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  • Radio France : les scandales relevés par la Cour des comptes

    Cela fait 21 jours que près de 200 techniciens et journalistes sur environ 4300 collaborateurs du groupe Radio France (France Bleu, France Info, France Inter etc…) ont commencé un mouvement de grève « pour défendre l’emploi à Radio France ».  La Cour des comptes révèle pourtant les abus scandaleux et lourds de conséquences sur le budget de cette « institution » financée avec notre argent.

    Extraits :

    Des journalistes à 14 semaines de vacances

    Les enquêteurs de la Cour des Comptes ont pris leur calculette : en plus des 25 jours de congés payés légaux, les journalistes de Radio France bénéficient de 5 jours de repos dus au passage de 40h à 39h, 4 jours dits « de modernisation », 15 jours pour récupération de jours fériés, 16 jours de RTT (si leur travail est planifié en 5/2) et encore 5 jours au-delà de 8 années d’ancienneté. Total selon la Cour : jusqu’à 68 jours ouvrés de congés et de RTT, soit près de 14 semaines de repos. Certains journalistes sont encore plus gâtés : 56 d’entre eux travaillent sur le rythme 4/3 (quatre jours de travail – trois jours de repos), 5/4/5 et même 5/3/3/5.

    > Des programmes à 20.000 euros l’heure

     

    La Cour a évalué le coût horaire de production des différentes antennes du groupe. Celui de France Culture atteint 6.215 euros, soit près du double de celui de France Info, et près de 10 fois celui de France Bleu. Les fictions diffusées par la station culturelle expliquent cet écart : elles coûtent 20.000 euros par heure à produire. Un chiffre élevé pour des audiences assez minimaliste souligne le rapport : diffusé le samedi soir, “Drôle de drames” n’a été écouté que par 39.000 auditeurs en moyenne.

    > Des auditeurs de plus en plus vieux

    La Cour souligne le vieillissement rapide des auditeurs de Radio France. Leur âge moyen est passé de 54 à 57 ans entre 2009 et 2013. Ceux de France Musique culminent à 68 ans, devant ceux de France Bleu, France Inter et France Culture – 59 ans -, France Info – 53 ans-, FIP -49 ans – et Mouv’ 34 ans.

    > Des orchestres qui ne rapportent rien

    Les recettes de billetterie des formations musicales de Radio France couvrent à peine 10% de leurs dépenses (39,1 millions d’euros), un taux deux fois inférieur à celui de la radio danoise ou à celui de l’Orchestre de Paris. Et encore : ce ratio serait encore pire si l’on tenait compte des rémunérations de la direction de la musique de la Maison ronde et les dépenses des fonctions support. Malgré de nombreuses captations de concerts, les produits dérivés (CD et DVD) n’ont rapporté que 24.000 euros en 2013.

    > Des musiciens à moins de 500 heures par an

    Grâce à leur convention collective, les musiciens bénéficient déjà d’un régime avantageux : ils n’ont que 1.110 heures de travail à effectuer par an, bien moins que la durée légale annuelle de 1607 heures. Mais grâce aux combats successifs de leurs représentants syndicaux, ceux de Radio France ont obtenu encore mieux : 739 heures pour les musiciens de l’orchestre philarmonique et 703 heures pour ceux de l’orchestre national de France. Quatorze musiciens ont même travaillé moins de 500 heures !

    > 134 emplois pour les syndicats

    Radio France compte pas moins de 388 élus ou délégués syndicaux, soit 8% de ses effectifs. Le crédit d’heures syndicales dont ils disposent représente l’équivalent annuel de 134 ETP. Des chiffres « supérieurs à ceux qui découlent du code du travail », note le rapport. De plus, la direction met à disposition des syndicats 8,5 permanents syndicats et six secrétaires.

    > Un orgue à 5 millions d’euros

    En avril 2006, le ministère de la Culture, a jugé que la Maison de la Radio n’avait plus besoin des deux orgues qui équipaient les studios 103 et 104. Ils ont donc été cédés pour 1 euro symbolique. Changement de pied en mars 2008 : la tutelle exige un orgue pour le nouvel auditorium en construction. Son achat et les travaux à entreprendre pour l’installer ont coûté près de 5 millions d’euros, selon la Cour. Au total, le chantier de rénovation de la Maison de la Radio pourrait coûter 575,5 millions d’euros, contre 261,9 millions prévus initialement.

