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  • Christiane Taubira ou la folie douce

    Les hasards de la politique ont fait que Madame Taubira, garde des Sceaux, est en charge depuis plus de deux ans de l’administration de la justice. Elle y a déjà fait des ravages, elle s’apprête à les aggraver.   

    Persuadée comme Jean-Jacques Rousseau que l’homme est naturellement bon et que c’est la vie en société qui le pervertit, Christiane Taubira est de ceux qui, estimant que les délinquants ne sont pas entièrement coupables de leurs fautes, en déduisent qu’il faut rompre avec les politiques traditionnelles de répression, qui seraient à la fois injustes et inefficaces.

    Une telle conception amène ceux qui la professent à prendre une position avantageuse dans les organisations humanitaires, les débats philosophiques et au zinc des cafés littéraires. Et pourquoi en effet ne pas se présenter sous son meilleur profil, celui de la générosité, lorsque cela ne tire pas à conséquence ? Il se trouve malheureusement, depuis que le monde est monde, que l’angélisme ne résiste pas à l’épreuve des faits, et que le bon sens, la pratique et la morale imposent au contraire comme une évidence l’idée que la faute appelle la sanction et le crime le châtiment.

    Les hasards de la politique ont fait que Madame Taubira, garde des Sceaux, est en charge depuis plus de deux ans de l’administration de la justice. Elle y a déjà fait des ravages, elle s’apprête à les aggraver.

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  • 1757 : Anarchie parlementaire

    Le 5 janvier, vers cinq heures de l'après-midi, un inconnu bouscule les gardes du château de Versailles et se rue sur Louis XV, lui assénant un coup de couteau...

    Cette année-là, la quarante-deuxième de son règne, Louis XV, quarante-sept ans, se trouvait face à une situation fort complexe. Depuis déjà un an la guerre menée contre l'Angleterre et contre la Prusse, dite guerre de Sept ans, en dépit d'un commencement victorieux en Méditerranée, entretenait dans le royaume une mauvaise agitation des esprits.

    Le conflit avec les parlements s'était aggravé d'autant plus qu'il avait fallu leur demander d'enregistrer le prolongement d'impôts temporaires pour soutenir l'effort des armées. Les querelles religieuses autour de la bulle Unigenitus resurgissaient en même temps et le courant janséniste appuyé par bon nombre de parlementaires et de "philosophes" entretenait un anticléricalisme militant. L'opinion publique, ce « monstre » en train de naître (pour reprendre l'expression de Bernard Faÿ), semblait se détacher du clergé et du roi lui-même, lequel n'avait pas auprès de lui, comme jadis Louis XIII, un Richelieu pour répondre par une gazette aux calomnies colportées. Néanmoins, le pouvoir, fin 1756, s'était montré ferme : un lit de justice avait contraint les parlementaires à voter les impôts, un autre lit de justice avait réglé la question du refus des sacrements aux mourants soupçonnés de jansénisme. Du coup, cent cinquante parlementaires s'étaient mis en grève, se posant ainsi, eux les privilégiés, comme les défenseurs du peuple que l'on condamnait à la pauvreté... Le 5 janvier 1757, profitant de la grande liberté dont jouissaient les visiteurs du château de Versailles, un inconnu déambulait depuis le matin dans la cour, faisant mine d'attendre la sortie du roi comme pour lui remettre une sollicitation écrite. Vers cinq heures de l'après-midi, quand on approcha le carrosse royal, l'homme bouscula les gardes et se rua sur le roi, lui assénant un coup de couteau, avant de s'immobiliser comme terrorisé de son propre geste.

    Un avertissement ?

    « Je suis blessé, dit Louis XV dont le côté saignait. C'est ce coquin ! Qu'on l'arrête et qu'on ne le tue pas ! » En fait, la lame du couteau avait été entravée par l'épaisseur des chauds habits d'hiver et la blessure était légère. Pendant que le chirurgien sondait la plaie et qu'un prêtre était appelé, l'homme, emmené dans la salle des gardes, déclara s'appeler Robert-François Damiens et être né en 1715 à La Thieuloye, près d'Arras. Selon ses dires il ne voulait pas tuer le roi, seulement lui donner un avertissement. On ne lui trouva pas de complices, mais on apprit peu à peu qu'ancien apprenti serrurier, puis laquais ou coursier chez divers conseillers du Parlement, il avait entendu dans la bouche de ces derniers des propos nettement meurtriers à l'égard du roi. De là à se croire lui-même investi d'une mission de "justice" il n'y avait plus qu'un pas.

    Cependant la nouvelle se répandit très vite dans Paris et jeta la consternation. Le petit peuple versait des larmes sincères et priait dans les églises, mais la rumeur se mit bien vite à accuser pêle-mêle les Anglais, les jésuites, les jansénistes, les parlementaires, voire le clergé. Dans leur colère et leur désespoir, beaucoup réclamaient le renvoi de la marquise de Pompadour.

