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  • "Ne dites pas que l’islam n’a rien à voir avec cela"

    Ibrahim Issa est un journaliste égyptien indépendant. A la télévision le 3 février, il dénonçait le mensonge du padamalgam :

    "Chaque fois que l’EI commet des actes de barbarie, tels que décapiter, égorger ou brûler vive une personne, comme ils l’ont fait aujourd’hui, différents cheikhs déclarent – lorsqu’ils prennent la peine de s’exprimer – que cela n’a rien à voir avec l’islam, que l’islam n’est pas en cause, etc. Pourtant lorsque les membres de l’EI massacrent, assassinent, violent, immolent et commettent tous ces crimes barbares, ils affirment se fonder sur la charia. Ils déclarent que leurs actes sont fondés sur un certain hadith, sur un chapitre du Coran, sur une affirmation d’Ibn Taymiyyah ou sur une source historique. Il faut dire la vérité : tout ce que dit l’EI est exact. Cela ne devrait surprendre personne, et personne ne devrait être choqué par ce que je vais dire. Toutes les preuves et les références que l’EI apporte pour justifier ses crimes, sa barbarie et sa violence horrifiante, criminelle et condamnable…

    Toutes les preuves et les références qu’apporte l’EI, affirmant qu’elles peuvent être trouvées dans les livres d’histoire, de jurisprudence et de droit, s’y trouvent effectivement, et celui qui dira le contraire commet un mensonge. Lorsqu’ils tuent quelqu’un en le qualifiant d’infidèle, lorsqu’ils violent une femme, qu’ils tuent des prisonniers et qu’ils massacrent et décapitent des gens, ils disent que le Prophète Mohammed leur a ordonné ! Dans quel contexte ? Quelle interprétation ? C’est une tout autre histoire. Aucun des [cheikhs d’Al-Ahzar] qui prétendent être modérés et qui ont demandé au président Al-Sisi de modifier le discours religieux n’ont eu le courage – pas une once de courage – de reconnaître que ces choses se trouvent effectivement [dans les sources islamiques] et qu’elles sont [moralement] erronées. Lorsqu’on prétend qu’un certain Compagnon du Prophète a fait ceci ou cela, vous devez répondre qu’il était moralement dans l’erreur. J’aimerais bien voir un seul cheikh d’Al-Ahzar avoir le courage de reconnaître qu’Abou Bakr a brûlé vif un homme. C’est vrai. Il a brûlé Fuja’ah [Al-Sulami]. C’est un épisode historique bien connu.

    Abou Bakr était-il moralement dans l’erreur lorsqu’il a brûlé vif cet homme ? Personne n’ose le dire. Aussi nous sommes dans un cercle vicieux, et on peut s’attendre à de nouvelles barbaries, cartoute cette barbarie est sacrée. Elle est sacrée. Cette barbarie se drape dans la religion. Elle est immergée dans la religion. Elle se fonde uniquement sur la religion. Votre mission [de chefs religieux] est d’affirmer que si cela fait partie de notre religion, alors c’est que l’interprétation est fausse. Ne dites pas que l’islam n’a rien à voir avec cela."

    Michel Janva

  • Les Cathédrales dévoilées

  • Devine qui vient dîner ce soir

    Récompense hautement méritée,  le compositeur français Alexandre Desplat a été primé dimanche pour la musique de The Grand Budapest Hotel ainsi que notre compatriote Mathilde Bonnefoy, lauréat du meilleur documentaire avec Citizenfour (que nous  n’avons pas vu)  lors de  la très hollywoodienne cérémonie des Oscars qui s’est déroulée dimanche. Après la polémique sur l’absence d’afro-américains parmi les  « nominés », cette soirée  a été l’occasion d’adresser à la « planète »  un discours répétitif, martelé,  sur les valeurs du camp du bien, peu ou prou celles de la gauche californienne. Un  véritable déluge de moraline politiquement correct, de messages gauchisants, d’ hymnes à la gloire des minorités et à la lutte contre l’intolérance. Dans le même ordre d’idée, c’est le très boursouflé, pompier, grandiloquent et vraiment médiocre film   Birdman,  produit, écrit et réalisé par le  Mexicain Alejandro Inarritu qui a raflé la mise avec quatre Oscars -meilleur film meilleur scénario, meilleur réalisateur et meilleur directeur de la photographie. Autre cérémonie, se déroulant à Paris celle-là, décernant bons points et consignes à la classe politicienne, le dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) se déroulait hier soir. 