    > 103 salariés chargés de la communication

    Radio France ne lésine pas pour faire parler d’elle. Selon le rapport, l’entreprise emploie plus de 100 personnes dans ses différents départements communication : 70 équivalent temps plein (ETP) au sein des différentes antennes et 33,5 ETP directement rattachés à la direction du groupe.

    http://www.contre-info.com/radio-france-les-scandales-relevees-par-la-cour-des-comptes#more-37469

  • IVG : Jacques Bompard propose de faire écouter le cœur de l’enfant à la mère

    Dans le cadre du débat sur le projet de loi santé, les députés de l’opposition veulent tenter de réinstaurer le délai de réflexion prévu avant un avortement volontaire (IVG). Un délai supprimé en commission par un amendement de la députée PS, Catherine Coutelle.

    Si ces députés souhaitent revenir à délai de sept jours, Jacques Bompard propose – quant à lui – de l’allonger à deux semaines. Dans un autre amendement, le député du Vaucluse souhaite aussi :

    Faire prendre conscience à la mère de la réalité de ce qu’elle porte en lui faisant écouter le cœur de l’enfant.

    http://fr.novopress.info/

  • Choix cornélien au FN

    Dans cette affaire, plus question de finasser. Marine joue l’avenir politique de son mouvement au prix de l’unité familiale. Et sans doute l’avenir de la droite française.

    Le Front national est, pour les gens communément appelés « de droite », un objet d’étude intéressant car, en dépit des critiques légitimes que soulève telle ou telle partie de son programme, il constitue à droite un pôle d’attraction lent mais puissant. Nombreux sommes-nous à penser qu’il a vocation à être l’agrégateur des forces politiques souverainistes, patriotes, et partisanes d’une liberté économique tempérée. Aussi contestable qu’elle soit parfois, la politique de Marine Le Pen produit ses premiers fruits : des succès électoraux patents. Mais encore insuffisants, tant qu’elle n’aura pas convaincu une partie des électeurs de l’UMP effrayés tout à la fois par son euroscepticisme et par la réputation sulfureuse d’un parti fondé par Jean-Marie Le Pen, le patriarche, 87 ans cette année.

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  • Origine de la vie : la fin d'une impasse

    Sur le chemin pavé d'embûches qui remonte aux origines de la vie, "c'est plus qu'une simple piste, c'est une véritable avancée", estime Robert Pascal, directeur de recherche à l'Institut des biomolécules Max Mousseron (IBMM/CNRS/université de Montpellier 1). Selon ce scientifique, vice-président de la Société française d'exobiologie, des chercheurs britanniques viennent d'ouvrir une voie particulièrement prometteuse dans le domaine de la chimie prébiotique, celle qui étudie les réactions permettant le passage de simples molécules inanimées à la toute première cellule vivante.

    Depuis plus d'un demi-siècle, les spécialistes se disputent pour savoir qui du métabolisme (c'est-à-dire l'ensemble des réactions chimiques permettant à un organisme de se maintenir en vie), du support de l'information génétique (ADN) ou de l'encapsulage, permettant d'isoler ces éléments du milieu extérieur (qui prend la forme d'une membrane phospholipidique chez les cellules actuelles), est apparu en premier. Un vrai casse-tête, à l'image de l'histoire de l'oeuf et de la poule dans laquelle chaque élément semble avoir besoin de l'autre pour exister. Or, dans un article récemment publié dans la revue spécialisée Nature Chemistry, l'équipe dirigée par John Sutherland au Laboratoire de biologie moléculaire (LMB) de Cambridge montre, expérience à l'appui, que ces trois éléments ont très bien pu apparaître en même temps !

    Dans leur laboratoire, les chercheurs du LMB ont fait réagir ensemble du cyanure d'hydrogène (HCN), du sulfure d'hydrogène (H2S) et des ions de cuivre (Cu), sous l'action d'un rayonnement ultraviolet simulant la lumière du Soleil. Des ingrédients simples qui ont généré une remarquable série de réactions chimiques conduisant à la formation à la fois de nucléotides - les briques de base de l'ADN -, de sucres et de nombreux acides aminés impliqués dans la synthèse des protéines et dans le métabolisme, mais aussi de glycérol, l'un des précurseurs des lipides entrant dans la composition des membranes cellulaires. "C'est très important, car cela signifie que ces éléments ont pu co-évoluer et collaborer à l'apparition de la vie", explique Robert Pascal au Point.fr. Bien sûr, rien ne dit que les choses se soient passées exactement comme dans ce laboratoire de Cambridge - c'est même peu probable -, mais la démonstration ouvre néanmoins de toutes nouvelles perspectives.

