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  • Comment la géopolitique du pétrole explique la crise en Irak

    Les sunnites veulent se réapproprier des richesses qui leur échappent au bénéfice des chiites. Mais les djihadistes de l’EIIL comme les Kurdes et le pouvoir de Bagdad ont intérêt à maintenir les installations pétrolières en état de fonctionner. Au moins aussi longtemps que chaque camp espère l’emporter…

    Par Gilles Bridier

    En Irak, les conflits religieux rallumés par l’insurrection des djihadistes sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont de forts relents de pétrole. Dans un pays qui puise les neuf dixièmes de sa richesse nationale dans ses réserves d’or noir, le nerf de la guerre –l’argent– passe forcément par le contrôle des puits et des pipelines.

    L’Irak est redevenu une grande puissance pétrolière. Avec  des réserves évaluées à plus de 144 milliards de barils contre 265 milliards pour l’Arabie saoudite et 157 milliards pour l’Iran, il est, selon les dernières statistiques de l’Opep, l’un des pays les plus richement dotés du Moyen-Orient. Et la production, qui fut longtemps désorganisée à cause du conflit avec l’Iran, de la première guerre du Golfe au Koweit, des sanctions de l’Onu puis de l’invasion américaine, retrouve ses records d’antan.

    Après avoir frôlé les 3 millions de barils/jour en moyenne l’an dernier, elle a même atteint 3,6 millions de barils/jour en février 2014, un niveau jamais atteint depuis la fin des années 70. De sorte que les exportations d’or noir, de l’ordre de 2,4 millions de barils/jour, plaçaient le pays en troisième position parmi les grands pays producteurs de pétrole derrière l’Arabie saoudite et la Russie. Mais c’était avant l’offensive djihadiste.

    Et la trajectoire ascendante ne devait pas s’arrêter là, Bagdad prévoyant de pousser la production à 4 millions de barils/jour à la fin de cette année et à 5 millions un an plus tard (et même 8 millions d’ici à 2035 selon l’Agence internationale de l’énergie), le pays assurant à lui seul plus de la moitié de la progression de la production des pays de l’Opep.

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  • GPA et pédophilie : pas un amalgame, un fait

    Extraits d'un article paru dans le numéro de Minute du 13 août :

    "Même à gauche, la Gestation Pour Autrui commence à créer un malaise. « Ventres à louer, le malaise », titrait d’ailleurs « Libération » mercredi dernier. Quelques jours auparavant, des personnalités de gauche (Sylvianne Agacinski, Lionel Jospin, Jacques Delors…) avaient abjuré, dans le même journal, François Hollande de prendre clairement position contre « l’entrée en France des contrats de mères porteuses », ce qu’il n’a évidemment pas fait. La secrétaire d’Etat chargée de la famille, Laurence Rossignol, a donc annoncé d’un côté qu’elle allait recevoir ces opposants à la GPA… tout en confirmant de l’autre que la France ne ferait pas appel de l’arrêt récemment rendu par la Cour européenne des droits de l’Homme ! [...]

    Belle hypocrisie en perspective, donc : la GPA est interdite en France mais la filiation issue de la GPA est reconnue, si bien que cette interdiction (visant à entraver le marché) ne sert plus à rien ! « Il est juste que les enfants nés de la GPA bénéficient de la même sécurité juridique que les autres », a d’ailleurs déclaré Laurence Rossignol. C’est la stratégie de l’état de fait. On avance petit à petit en sanctionnant par le droit les conséquences d’un comportement illégal (passible d’un an de prison), qui du coup se généralise. Et un beau jour, on dit : « maintenant qu’on y est autant l’autoriser, ça ne changera rien ». Depuis la circulaire Taubira, c’est toute la politique du gouvernement qui est fourbe en la matière. Cette circulaire, envoyée aux tribunaux d’instance le 25 janvier 2013, affirmait que le « seul soupçon » de gestation pour autrui, ne pouvait plus suffire à « opposer un refus aux demandes de certificat de nationalité française ». En bref, elle favorisait la reconnaissance des enfants nés d’une mère porteuse, ce qui était une manière de dépénaliser en douce la GPA. [...]"

