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Jordan Bardella, seul contre tous dans Quelle époque !

Capture d'écran YT RN
Capture d'écran YT RN
Un sommet de l’entre-soi bourgeois. Samedi soir, Jordan Bardella était l’invité politique de l’émission Quelle Époque !, sur France 2. L’occasion de présenter les idées de son parti ou de faire entendre un point de vue d’ordinaire absent des antennes publiques. Mais, assez rapidement, la séquence a tourné au traquenard, le leader de la droite nationale se retrouvant au centre des tirs croisés de tous les intervenants assis autour de lui. Cette entreprise collective de démolition a culminé dans la fameuse séquence du « photo-call ». Face au visage de Nicolas Sarkozy, Jordan Bardella a réagi avec une question : « Où est-ce qu'il trouve toute cette énergie ? » Une question qu'il a répétée, face à la photo de Donald Trump. « Vous vous répétez, là ! », a alors piqué Léa Salamé, avant de souligner « un petit manque d'imagination ». Au même moment, Roselyne Bachelot s’est esclaffée : « Au secours ! Oh, le cirage de pompes ! » « Ben oui ! », a surenchéri Natacha Polony, hilare, sous le regard complice de Hugo Clément, militant écolo et chroniqueur de l’émission. Face aux moqueries, Jordan Bardella est resté stoïque. « Je vous trouve bien inélégante, madame Bachelot », a-t-il simplement déploré.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux téléspectateurs n’ont guère goûté cette séance d’humiliation publique. « Ce que vous tentez de faire est totalement contre-productif. Vous êtes simplement en train de le rendre sympathique, car l’empathie va naturellement vers celui qui se fait attaquer par la meute, pas vers les hyènes elles-mêmes », a ainsi résumé un internaute. « Continuez les attaques en meute et la bassesse éhontée de procédés que les Français exècrent. Vous allez voir leur réaction », a averti un autre. « Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet », a rappelé un troisième, citant l’écrivain Georges Courteline.

Le retweet du parti présidentiel

Immédiatement, la séquence a été relayée par le compte X de Renaissance. « K.O. », s’est réjoui, en commentaire, le parti présidentiel, dans l’espoir, sans doute, de tirer profit de ce bruit médiatique. Il faut dire que Renaissance semble bien démuni, face à l’ascension du RN. Distancé dans les sondages, le mouvement mené par Gabriel Attal fait feu de tout bois...

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Dans un sondage Ipsos datant du 13 décembre 2025, Jordan Bardella reste en effet en tête des personnalités dont l’accession à la présidence de la République susciterait le plus de satisfaction (33 %). Le président du RN arrive loin devant l’ancien Premier ministre Gabriel Attal et ses 19 %, en baisse de deux points. Heureusement, ce dernier peut encore compter sur le soutien de nombreux médias restés ostensiblement hostiles à la droite.

La confortable caste des bien-pensants

Premier parti de France, le RN reste en effet l’ennemi juré de nombreux médias. Ses représentants font figure d’intrus sur certains plateaux ou règnent la connivence et l’entre-soi idéologique. Dans ce petit monde parisien évoluent des figures qui ont su s’imposer moins par leur qualité que par leur conformité au prêt-à-penser. Roselyne Bachelot en est un bon exemple. Celle qui moquait, samedi soir, le « cirage de pompe » de Jordan Bardella envers Donald Trump n’est pas la dernière à embrasser goulûment l’anneau des puissants. En 2024, dans son livre Sacrés monstres ! (Plon), l’ancien ministre ne tarissait pas d’éloge au sujet d’Emmanuel Macron et lui trouvait une « personnalité hors normes », loin des portraits brossant un homme coupé du peuple. « Ce qui est impressionnant, c'est que ce type adore les gens, les rencontrer, discuter », s’émerveillait-elle, conquise.

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Au fil des années, l’habile Roselyne Bachelot a su se construire un impressionnant carnet d’adresses qui lui a permis de rebondir de média en média entre ses différents mandats. Après avoir vendu ses services à D8i-TéléEurope 1France 2LCIBFM TV ou encore RTL, la septuagénaire amatrice d’opéra a échoué, en 2025, dans les studios publics de France Musique. Autrement dit, c’est encore l’argent des Français qui finance son confortable train de vie. Quant à la piquante Natacha Polony, passée par Europe 1 puis par Marianne, elle vient de lancer une revue intitulée L’Audace et intervient, chaque samedi matin, sur France Inter

Samedi soir, sur France 2, Jordan Bardella faisait donc face aux attaques et aux railleries de quatre employés ou intervenants sur le service public. Quatre figures médiatiques, payées avec nos impôts, qui se montrent nettement moins offensives avec les personnalités de gauche et du centre. Objectivité et distance, êtes-vous là ?

Jean Kast

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