    Un élément importé par les météorites ?

    Examinons maintenant les éléments de cette "recette". Étaient-ils bien présents dans l'environnement de la Terre primitive, quelque part entre - 3,2 milliards d'années (où de premiers fossiles convaincants témoignent de la présence du vivant sur Terre) et - 4,4 milliards d'années (c'est-à-dire quand la Terre a été suffisamment refroidie pour abriter des océans) ? "La présence de sulfure d'hydrogène (H2S) est assez évidente puisqu'il s'agit d'un produit rejeté par les volcans qui étaient alors très nombreux et très actifs. Pour ce qui est du cuivre, on pense que l'océan primitif en contenait peu, mais si on se dit qu'il y avait une diversité d'environnements, il est tout à fait vraisemblable qu'il ait pu être abondant à certains endroits et pas du tout à d'autres", note Robert Pascal.

    "Ce qui pose le plus question, c'est le cyanure d'hydrogène (HCN). Il a pu être apporté par les météorites [c'est d'ailleurs ce que suggère l'équipe de John Sutherland, NDLR], sauf que celles que nous avons analysées jusqu'ici n'en contiennent pas beaucoup. Il a pu aussi éventuellement se former sous l'effet des UV et des éclairs, à partir des éléments présents dans l'atmosphère, mais il y a là une inconnue, car on ignore la composition précise de celle-ci", reconnaît le vice-président de la Société française d'exobiologie.

    La piste mérite maintenant d'être creusée. D'autant plus que dans cette équation, HCN semble bien être la seule source de carbone nécessaire à l'émergence du vivant. Une constatation qui est loin d'être sans intérêt pour la recherche de la vie ailleurs dans l'Univers.

    source : Le Point 

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuklVVuVpZCKzGJfVa.shtml

  • 1783 : Louis XVI homme de progrès

    Féru de science et de physique, Louis XVI découvre un étrange ballon venu du Vivarais. Le 17 octobre, sous des acclamations frénétiques et le regard du roi, l'oeil collé à sa lorgnette, une montgolfière s'élève dans le ciel de Versailles. Avec à son bord un coq, un canard et un mouton.

    Cette année-là, la neuvième de son règne, Louis XVI, vingt-neuf ans, féru de science et de physique, avait entendu parler de l'expérience inouïe réalisée le 4 juin à Annonay, en présence des États du Vivarais, par les frères Joseph et Étienne Montgolfier.

    Vision du diable ?

    Respectivement quarante-trois et trente-huit ans, douzième et quinzième enfants du célèbre papetier de Vidalon-lès-Annonay Pierre Montgolfier, les deux frères se passionnaient depuis quelques années pour les propriétés de l'air chaud. Déjà, dans quelques châteaux environnants, ils avaient discrètement confectionné avec du taffetas et des cordages un petit ballon qui, placé sur un feu de laine et de paille humide, s'était élevé de terre, sous les yeux de quelques amis pétrifiés... Mais le 4 juin, bravant la pluie, c'est une masse bien joliment ronde de neuf cent quatre-vingt-quatorze kilos qui, en neuf minutes et demi, s'éleva à deux mille mètres sur l'horizon annonéen, avant de retomber deux kilomètres plus loin en feu sur une vigne, et de provoquer la fuite éperdue des paysans croyant voir le diable... Il n'en reste pas moins que ce premier aérostat qu'on allait bientôt appeler la montgolfière était la réalisation de l'un des plus vieux rêves de l'humanité.

    L'expérience d'Annonay fit en moins de trois mois grand bruit dans l'Europe entière. Louis XVI déclara qu'il ne s'agissait « pas seulement de spectacles surprenants par leur nouveauté mais surtout d'expériences scientifiques à suivre sous le contrôle d'une commission déléguée à cet effet ». L'Académie des Sciences réclama les inventeurs. Toutefois Pierre Montgolfier commençait à trouver que ces jeux de ballons ne favorisaient pas les affaires de la papeterie... Joseph n'aimant pas les mondanités, seul Étienne, écrivant quotidiennement à Joseph, vint en août à Paris, où dans sa jeunesse il avait suivi les cours d'architecture de Soufflot. Les ballons agitaient alors toutes les têtes de la capitale. La mode s'en emparait (coiffures, robes, bibelots). Un rival, le physicien Charles (dont beaucoup plus tard la veuve allait faire rêver Lamartine au lac du Bourget...) fit partir, le 26 août, du Champ-de-Mars un ballonnet gonflé à l'hydrogène.