    L'affaire Gammy est pourtant éloquente :

    "Pattaramon Chanbua, une Thaïlandaise pauvre de la province de Chon buri a accepté moyennant l’équivalent de 11 000 euros de porter un bébé pour un couple infertile d’Australiens. En décembre dernier, elle accouche de jumeaux, dont l’un, Gammy, est atteint de trisomie 21, d’insuffisance cardiaque et d’infection pulmonaire. Bref, un produit tout pourri, tout raté,que le couple d’Australiens refuse de ramener à la maison.Dans leur esprit, c’est comme si on leur avait promis une tablette Samsung dernier cri et qu’on leur remettait un minitel en panne. Ils rentrent donc chez les kangourous avec la petite soeur en bonne santé et laissent l’avorton à sa mère porteuse qui a déjà d’autres enfants et n’a pas d’argent pour le soigner. [...]

    D’un bout à l’autre de la planète, on sort les mouchoirs, on évoque l’innocence et on se révolte contre la cruauté des gens et leur absence de morale. [...]"

    Mais l'affaire ne s'arrête pas là :

    "Mais désormais, c’est le sort de la sœur jumelle qui inquiète les Australiens, rapporte notre correspondante à Melbourne, Caroline Lafargue. Ce mardi, des médias australiens ont révélé que le père biologique a été condamné pour des agressions sexuelles sur mineures. David Farnell a un casier judiciaire bien chargé. Cet électricien de 56 ans, installé dans l'Etat d'Australie occidentale, a été condamné à trois ans de prison en 1997 pour des agressions sexuelles sur deux fillettes de moins de 10 ans, quand il était âgé d’une vingtaine d’années, a révélé la chaîne de télévision publique ABC. Il a ensuite écopé d'une deuxième condamnation de 18 mois de prison pour des attouchements sur un autre enfant.

    Choquée, Pattaramon Chanbua, la mère porteuse, se dit prête à élever la jumelle de Gammy pour la soustraire à ce père pédophile. [...]"

    Michel Janva

  • "Un des résultats du féminisme a été de rendre difficile, voire impossible, la relation avec les hommes."

    On lisait voici quelque temps dans Le Point : "Être homme aux États-Unis, c'est être condamné à vivre avec la mauvaise conscience de l'oppresseur, responsable de tous les maux de l'humanité." Outre-Atlantique, le malaise dans les rapports entre les sexes engendre une violence réactive contre les femmes, mais aussi des représentations pathologiques à base d'hypervictimisation ou d'hypervirilité. Elisabeth Badinter rappelait elle-même que le féminisme américain a fleuri sur le terreau "d'un puritanisme radical qui rend quasi impossible l'appréhension tranquille de son corps, et du corps de l'autre. Il traduit une peur particulièrement forte des hommes en face des femmes (parallèlement à la puissance de la figure maternelle), et leur incapacité à surmonter cette peur ne pouvait que déboucher sur la guerre des sexes".

          Guerre des sexes ? Choderlos de Laclos évoquait déjà, en son temps, "l'état de guerre perpétuelle qui subsiste entre les femmes et les hommes". On n'en est peut-être pas encore là, mais le fait est que les rapports hommes-femmes deviennent de plus en plus difficiles. Un sondage Sofres réalisé en mars 2012 révèle que pour 36% des hommes les relations hommes-femmes sont devenues ces dernières années plus dures, plus difficiles pour 42%, plus conflictuelles pour 47%.

         "Un des résultats du féminisme, estime Julia Kristeva, a été de rendre difficile, voire impossible, la relation avec les hommes." Valeurs masculines et féminines étaient auparavant perçues comme complémentaires. Désormais, elles s'opposent, se dressent les unes contre les autres, quand elles ne sont pas simplement niées. La différence homme-femme se transforme en un différend, où les aspirations psychiquement et symboliquement sexuées sont régulièrement déçues.