     La trentième édition de cette soirée s’est faite   en présence de 700 invités parmi  lesquels de très nombreux  habitués des lieux   et dirigeants de l’UMPS comme François Hollande, Nicolas Sarkozy, Manuel Valls, Alain Juppé,  une douzaine de  ministres socialistes en exercice… Occasion de délivrer « un message d’espoir » a-t-il été précisé, le Crif  a également décerné trois prix :  au Malien Lassana Bathily naturalisé après avoir aidé des juifs à se cacher lors de la prise d’otages du supermarché casher à Paris, au  film d’Alexandre Arcady  sur le calvaire horrible  d’Ilan Halimi et enfin   au documentaire Les  héritiers   sur l’enseignement de la «shoah » dans une classe d’un   lycée pluriel…

    Devant ce lobby communautaire,  François Hollande, invité d’honneur, a tenu  le discours  habituel   sur  « les juifs (qui)  sont chez eux en France, ce sont les antisémites qui n’ont pas leur place dans la République », dénonçant   «l’antisémitisme »  qui « comme une lèpre revient toujours quand les civilisations croient s’en être débarrassé ». «L’antisémitisme a des racines anciennes qui plongent dans toute l’histoire de l’extrême droite française qui ne s’en est pas affranchie » a-t-il déclaré tout en évoquant  une nouveau surgeon de celui-ci, qui se nourrit « de la haine d’Israël », déplorant parallèlement la montée en  puissance « des actes anti musulmans».

    Le président de la République a annoncé  que le Premier ministre allait exposer dans les jours prochains un plan pour lutter contre l’antisémitisme,  qu’un «projet de loi sur le renseignement était en cours d’élaboration,   ainsi qu’un   fichier commun (PNR)  pour « contrôler les passagers aériens qui se rendent dans des zones dangereuses ». Mais sans  remettre en cause l’espace Schengen : « Pour lutter contre le terrorisme, il ne faut pas moins d’Europe, il en faut plus… ».

    Comme le président du Crif,  Roger Cukierman  notamment  l’avait exigé, François Hollande a appelé de ses vœux   un « meilleur contrôle d’internet »,  et a estimé  que « l’antisémitisme », le « racisme » et « l’homophobie »  devraient relever du  droit pénal commun et non plus comme c’est encore le cas aujourd’hui du  droit de la presse.

    Un raout précédé par une double polémique engendrée par les propos de M.  Cukierman lors de son passage au micro de Jean-Pierre Elkabach sur Europe 1 le matin même. Dans le climat  actuel de violences et d’inquiétudes qui pèse particulièrement sur les Français de confession juive, le patron du Crif  a rappelé que  « toutes les violences aujourd’hui, et il faut dire les choses, sont commises par des jeunes musulmans. Bien sûr, c’est une toute petite minorité de la communauté, et les musulmans en sont les premières victimes… ».

     Toutes les violences non, car la mouvance d’extrême gauche en porte  sa part, mais il est certain  que les violences antisémites sont bien cantonnées dans un segment bien identifié de la population,  qu’il y a bien évidemment de grands points communs dans les parcours d’un Mérah, d’un Nemmouche, d’un Coulibaly, d’un el-Hussein,  des frères Kouachi…  Les  propos du président du Crif ont provoqué la colère des représentants du culte  musulman  qui ont  décidé de boycotter le dîner. Ce fut le cas du  président de l’Union des mosquées de France, Mohammed Mossaoui, du   Conseil français du culte musulman (CFCM)  présidé par Dalil Boubakeur qui,  via un communiqué,  a  précisé qu’il ne pouvait  « accepter que la composante musulmane de France soit aujourd’hui l’objet d’attaques aussi graves qu’infondées».