    Une clémence impossible

    Damiens écrivit une lettre au roi pour réclamer sa clémence. N'eût été l'effervescence qui, des salons, pouvait gagner la rue, Louis XV aurait seulement demandé que son agresseur fût emprisonné. Il était naturellement porté à l'indulgence, lui qui avait, à son mariage, gracié deux cents condamnés. Mais il ne put cette fois arrêter le cours de la justice et de ses procédés d'alors particulièrement cruels. Le procès s'ouvrit le 26 janvier : Damiens, qui ne put s'empêcher d'insulter ses anciens maîtres siégeant au tribunal, ne pouvait qu'être condamné, pour crime de lèse-majesté, à la mort sur le bûcher, après écartèlement de son corps par quatre forts chevaux. Tout triste, Louis XV dit peu après : « Sans ces conseillers et ces présidents, je n'aurais pas été frappé par ce monsieur... Lisez le procès : ce sont les propos de ces messieurs qu'il nomme, qui ont bouleversé sa tête... » (cité par Georges Bordonove).

    « Le danger que le roi avait couru, dit Jacques Bainville, eut du moins pour effet d'inspirer la crainte d'un bouleversement en France. Il y eut de grandes manifestations de loyalisme. Les démissions furent reprises. Mais si l'ordre ne fut pas troublé, le désordre moral persista. »

    En fait Louis XV ne se faisait plus aucune illusion. Il ne céda point sur le cas de Mme de Pompadour, mais il renvoya le garde des Sceaux, Machault d'Arnouville, et le rival de celui-ci, le comte d'Argenson chargé de la police. Gagné par le désenchantement, inquiet pour son salut éternel, le roi eut beaucoup de mal à trouver des ministres à la hauteur de la situation. Il attendit jusqu'en 1771 pour, avec le chancelier Maupeou, mettre un terme à l'anarchie parlementaire par une réforme qui devait sauver la monarchie bourbonienne, mais que Louis XVI ne crut pas devoir maintenir (voir L'AF 2000 du 17 janvier 2008).

    Michel Fromentoux L’Action Française 2000 du 17 au 30 juillet 2008

  • Thomas Fabius ou les passe-droits d'une caste

    Le silence de la plupart des médias sur l'interpellation de Thomas Fabius est assourdissant, mais une photo a pu être prise, qui le montre en train de téléphoner, à son avocat probablement ...

    Interpellation thomas fabius

    "Pas de forçage de barrage policier, pas d'interpellation, pas de refus d'obtempérer, pas de délit de fuite, pas de garde à vue, pas d'amende." C'est ce qu'a confié Me Cyril Bonan, l'avocat de Thomas Fabius [...]  L'avocat du cabinet de Jean-Michel Darrois, ami de quarante ans du papa de Thomas, laisse entendre dans Le Figaro, que son client s'est rendu de son propre chef au commissariat du 7e arrondissement !"

    Mais ce n'est pas tout-à-fait ce que dit le rapport de police :

    "Suite à un périmètre de protection pour une alerte incendie rue Saint-Dominique, une Audi cabriolet force le barrage et grille un feu. La Bac 07 chasse et interpelle le conducteur. Emmené au poste, il est entendu sans faire de GAV (garde à vue, ndlr)", stipule le rapport [...] "

    Et sur la photo, on voit nettement

    " [...]Thomas Fabius cerné par cinq policiers, la plupart issus de la brigade anti-criminalité du 7e. Son Audi cabriolet est garé sur le bas-côté. Forçant un barrage et brûlant un feu, Fabius le jeune a bien été pris en chasse par un équipage de la Bac [...] L'officier porte un brassard orange, on voit par ailleurs l'arme de service d'un policier dépasser de son ceinturon. [...] 

    "[...] Thomas Fabius, une fois arrêté, a pu téléphoner à son avocat. Rappelons que c'est seulement en garde à vue qu'un justiciable lambda a le droit de s'entretenir avec un avocat.[...]

    Ce que c'est que les privilèges de caste, quand même !

    Marie Bethanie

     
  • Pourquoi nous sommes localistes par Laurent OZON

    De tout temps, les hommes ont cherché à produire autour d’eux ce dont ils avaient besoin et ont en même temps ajusté leurs besoins à ce qu’ils pouvaient produire. Les échanges commerciaux ont toujours existé mais portaient précisément sur les denrées ou les produits que l’on ne pouvait produire autour de soi.

    Les personnes qui consommaient ces biens étaient les mêmes ou vivaient proche de celles qui les avaient produits. Les besoins reflétaient l’expression simple du goût, de la culture et des possibilités qu’offraient la nature et le travail des hommes. Bijoux, outils de cuisine et de jardinage, matériaux de construction, jouets ou véhicules, ces produits ne répondaient pas seulement à la stricte nécessité de la survie mais permettaient aussi de satisfaire aux besoins de beauté, de spiritualité, de communication et de loisirs.

    De fait, le localisme fut le système économique et politique dans lequel vécurent des milliers de générations avant nous qui trouvèrent plus sage de chercher à satisfaire la part la plus importante possible de leurs besoins par elles-mêmes.

    De là ont procédé les cultures, les goûts, les traditions culinaires et gastronomiques, les coutumes et même les paysages, tant les hommes façonnent la nature autour d’eux et déterminent aussi la typicité des territoires et tout ce qui procède de l’art de vivre.

    Loin de vouloir expliquer que l’ancienneté de ces pratiques suffit à les rendre indiscutables, j’ai souhaité rappeler qu’elles ont été la norme dans des cultures et des civilisations différentes à des époques proches ou lointaines, dans des communautés structurées par des normes sociales, des valeurs et des religions différentes dans l’histoire.