         Le changement des règles du partenariat sexuel laisse beaucoup d'hommes désorientés. Ils acceptent volontiers d'avoir des relations "d'égalité", mais savent rarement ce que cela signifie. Ils hésitent à s'engager, recherchent des liaisons éphémères, refusent de faire des plans d'avenir. Les femmes, de leur côté, veulent bénéficier d'un engagement durable de la part de leur partenaire tout en conservant leur "autonomie". C'est la quadrature du cercle. La recherche d'égalité se heurte à la profonde dissymétrie existant entre les sexes. L'une des causes majeures du malaise entre les sexes, et de la difficulté qu'ils éprouvent à communiquer, est le fait qu'ils ne parlent pas la même langue, n'aspirent pas aux mêmes choses, les femmes utilisant souvent un langage de relation et d'intimité là où les hommes emploient un langage d'indépendance et de statut. Le refus de prendre en compte ce type de différences aggrave les choses. Dans le passé, on l'a vu, il n'y a jamais eu de société humaine qui ait assigné aux hommes et aux femmes les mêmes fonctions ou les mêmes rôles sociaux. Le fait que les sociétés occidentales soient les premières à évoluer dans cette direction est l'une des sources profondes de la disharmonie entre les sexes et de leur mutuelle incompréhension : chaque sexe attend de l'autre sexe autre chose que ce qu'il peut lui donner. Ce qui est difficilement supportable car, si les règles ont changé, la psychologie de chaque sexe, telle que l'évolution l'a façonnée, n'a elle pas changé. Le sentiment se répand alors que chaque sexe usurpe les fonctions de l'autre, et que chacun d'eux doit faire face à une hostilité qui n'a pas lieu d'être.

