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  • Les folies du pédagogisme totalitaire

     « Mais que dire du jargon utilisé par les technos de l’Educ’ nat’ dans les centres de formation des jeunes professeurs en instance de titularisation ? »

    Le 12 octobre, l’écrivain Christian Combaz épinglait ici même le ministre Fleur Pellerin et la novlangue des technocrates de la Culture (1) dont il citait quelques formules alambiquées telle « Développer les moyens dédiés à l’éducation artistique et culturelle, à l’accès à la culture et à la démocratisation culturelle grâce notamment aux politiques transversales de médiation et au plan de développement de l’éducation artistique et culturelle ». Mais que dire du jargon utilisé par les technos de l’Educ’ nat’ dans les centres de formation des jeunes professeurs en instance de titularisation ?


    A cet égard, le témoignage d’Emmanuelle Delacomptée, qui, d’une plume allègre, relate dans Molière à la campagne (2) sa première année d’enseignement en Normandie, est proprement hallucinant.

    Novterminologie : lancer du « référentiel bondissant » par le « segment mobile »

    Passons sur les « géniteurs d’apprenants » (les parents d’élèves) et les « séquences » qui ont remplacé les cours d’antan, termes relativement traduisibles. Mais sait-on que les « lectures cursives » sont les lectures à faire à la maison ? qu’un « référentiel bondissant » est un ballon et un « référentiel bondissant oblique » un ballon de rugby (oblong serait plus indiqué) tandis que le bras est un « segment mobile » ? Et malheur au petit prof qui oublie cette novterminologie : « Il s’agit d’être précis dans son discours », lui rétorque le formateur, qui rappelle « qu’on ne dit plus grammaire mais “discours raisonné de la langue”, ni discours indirect mais “paroles rapportées indirectement” ou, à la rigueur, “énoncé coupé”, par opposition à “énoncé ancré” ». Bien entendu, les compléments ne sont plus d’objet indirect ni même circonstanciels comme naguère mais « non essentiels » et les professeurs de français d’un même établissement sont sommés de se « réunir à chaque rentrée pour harmoniser [leur] terminologie ».

    Mais pourquoi, s’interrogent les profanes, celle-ci change-t-elle donc sans cesse ? Réponse péremptoire : « Si la terminologie change, c’est qu’elle s’améliore.»

    Jordan, Douglas, Kristoffer, Kévin, Kelly dans la jungle

    Ce qui ne s’améliore pas, en revanche et malheureusement, c’est le niveau des élèves. Dans la région rurale où Emmanuelle Delacomptée a obtenu son premier poste, il n’y a que des Souchiens. Mais ils sont en général aussi illettrés (il faut lire quelquefois à voix haute pour comprendre leur prose, ils pensent que midi est un verbe, etc.) et aussi déculturés que les gamins des cités. Prénommés Jordan, Douglas, Kristoffer, Kévin, Kelly ou Jeffrey, ces potaches de quatrième sont coiffés de casquette à l’envers, vêtus du pantalon baggy emprunté aux taulards des pénitenciers américains et de maillots aux inscriptions également américaines. Via la télévision, les radios jeunes et Youtube, la mondialisation a étendu ses ravages et ils connaissent mieux les stars hip-hop qu’Harpagon – qu’ils prononcent Harpageon et considèrent d’ailleurs comme un bouffon, ainsi que les autres personnages de Molière, qui écrit « des trucs de ouf » des plus ennuyeux. Par ses allusions sexuelles, la lecture d’une nouvelle (imposée) de Maupassant provoque quasiment une émeute.

    Au demeurant, quand elle n’est pas plongée dans les bras de Morphée, la classe est généralement une jungle et les sorties scolaires sont une épreuve redoutable pour les accompagnants (au cours de l’une d’elles, le brise-glace d’un bus est volé pour « casser la voiture à Le Pen »). Pour y remédier, les formateurs initient les apprentis-profs à l’art de la vocalise, censé les aider à « affirmer leur autorité » et à « se faire respecter », et leur dispensent de judicieux conseils du genre : « C’est vous le pilote, ne laissez pas l’automobile quitter la route, restez fermes et souples à la fois. Il est important de conserver cette image à l’esprit. Quand vous êtes débordés en classe, n’oubliez pas que vous êtes des pilotes ! »

    Peillon et les « ayatollahs de la Nouvelle Pédagogie »

    Mais la voiture folle, n’est-ce pas celle du ministère ?