    L’aspiration à l’autonomie qui est l’autre nom de l’aspiration à la liberté, a été la règle durant la quasi-totalité du temps de vie de l’espèce humaine pour tous les peuples qui nous ont précédés. Nos ancêtres ont toujours voulu avoir prise sur ce qui avait prise sur eux, décider et produire chez eux ce qui était bon pour eux ! Et ces pratiques ont permis l’adaptation des histoires humaines à d’innombrables imprévus de l’histoire et des plus difficiles.

    Par-delà d’éventuelles divergences sur les réponses à apporter à la crise profonde que nous traversons, la plupart des acteurs politiques peuvent comprendre l’urgente nécessité de consacrer dès aujourd’hui des efforts sans précédent afin de réanimer l’économie permettant d’assurer un degré d’autosuffisance le plus élevé possible dans les domaines énergétique, sanitaire et alimentaire. Dans ces trois domaines vitaux, notre degré de dépendance est tel qu’une accélération brutale de la crise pourrait entraîner de lourdes conséquences : famines, épidémies, violences, guerre civile et ce dans des pays déjà minés par les divisions. Comment ne pas anticiper les conséquences catastrophiques qui pourraient advenir lorsque l’on sait, pour ne prendre que cet exemple, que l’ensemble des productions européennes riches en protéines végétales (pois, colza…) couvrent 24  % des besoins des élevages et que 85 % du soja consommé en U.E. est importé d’Amérique du Sud.

    Par-delà nos opinions politiques, nous pensons que l’intérêt général est aujourd’hui de donner à chaque peuple les moyens de subvenir à une part importante de ses besoins par ses propres moyens. Seule notre capacité à satisfaire nos besoins vitaux pourra conjurer les explosions de violences qui ne manqueront pas d’arriver si la situation devait continuer à se dégrader.

    Nous pensons qu’une politique de relocalisation est inévitable à terme et qu’elle serait, si les politiques voulaient bien sortir de leur autisme, la seule option réaliste à suivre pour anticiper les déstabilisations sociales, économiques et identitaires à venir.

    Une politique qui aurait pour but de favoriser l’embauche locale et les circuits économiques courts pourrait accompagner heureusement des objectifs de qualité écologique, de protection sanitaire, de réhabilitation de la vie démocratique, de protection et de rééquilibrage social, d’inversion concertée des flux migratoires et de pacification rapide des relations internationales. Car loin d’être une utopie politique dont la mise en œuvre réclame un je-ne-sais quel grand-soir politique, les solutions localistes sont compatibles avec les aspirations les plus nobles de ceux qui ont consacré leur vie à la chose publique.

    Au dessus des différences d’opinions, l’intérêt général, pour des raisons, sociales, écologiques, économiques et culturelles est de produire autour de nous ce dont nous avons besoin en priorité. Voilà en quelques mots, pourquoi nous sommes localistes.

    Laurent Ozon, Président de Maison Commune

    laurent.ozon@me.com

    • Mis en ligne sur Cercle non-conforme, le 25 juin 2014.

    http://www.europemaxima.com/

  • Quel bilan après l’« euro-secousse » ? par Georges FELTIN-TRACOL

    Les élections européennes du 25 mai 2014 ont vu le succès des formations eurosceptiques, « populistes », « nationalistes », voire « europhobes » dans quelques États membres de l’Union (pseudo-)européenne. Le Front national (F.N.) en France, l’U.K.I.P. (Parti de l’indépendance du Royaume-Uni) et le Parti du Peuple au Danemark sont arrivés en tête du scrutin. En Autriche, le F.P.Ö. (Parti national-libéral) gagne des suffrages tandis qu’en Italie, si la Ligue du Nord arrête un déclin annoncé (6,15 %), le Mouvement 5 Étoiles (M.5S.) de l’humoriste Beppe Grillo reste à un étiage élevé (21,16 %) même si le Parti démocrate de centre-gauche du président du Conseil Matteo Renzi réalise 40,81 %.

    Ailleurs, la situation est plus contrastée. Le Parti de la Liberté (P.V.V.) du Néerlandais Geert Wilders semble pâtir de son rapprochement avec le F.N. En Hongrie, le F.I.D.E.S.Z. (Alliance des jeunes démocrates) du Ministre-président Viktor Orban remporte la majorité absolue (51,48 %) tandis que le Jobbik demeure la deuxième force politique magyare avec 14,67 %, ce qui inquiète la presse cosmopolite. Grâce à la suppression du seuil de 5 % aux élections européennes, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe permet au N.P.D. (Parti national-démocrate d’Allemagne) en la personne d’Udo Voigt de siéger à Bruxelles à côté des représentants des Électeurs libres (un élu), du Parti Pirate (un siège), défenseurs de la cause animale (idem), des protecteurs de la famille (idem) ou des écologistes-démocrates (idem).

    Loquaces sur la poussée « europopuliste », les commentateurs politiques ont été plus discrets à propos du succès de mouvements radicaux de gauche. Alors qu’en France, le Front de Gauche animé par Jean-Luc Mélenchon fait un résultat décevant par rapport au relatif succès de ce dernier à la présidentielle de 2012 (6,47 % contre 11,10 %), deux pays se distinguent et vont à l’encontre de la tendance générale observée dans l’Union : la Grèce et l’Espagne.