    Alain de Benoist, Les démons du Bien

    http://www.oragesdacier.info/2014/08/un-des-resultats-du-feminisme-ete-de.html

  • Vladimir Poutine déclare la guerre à l’hégémonie du dollar

    Il semble que la guerre économique en cours entre la Russie et les USA est en passe de devenir totale. Après les sanctions occidentales contre Moscou, qui a répliqué à la fois par un rapprochement énergétique historique avec la Chine et par un embargo contre les produits alimentaires européens, voici que Vladimir Poutine apparait décidé à sonner la fin de l’hégémonie du dollar au niveau mondial.
    Le monopole du dollar “nuisible”
    Vladimir Poutine a ainsi déclaré aujourd’hui en Crimée – tout un symbole – ce qui suit :
    “La Russie doit totalement vendre son gaz et son pétrole en roubles dans la mesure où l’hégémonie du dollar sur le marché de l’énergie nuit à l’économie“.
    Cette déclaration solennelle a bien sûr vocation à donner le signal général de l’abandon du dollar dans les transactions internationales. Une attaque stratégique contre la première puissance mondiale et le pilier de cette puissance : sa monnaie. Et surtout une contre-attaque portée contre la stratégie globale des Etats-Unis visant à maintenir le dollar comme première devise des échanges commerciaux par le contrôle militaire des zones riches en pétrole et en gaz, notamment au Moyen-Orient.
    Attaque frontale contre la puissance américaine
    Une telle déclaration, de par sa nature publique et formelle, lui donne également une dimension structurante et dynamique : mis en confiance par la position russe, le Brésil, l’Inde, la Chine et d’autres pays vont à la fois vouloir et devoir accompagner cette évolution.
    Devoir, car le dollar, par les énormes émissions monétaires de la Banque Centrale US, a perdu considérablement de sa valeur et ne se maintient désormais que par la soumission des pays tiers qui acceptent de commercer dans cette devise. La Chine ou l’Inde ne vont plus vouloir financer la domination et le niveau de vie américains.
    Devoir en outre, car ces pays, gros détenteurs de monnaie US, vont également être contraints de se débarrasser à marche accélérée des stocks de dollars qu’ils possèdent en grandes quantités, le signal de l’abandon général ayant été donné par le président d’un des pays producteurs de pétrole et de gaz les plus importants du monde. Plus tôt ils le feront, plus le change leur sera profitable. Plus ils attendront, plus leur capital détenu en dollars se dépréciera.
    Devoir enfin car la Russie est en position de force sur le marché mondial de l’énergie et ses clients, dépendants, feront de moins en moins de difficultés pour négocier directement en monnaies nationales.
    Et c’est là que la seule déclaration de Vladimir Poutine est désastreuse pour les USA : la confiance dans la puissance US et sa monnaie étant déjà pratiquement réduite à rien, il ne suffisait plus que d’un signal politique majeur pour précipiter l’abandon massif du dollar. Voilà qui est fait. Et désormais, la confiance dans la monnaie américaine est atteinte, concrètement, à sa base.
    En somme, Vladimir Poutine est celui qui a dit tout haut : “Le roi est nu !”. Les autres vont rapidement en convenir et agir en conséquence.
    Une déclaration de guerre au Veau d’Or, au sens strict
    Qu’on ne s’y trompe pas, cette déclaration s’explique par la politique américaine en Ukraine et plus généralement contre la Russie. Notons qu’elle a été faite en Crimée, dans un geste de défi aux USA et à l’Otan, ce qui lui donne une dimension politique et géopolitique encore plus forte.
    Mais c’est surtout une attaque d’une force d’impact infiniment plus considérable que n’importe quelle opération armée aux frontières de la Russie. Et c’est un message directement adressé aux dirigeants américains par le maître du Kremlin et qui se résume à ceci : “Nous sommes en guerre“.
    Les opérations militaires américaines depuis 2001 s’expliquent par le vaste projet de maintenir le système économique mondial sous la domination de la monnaie US. C’est ainsi que les USA peuvent vivre et dominer au crédit des autres. Cette stratégie suppose le contrôle des ressources énergétiques du monde, des centres de productions économiques européens et asiatiques et la neutralisation politique de l’Eurasie.
    Vladimir Poutine, en annonçant sa rupture avec le dollar, réagit à ce qui est une guerre déclarée en 2001 par la finance occidentale, non seulement à la Russie, mais à toutes les périphéries du monde. Cette déclaration est donc bel et bien une déclaration de guerre en retour. A partir de maintenant, il ne s’agit pas de “nouvelle Guerre Froide”, mais de la guerre de cette finance pour maintenir son empire. C’est une guerre mondiale dont le dernier volet a commencé en 2001 et qui enflamme désormais l’Europe.
    Vladimir Poutine brûle ses vaisseaux
    Devant les députés russes et les médiats internationaux présents en Crimée, le président russe s’est livré à un exercice de pédagogie sur la stratégie qu’il entend suivre. Reuters rapporte ces autres propos :
    “Nous devons agir prudemment. En ce moment nous essayons de trouver un accord avec certains pays pour commercer en monnaie nationale”.
    Que Vladimir Poutine détaille si froidement et méthodiquement sa décision de détruire le dollar américain sur le lieu de sa victoire en Crimée signifie qu’il a décidé de franchir le Rubicon. Il n’y a pas de marche en arrière possible et le chef de l’Etat Russe le sait. Il a relevé le gant et décidé d’affronter les USA en ayant conscience qu’il risque, littéralement, sa vie. Et il sait que Wall Street et la City vont tout faire pour le détruire, à commencer par une tentative de coup d’état sous forme de révolution en Russie (lire ICI).
    Bien qu’élu démocratiquement, Vladimir Poutine sait comment les ploutocraties s’occupent de leurs opposants : il a par obligation à l’esprit les exemples de Milosevic, Kadhafi ou de leur tentative contre Bashar Al Assad. Ou encore du Tsar Nicolas II.
    La réponse de la finance occidentale, dont l’empire se fracture de toutes parts, menacé en outre par des puissances neutres susceptibles de rejoindre le mouvement, ne pourra être que celle d’une puissance jouant sa survie. Exactement comme Napoléon pénétrant en Russie en 1812 et Hitler après lui en 1941.
    Pour le judaïsme bancaire et ses vassaux occidentaux, Poutine et la Russie doivent être détruits. Comme l’Allemagne entre 1941 et 1945 ou l’empire napoléonien en 1815.
    inutile d’être grands clercs pour savoir que la diabolisation de la Russie et de son président va s’amplifier de façon exponentielle dans la presse des ploutocraties.