    Étienne Montgolfier, attendu à Versailles le 19 septembre, s'affairait alors dans les jardins de la manufacture de papiers peints de son ami Réveillon, faubourg Saint- Antoine, à mettre au point un énorme ballon d'une demi-tonne... qu'un ouragan détruisit le soir du 12 ! On s'acharna sans compter et tout fut miraculeusement prêt pour le transport à Versailles le matin du 19 ! Détail inattendu : Étienne annonça que le vol serait habité d'un coq, d'un canard et d'un mouton !

    Tandis que la cour du château était noire de monde et qu'un embouteillage jamais vu obstruait la route, Louis XVI demanda pour suivre attentivement l'expérience un memorandum à Étienne, lequel, affolé à l'idée de perdre du temps, dut prendre vite congé du roi pour aller surveiller les préparatifs.

    À la conquête de l'espace

    Mais bientôt, fendant la foule, le roi, accompagné de Marie-Antoinette, du comte d'Artois (futur Charles X) et de Madame Élisabeth s'approcha, bravant l'odeur du feu que l'on activait. À une heure et huit minutes de l'après-midi, le globe s'éleva majestueux sous les acclamations frénétiques, puis, stupeur, se stabilisa incliné lors d'un coup de vent, descendant se coucher en douceur dans le bois de Vaucresson.

    Étienne, une fois de plus affolé, monta quatre à quatre vers les appartements royaux où le roi avec sa lorgnette ne perdait rien du spectacle et put ainsi dire à l'inventeur où était tombé le ballon, mais cela ne suffisait pas. Étienne attendait des nouvelles des petits voyageurs... Le repas avec le contrôleur des Finances, d'Ormesson, et les académiciens ne commença pour lui à bien passer que lorsque l'émissaire du roi vint rapporter que les animaux se portaient bien ! Si le coq avait l'aile égratignée, c'était seulement d'un coup de patte du mouton... Adulé de tous côtés, Étienne avait fini par se perdre dans les couloirs du palais quand on vint lui annoncer qu'il était attendu par la reine qui s'enquit de ses projets... et de la santé du mouton.

    Quelques semaines plus tard, le roi, sur les instances d'Étienne, donna son accord à Pilâtre de Rozier et au marquis d'Arlandes pour qu'ils accomplissent le 21 novembre, de Gonesse à la Butte aux Cailles, le premier voyage humain dans l'espace.

    La face du monde allait changer grâce au concours de deux audacieux inventeurs vivarois et d'un roi confiant dans l'avenir. Entente encore manifestée par les lettres de noblesse que Louis XVI délivra à Noël à la famille des Montgolfier.

    Dix ans plus tard, sous la Révolution qui n'aimait pas les savants, le roi serait guillotiné, et, si Joseph participerait à la création du conservatoire des Arts et Métiers, Étienne, lui, échapperait de justesse à la mort...

     

    MICHEL FROMENTOUX L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 5 au 18 février 2009

  • GPA : elle refuse de toucher le bébé qu'elle a porté, pour ne pas s'y attacher

    Refuser de toucher l'enfant qu'on a pourtant senti dans ses entrailles pendant 9 mois, faire entrer la commanditaire dans son intimité le jour de l'accouchement pour qu'elle s'approprie tout de suite l'enfant... bienvenue dans le monde merveilleux de la gestation pour abandon :


    GPA: "Je ne pouvais pas directement toucher le... par LEXPRESS 

    Louise Tudy

  • L’oligarchie a peur : vive la peur !

    « Mais cela vise à nous faire croire que la progression du Front national se réduirait à une question de communication ou de casting. Encore un bobard politicien ! »

    « Car cette progression révèle avant tout un phénomène de société : l’entrée en dissidence du peuple français : une dissidence pour le moment électorale parce que les Français restent un peuple politique et policé. Mais si ce message politique ne devait pas être entendu, cette dissidence populaire pourrait, elle, finir par changer de nature. »

    « C’est la peur ? Non, messieurs les oligarques, c’est la révolution qui s’annonce. »

    L’oligarchie a peur : vive la peur !

    Après les diatribes théâtrales du premier ministre contre le Front national avant le premier tour des élections départementales, voici que Nicolas Sarkozy a affirmé son intention, le 24 mars 2015, de lancer contre ce même parti une attaque, « brutale » et « frontale ».

