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  • Introduction : la superclasse mondiale contre les libertés

    Texte n°2 (Rétablir la liberté d’expression – XXXe Université annuelle du Club de l’Horloge, les 15 et 16 novembre 2014)

    Jacques Violette, politilogue

    ♦ « La liberté personnelle est une composante fondatrice de l’identité européenne qui distingue notre civilisation » a rappelé d’emblée Jacques Violette. Le terme « franc » signifie libre au sens où l’individu n’a pas à acquitter de tribut à un suzerain : il n’est pas un vassal.

    Mais, dans le monde occidental actuel, si le thème de la liberté d’expression est une référence omniprésente, l’invocation dissimule, en fait, une « réduction continue de nos libertés réelles ». Car la liberté d’expression « suppose de pouvoir exprimer des opinions contraires à celle de la majorité et des pouvoirs établis ». Elle est « l’un des critères qui distinguent la démocratie de la dictature ».

    Les restrictions croissantes apportées à la liberté d’expression tiennent à un ensemble d’entraves qui interagissent. Ces restrictions, par leur ampleur, touchent à d’autres libertés fondamentales. Elles s’expliquent par certaines singularités de la société actuelle. Echapper à ce mouvement mortifère, voulu par l’oligarchie, requiert le rétablissement de libertés essentielles pour le citoyen et l’individu.

    1- Les entraves à la liberté d’expression.

    La multiplication des contraintes borne sans cesse la liberté d’expression. Elle se trouve ainsi réduite par :

    • le pouvoir médiatique, « devenu un instrument pour formater l’opinion »,

    • la tyrannie du politiquement correct « qui impose partout ses tabous idéologiques »,

    • les lois mémorielles qui obligent à « une vérité historique officielle absolue »,

    • l’inflation répressive contre la liberté de parole qui « au prétexte de préserver les droits de telle ou telle minorité agissante, dresse en permanence de nouvelles barrières contre l’expression publique, voire privée »,

    • les ligues de vertu et les groupes d’extrême gauche « qui organisent une terreur idéologique permanente ».

    Comme toute idéologie s’estimant porteuse de la vérité et célébrant la liberté, la pensée dominante pratique la censure au nom du principe « pas de liberté pour les ennemis de la liberté ». « Les censeurs ne supportent pas la contradiction ». Selon l’habitude, cette prohibition touche d’abord les marges en mettant en exergue des propos et des comportements qui se situent aux limites comme ce fut le cas de Dieudonné.

    Dans le monde présent, Internet représente le moyen privilégié de diffusion des idées et des opinions qui s’opposent au conformisme ambiant. Le contrôle de la « Toile » et des réseaux sociaux devient ainsi un enjeu essentiel. Pour éviter de heurter par sa flagrance, il chemine de manière subreptice. Ainsi, la lutte contre les « agissements des pédophiles » ou contre le terrorisme est aisément justifiable. Puis, l’interdit vise l’insulte et la haine au travers, d’abord, des propos antisémites ou des « thèses révisionnistes ». Comme le domaine ouvre la voie au subjectif, l’extension de ce registre sera alors possible.

    2- L’atteinte à d’autres libertés fondamentales.

    Les restrictions apportées à la liberté d’expression s’inscrivent dans un mouvement plus large affectant des libertés essentielles, à savoir :

    • la liberté de choisir ses lois du fait, d’une part de l’Union Européenne qui impose la transcription de ses directives dans la législation des Etats membres (les traités internationaux priment la législation nationale aux termes de l’article 55 de la Constitution de la Vème République) et, d’autre part du basculement de l’Etat légal à l’Etat de droit qui conduit au gouvernement des juges, (« aujourd’hui ce sont les juges, les banquiers qui sont souverains et non plus les législateurs ni les Etats ») ; les peuples européens vivent ainsi « sous un régime de souveraineté populaire limitée et donc de liberté limitée puisque la souveraineté est le mot pour dire liberté des Etats » ;

    • la liberté monétaire, c’est-à-dire la libre disposition de sa propriété est contrainte à la fois par les différentes mesures contrôlant et restreignant l’usage de la liquidité et par le montant des prélèvements fiscaux en augmentation continuelle ;