    Yann de Kerguezec http://breizatao.com/ :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_antiamerique/EuplkFFkpkPKyhiOlF.shtml

  • Bernard Lugan censuré par l’Elysée

    Dans ce numéro de l’Afrique Réelle je publie l’intégralité[1] du texte de mon intervention censurée par l’Elysée (voir mon communiqué du 9 juillet 2014).
    Pour mémoire, le 24 juin 2014, à la demande des Armées, je devais présenter aux Attachés de Défense français en poste dans une quinzaine de pays africains, la question de l’interaction entre l’Afrique du Nord et le Sahel à travers le temps long. Le but de cette intervention très spécialisée était de donner à ces hauts responsables militaires une vision globale ainsi que des clés de lecture dépassant les frontières de leurs affectations respectives. Cette intervention de type universitaire n’avait aucun caractère politique ou polémique et les abonnés à l’Afrique Réelle le constateront d’évidence en en lisant le texte.

    lugan

    Quelques jours avant la date prévue, un ordre téléphoné depuis l’Elysée contraignit les organisateurs à décommander la prestation bénévole qui m’avait été demandée. Dans mon communiqué daté du 9 juillet, j’écrivais :

    « Alors que la complexité des situations locales et régionales nécessite une connaissance de plus en plus « pointue », non idéologique et basée sur le réel, la présidence de la République, avec un sectarisme d’un autre temps, a donc privé les Attachés de Défense français d’une expertise à la fois internationalement reconnue et nécessaire à la bonne compréhension des zones dans lesquelles ils servent… ».

    Je n’ai rien à retirer à ces lignes. D’autant plus que les épurateurs zélés qui prospèrent actuellement dans l’appareil de l’Etat ont déclenché une campagne visant à m’évincer des divers cénacles militaires devant lesquels j’interviens.
    Le fond du problème est que ces idéologues sont désemparés car ils ont perdu le magistère qu’ils exerçaient depuis les années 1950 dans le domaine des études africaines. Or, il faut bien avoir à l’esprit que ce fut à travers cette « chasse gardée » qu’ils imposèrent la culture de la repentance et de la culpabilisation, socle du désarmement moral de notre société. Il leur est donc insupportable de voir qu’une pensée non « conforme » puisse circuler au sein de l’institution militaire. Ils ont donc décidé de me remplacer par l’un ou l’autre de ces « africanistes » formatés et sans mémoire qui expliquent les crises actuelles par des facteurs d’abord économiques ou sociaux et qui, au nom de l’universalisme et du concept désincarné du « village terre », négligent la réalité ethnique parce qu’elle fait référence à un enracinement et encore plus grave à leurs yeux, à une identité. Certains vont même jusqu’à soutenir que les ethnies sont des créations coloniales…

    Les officiers français ne sont pas dupes car, hommes de terrain, ils ont pu observer que si l’ethnie n’explique évidemment pas tout, rien ne peut s’expliquer sans elle… De plus, si les idéologues peuvent, sans risques, manier des concepts abstraits dans leurs douillets cabinets, les militaires sont quant à eux condamnés au réel. Ils ne peuvent en effet pas tricher avec les faits car il en va de leurs vies et plus encore, de celles de leurs hommes. Voilà pourquoi, fondées sur le seul réel et sur une longue connaissance du milieu, mes analyses connaissent un certain succès parmi nos Armées. Cela, les « bien-pensants » ne peuvent l’accepter.

    Bernard Lugan

    [1] Moins naturellement ce qui concerne les opérations en cours ou prévues.

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/bernard-lugan-censure-par-lelysee_114347.html#more-114347

  • Montebourg sème la haine !

    L’ineffable Montebourg n’a pas de franchouillard que sa marinière bretonne, il a aussi ses sabots. Des vrais, des lourds, en bois.

    Astucieux comme pas deux, il n’a pas manqué de prendre connaissance des sondages qui rapportent l’image désastreuse véhiculée par certaines professions. Ainsi en est-il par exemple des huissiers, des pharmaciens et des notaires.