    En Grèce, la première place revient à Syriza d’Alexis Tsipras (26,57 %). Cette Coalition de la Gauche radicale dépasse les conservateurs (22,72 %) et enfonce les socialistes (8,02 %). Cependant, en dépit d’une incroyable persécution politico-judiciaire, les ultra-nationalistes d’Aube dorée – qui, contrairement à ce qu’affirment les médiats officiels stipendiés, ne sont pas des néo-nazis, mais bien plutôt les héritiers de Ioannis Métaxas qui affronta en 1940 – 1941 Mussolini et Hitler – arrivent troisième avec trois élus et 9,39 %. Scission des conservateurs par refus d’entériner les plans d’austérité de la Troïka (F.M.I. – B.C.E. – U.E.), le parti des Grecs indépendants décoche quant à lui un siège (3,46 %).

    En Espagne, la surprise s’appelle Podemos (« Nous pouvons »). Fondée en mars 2014 par un trentenaire, professeur intérimaire de sciences politiques, Pablo Iglesias et portée par les plus motivés du mouvement des « Indignés », cette jeune formation a récolté 1 200 000 voix, 7,97 % et cinq parlementaires européens. Siégeant à la G.U.E. – G.V.N. (Gauche unitaire européenne – Gauche Verte nordique) avec les communistes, Mélenchon et les trois eurodéputés du Sinn Fein irlandais, Podemos capitalise sur un programme qui parle aux Espagnols : restructuration de la dette, réduction du temps de travail hebdomadaire à 35 h., fin des expulsions immobilières, instauration d’un salaire maximum… Ses thèmes de campagne le rapprochent de ceux défendus par l’Italien Grillo. Comme Grillo pour les députés et les sénateurs du M.5S., Pablo Iglesias « a imposé une limite au salaire des députés de Podemos (trois fois le salaire minimum espagnol, soit 1930 euros par mois; le surplus sera versé au parti ou à des O.N.G.) et l’interdiction de voler en classes affaires (1) ». La cléricature médiatique harcèle l’ancien militant aux Jeunesses communistes et l’accuse – crime suprême ! – de s’inspirer de feu le président Hugo Chavez et de vouloir importer dans la péninsule le bolivarisme. Ses détracteurs rappellent sans cesse qu’« il fut membre du conseil exécutif du Centre d’études politiques et sociales (C.E.P.S.), une fondation qui a reçu, selon le journal El Pais, plus de trois millions d’euros en dix ans du gouvernement vénézuélien d’Hugo Chavez pour du conseil en stratégie politique (2) ».

    Toutefois, en dépit d’une abstention très élevée et d’une vague non négligeable de formations protestataires, le Parlement européen continue à être dominé par un cartel institutionnel regroupant les conservateurs démocrates-chrétiens, les socialistes, les libéraux-centristes et les Verts.

    Candidat battu à la présidence de la Commission européenne, le social-démocrate allemand Martin Schulz vient d’être réélu le 1er juillet dernier pour trente mois président du Parlement de Strasbourg – Bruxelles, son successeur pour la fin de la mandature étant un conservateur démo-chrétien. Ce pacte confirme que la droite et la gauche appliquent la même politique d’austérité économique et d’alignement mondialiste. La présence d’une forte minorité d’eurosceptiques les oblige à ériger un « cordon sanitaire ». Ainsi apprend-on que « es conservateurs du P.P.E., les socialistes du S.&D. (socialistes et démocrates) et les libéraux de l’A.D.L.E., trois groupes pro-européens, ont scellé une sainte alliance valable pour la durée de la législature (2014 – 2019) (3) ».

    L’immédiate après-élection fut surtout marquée par les nombreuses tractations des nouveaux élus anti-U.E. afin de constituer un ou plusieurs groupes parlementaires. Dès les résultats connus, trois pôles souverainistes rivaux émergèrent autour des Tories britanniques, de l’U.K.I.P. de Nigel Farage et de l’Alliance européenne de la liberté animée par Marine Le Pen.

    En 2009, à la demande de leur chef David Cameron alors dans l’opposition, les conservateurs britanniques quittèrent le P.P.E. (Parti populaire européen) et s’associèrent aux Polonais de Droit et Justice (P.i.S.) des jumeaux Kaczynski et au Parti démocratique civique (O.D.S.) du président tchèque Vaclav Klaus, pour former le groupe des Conservateurs et réformistes européens (C.R.E.). Considéré comme « anti-fédéraliste », ce groupe affiche clairement son atlantisme et son libéralisme, même si le P.i.S. se veut étatiste. Soucieux d’être réélu l’année prochaine, Cameron a tenté d’empêcher Nigel Farage de reconduire son groupe parlementaire en attirant vers le noyau fondateur Tories – P.i.S. – O.D.S. d’autres députés européens si bien que E.C.R., avec 70 membres, est désormais le troisième groupe du Parlement européen. Sont venus s’agréger les les nationaux-centristes flamands de la N.V.A. de Bert de Wever, des élus anti-monnaie unique de l’Alternative pour l’Allemagne, des Vrais Finlandais et du Parti du peuple danois. Tous se couchent aux oukases des médiats.