    Si ce boycott enterre encore un peu plus l’esprit du 11 janvier –il est vrai que nos compatriotes ou résidents musulmans étaient très massivement absents des manifestations-, l’imam de Drancy, le très controversé  Hassen Chalghoumi  était lui  présent hier  au dîner du Crif. Un imam certes,  que ne fait pas vraiment l’unanimité dans sa communauté. Le site musulman oumma.com  rappelait d’ailleurs  incidemment que  « la réception officielle, organisée par les francs-maçons du Grand Orient de France pour accueillir l’imam Chalghoumi, a provoqué des remous à l’intérieur de l’obédience ».

    « Décrit comme un  imam  autoproclamé, et qui n’a rien de la culture générale et religieuse nécessaire à l’emploi, Chalghoumi est qualifié par ses adversaires d’imam d’Israël . Le fait que le G.O se soit prêté à une opération visant à crédibiliser ce religieux qui croyait que  Charlie , celui de l’hebdo, était un homme, a provoqué un vif mécontentement auprès de certains frères qui accusent les responsables de l’Ordre d’obéir aux ordres du CRIF ».

    Autre reproche fait à Roger Cukierman à l’occasion de cet entretien,   sa sortie (faussement) aimable sur Marine consistant  à la  mettre en porte-à-faux avec le Mouvement qu’elle préside. Dans ce même entretien sur Europe 1, il affirme ainsi   «  qu’on est tous conscient dans le monde juif que derrière Marine Le Pen, qui est irréprochable personnellement, il y a tous les négationnistes, tous les vichystes, tous les pétainistes ». « Le Front National est un parti pour lequel je ne voterai jamais, mais c’est un parti qui aujourd’hui ne commet pas de violence ».

    Cette distinction assez maligne a cependant  fait vivement réagir  l’avocat de la mémoire  Serge Klarsfeld : « Mme Le Pen n’a pas rompu avec son père. Elle dirige le Front National qui porte le passif des prises de position antisémites du père qui est président d’honneur du Front National ».

    Recadré, M. Cukierman a donc précisé quelques heures plus tard que « Madame Le Pen n’est pas fréquentable parce qu’elle ne s’est pas désolidarisée des propos de son père ». « Je ne voterai jamais pour le FN ». « Nous n’inviterons pas (le FN) au dîner du Crif ».  «La phrase de Roger Cukierman était mal formulée, j’ai fait les observations qu’il fallait. Il a révisé sa position » a approuvé M. Klarsfeld…

    Certes, le président du Crif  n’en est pas à sa première formulation maladroite. Sans subir  à l’époque les foudres de Serge Klarsfeld,  il avait déclaré en 2002 au quotidien israélien Haaretz,  au lendemain de la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle, que  «le score de Le Pen sert à réduire l’antisémitisme musulman et le comportement anti-israélien, parce que son score est un message aux musulmans leur indiquant de se tenir tranquilles »…

    Roger  Cukierman défend  ce qu’il estime être les intérêts de la structure qu’il préside et de l’Etat d’Israël, et c’est évidemment  son droit le plus strict.  Formation politique  cohérente, Marine ou encore Bruno Gollnisch l’ont  déjà précisé,   le FN quand bien même serait-il  invité,  ne se rendrait pas   au dîner du Crif  au nom du  refus du  communautarisme.  Or,  le Crif en représente  un exemple archétypal. Avec un succès aussi remarquable que sidérant  puisque c’est  l’ensemble de la classe politicienne –à l’exception notable d’un  François Bayrou, d’un Jean-Luc Mélenchon –  qui se presse aux manifestations d’un Crif,   lequel  représente à peu prés  un sixième des 600 000 ou des 700 000  juifs de France,  soit environ 0,6% de la population française…