    Le voilà donc qui se paie une tentative de montée dans les sondages à l’aide d’une dénonciation de ces professions, dénonciation dont il connait la résonnance assurée pour lui chez le « bon peuple ».

    Il n’est pas le premier à se rendre intéressant en excitant les bas instincts populaires. C’est un plan « boomerang » qui marche à tous les coups, avec retour assuré en pleine poire. Alors, voyons voir.

    Les pharmaciens

    Certains sont riches, sans doute. Le plus grand nombre apporte, pour pas grand-chose, une prestation de proximité, que les hommes de l’Etat auraient pu supprimer depuis fort longtemps s’ils l’avaient jugé utile. Il y a belle lurette que la grande distribution propose de prendre en charge la vente des médicaments, leur prix baisserait alors de 30 à 40%. Mais finie la proximité pour l’usager et la multiplicité des impôts sur les officines pour le trésor public. Sans compter le risque d’augmentation de la consommation liée à l’agressivité commerciale de la grande distribution.

    Il faut savoir ce que l’on veut, avant de jeter toute une profession au pilori par intérêt personnel, il serait bon, au minimum, de faire preuve d’un peu de cohérence.

    Les huissiers

    Il y a bien longtemps qu’ils ne font plus le travail pour lequel ils sont payés : la délivrance des actes. Le tarif auquel ils sont tenus les amène à vous envoyer une simple lettre vous invitant à aller chercher chez eux ce qu’ils devraient apporter chez vous. La part de richesse de certaines études, là encore ce n’est pas la majorité, est liée aux constats, dont, objectivement, les prix se font à la tête du client, ou à des actes non obligatoires où ils négocient leur assermentation.

    L’objectif de Montebourg est-il de ruiner les petits huissiers et de remplacer les gros par des fonctionnaires ? Double gain : perte de fiscalité pour lui, dérive assurée d’un service pour nous. Il ferait mieux d’augmenter les huissiers, tout en leur imposant d’accomplir leur tâche réellement.

    Zut, j’oubliais son but. En réalité, il n’en a rien à foutre des huissiers, pour lui c’est son coup de pub sur leur dos qui compte.

    Les notaires

    Comme pour les deux autres professions, il y a davantage de toutes petites études vivant difficilement que de caïds de l’acte notarial. Mais, oublions les petits pour nous pencher sur les gros, ceux qui font fantasmer les jaloux.

    D’abord, il y a lieu de remarquer que la plus grande partie (80 à 90%) des émoluments des notaires n’en sont pas. Il s’agit de taxes levées pour l’Etat, dont les notaires sont les zélés percepteurs. Imaginons que les notaires soient démotivés ou carrément éradiqués par Montebourg, remplacés par des fonctionnaires, l’effet serait double : lui n’aurait plus à sa disposition ces brigades serviles et gratuites de collecteurs d’impôts, nous, nous devrions faire établir nos actes par une cohorte de « fonctionnaires-notaires » qui ne manqueraient pas de nous faire remarquer à la fois leur épuisement professionnel et notre humiliante place d’usager dont la moindre révolte serait sanctionnée par davantage d’inertie de la part de ces « fonctionnaires-notaires ». Pour passer un acte, il ne faudrait pas être pressé.

    Je vous laisse imaginer le bazar.

    Ajoutons à cela que les notaires s’auto-surveillent, qu’ils absorbent, sur leurs fonds propres, toutes les escroqueries de certains de leurs petits camarades, ce que l’Etat ne saurait faire lorsque, de la même façon, certains de ses « fonctionnaires-notaires » pèteraient un câble.

    Conclusion

    Les collectivistes ne sont pas possibles. Ce sont bien eux qui initient l’envie, qui font de la jalousie et de la haine qu’elle inclut les moteurs de leur gloire. Ce sont eux, il n’y a pas à en douter, qui favorisent les extrêmes qui prônent la violence.

    Nous sommes bien loin du libéralisme, de l’individualisme, bien loin de la main invisible que la liberté favorise, qui régule naturellement l’équilibre social. Pas plus que le chien ne mord s’il n’y est pas contraint ou entraîné, l’homme ne hait s’il n’y est pas contraint ou entraîné.

