
Les pieds-nickelés ne sévissent pas seulement au Louvre mais depuis toujours au gouvernement se métamorphosant également en Rapetou tant le pot aux roses apparaît enfin dans toute sa noirceur avec la dernière en date, celle de la taxe GAFAM : si en effet l’on additionne les 20 à 25 milliards promis par la taxe Zucman, les 14 à 19 milliards du budget Lecornu, avec les 26 milliards de taxes sur les géants américains du numérique, cela fait dans les 60 à 65 milliards soit exactement la charge annuelle du service de la dette en prévision d’ici quelque temps (“Aujourd’hui, la charge de la dette – le remboursement des intérêts – représentent environ 9,5 % du budget de l’État, soit 55 milliards d’euros” selon la Banque de France…). CQFD…
L’idée étant de continuellement “rouler la dette” (celle des 3500 milliards) le peuple jouant le rôle de Sisyphe (et aussi d’Atlas) afin de faire marcher brinquebalante mais telle quelle la Machine des Shadoks pompant à vide tant en échange les fameux “services publics” sont laissés à l’abandon, hôpitaux bien sûr, commissariats évidemment, profs payés au lance-pierre, salle de TD non chauffée, miroir des études générales oubliant le pays concret et ses besoins précis ; pas étonnant dans ce cas que la masse estudiantine laisse faire la minorité pro-djihadiste (recrutant également chez les nostalgiques du “sang bleu” confondant kippa et keffieh) d’autant que ses profs alimentent l’idée que c’est en prenant tout qu’un Homme nouveau (prononcez “déconstruit”) surgira des décombres…
Bien sûr le consommateur trinquera, les GAFAM le feront payer à supposer que cette taxe ne soit pas retoquée par l’UE dont la vassalité aux US avait fait en sorte que leur siège social soit pour tous installé à Dublin cette place forte du dumping fiscal curieusement peu critiquée tant la diatribe à son encontre risquerait d’atteindre tout l’édifice vermoulu d’une UE qui pompe bien plus la France qu’elle ne la sert (malgré les maquillages divers l’associant à tel ou tel édifice) ; il paraîtrait même d’ailleurs qu’elle serait à l’origine du renouveau italien après avoir été celui de la Pologne, la Hongrie, alors qu’en premier lieu ce fut bien sous la férule communiste que ces pays s’appauvrirent (Italie comprise avec l’alliance mafieuse démocratie-chrétienne – PCI), et qu’ensuite c’est plutôt grâce au travail de leurs peuples qu’ils se reconstruisirent bénéficiant cependant en effet du dumping social qui ruine l’agriculture française, les produits ukrainiens et sud-américains venant maintenant l’achever…
La seule issue raisonnable serait que cette immense machine étatiste s’écroule à la façon de l’énorme armée de Cérès aux rouages improbables faits de mercenaires innombrables guère à même cependant de défier une solide armée ayant un cap et un entraînement homogène hors pair car effectué dans des conditions réelles d’affrontement… Entendons-nous bien, cet affaissement ne signe pas celui de la France mais de ce qui l’empêche d’avancer ; et ce serait possible façon Milei après une période de transition dans laquelle les trous d’air se feraient certes incessants, scandés par les attaques permanentes des nouveaux faisceaux et leurs sections d’assaut “intersectionnelles” mais le jeu en vaut la chandelle si au lieu de diviser encore plus le gâteau de la production l’on se remet enfin à l’agrandir tout en écartant ceux qui n’ont pas le droit d’y toucher s’ils n’y ont pas contribué… Ce qui n’est pas une mince affaire, et n’est pas Churchill qui veut…
Lucien Samir Oulahbib