    Dans l’Obs, le sociologue Samuel Ghiles-Meilhac, spécialiste du Proche-Orient et de la communauté juive française,  faisait part à ce sujet d’un trouble de plus en plus répandu, que l’on est en tout cas  en droit de partager : «Je suis gêné par l’attitude des pouvoirs publics, qui n’expliquent pas clairement pourquoi ils se rendent à ce dîner (du Crif, NDLR). Cet événement a une dimension compliquée à concilier avec les discours de janvier sur le pays uni, qui rejette tous les communautarismes ». C’est le moins que l’on  puisse dire.

    http://gollnisch.com/2015/02/24/devine-qui-vient-diner-ce-soir/

  • Ukraine : Analyse économique de la crise – Entretien avec Volodymyr Vakhitov

    Pour l’économiste ukrainien V. Vakhitov, les analyses de la crise politique ukrainienne exagèrent le poids de la tutelle russe. Le pays n’est pas aussi divisé qu’on l’affirme, partagé entre l’Ouest pro-européen et l’Est pro-russe. La révolte contre les autorités aujourd’hui est une protestation de grande ampleur contre un régime corrompu, qui confisque les richesses.

    La vie des idées : Les événements actuels en Ukraine, et tout particulièrement à Kiev, donnent l’impression d’un pays profondément divisé, au niveau politique, économique, social, géographique, et même culturel. À quel point cette image correspond-elle à la réalité ?

    V. Vakhitov : Je suis d’accord sur le fait qu’il y a une division économique et politique. Si vous analysez les élections de ces vingt dernières années, vous verrez que le pays se divise en deux, plus ou moins de part et d’autre du fleuve Dniepr : pro-communistes contre « nationalistes », Iouchtchenko contre Ianoukovitch, le Parti des régions contre Patrie, Timochenko contre Ianoukovitch, etc. Tout cela peut donner l’impression d’une division politique.

    Toutefois, si vous prenez une carte de la Rzeczpospolita [1] au XVIIIe siècle et que vous la superposez à une carte de l’Ukraine contemporaine, vous verrez que cette frontière imaginaire suit à peu près le tracé de la frontière Est de la Rzeczpospolita (exception faite de la Région des Trans-Carpates et de la Crimée). Cependant, cette division n’est ni géographique, ni économique, ni sociale. C’est plutôt une division mentale, entre les zones d’influence ’pro-occidentale’ et ‘pro-russe’.

     

    L’Est de l’Ukraine a toujours été plus riche en matières premières, surtout en charbon et en minerais ; c’est pourquoi l’Empire russe, puis ensuite l’URSS ont beaucoup investi dans son développement. L’Est est devenu plus industrialisé, plus urbanisé, plus densément peuplé, et la majorité de sa population a été employée dans de grosses usines liées aux industries lourdes. Il faut se rappeler que la doctrine industrielle soviétique se basait beaucoup sur les économies d’échelle et sur des liens étroits entre différents pays. Dans de nombreuses villes en Ukraine de l’Est, une majorité de la population pouvait être employée par un seul producteur géant dans la région. Après l’effondrement de l’URSS et la désintégration des liens économiques avec les ex-républiques soviétiques et les pays du Bloc soviétique, la production de nombreuses entreprises est devenue obsolète. En même temps, le développement d’institutions clés, comme la protection des droits de propriété, s’est déroulé à un rythme bien plus lent que celui de la privatisation et de la libéralisation des prix. De ce fait, il est devenu possible de mettre en place des plans de privatisation illégaux, et du coup de redistribuer la richesse entre les mains des gens les plus téméraires, audacieux et rusés — qui, par coïncidence, se trouvaient être des cadres du Parti communiste (‘cadres rouges’), du Komsomol (jeunes communistes) et des chefs de gangs criminels.