    Vincent Peillon Ancien ministre de l' Education nationaleVincent Peillon
    Ancien ministre de l’Education nationale

    Le 21 octobre, sur le site Le Point.fr, l’agrégé et normalien Jean-Paul Brighelli, ancien gauchiste depuis longtemps révulsé par le pédagogiquement correct contre lequel il a multiplié les essais, dont le célèbre La Fabrique du crétin ou la mort programmée de l’école (éd. Jean-Paul Gourewitch 2005), dénonçait les ESPE, Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation, « dernier legs, avec les rythmes scolaires, de l’ère Peillon » (3). Les ESPE sont le dernier avatar des Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) institués par la loi Jospin après 1989 et déjà dotés « de crédits (considérables) destinés à la formation des enseignants, et de créations de postes nombreuses, dans des disciplines (Sciences de l’éducation et Didactique) qui permettaient de recruter nombre de bras cassés, pendant que d’autres universités, à l’écart de ces temples du pédagogisme triomphant et du Nouveau Vocabulaire orwellien […], la “pensée Meirieu” ayant remplacé la pensée tout court, devaient déjà se débrouiller avec des budgets en peau de chagrin ».

    Avec les ESPE, toutefois, est franchi un nouvel échelon dans la dictature pédagogique. En effet, « les nouveaux professeurs des écoles ou des collèges doivent depuis 2008 être titulaires d’un master (d’où le nom de “mastérisation” donné à la réforme) ». Mais, depuis l’instauration des ESPE, a été institué le master MEEF : Métiers de l’enseignement et de la formation, composé à « 50% de Sciences de l’éducation, de théories pédagogiques fumeuses, de temps perdu et de parlotes inutiles, contre 50% de formation disciplinaire, assurée en université ». Or, les nouveaux profs-stagiaires qui, souvent, ont déjà leur master dans la discipline qui leur importe, sont, accuse Brighelli, « pourtant sommés par les ESPE et les directives comminatoires de Simone Bonnafous, à la tête de la direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle, de s’inscrire en master MEEF, sous peine de ne pas être titularisés : parce que la titularisation des nouveaux enseignants, autrefois assurée par les inspecteurs, a été confiée intégralement aux ayatollahs de la Nouvelle Pédagogie ».

    Si, encore, les « nouvelles structures totalitaires voulues par Vincent Peillon » avaient été conçues pour sauver l’Ecole ruinée autant par d’incessantes et insanes réformes et la massification découlant du refus de toute sélection que par le boulet d’une immigration désormais trop nombreuse pour être intégrable ! Mais leur seule raison d’être est, au contraire, la préservation de la caste qui a justement mené au désastre, et la perpétuation de celui-ci. Qu’importent l’illettrisme et l’inculture des nouvelles générations si celles-ci savent tout, tout, tout sur le « Zizi sexuel », exposition drainant des classes entières à la Cité des Sciences de La Villette (4) malgré l’opposition des familles !

    Claude Lorne, 22/10/2014

    Notes :

    (1) Fleur Pellerin et la novlangue des technocrates de la culture
    (2) Editions J. C. Lattès 2014, 265 pages.
    (3) http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/devenir-enseignant-le-grand-n-importe-quoi-21-10-2014-1874352_1886.php
    (4) Une pétition, déjà signée par près de 50.000 personnes, a été lancée par SOS-Education.

    Voir http://petitions.soseducation.org/non-au-zizi-sexuel/index.php

  • Conférence d’Alain Jakubowicz à l’Université Lyon III : le compte-rendu d’E&R Rhône-Alpes

    « Les limites de la liberté d’expression »…

    Tel fut l’audacieux intitulé de la magistrale allocution d’Alain Jakubowicz , avocat, actuel président de la LICRA, ancien président du CRIF Rhône-Alpes et Chevalier de la Légion d’Honneur, dans le cadre d’une conférence à l’Université Lyon IIIJean Moulin le 29 septembre 2014.

    S’il se déchargea d’emblée d’être un spécialiste de l’exercice, l’invité de marque donna pourtant une leçon de communication. Dieudonné, Soral, Zemmour, Faurisson, Houellebecq, la Shoah, la loi Gayssot, la loi Taubira, les crimes contre l’Humanité, la quenelle : tout y passe. Admirez donc.

    Les meilleurs moments :

    En juriste chevronné, Maître Jakubowicz a parfaitement désamorcé la situation, ce qui lui a permis de déverser calmement sa litanie habituelle, que nous résumons ici :

    - la liberté d’expression n’a aucune limite, sauf celle de la légalité ; 
    - dans toutes les démocraties, il y a des limites à la liberté d’expression.