    Co-président du groupe Europe de la liberté et de la démocratie de 2009 à 2014, Nigel Farage a craint un instant de siéger parmi les non-inscrits. Finalement, il est arrivé à maintenir son groupe, devenu Europe de la liberté et de la démocratie directe, en s’alliant avec les 17 élus italiens du M.5S. et en ralliant la dissidente frontiste Joëlle Bergeron favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales. Les ont aussi rejoints deux Démocrates suédois et Rolandas Paksas d’Ordre et Justice, un ancien président de la République lituanienne destitué pour corruption, il y a dix ans.

    L’échec d’un groupe Alliance européenne de la liberté démontre la difficulté de trouver une position commune entre des partenaires aux préoccupations nationales dissemblables. Outre les atermoiements d’un nationaliste macédonien de Bulgarie, le principal point d’achoppement portait sur l’admission ou non des quatre élus polonais du Congrès de la Nouvelle Droite de Janusz Korwin-Mikke. Ce nouveau parti n’a strictement rien à voir avec Éléments, Vouloir, Trangressioni ou Sezession d’autant qu’il mélange propositions conservatrices et esprit libertarien. Le refus, préventif et répété, de Marine Le Pen et de Geert Wilders de s’entendre avec le N.P.D., le Jobbik et Aube dorée n’a fait qu’accentuer les difficultés de constituer un groupe viable dans les délais impartis. Mais même si ce refus n’avait pas été posé, il est probable que les députés hongrois n’auraient jamais siégé avec leurs collègues grecs. En effet, Aube dorée défend la « Grande Idée » panhellénique, ouvre pour l’unité de Chypre dans la perspective d’un rattachement à la Grèce et s’oppose à la Turquie tandis le Jobbik dont les visées sont pantouraniennes et pro-turques, soutient la République turque de Chypre du Nord et le Haut-Karabakh azéri et revendique une islamophilie déstabilisante pour certains inquisiteurs de presse. En voyage en Turquie en novembre 2013, son président, Gábor Vona, prévenait que son parti « ne coopérera jamais avec aucune organisation nationaliste radicale occidentale qui considère que les Turcs et l’Islam sont les ennemis (4) ». Il ajouta que « l’islam est le dernier espoir de l’humanité dans les ténèbres du globalisme et du libéralisme (5) ». Dans ces conditions, une coopération entre les Hongrois et le F.N. et ses partenaires s’avérait impossible.

    Toutes ces discussions, abouties ou non, ne doivent surtout pas cacher que le succès des mouvements eurosceptiques exprime avant tout un gigantesque dépit envers une Europe guère identitaire. La plus grande preuve du déni identitaire actuel concerne le groupe C.R.E., présidé par Syed Kamall, un musulman originaire de la Guyana ! Au fait, c’est le Tory Cameron qui a légalisé adopter outre-Manche le mariage homosexuel ! Ces eurosceptiques sont des passéistes dépassés parce qu’ils continuent à protéger des nations submergées par des flux migratoires allogènes sans se soucier de l’ethnicité européenne des Britanniques. Par une heureuse coïncidence, le journaliste de Libération en poste à Bruxelles signale que dans la répartition des présidences de commissions, C.R.E. vient de recevoir la Défense et le Marché intérieur, soit le renard atlantiste-libéral dans un méga-poulallier européen… Les partis peuvent bien apparaître « populistes » en gardant un conservatisme libéral étriqué pour le plus grand malheur des peuples autochtones d’Europe.

    Face à ces formations parodiques et nuisibles et au moment où le Moyen-Orient assiste à la renaissance à Racca d’un califat islamiste, il importe de donner une vigoureuse impulsion alter-européenne ainsi qu’une praxis s’inspirant à la fois des thèses de Podemos, des positions d’Aube dorée, des idées du Jobbik et de la manière de gouverner du F.I.D.E.S.Z., le tout sublimé par une Weltanschauung anti-atlantiste et pro-continentale. Au-delà d’une anti-Europe nationale-souverainiste et d’une pseudo-Europe existe en puissance une Europe solidaire de toutes les identités natives boréennes.

    Georges Feltin-Tracol

    Notes

    1 : Sandrine Morel, « L’« indigné » espagnol qui veut bousculer l’Europe », Le Monde, 1er juillet 2014.

    2 : Idem.

    3 : Jean Quatremer, « À Strasbourg, les europhobes mis au ban du Parlement », Libération, 1er juillet 2014.

    4 : « Gábor Vona : “ L’islam est le dernier espoir de l’humanité dans les ténèbres du globalisme et du libéralisme ” », mis en ligne sur le Blogue de Lionel Baland, le 4 novembre 2013.

    5 : Idem. Lionel Baland rapporte aussi que Gábor Vona révéla au cours de ce séjour que « sa vie personnelle a été influencée par l’islam, qu’il a de nombreux amis et collègues musulmans et qu’un de ses témoins de mariage était un Palestinien ». Le Jobbik assume bien sûr un anti-sionisme radical.