    À la fin des années 1990, les propriétaires d’énormes usines locales les ont vendues pour des bouchées de pain, utilisées comme entrepôts, ou perdues dans des accords de fusion et d’acquisition hostiles au profit de compétiteurs issus d’autres pays (principalement de Russie), ce qui a mené à leur fermeture définitive. Au cours de cette période, le nombre d’emplois à plein temps a été réduit presque de moitié.

    Le résultat est un problème profond de chômage et de salaires impayés qui frappent la totalité de la région, la dissolution du capital humain et la création d’une dépendance envers des entreprises qui sont souvent les seuls employeurs dans une région donnée. Les revenus ont chuté, tandis que la tendance à défendre les droits des ouvriers a été inhibée par des propriétaires d’usine qui contrôlaient les ouvriers en ne leur payant qu’un salaire de subsistance. Ces mêmes propriétaires contrôlant tous les médias locaux, le lavage de cerveau n’a pas cessé.

    Des formules comme ‘la fierté de l’ouvrier’, ‘la stabilité’, ‘les liens avec nos amis russes’, ‘le cœur industriel de l’Ukraine’, n’ont cessé de fleurir, avec pour conséquence la genèse d’un type particulier de population : pauvre, dépendante de l’employeur local, peu éduquée, comprenant de nombreuses personnes avec un passé criminel, mais toutefois très loyale à ses dirigeants locaux, quelles que soient leurs caractéristiques morales, et refusant (parfois agressivement) tout point de vue alternatif.

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  • Philippe de Villiers : « Poutine est le diable idéal pour les États-Unis et l’Otan »

    L’ancien candidat à la présidentielle salue les accords de Minsk. Il encourage François Hollande et Angela Merkel à se rapprocher de Vladimir Poutine pour construire une « grande Europe », de l’Atlantique à l’Oural.

     

    LE FIGAROVOX. - Que pensez-vous des accords de Minsk négociés par François Hollande et Angela Merkel avec Vladimir Poutine ?

    Philippe DE VILLIERS. - Les accords de Minsk sont très importants car ils recèlent quatre novations. D’abord ils ont permis aux protagonistes de sortir d’une logique de guerre. La voie diplomatique des petits pas augure un possible avenir pacifique. Deuxièmement, deux grands États européens, la France et l’Allemagne, ont mené la négociation et se sont portés garants de l’exécution de l’accord aux côtés de la Russie. Il est patent que ni l’Union européenne ni l’Amérique n’ont la capacité ou la volonté de faire la paix là-bas. Ces accords montrent que c’est seulement lorsque l’Europe parle à l’Europe qu’une paix réelle devient envisageable -c’est l’Europe des États.

    Troisièmement, l’accord ouvre la voie à la seule solution qui subsiste pour l’unité territoriale de l’Ukraine : l’acceptation par Kiev d’un statut spécifique pour l’est du pays avec un droit à la langue maternelle russe. Enfin, à la différence de l’accord de septembre, celui-ci est doté d’un calendrier pour chaque phase.

    Une fois n’est pas coutume, vous saluez donc l’initiative de François Hollande ?

    Oui, car l’Europe ne doit plus écrire son avenir avec le stylo américain. François Hollande s’est comporté en chef d’État sans prendre garde aux consignes américaines. Il a su résister à la prétention des États-Unis d’exiger l’entrée de l’Ukraine dans l’Otan. Désormais, il faut encourager la France à aller au-delà de cette première phase positive d’émancipation. François Hollande doit maintenant livrer le Mistral à la Russie et respecter ainsi le contrat commercial signé par la France et payé par les Russes à hauteur d’un milliard d’euros. Il doit également lever les sanctions qui sont aujourd’hui des actes de guerre encore plus défavorables à l’économie française qu’à l’économie russe et ne touchent aucunement l’économie américaine. Mais le plus important, plutôt que de s’entêter à construire l’Europe artificielle de Maastricht, sera de préparer demain la seule Europe viable et raisonnable pour mettre en œuvre un grand partenariat stratégique et culturel avec la Russie, l’Europe de l’Atlantique à l’Oural. [....]