    Les collectivistes sont les spécialistes de l’entraînement à la haine, à laquelle sont finalement acculés ceux qui adhèrent à leur système. Ils sont les spécialistes du « poing invisible », ce choc qui surprend et détruit, dont la survenance est symptomatique de leur dogme.

    Le collectivisme tue, saborde, dresse les hommes les uns contre les autres, alors que, paradoxalement, il a la prétention d’être la panacée de la vie en commun.

    Mais, à y bien réfléchir, comment la perte de la liberté individuelle, la contrainte du groupe, pourraient-elles se transformer en plaisir de vivre ?

    M. Montebourg le sait bien, lui qui se garde de vivre comme il prétend nous faire vivre.

    Henri Dumas

    http://francelibre.tumblr.com/post/92674482401/montebourg-seme-la-haine#.U_Mfq7wX5iA

  • Victoire pro-vie en Argentine

    Lu sur Riposte catholique :

    "La mobilisation contre la création, dans la province de Buenos Aires, d’équipes mobiles médicales chargées de procurer l’avortement aux femmes pouvant y prétendre selon les directives imposées à la suite d’une décision de la plus haute juridiction argentine, mais empêchées par l’objection de conscience des équipes médicales, a porté ses fruits. Des évêques ont parlé ; une pétition a été lancée dès l’annonce faite par le ministre provincial de la Santé, Alejandro Collia, le 4 août dernier, recueillant rapidement près de 9.000 signatures.

    Ce fut alors la cacophonie. Le gouverneur de la province, Daniel Scoli, publiait une forme de démenti assurant qu’il n’avait jamais été question de créer de telles équipes. Le Dr Alejandro Collia, qui était pourtant à l’origine de l’information, renchérit en diffusant sur son compte twitter un message pour dire que « dans la province de Buenos Aires, aucun hôpital mobile pratiquant l’avortement ne fonctionne ni ne fonctionnera ».

    Le même jour, le ministre affirma lors d’une conférence de presse : « Par ma foi je suis contre l’avortement, comme le gouverneur. Sans euphémisme nous sommes contre l’avortement. »

    Les groupes pro-vie argentins ne sont pas dupes devant cette volte-face mais se réjouissent de ce revirement à 180 degrés par rapport aux « annonces officielles » de la semaine dernières, qu’ils n’ont pas rêvées. [...]"

    Michel Janva

  • Qui veut la paix prépare la guerre ? Les bruits de bottes se multiplient sur tous les fronts

    Si vis pacem, para bellum, « Qui veut la paix prépare la guerre », dit-on. Il faut croire que la paix est ardemment préparée sur la façade Pacifique de l’Asie puisqu’en même temps la Chine et la Corée du Sud entament des manœuvres militaires d’entrainement, conjointement avec leurs alliés: les Russes d’un côté et les Américains de l’autre.

    Environ 1 000 militaires russes sont arrivés à Hohhot en Chine pour participer aux exercices anti-terroristes conjoints des Etats de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS): la Mission de paix 2014, c’est ce qu’a communiqué le chef du service de presse de la région militaire Est de Russie, Alexandre Gordeev.

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  • Une véritable enquête policière a mis fin au mensonge d’Etat sur le monopole de la sécurité sociale !

    Le grand mystère de la Sécurité sociale a une adresse : 14 avenue Duquesne à Paris (7e)C’est le siège du ministère des Affaires sociales et de la Santé. C’est aussi le siège du Conseil supérieur de la mutualité. Cet organisme a un secrétaire général qui a pour mission d’immatriculer les mutuelles. Il s’agit de vérifier si celles-ci ont bien des statuts en règle et répondent aux exigences du code de la mutualité.

    Il y a donc au 14 avenue Duquesne une liste que tout citoyen a le droit de consulter et sur laquelle doivent figurer les noms de toutes les caisses de sécurité sociale françaises, qu’il s’agisse de l’URSSAF, du RSI, de la MSA, des caisses primaires d’assurance maladie, des caisses de retraite etc. En effet, en vertu des ordonnances de 1945 qui ont fondé la Sécurité sociale et édicté le statut de la mutualité, les caisses de sécurité sociale sont des mutuelles et ne peuvent être que des mutuelles.