    • la liberté de rester soi-même, c’est-à-dire la liberté de choisir et de préférer ; la multiplication des cas de discrimination susceptibles de poursuites judiciaires limitent sans cesse l’exercice de cette liberté ; par ailleurs, l’Union Européenne en prohibant tous les obstacles à la libre circulation des biens et des personnes, considéré comme une discrimination, a fait prévaloir « le néo-libéralisme cosmopolite » ;

    • le secret de la correspondance et de la vie privée, atteint dans sa forme présente par les dispositifs de contrôle des communications électroniques et téléphoniques mis au point par les agences d’espionnage américaines, et les rapprochements entre différents répertoires électroniques nationaux (« interconnexion des fichiers sociaux et fiscaux ») ; sans oublier toutes les obligations et les recommandations insistantes imposées aux citoyens (lutte « contre le tabagisme » ou la pollution, les précautions alimentaires…) ;

    • la liberté d’accès limitée par différents contrôles et entraves qui, touchant à la libre circulation (multiplication des badges d’entrée et autres réserves, constituent en réalité autant de passeports intérieurs) ; sans compter l’introduction de « dispositifs discriminatoires » ou « discriminations positives » visant à favoriser la promotion des femmes ou des minorités ;

    • la liberté de rire et de se moquer dont les limites sont illustrées par l’affaire Dieudonné quoique l’on puisse penser de ses propos ou par la sanction dont le député Julien Aubert a fait l’objet pour s’être adressé au président de séance à l’Assemblée nationale, une femme, en l’occurrence, en la nommant « Mme le Président » ce qui est strictement conforme à l’usage de la langue française.

    On pourrait en étendre la liste dans la mesure où d’autres motifs ont représenté autant de prétextes à restreindre les libertés (sécurité, santé, écologie…).

    Mais le plus important est la méthode suivie qui ne découle pas d’un « centre de décision unique » mais d’un « processus continu et progressif qui a pour effet de neutraliser toute réaction du corps social ».

    3- Les causes du mouvement de réduction des libertés.

    La tendance constatée trouve son origine dans trois causes, principalement :

     • une identité de plus en plus menacée,

     • un gauchisme culturel qui a perverti la conception européenne de la liberté,

     • des sociétés passées de la démocratie à la « post-démocratie ».

    3.1 Une identité de plus en plus menacée.

    Comme il a été rappelé en introduction, la liberté personnelle est une caractéristique de l’identité européenne. Or celle-ci est mise en péril par l’immigration de peuplement. Cette immigration est porteuse, particulièrement l’islam, d’autres cultures aux conceptions différentes voire opposées. Par exemple, « l’islam ignore la distinction essentielle pour nous entre le spirituel et le temporel », « la culture africaine attribue un rôle dominant à la parenté et à l’ethnie » et « dans la culture chinoise, l’autorité, la tradition et la famille l’emportent sur l’individu ».

    Au sein même du monde occidental, « une oligarchie cosmopolite qui cultive le mépris de l’exception française » érige les valeurs anglo-saxonnes en un modèle indépassable. Or ce modèle est avant tout hostile à l’Etat, à l’encontre de la tradition française.

    3.2 Le gauchisme culturel a perverti la conception européenne de la liberté.

    Dans la tradition européenne, issue de la pensée grecque la liberté se rapporte à la souveraineté sous un double aspect de « souveraineté personnelle » que l’on pourrait définir comme « l’empire intérieur » » et de « souveraineté collective », elle-même inséparable de la première comme la liberté de la cité ou de la nation.

    De ce point de vue, la liberté se mérite. Elle relève de la vertu.

    Or cet héritage a été successivement subverti par les Encyclopédistes du XVIIIème siècle et, deux siècles plus tard, par le gauchisme culturel né dans les années soixante.

    3.2.1 La rupture imprimée par les Encyclopédistes.

    « Les encyclopédistes font de la liberté un état de nature, et non plus un état politique ». Cette approche entraîne deux conséquences : l’homme est apparu avant toutes les sociétés politiques ; la liberté est un attribut donc un droit individuel. Il devient ainsi « un créancier de l’ordre social ».