    La suite sur Le Figarovox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Philippe-de-Villiers-Poutine-est

  • Des loups solitaires...pas si solitaires que ça

    Farhad Khosrokhavar, directeur de recherche à l'EHESS et auteur de La Radicalisation répond à l'Express :

    "Je dirais qu'il y a deux types de loups solitaires: d'abord celui qui s'autoradicalise, sur Internet par exemple, et agit parfaitement seul.Mais c'est plutôt rare, notamment dans le djihad. Ensuite, on a celui qui passe à l'acte violemment mais qui est intégré dans un ou plusieurs réseaux, qui peuvent parfois même venir en aide techniquement. C'est le cas de Mohamed Merah ou Mehdi Nemmouche en Belgique. Ces gens-là ne sont pas des loups solitaires dans leur radicalisation, seulement dans l'action

    Lorsqu'on parle de loups solitaires, on peut aussi penser à ceux qui s'appuient sur des liens très proches, de parenté par exemple. Dans le cas des frères Kouachi, le frère cadet, Chérif, a joué un rôle moteur tandis que son aîné a suivi. C'est lui qui a mis le duo en relation avec Amedy Coulibaly "

    Philippe Carhon http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une légion étrangère pour défendre les Chrétiens d’Irak ? C’est le projet de sympathiques Américains

    Une vidéo de l’AFP datée du 18 février, témoigne de l’engagement de deux jeunes Américains venus se battre, à leurs frais, aux côtés de la milice chrétienne Dwekh Nawsha (Ici) contre l’État Islamique en Irak.  Plus bas une autre vidéo du même groupe expliquant leur désir de fonder une légion étrangère …

    Après le Syriac Military Council, les chrétiens s’organisent pour une guerre que tout le monde s’entend à annoncer longue.

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  • Binationaux : l’Australie tranche (Présent 8301)

    Suivant l’exemple des Pays-Bas et du Royaume-Uni, l’Australie, également confrontée à une importante menace islamo-terroriste intérieure, se prépare à adopter une mesure de simple bon sens concernant ses binationaux : déchoir de leur nationalité australienne tous ceux qui seront impliqués dans des réseaux djihadistes.

    Binationaux : l’Australie tranche (Présent 8301)Contrer la menace intérieure

    Rappelant lundi, lors de la présentation de son projet de réforme, que la menace intérieure s’était aggravée depuis un an et que quelque 400 enquêtes impliquant des djihadistes, nés pour la plupart en Australie, étaient actuellement en cours, le chef du gouvernement conservateur, Tony Abbott, a expliqué très justement que « nous ne pouvons laisser des gens mal intentionnés utiliser notre nature ouverte à nos dépens ». C’est pourquoi, a-t-il ajouté, le gouvernement « va produire des amendements à la loi sur la nationalité, permettant la déchéance ou la suspension de la nationalité australienne pour les binationaux » liés à des organisations terroristes.

    Une mesure de bon sens

    Une mesure de bon sens déjà mise en œuvre par plusieurs pays, mais pas par la France, pourtant directement concernée de par sa forte proportion de binationaux originaires de pays musulmans.

     

    Certes, le ministre de l’Intérieur a rappelé en janvier que la déchéance de nationalité française pour les personnes condamnées pour terrorisme est prévue par la loi et que lui-même avait déjà pris une mesure de ce type. Allusion au cas Ahmed Sahnouni, terroriste franco-marocain dont la déchéance de nationalité venait d’être validée par le Conseil constitutionnel. Mais il oubliait de préciser que huit personnes seulement s’étaient vu retirer leur nationalité française pour terrorisme depuis 1973 !

    Mieux : à Sarkozy qui lui demandait d’interdire le retour sur notre sol des Français et binationaux partis faire le djihad à l’étranger, Cazeneuve a répondu par la négative, en expliquant que la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme stipule que « nul ne peut être privé du droit d’entrer sur le territoire de l’Etat dont il est le ressortissant ».

    Franck Delétraz

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