    Habile procédé qui induit cette idée sous-jacente qu’il n’y a pas de limites à la liberté d’expression, à part les limites « nécessaires », « essentielles », « normales » que tout état de droit qui se respecte se doit d’élever, c’est d’ailleurs cela qui prouve que c’est une démocratie.

    Avec en acmé révélatrice de cette consubstantialité, l’ordonnance exceptionnelle du Conseil d’État du 9 janvier 2014 dans l’affaire Dieudonné, qui démontre ainsi que « les institutions ont parfaitement fonctionné ».

    Une société qui fonctionne bien est donc une société qui limite bien. Mon petit doigt me dit que la France est partie pour fonctionner de mieux en mieux…N’ayant pas réussi à accéder au micro pour poser de vive voix la question qui me brûlait les lèvres, je me permets de la retranscrire ici par écrit. J’espère que l’orateur professionnel qu’est Monsieur Jakubowicz ne m’en voudra pas.

    Lire l’intégralité de l’article sur egaliteetreconciliationrhonealpes.com

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Conference-d-Alain-Jakubowicz-a-l-Universite-Lyon-III-le-compte-rendu-d-E-R-Rhone-Alpes-28684.html

  • FSSPX - Mgr Fellay à Lourdes : "N'ayez pas peur !"

    Ces 25, 26 et 27 octobre,la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X organisait son pèlerinage annuel à Lourdes, pèlerinage qui bénéfice du généreux accueil des autorités des sanctuaires depuis une quinzaine d'années. Cette édition 2014 revêtait un caractère singulier puisque l'oeuvre fondée par Mgr Lefebvre célébrait le centenaire de la mort de son patron protecteur, le saint pape Pie X. Pour l'occasion, tous les supérieurs de séminaire et de district avaient fait le déplacement, les messes des trois journées étant célébrées par les trois évêques de la Fraternité devant une assistance dont le nombre n'a pour l'instant jamais été égalé au cours des pèlerinages précédents.

    Ce dimanche, pour la fête du Christ-Roi, le supérieur général, Mgr Bernard Fellay, est revenu sur le thème de cette fête, ainsi que sur le saint pape et sur Notre Dame. Il a lancé un appel à ne pas vivre selon une peur trop humaine et à savoir faire fructifier la vertu d'espérance (bientôt en ligne ici):

    "On a peur, lorsqu'on risque de perdre quelque chose, d'une certaine manière. Il y a toujours quelque chose à perdre, jusqu'à la vie. Eh bien, c'est ce regard (d'espérance, ndlr) qu'il faut avoir aujourd'hui. Regardez l'histoire comtemporaine. Regardez depuis Vatican II. Au fond, l'Eglise a eu peur de perdre les gens et, au lieu de regarder vers les moyens éternels, elle a cherché des moyens humains pour garder les hommes. C'est l'histoire de Vatican II, c'est l'histoire de ces réformes, de la nouvelle messe. On a prétendu vouloir se mettre au niveau des hommes, on a cherché par des moyens humains à résoudre une bataille surhumaine. Ce n'étaient pas les moyens humains qui allaient compter. Mes bien chers frères, ce problème n'est pas que chez les modernes, il est aussi chez nous. Cette tentation de vouloir résoudre les problèmes par nous-mêmes, avec nos propres forces, n'est-ce pas ce qui guident ceux qu'on appelle les sédévacantistes ou les soi-disants résistants ? On veut résoudre encore une foi par soi-même, par ses propres moyens, des problèmes qui nous dépassent.

    La vraie solution, la vraie réponse est dans ce regard vers le Bon Dieu et dans l'attente de son secours qui nous est promis. Il faut garder cette perle, ce trésor du Ciel, de la grâce qui a été déposé en nos mains, sans aucun mérite de notre part, ce trésor de la Tradition, comment pourrions nous prétendre le conserver par nos propres forces, par des moyens humains ? ce combat est immense. Le seul moyen de vaincre il est dans le nom du Seigneur. Il y a un mot dans l'Evangile dont il faudrait se rappeler souvent :Gaudium Domini fortitudo nostra, la Joie du Seigneur, c'est notre force.On ne regarde plus ses propres moyens, ses propres qualités ou défauts, on regarde notre Seigneur: "Sans moi, vous ne pouvez rien faire". Cela change tout, cela change toutes les perspectives. Et cela permet de vaincre cette peur naturelle qui paralyse, qui empêche d'avancer, qui fait qu'on risque devant la menace de se recroqueviller sur soi-même pour défendre ce bien alors que Notre Seigneur nous dit que la lumière, on ne la met pas sous le boisseau."