    Les effets de cette vision révolutionnaire ont été pondérés par deux éléments :

    • les droits de l’homme ne sont alors que des droits politiques limités (liberté, propriété, sûreté…) et la Révolution française s’est référée « à l’ancienne conception de la liberté comme souveraineté, en introduisant les notions de citoyenneté, de devoir et de vertu par référence à l’Antiquité » ;

    • l’Europe du XIXème siècle a été marquée par une persistance de la tradition parallèlement à l’éclosion des philosophies holistes (socialisme, nationalisme).

    3.2.2 Le gauchisme culturel de la seconde moitié du XXème siècle.

    Il a pour fondement un culte sans borne de l’ego. Individuellement, il conduit à la déformation des personnalités et collectivement, au chaos social.

     • Le gauchisme culturel, culte de l’ego.

    Le gauchisme culturel a inversé l’idée de liberté, en la rapportant non plus à un état politique mais en la transformant en une rébellion de l’ego contre les disciplines sociales. Comme l’indique, notamment, Christopher Lasch, « il s’agit de la révolution du narcissisme ».

    L’homme s’affranchit ainsi « de la compagnie de l’Autre » pour s’affirmer dans un univers où Dieu est mort. Il verse dans un nihilisme nietzschéen en repoussant toutes les limites dans la mesure où il prétend même se libérer de sa nature comme le montre la théorie du genre.

    Il en découle une « sorte de théologie de la libération » qui, marquant le « triomphe de l’ego », s’impose en fin de compte contre tout intérêt collectif. Cette théologie « a les juges comme clergé et les associations bien-pensantes comme laïcs ». Elle se traduit par l’addition continuelle « de droits accordés aux citoyens ».

    A l’analyse, il apparaît que ces droits ne représentent pas les libertés réelles mais « au contraire des commandements narcissiques imposés à autrui ».

    • Le gauchisme culturel concourt à la « déstructuration » des personnalités.

    Le gauchisme culturel pratique l’inversion des valeurs, par exemple, le délinquant devient une victime et il corrompt le cadre éducatif nécessaire à la construction de la personnalité de l’enfant qui doit être traité comme un adulte afin que le développement de sa personnalité ne soit pas bloqué.

    L’observation d’un ensemble de phénomènes tend à montrer les effets délétères sur les personnalités de cette idéologie :

    -        une baisse sensible de la capacité d’attention et de concentration ;

    –        une « augmentation de la violence et de la turbulence à l’école » ;

    –        une partie des jeunes « inemployables à la sortie du système éducatif » ;

    –        le développement des familles monoparentales ;

    –        l’effondrement de la natalité ;

    –        l’augmentation des dépressions.

    Au-delà de la seule recherche « d’une libération narcissique », l’affranchissement des mœurs au travers de la libération sexuelle et de la consommation de drogues sert de soupape par rapport à un processus d’abandon de la souveraineté nationale et à une économie déréglementée dans laquelle s’est développé le chômage de masse.

    « L’homme libéré » est ainsi devenu un « homme frustré » qui, en fait, ne « dispose plus de la liberté de résister à ses passions ».

    • Le gauchisme culturel provoque l’extension du chaos social.

    « La subjectivité individuelle » étant devenue « la mesure de toute chose », aucun ordre social pas plus qu’une morale collective ne deviennent possibles. S’instaure, alors, « le règne de la foule solitaire », marqué par « la concurrence des egos » avec, comme conséquence, le conflit permanent entre les individus. « La revendication incessante de droits de créance et le heurt des egos » vont de pair avec la multiplication des interdits.

    Dans ces conditions, la répression devient, l’une des bases du fonctionnement social. L’extension de la population carcérale aux Etats-Unis en est une illustration.

    Il n’en reste pas moins vrai que ce chaos social grandissant ne représente pas un mouvement autonome dans sa dynamique, il répond, en fait, à un projet de l’oligarchie qui y trouve ainsi le moyen d’asseoir son pouvoir.