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  • Interdiction de la propagande LGBT à l'école

    En Pologne, on ne veut pas voir les ABCD de l'égalité :

    "Deux cent cinquante mille Polonais ont apposé leur signature sous un projet de loi citoyen exigeant l’interdiction de la sexualisation prématurée des enfants à l’école et son assimilation à des actes de pédophilie. Cette initiative citoyenne a été remise le 2 juillet au Parlement polonais, qui devra donc en débattre dans un délai de trois mois. Si les députés décident de l’adopter en l’état, la disposition du Code pénal polonais stipulant que « Toute personne promouvant ou vantant publiquement des comportements à caractère pédophile est passible d’une amende, d’une peine de restriction de liberté ou d’une peine de privation de liberté pouvant atteindre deux ans » serait étendue à « toute personne promouvant ou vantant publiquement les comportements à caractère sexuel des mineurs de moins de 15 ans ou qui fournit à ces mineurs des moyens leur facilitant ce type de comportements ».

    Les organisateurs de la pétition ne cachent pas qu’il s’agit de contrer l’action du lobby homosexuel, qui cherche à imposer aux établissements scolaires une politique de sexualisation des enfants et de banalisation de l’homosexualité sous couvert de lutte contre les discriminations. Car si officiellement la Pologne opte encore pour une éducation sexuelle encourageant la chasteté avant le mariage, dans la pratique de plus en plus d’écoles mettent en œuvre, sous la pression du ministère de l’Éducation, qui exerce même un chantage aux subventions européennes, les recommandations du bureau européen de l’OMS en matière d’éducation sexuelle. [...]

    Si la chose est encore peu connue en France, il est de notoriété publique en Pologne que l’Allemagne est déjà allée jusqu’à mettre en prison des parents récalcitrants qui refusaient d’envoyer leurs enfants à de tels cours d’éducation sexuelle. En effet, les émigrés polonais étant nombreux en Allemagne et beaucoup d’entre eux étant des catholiques ou simplement des conservateurs encore peu au fait de l’idéologie du genre aujourd’hui à l’honneur en Europe, les cas d’enlèvement d’enfants polonais par le Jugendamt allemand (l’équivalent de notre assistance sociale) ne sont malheureusement pas rares et les médias polonais parlent donc assez fréquemment des ingérences excessives des autorités allemandes dans l’éducation des enfants.Des ingérences que certains Allemands de la Demo Fur Alle (la Manif pour tous allemande, car la révolte pro-famille française fait des émules à l’étranger) comparent même à la politique de la Jugendamt dans les années 1930…

    On peut donc comprendre que les citoyens polonais prennent aujourd’hui l’initiative pour interdire à leur gouvernement et aux organisations LGBT de venir dans les écoles encourager les enfants à une vie sexuelle prématurée et surtout aux pratiques sexuelles déviantes. Il y a d’ailleurs eu des cas où des organisations homosexuelles avaient distribué aux enfants, dans le cadre de programmes de prévention du Sida, des brochures à caractère quasi-pornographique où certaines pratiques homosexuelles étaient décrites avec moult détails peu ragoûtants. Si le projet de loi citoyen présenté le 2 juillet est adopté, les personnes distribuant de telles brochures pourront désormais être condamnées. [...]"

    Michel Janva

  • Quand les Celtes mesuraient le temps

    Le calendrier celtique remonte à des époques extrêmement éloignées. Il était transmis de bouche à oreille.

    Les Druides furent les gardiens jaloux du calcul traditionnel des jours, des mois, des années et de l'évolution des saisons.

    De la façon dont les Celtes subdivisaient l'année et les saisons, il ne nous reste plus que de rares indications, souvent peu objectives, qui nous viennent d'auteurs latins comme César ou Pline. Mais nous disposons aussi de quelques témoignages directs, très intéressants. Beaucoup d'encre a coulé après la découverte de fragments de calendriers gallo-romains en 1807 près du lac d'Antre, dans le Jura français et, en 1897, à Coligny, dans l'Ain. L'étude approfondie de ces restes nous révèle que le calendrier celtique remonte, pour ce qui est de son élaboration, à des époques extrêmement éloignées et, pendant des siècles, il a été transmis de génération en génération, exclusivement sous forme orale. C'est ainsi que le calcul des jours, des mois et des années, la cadence des fêtes au cours de l'année et le cycle des saisons, constituent une partie importante du vaste patrimoine des traditions celtiques, jalousement gardé par les Druides, ces prêtres qui étaient en quelque sorte les dépositaires de la sagesse dans le monde celtique. Les Druides étaient les seuls à connaître les vertus des plantes, à utiliser l'alphabet, à maîtriser les forces de la nature et à prévoir le cours d'événements et phénomènes naturels.

    La doctrine numérique de Pythagore

    D'après d'anciennes sources, les Druides étaient aussi des philosophes et ils connaissaient la doctrine numérique de Pythagore: c'est la preuve qu'ils possédaient un niveau de culture raffiné et qu'ils savaient accepter les apports culturels d'autres civilisations sans dénaturer la leur. Il semblerait que ce soient bien les Druides qui aient inventé le calendrier des Celtes et gardé ses secrets pendant des siècles. Selon les chercheurs, il est possible de distinguer deux phases d'élaboration du calendrier celtique: une très ancienne phase, puis une autre, plus récente et plus complexe, laissant transparaître l'influence d'autres civilisations, surtout latine et grecque. La phase la plus ancienne de l'élaboration de ce calendrier est aussi la moins connue.

