
Par Serge Fontalar
Ah ! Cédric Brun, ouvrier du Nord, un vrai, pas du toc d’amphi ! Il vient du cambouis, du métal, du vacarme d’usine… Secrétaire général CGT chez Stellantis, Valenciennes, le royaume du piston et de la sueur. En 2017, il y a cru, le gars. Oui, à fond ! À Mélenchon, à sa clique, à la grande promesse rouge du peuple debout… Il s’est dit : « Enfin, des types qui vont causer pour les mains noires, pour les dos cassés ! » Il y est allé, cœur battant, comme un soldat du peuple à la bataille de Bouvines.
Et puis, très vite, le parfum a tourné. Ça sentait plus la lutte, non… Ça sentait le verbe de Sciences Po, la bonne conscience parfumée, les débats de salon. Des bourgeois-bohème, l’œil brillant de morale, les beaux mots plein la bouche. Ils parlaient cantine halal chez ArcelorMittal, diversité, symboles… Et lui, Brun, il demandait : « Mais le salaire, les horaires, la fatigue, la machine, on en parle quand ? » Ah, malheureux ! Aussitôt taxé de raciste ! C’est vite fait, ces choses-là, maintenant… un mot, une étiquette, et te voilà nazifié, le prolo.
Il s’est tu longtemps, le camarade. Puis, un jour, il a plus pu. Trop d’hypocrisie, trop de petits bourgeois qui ne savent pas ce que c’est que de sentir la tôle brûlante d’une chaîne d’usine. Alors il a voulu secouer tout ça… Mais non. Devant lui, des visages fermés, des sourires polis. Des types, des filles qui n’ont jamais tenu un marteau mais qui t’expliquent la Lutte comme si c’était un mémoire à Sciences Po.
« J’ai trouvé des gens qui m’ignoraient », qu’il dit à Charlie le prolo et Français de souche. Bien sûr qu’ils l’ignoraient ! Lui, le syndicaliste d’en bas, les mains dans la graisse, face aux beaux parleurs des amphis… Ces nouveaux militants du croissant vert et du verbe, pour qui le Grand Soir n’est plus rouge, mais pastel-écolo.
Alors il a claqué la porte le Cédric. Grand fracas ! Lettre ouverte, le 25 septembre. Il dénonce « le tournant », les drôles de profils qui se glissent dans les rangs, l’ombre des Frères musulmans… Pan ! L’affaire éclate. Et comme dans les vieilles purges bolchéviques (Ah Staline ! Ah Robespierre !), il devient le traître. Pas social, cette fois : islam-traître. On l’insulte, on le salit. Et la conseillère Cloez, du haut de son clavier X, qui conclut, martiale : « Pas de compromis avec le racisme ! » C’est beau, la vertu, quand elle s’écrit sans callosités.
Allez, Camarade, assume ton appartenance au pays réel et rejoins les royalistes qui réclament en bas les libertés ouvrières et en haut un État fort pour protéger les faibles. Une monarchie populaire quoi !
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