    3.2.3 Un repli des libertés, conséquence d’une mutation politique de la démocratie à la « post-démocratie »

    L’Ecole de Chicago, cet école monétariste dont la figure emblématique est Milton Friedman, qui inspira le nouveau paradigme économique néo-libéral des années soixante-dix, est à l’origine du « découplage » entre le libéralisme politique et le libéralisme économique, caractéristique de la « post-démocratie ».

    La « post-démocratie » a ses sources théoriques dans « l’esprit des encyclopédistes » qui vantaient le recours à la coercition afin d’accéder à la vraie liberté et surmonter « la superstition ». Par cette « liberté imposée », véritable « contradiction dans les termes », les encyclopédistes avaient « la prétention de faire le bien des gens malgré eux ».

    Suivant cet héritage, la « post-démocratie » instaure un totalitarisme « mou » bâti sur « un fonctionnement oligarchique destiné à supprimer toute alternative politique au système qu’elle prétend mettre en place ». Cela suppose de mettre à bas la souveraineté des Etats afin de soumettre les peuples. C’est ainsi qu’elle agit à deux niveaux, métapolitique et politique, pour la réalisation de son dessein.

    A l’échelon métapolitique, au « gouvernement des hommes », suspecté d’engendrer l’abus du pouvoir, la « post-démocratie » privilégie le « gouvernement des choses » : « le libre jeu des intérêts individuels sur un marché libre » étant, par évidence, neutre relativement au choix des individus.

    Au rang politique, l’élection n’a plus pour objet la désignation d’un législateur, « mais la capacité de donner l’onction démocratique apparente à une oligarchie cooptée par l’appareil médiatique, lui-même au service des oligarchies économiques et financières ».

    Tout cela démontre que les restrictions apportées à la liberté d’expression ne relèvent pas de simples vicissitudes mais représentent « un des éléments fondateurs du projet post-démocratique ». C’est ainsi que les opinions dissidentes doivent ainsi être bridées, notamment en les discréditant par assimilation à des troubles médicaux (les « phobies ») ou en les pénalisant. Un nouvel ordre moral est, de cette façon, mis en place.

    Cette ligne « post-démocratique » est appliquée dans toute l’Europe depuis les années quatre-vingt. Elle se traduit par la réduction du pouvoir des Etats au sein de l’économie qui perdent le contrôle de leur monnaie, voient disparaître leurs frontières et subissent « une explosion migratoire ». La population n’a senti aucun des bienfaits promis.

    Au final, « le règne de la libération narcissique et sans limite a fait perdre le sens de la liberté réelle ». « Le Jouissons sans contrainte  des soixante-huitards a été récupéré par le Système économique pour devenir le Consommons sans limite ».

    Loin d’être libre, l’individu déraciné n’est que « le jouet de forces qui le dépassent et devient seulement une ressource humaine que le chaos économique et social a rendu docile, au service de l’oligarchie ». Cette oligarchie, propagatrice du gauchisme culturel use du chaos pour ébranler les Etats souverains et déstabiliser les peuples, leur imposant, à leur encontre, « des transformations radicales ». De surcroît, elle « pousse à l’immigration de peuplement à la fois par cosmopolitisme et par intérêt économique ».

    Pour résister à ce qui constitue une oppression, trois libertés essentielles doivent être rétablies :

    •« les droits et les devoirs de la citoyenneté »

    •« la souveraineté de la nation »

    •« la maîtrise de soi »

    Pour cela, « une profonde révolution intellectuelle et morale est nécessaire » pour affronter le Système oligarchique. La fin du cycle libertaire rend possible cette révolution du fait « de la dissonance cognitive majeure entre le discours sur la libération (Jouissons sans contraintes) et la réalité de la coercition post-démocratique ».

    (A suivre)

    Club de l’Horloge, 15/01/2015

    http://www.polemia.com/introduction-la-superclasse-mondiale-contre-les-libertes/

  • XXXe Université annuelle Club de l’Horloge les 15 et 16 novembre 2014

    Texte n°1

    ♦ « Rétablir », le terme est surprenant. Pourquoi un rétablissement de la liberté d’expression qui dans l’esprit du public semble être toujours d’actualité. Les tout derniers événements survenus à Paris avec l’attentat perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo démontrent l’attachement du peuple à cette liberté et il aura fallu que le président de la République lui-même prenne les choses en mains pour que le peuple se mobilise afin de réagir contre la menace qui pèse sur cette liberté d’expression.