    Il y a un mois, le 21 septembre, Mgr Fellay a été reçu à Rome avec ses deux assistants par le cardinal Gerhard Müller, supérieur de la Congrégation pour la doctrine de la Foi, et Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la commission pontificale Ecclesia Dei.

    Michel Janva

     
  • Le président de la commission des Finances de l’Assemblée en délicatesse avec le fisc

    L’UMP Gilles Carrez ne s’acquitte plus de l’impôt sur la fortune depuis 2011. L’administration, explique Mediapart, pense qu’il aurait dû continuer. Le parlementaire plaide la bonne foi.

    C’est une prise de choix pour les services fiscaux. Le président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, le député UMP Gilles Carrez, est convoqué dans une dizaine de jours en vue d’un probable redressement fiscal, révèle samedi Mediapart.

    Le Canard enchaîné avait expliqué cette semaine qu’une une soixantaine de députés et de sénateurs sont dans le collimateur de l’administration fiscale pour des situations allant du simple retard à la fraude. Une liste qui est le résultat d’une meilleure surveillance de la situation fiscale des parlementaires : depuis la mise en place de la Haute autorité de transparence de la vie publique. Lancée dans la foulée de l’affaire Cahuzac, celle-ci peut collecter et recouper des informations sur le patrimoine et les revenus des 925 députés et sénateurs.

    Un abattement trop vite utilisé

    En France, est imposable à l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) tout contribuable dont le patrimoine taxable est supérieur à 1,3 millions d’euros. Comme pour l’impôt sur le revenu, c’est au contribuable de faire sa déclaration. Gilles Carrez payait cet impôt jusqu’en 2011, avant de bénéficier du relèvement du seuil d’entrée. Depuis cette date, la résidence du président de la commission des Finances est, semble-t-il, à l’origine d’une erreur de calcul. Situé au Perreux-sur-Marne, ville dont Gilles Carrez est maire, le pavillon est détenu par le couple au travers d’une SCI (Société civile immobilière). Pour déterminer s’il était redevable de l’ISF, le député a retranché 30% à la valeur de sa maison, car elle est sa résidence principale. |....]

    La suite sur Le Figaro.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-president-de-la-commission-des

  • Euthanasie : le prix à payer pour la survie de la majorité ?

    En échange de son soutien au gouvernement, le PRG aurait obtenu de Manuel Valls l’assurance qu’un texte sur la fin de vie serait déposé au parlement. Damien Le Guay s’indigne d’un tel « marchandage » sur une question aussi fondamentale.

    Est-il possible d’imaginer que le sort des 550 000 personnes qui, chaque année, en France, sont en fin de vie, soit suspendu à des tractations politiciennes entre le Premier ministre et « l’illustre » M Baylet -furieux de n’avoir pas retrouvé son siège de sénateur ? Non. Peux-on concevoir que la question de l’euthanasie soit mise dans la balance pour que les radicaux de gauche « daignent » rester au gouvernement ? Non plus. Est-il pensable que certains puissent vouloir forcer le travail de la commission Léonetti-Claeys, mise en place en juin, pour aller au-delà des conclusions qu’elle devait rendre en décembre ? Encore moins. Non. Tout cela est impensable. Mais qui peut le dire ! Sait-on jamais !

    Le Premier ministre, le 16 octobre, à fait parvenir une longue lettre à Jean-Michel Baylet pour lui dire, entre autre, que sur « la fin de vie », « le gouvernement veut avancer sur cette question », qu’il « faudra aller au-delà » de la loi Léonetti, qu’il y « aura une loi » bientôt pour « aboutir à une nouvelle étape ». Pourquoi tant de sous-entendus quand on sait que les radicaux de gauche sont fraternellement favorables à l’euthanasie et proche de l’ADMD ? S’agit-il de les réconforter pour mieux les décevoir, ou de les rassurer sans pour autant le dire ouvertement ? Est-ce à dire que l’euthanasie, qui n’est pas au programme de la commission Léonetti-Clayes, pourrait être réintroduite in fine ? Sommes-nous dans le petit jeu des palinodies politiciennes, des faux-semblants, des arrangements d’état-major politique ? On a du mal à le penser tant le Premier Ministre insiste sur l’idée d’une république exemplaire, d’un sérieux du politique, d’une démocratie à la recherche d’un consensus. Mais sait-on jamais ! [....]

    Damien Le Guay

    La suite sur Le Figarovox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Euthanasie-le-prix-a-payer-pour-la