par an. Un an et demi auparavant, Marion Maréchal lançait une guérilla dans une vidéo où elle dénonçait les « sept preuves de la dangerosité de cet établissement », mettant les pouvoirs publics en alerte. Alors que l’Institut réagissait, avant l’été, à sa dissolution imminente, « un signal négatif adressé à toute une frange de la société investie dans la paix civile et le vivre ensemble », la nièce de Marine Le Pen se félicitait déjà d’une « mesure qui est la démonstration que tous ceux qui cherchent aujourd’hui à mettre en place une conquête islamique de l’Europe n’arriveront pas à leurs fins, parce que nous nous dresserons sur leur chemin ».

« Je ne baisserai jamais la garde »

Bruxelles, aussi, est un terrain de combat pour l’eurodéputée qui se félicite de « débusquer » le frérisme. Ainsi, au début du mois, elle a fustigé « l’entrisme des Frères musulmans dans les institutions européennes », à l’occasion d’une réunion dans l’hémicycle du Parlement organisée par le FEMYSO (Forum of European Muslim Youth and Student Organisations), qu’elle accuse d’être un « relais d’influence » frériste « déguisé en association de jeunesse ». Dans un courrier adressé à Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen, Marion Maréchal a qualifié l’organisation de « satellite de la mouvance des Frères musulmans » en rappelant que cette dernière a accusé publiquement la France « d’aliéner ses propres concitoyens musulmans »« Il est temps d’agir et de fermer les portes de notre institution aux vaisseaux amiraux du frérisme dont le FEMYSO », écrivait-elle.

« Quand vos méthodes d’entrisme échouent, vous attaquez », déplore la parlementaire dans sa vidéo où elle se présente combative et déterminée : « Sachez que je ne baisserai jamais la garde face à ceux qui veulent soumettre la France et imposer la charia aux Français. […] Vous n’éteindrez jamais ma voix et l’énergie que je consacrerai jusqu’au bout à vous faire interdire et disparaître de notre pays. »

Yves-Marie Sévillia

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