    Or qu’en est-il exactement ? En réalité, le peuple se trompe ou plus exactement est trompé. En effet, cette liberté est menacée, déjà écornée, mais par qui ? Tout simplement par l’Etat lui-même.

    Petit à petit notre démocratie fonctionne à coup d’oukases, imposés par l’oligarchie dominante. Il a suffi d’entendre Madame Valérie Pécresse, députée des Yvelines, sur les ondes d’Europe1 : « Il faudra bien entendu un Patriot Act à la française » parmi les propositions sécuritaires pour combattre le terrorisme. Ceux-là mêmes qui « crient leur amour de la liberté d’expression n’ont de cesse de priver Dieudonné de spectacles [et de le mettre en garde à vue pour un mauvais jeu de mots], Camus et Millet d’éditeurs, Zemmour, Ménard ou Soral de tribunes médiatiques, le Printemps français ou Jour de colère du droit de s’assembler et le FN d’exister » (Stephan A. Brunel).

    Or, précisément, le Club de l’Horloge avait fait preuve de prémonition en choisissant ce thème pour ses travaux de son université annuelle de 2014.

    La Fondation Polémia est heureuse de présenter ces travaux, qui se sont déroulés en neuf interventions dont nous mettons en ligne les comptes rendus sous forme d’articles, selon nos schémas habituels.

    En voici le découpage pour la première journée.

    Ouverture des travaux, Pierre Millan, secrétaire général du Club de l’Horloge

    I Introduction : la superclasse mondiale contre les libertés Jacques Violette

    II La liberté de pensée, première des libertés publiques Patrick Simon

    III La conquête de la liberté de pensée en Occident Philippe Nemo

    IV Liberté d’expression et débat démocratique Jean-Philippe Feldman

    V La liberté d’expression source de la vérité scientifique ou historique Henry de Lesquen

    Polémia, 15/01/2015

    Rétablir la liberté d’expression

    Ouverture des travaux

    ♦ Pierre Millan, secrétaire général du Club de l’Horloge

    Pierre Millan, secrétaire général du Club de l’Horloge, a ouvert les travaux de la XXXe Université annuelle qui est celle du quarantième anniversaire du Club, celui-ci ayant été fondé en 1974 par Yvan Blot, Jean-Yves Le Gallou, Henry de Lesquen et Bernard Mazin.

    Par ses publications, ses universités, ses conférences et ses colloques, les prix Lyssenko qu’il attribue, le Club est un socle idéologique pour une droite authentique, nationale et libérale.

    Face à la pensée dominante, sectaire et exclusive, dont le but, plus ou moins avoué, est la transformation de l’humanité en une masse d’individus indifférenciés, atomes parmi les atomes, le Club est un axe de propositions pour une société rénovée, assise sur des valeurs traditionnelles, celles sur lesquelles l’homme a bâti, au fil des temps, sa vie personnelle et collective.

    Dans le prolongement de la réflexion sur le cosmopolitisme, thème de l’Université de 2013, la réunion de 2014 avait pour propos le rétablissement de la liberté d’expression. En effet, aujourd’hui, cette liberté d’expression est sans cesse plus menacée par les tenants de l’utopie mondialiste, l’expression contemporaine du cosmopolitisme. En France, depuis la loi « Pleven » de 1972, un empilement de textes (loi Gayssot et les autres lois dites « mémorielles ») vise à brider les paroles et les écrits de ceux qui refusent la réduction de la pensée au moule du dogme dominant. Mais, cette volonté de contraindre la réflexion n’est pas seulement d’ordre juridique, elle touche les différents modes de diffusion des idées et des opinions. D’abord, le monde médiatique, uniforme ou presque dans son discours, qui exclut les journalistes, les intellectuels ou les polémistes dont le verbe marque un écart avec ce que le peuple doit croire. L’édition n’est pas en reste puisque des écrivains au talent reconnu mais à la plume dissidente sont évincés par les moralistes agréés qui clament, et c’est le comble, là et ailleurs, leur dévotion à la liberté d’expression.