    Si l’une des ces caisses est une mutuelle immatriculée, elle n’a pas le moindre monopole, ce qui veut dire qu’elle ne peut contraindre quiconque à cotiser.

    Si elle n’est pas une mutuelle immatriculée, elle est dissoute.

    Le MLPS a donc voulu consulter cette liste. Pour que cette consultation soit incontestable, il a dépêché par deux fois, le 4 juin 2014 et le 20 juin 2014, un huissier de justice au 14 avenue Duquesne. Le premier s’est entendu répondre que « nous ne voyons pas la portée de la question, car le RSI, l’URSSAF etc. ne sont pas des mutuelles », et le second que « cette liste n’est pas immédiatement disponible et qu’au surplus ces organismes ne sont pas des structures mutualistes ».

    Le problème est que le 16 mai 2014 à 9 h 30, un avocat du MLPS avait téléphoné au Secrétariat général du Conseil supérieur de la mutualité et, ayant demandé si le RSI était bien immatriculé en qualité de mutuelle, s’était entendu répondre que « le RSI et ses diverses caisses régionales sont bien inscrits et qu’ils ont même été les premiers à effectuer cette démarche » !

    L’appel téléphonique de notre avocat avait évidemment semé la panique au ministère, et celui-ci s’était immédiatement mis en plongée périscopique, toutes écoutilles fermées. D’où les réponses faites aux huissiers.

    Ce que le citoyen doit savoir – et que peu de Français savent – c’est que la décision de dissimuler le caractère mutualiste des organismes de sécurité sociale a été prise en 2004 par le gouvernement de Jacques Chirac pour retarder la mise en application des lois supprimant le monopole de la sécurité sociale. Un journaliste avait même reçu, à l’époque, un document de travail du ministère où figurait une consigne formelle : « Ne pas dire que les caisses de sécurité sociale sont des mutuelles » !

    Il reste une question : pourquoi le RSI s’est-il empressé de s’inscrire lorsqu’un décret du 26 septembre 2011 a changé la procédure. Tout simplement parce qu’à sa création, en 2005, il ne s’était pas fait immatriculer au registre national des mutuelles et qu’il était donc dissous. Le décret du 26 septembre 2011 a supprimé ce registre et l’a remplacé par une inscription auprès du secrétaire général du Conseil supérieur de la mutualité. Du coup, s’étant inscrit, le RSI retrouvait une existence légale. A ceci près – et ce n’est pas rien – qu’étant dissous, il aurait dû se reconstituer pour bénéficier d’une immatriculation. Le ministère a donc inscrit un cadavre ! Le décret du 26 septembre 2011 n’avait pas d’autre but que cette manipulation.

    Aujourd’hui, le mensonge officiel sur la nature mutualiste des organismes de sécurité sociale est, comme on vient de le voir, toujours en vigueur. Mais plus pour longtemps. D’abord parce que la Cour de cassation a jugé que les tribunaux devaient enjoindre aux caisses de sécurité sociale de décliner leur identité mutualiste, et ensuite parce que, s’appuyant sur un avis de la Commission d’accès aux documents administratifs, une foule de citoyens assiège le Secrétaire général du Conseil supérieur de la mutualité pour obtenir cette fameuse liste et la brandir au nez des caisses de sécurité sociale qui prétendent en toute illégalité les contraindre à cotiser.

    Le monopole de la sécurité sociale est bien mort. A présent doit venir le temps des sanctions. Les ministres et les hauts fonctionnaires qui ont violé le droit des Français à la liberté sociale doivent être jugés. Nous réclamons des sanctions à la hauteur du préjudice causé à l’état de droit, à l’économie nationale et à la situation économique et sociale de tous ceux qui travaillent dans notre pays. C’est dire qu’elles doivent être particulièrement sévères !
    Dr Claude Reichman

    http://francelibre.tumblr.com/post/92674365716/une-veritable-enquete-policiere-a-mis-fin-au-mensonge#.U_LvUrwX5iA