    Grâce à des études très poussées en archéo-astronomie, il a été possible de faire remonter ses origines à l'Age du Bronze. Ce genre de calendrier était établi d'après le lever du soleil, sur cette base, les dates les plus importantes de l'année étaient les solstices et les équinoxes. Ce fait a amené certains chercheurs à en conclure que déjà à l'Age du Bronze l'année était divisée d'après le nombre de jours pendant lesquels le soleil se trouvait en déclinaison +16° ou -16°. Puisque cela se vérifie aux alentours du 2 février (-16°), du 5 mai (+16°), du 6 août (+16°) et du 2 novembre (-16°) ces quatre jours devinrent les points de repère de l'année et on leur associait les fêtes principales qui marquaient ainsi les changements des saisons. Les fêtes, liées à des cultes et à des rites ancestraux avec la Terre et les éléments naturels, furent plus tard christianisées par l'Eglise Catholique qui entendait ainsi déraciner à tout prix le paganisme et l'héritage du monde celtique. Elles furent modifiées dans leur nom et leur signification, mais malgré ces changements, elles sont encore aujourd'hui bien vivantes, témoignage d'un lien plus étroit que jamais, et tout à redécouvrir, entre notre culture et celle de nos ancêtres celtiques.

    Imbolc et Beltaine, Lughnasad et Samain

    La fête de Imbolc était célébrée le 2 février ; celle dédiée au dieu de la lumière se tenait le 5 mai. Le 2 février on célébrait la fête de Imbolc, fête qui a survécu jusqu'à nos jours et qui est plus connue sous le nom de "Chandeleur". Quant à la fête de Beltaine, elle était célébrée le 5 mai et était dédiée à Bel, le dieu celtique de la lumière. Parfois elle était aussi appelée Cetsamain, qui signifie "début de la chasse". Comme cette date désignait l'apogée du printemps, c'était la fête de la liesse et de la musique : les jeunes dansaient et chantaient autour de l'arbre sacré en tapissant le sol de fleurs pendant que dans les champs on allumait des feux. Plus tard la date du 5 mai fut déplacée au 1 mai ; en Italie, elle est toujours célébrée sous le nom de Calendimaggio (Calendes de mai).

    Le 6 août c'était la fête de Lammas, appelée aussi Lughmasa ou Lugnasad dans la tradition britannique; en Italie, cette fête correspond au 15 août et est connue sous le nom de Ferragosto. Enfin, Samain, qui inaugurait le long hiver celtique. Elle tombait le 2 novembre, était dédiée au culte du feu et entretenait des liens très étroits avec le culte des morts. Peut-être l'Eglise catholique choisit-elle le 2 novembre pour la commémoration des morts justement à cause de cette tradition ancestrale, dans le but évident d'éteindre tout souvenir du paganisme, en lui procurant une nouvelle signification, toute chrétienne.

    Le Calendrier de Coligny

    Les meilleures informations directes sur le calendrier celtique sont connues grâce à une table en bronze découverte à Coligny et qui date de la fin du IIième siècle après Jésus-Christ. La table, dont ne subsistent aujourd'hui que des fragments, fut gravée par les Druides pour préserver leurs connaissances astronomiques et leurs traditions du danger que la conquête romaine de la Gaule représentait, en quelque sorte pour que ces connaissances ne soient pas perdues à jamais. Ce calendrier témoigne d'une connaissance avancée des normes qui régissent les mouvements des astres et prouve que les Celtes, contrairement à ce qu'affirment péremptoirement les panégyristes de la culture latine, maîtrisaient des notions astronomiques et mathématiques fort avancées.

    Le calendrier de Coligny est un calendrier lunaire qui s'étale sur une période de 5 ans, totalisant 62 mois; 5 mois comptaient 29 jours et 7 mois en comptaient 30, pour un total de 355 jours. La non correspondance avec l'année normale de 365 jours était corrigée en insérant, au long du cycle de 5 ans, deux fois un mois supplémentaire de 30 jours: une fois au début de la première année et une deuxième fois au milieu de la troisième année. Dans le calendrier de Coligny les 62 mois du cycle sont disposés en 16 colonnes comprenant chacune trois ou quatre mois. Les mois sont numérotés de 1 à 12, pendant que les jours de chaque mois sont subdivisés en quinzaines et précédés par des abrégés qui en indiquent la nature: D (jour), MB (bonne journée), AMB (mauvaise journée). Devant chaque jour il y avait un trou dans lequel on plantait un petit bout de bois pour signaler le jour en cours. Au début du mois apparaissait le nom du mois suivi par le terme MAT(U), complet, pour les mois de 30 jours, ou le terme ANM(ATU), incomplet, pour les autres mois.

    Les prêtres connaissaient la doctrine numérique de Pythagore. Une journée était calculée, comme le font encore aujourd'hui les Juifs et les Musulmans, de coucher de soleil à coucher de soleil. Le mois débutait à la pleine lune. Les noms des mois et leur position reflètent le lien profond des Celtes avec la Terre et les saisons agricoles. L'année commençait au mois de Samonios (chute des semis qui correspondait à octobre/novembre), c'est-à-dire quand, à l'arrivée de l'automne, les noix et leurs coquilles tombent des arbres.