    La libre manifestation des idées est l’un des fondements de notre civilisation. Elle est à la source de son essor, de la richesse et du rayonnement de sa culture et de sa suprématie dans le domaine des sciences. Sans le droit à la contradiction ou à la contestation, le progrès serait impossible. Ce progrès suppose une recherche permanente de la vérité. Mais, aujourd’hui, au nom d’une fin à laquelle une oligarchie nous assigne, l’unité d’une humanité formée d’individus déracinés et indifférenciés, une véritable entreprise d’atrophie de la liberté intellectuelle est en cours. Elle a d’abord des formes juridiques et judiciaires et elle use d’officines qui traquent les déviationnistes et qui en tirent, à l’occasion, un bénéfice. Le légicentrisme français place notre pays dans une situation plus précaire que d’autres, notamment les Etats-Unis où la liberté d’expression relève d’une protection constitutionnelle. Au-delà de la règle de droit, l’allégeance à la morale jugée convenable conduit à la censure de la parole et de la plume.

    Il faut dire cependant, que cette chaîne qui entrave la libre expression de l’esprit ne représente qu’un moment de l’histoire. Déjà, internet et les nouvelles techniques de communication ont ouvert une brèche qui va en s’élargissant et que nul ne pourra réellement fermer quelles que soient les intentions. En brisant, par un retour aux principes originaux de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, un cadre juridique qui musèle et en inscrivant dans la Constitution la libre expression des pensées et des jugements, le pas obligé serait franchi. Privés de leur rempart, les disciples et les chantres de l’idéologie exclusive devront alors substituer l’argument à l’anathème.

    Les neufs orateurs qui sont intervenus au cours des deux journées de l’Université ont exposé les différents aspects politiques, juridiques, philosophiques et scientifiques qui pressent à rétablir la liberté d’expression.

    (A suivre)

    Le club de l’Horloge, 15/01/2015

    http://www.polemia.com/retablir-la-liberte-dexpression/

  • Vague anti-islamiste en Europe (Présent 8274)

    Ces manifestations du lundi contre l’islamisation, commencées à Dresde, en Allemagne, en octobre dernier, s’amplifient et font des émules ailleurs en Europe. A Paris ce sont Riposte laïque et Résistance républicaine qui invitent les patriotes à venir le dimanche 18 janvier à 14 h 30 place de la Bourse exiger que l’on boute les islamistes hors de France. Des rassemblements sont aussi prévus à Lyon, Montpelier et Bordeaux.

    Vague anti-islamiste en EuropeEn Espagne, une manifestation du même type a été interdite par la mairie de Madrid, car elle devait se dérouler devant une mosquée, mais les initiateurs du mouvement PeGiDa espagnol promettent d’organiser une autre manifestation prochainement ou de se joindre à une marche contre l’islamisation, prévue pour le 23 janvier à Madrid et à Valence.

    Ce mouvement semble vouloir essaimer aussi, à en croire les réseaux sociaux, en Scandinavie, en Grande-Bretagne, au Benelux, en Suisse, en Italie, en Bulgarie et même aux Etats-Unis. PeGiDa, rappelons-le, est une abréviation de « Patriotische Europäer Gegen die Islamisierung des Abendlandes » (Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident). Les manifestations se sont répandues depuis l’automne dans toute l’Allemagne sous d’autres noms et elles se déroulent tous les lundis. A Dresde, où elles attirent le plus de monde, il y avait le 12 janvier, après les attaques islamistes en France, 25 000 personnes selon la police et 40 000 selon les organisateurs. Un record.

     

    Parallèlement, on a vu éclore des manifestations anti-PeGiDa et, d’après les médias allemands, environ 100 000 personnes (pour toute l’Allemagne) défilaient lundi dernier pour une Allemagne ouverte aux immigrés et à l’islam.

    La chancelière Angela Merkel y participait, elle qui comme l’establishment a des mots très durs pour le mouvement populaire contre l’islamisation, et elle a déclaré que l’islam faisait partie de l’Allemagne.

    Néanmoins, les organisateurs des manifestations PeGiDa, qui rejettent tout lien avec l’extrême droite, soulignent qu’ils ne sont pas contre les musulmans en général mais contre l’islam radical et contre l’immigration massive incontrôlée, l’Allemagne étant devenue la première terre d’immigration en Europe.

    Et c’est sans doute parce que le peuple se dresse contre le développement de l’islam radical en Allemagne et en Europe que des musulmans radicaux menacent déjà d’attaquer les marches du lundi avec les moyens que l’on connaît. Le quotidien allemand Die Welt faisait état le 13 janvier d’un document de l’Office fédéral de police criminel (BKA) de 25 pages, « uniquement à usage interne », qui s’inquiète que l’Allemagne pourrait être la prochaine cible des islamistes. Le document, qui rapporte de nombreuses déclarations de soutien aux frères Kouachi et à Amedi Coulibaly sur l’internet allemand, mentionne également les menaces d’un « fou d’Allah », connu de la police, indiquant comme cible possible d’une attaque islamiste les marches PeGiDa.

    Olivier Bault

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  • Il faudrait à la France une République des valeurs qui soient nationales et chrétiennes

    Extrait de l'entretien accordé par Carl Lang, président du Parti de la France, au journal Présent :

    Images"Il est clair, tout d'abord, que les appels à la mobilisation des Français de la part de l'ensemble de la classe politique, médiatique et syndical ne se seraient pas faits si les victimes des tueurs islamistes n'avaient pas été les journalistes de Charlie hebdo mais ceux de Présent. Il n'y aurait pas eu de journée de deuil national, pas de manifestation organisée par le parti socialiste derrière des banderoles Je suis Présent (...)

    Sans-titreLa conception socialiste de l'unité nationale est parfaitement idéologique, partisane et sectaire. Il se trouve que les victimes des islamistes faisaient parti du bon camp et du premier cercle de la nomenklatura journaliste de gauche et d'extrême gauche. Le martyre et les persécussions dont sont victimes les Chrétiens d'Orient par les mêmes islamistes n'ont émus ni le gouvernement français, ni les beaux esprits bien pensants de la soi-disante République des droits de l'homme (...)

    Effrayant déni de réalité et affrayante manipulation intellectuelle et idéologique de la part de ceux qui devraient protéger la France et ne cessent, en fait, de l'affaliblir et de la détruire de l'intérieur par l'immigration-colonisation et l'islamisation (...)

    La conversion à l'islam de jeunes Français est aussi le résultat du néant spirituel et du laïcisme militant comme soi-disant valeurs de la République, alors qu'il faudrait à la France une République des valeurs qui soient nationales et chrétiennes."   

    Philippe Carhon  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Taubira propose des lois pour accentuer la répression…

    Du racisme… Alors que la France est attaquée par des islamistes et que le peuple commence à prendre peur, la Taubira veut museler un peu plus les voix discordantes en proposant trois nouvelles lois.

    – « Confier à l’autorité administrative la possibilité de bloquer les sites et messages de haine raciste ou antisémite. »
    Connaissant la libre interprétation par nos élites de ce qu’est le racisme ou la haine, de nombreux sites d’informations alternatives risquent de se voir fermer sans raison et sans possibilité de recours

    – « Sortir les injures et diffamations du droit de la presse – loi 29 juillet 1881 – pourles introduire dans le code pénal lorsqu’elles sont aggravées par une circonstance liée au racisme, à l’antisémitisme, à l’homophobie. Ainsi, les infractions de ce type pourront être poursuivies selon la procédure de droit commun. La réponse pénale gagnera ainsi en efficacité. »
    Cette proposition vise uniquement à pouvoir sanctionner encore plus durement et plus rapidement les prévenus.

    – « Généraliser dans le code pénal la circonstance aggravante de racisme : elle aurait en effet un sens évident pour certaines infractions comme les agressions sexuelles, le harcèlement sexuel, le harcèlement moral, la séquestration, la traite des êtres humains, le bizutage, l’atteinte aux biens, le chantage notamment. »
    Traduction :  le blanc est l’accusé et le non blancs la victime, la circonstance aggravante sera retenue. Le non blanc est l’accusé et le blanc la victime, il n’y aura pas de circonstance aggravante.

    http://www.contre-info.com/