    Le cycle celtique des mois

    Suivaient, dans l'ordre: Dumannios (les plus sombres profondeurs, novembre/décembre), Riuros (temps froid, décembre/janvier), Anagantinos (temps de rester à la maison, littéralement: incapable de sortir, janvier/février), Ogronios (temps de la glace, février/mars), Cutios (temps des vents, mars/avril). A la fin du premier semestre, tous les 5 semestres, on intercalait un mois supplémentaire appelé Mid Samonios. Avec Giamonios (exposition des bourgeons, avril/ mai) commençait le deuxième semestre suivi par Simivisonios (temps de la lumière, mai/juin, quand le soleil est à son zénith), Equos (temps des chevaux, juin/juillet, idéal pour les voyages), Elembivos (temps des réclamations, juillet/août quand, à l'occasion des foires, on fêtait les mariages et on présentait les cas à débattre devant les juges), Edrinios (temps d'arbitrages, août/septembre, quand on tranchait les litiges) et Cantlos (temps des chants, septembre/octobre, quand les poètes s'installaient dans les villages pour y passer l'hiver).

    Outre les tables de Coligny et du Lac d'Antre, il y a plus de trente ans, en 1967, ont été retrouvés d'autres fragments d'un calendrier celtique dans le sanctuaire de Villards d'Héria. Tout ce matériel constitue la preuve irréfutable de l'importance que les Celtes attachaient à la subdivision de l'année et à leur rapport, franc et direct, avec les saisons et les éléments de la nature dont dépendait la vie de leur civilisation. Les fêtes que nous célébrons aujourd'hui, les noms de nos territoires et de nos villes et la langue que nous parlons révèlent des matrices celtiques certaines. Et malgré les millénaires d'histoire et les différentes dominations, chacune apportant sa propre culture, notre lien avec la civilisation celtique reste extrêmement vivant et irréfutable. Aujourd'hui plus que jamais.

    Elena PERCIVALDI.

    (article issu de La Padania, Milan; trad. Franç.: LD)

    Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1998

    http://vouloir.hautetfort.com/archive/2014/06/09/celtes-temps.html

  • Service d'oncologie pédiatrique de l'hôpital de Garches : Le scandale continue

    Suite à l'expulsion des familles soutenant le Professeur Delépine dans sa lutte pour le maintien de son unité au sein de l'hôpital de Garches, Marisol Touraine, ministre de la santé, a déclaré ce matin, sur le plateau de BFMTV, que le service d'oncologie pédiatrique serait bien fermé. Elle s'est défendue :

    "Les enfants continueront à recevoir les mêmes soins et ce, à moins de 5 kilomètres de là où ils sont aujourd'hui soignés ».

    Même si le mensonge est une méthode courante chez nos ministres, Marisol Touraine pêche en plus, cette fois-ci, par omission, car elle ne précise pas que cette issue ne répond absolument pas aux besoins des enfants concernés, et pourrait même les mettre en danger, car il faut savoir qu’à Ambroise Paré (l'hopital où les enfants actuellement suivis par le Professeur Delépine doivent être transférés) il n’y a pas d’oncologie. Donc les enfants seront en pédiatrie ordinaire avec les autres enfants et leurs germes. Quand on  sait la fragilité d’un enfant cancéreux...

    Il n’y a également pas de service de réanimation à Ambroise Paré. Or il est nécessaire de pouvoir être extrêmement réactif avec ces enfants malades.
     
    De plus, Ambroise Paré est un hôpital de proximité donc adossé à l'Hôpital Curie. Lors des réunions du corps médical,  l’oncologue des petits enfants malades devra faire face à 5 ou 6 spécialistes des “thérapies  innovantes”.
     
    Il est donc flagrant que les conditions du transfert ne sont pas du tout satisfaisantes, et Marisol Touraine ne peut l'ignorer.
     
    Durant l'entretien, Marisol Touraine a également affirmé que les enfants ne "peuvent être inclus dans des  essais thérapeutiques si vous (parents) ne le voulez pas et si vous ne le demandez pas”.  Or, concrètement, les parents concernés subissent une réelle pression de la part des oncologues  (Les retombées financières pour l'hôpital ne sont pas évoquées par le ministre). Certains ont même été menacés de se voir retirer la garde parentale.
     
    Le ministre affirme également que "les associations de parents demandent  davantage d’essais thérapeutiques”. Comme pour le débat Euthanasie/soins palliatifs, il faudrait sans doute informer les parents qu'une méthode existe et qu'elle a fait ses preuves pour qu'ils aient réellement le choix.
     
    Enfin, Marisol Touraine trahit sans doute le fond de sa pensée lorsqu'elle déclare que "c’est  nécessaire pour faire avancer la science". Ainsi, le ministre explique que ce qui est important n’est plus de soigner mais de faire avancer la science. (Cette volonté de "faire avancer la science" se retrouve dans le plan cancer : doublement du nombre d'enfants à faire entrer dans les essais !).
     
    Le scandale continuant avec la bénédiction du gouvernement, les lobbys pharmaceutiques doivent se frotter les mains... pendant que des familles restent dans l'inquiétude pour la santé de leurs enfants.
     

    Carole d'Hombelois