    La gauche battue réclame de son côté, avec le premier secrétaire du Parti socialiste, la mise en place d’un « désistement républicain » au second tour des élections départementales – ce qui veut dire en novlangue un soutien réciproque des partis institutionnels pour empêcher toute élection d’un candidat du Front national.

    Le même jour, Pierre Gattaz, président du MEDEF, part aussi en guerre contre le programme économique du Front national qui nous ferait nous « recroqueviller sur nous-mêmes » : ce qui est non seulement un pléonasme, mais surtout un crime ès-mondialisation.

    Enfin, le même jour aussi, Mgr Pontier, président de la Conférence des évêques de France, fustige opportunément « une renationalisation de la pensée caractérisée par la méfiance affichée à l’égard de l’autre » et enjoint aux chrétiens de se tenir éloignés de « toute tentation de repli sur soi ».

    Bref, l’oligarchie nous apporte ainsi une nouvelle preuve de sa connivence totale dès lors que l’essentiel, et non plus l’accessoire politicien, est en cause. Et l’essentiel, c’est la poursuite de la progression et de l’implantation du Front national dans l’opinion.

    Le seul ennemi de l’oligarchie

    Car l’oligarchie n’a qu’un ennemi. Non pas l’islamisme, ni le terrorisme, ni le chômage, ni l’insécurité, ni le réchauffement climatique, ni même le terrible Poutine. Non, l’ennemi principal, le vrai, c’est le peuple français qui décide de s’écarter de plus en plus de la voie choisie pour lui par l’oligarchie.

    Au plan politique, ce mouvement de coupure grandissante entre la France d’en bas et la France oligarchique se traduit dans la progression du vote pour le Front national.

    Au plan culturel il se traduit dans la contestation croissante, par les intellectuels, des postulats sur lesquels repose le Système et dans la dénonciation du politiquement correct.

    Au plan européen il se traduit par le refus populaire croissant de l’islamisation et de la politique économique conduite par l’Union européenne.

    La peur comme système

    L’oligarchie, qui fait profession de bannir la peur de l’autre dont seraient affligés, paraît-il, ces cochons de Français autochtones (*), en réalité est la seule à avoir aujourd’hui vraiment peur. La peur change de camp, ce qui affole nos maîtres.

    Voilà plus de 30 ans, en effet, que l’oligarchie occidentale règne sans opposition grâce au savant mélange de séduction et de peur qu’elle inspire :

    -la séduction d’une consommation facile grâce à la domination du marché et à l’ouverture des frontières ; la séduction médiatique pour nous faire croire que nous sommes devenus des personnages de téléfilms américains qui vont bientôt bénéficier du happy end de rigueur ; la séduction d’une « libération » de l’homme de toutes les normes et disciplines morales et sociales ;

    -mais aussi la peur de perdre son emploi qui réduit les salariés au silence, la peur de voir fondre ses économies, la peur de l’insécurité, la peur de l’islamisme comme hier du communisme ou du fascisme ; une peur subtilement entretenue par le Système qui ne manque aucune occasion de brandir en outre « les heures sombres de notre histoire » pour réduire au silence toute contestation.

    Mais aujourd’hui ce subtil mélange de séduction et de peur ne fonctionne plus.

    Le Système séduit de moins en moins

    Car la séduction publicitaire se heurte à la réalité de la paupérisation et du déclin de la classe moyenne européenne :

    -comme les médias perdent en crédibilité depuis que le réel devient par trop différent de l’image lénifiante qu’on veut donner de lui ;

    -comme les hommes « libérés », donc réduits à l’état d’atomes sociaux, se réveillent comme simples ressources humaines jetables, au service du Système ;

    -comme le mythe de l’ouverture des frontières fait que les étrangers se trouvent de plus en plus nombreux à être « chez nous, chez eux ».

    La séduction tourne donc partout au cauchemar européen.

    La grande peur des bien-pensants.

    Surtout, à rebours de ce que prétend chaque jour l’oligarchie, les Français ont de moins en moins peur.

    De moins en moins peur de dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas comme le montrent les réponses aux sondages d’opinion ou le succès du livre d’Eric Zemmour, Le Suicide français. De moins en moins de respect pour le politiquement correct aussi. De moins en moins peur de descendre dans la rue pour défendre la famille. De moins en moins peur de douter des bienfaits de l’immigration « chance pour la France ». Et de moins en moins peur de voter pour le Front national.

    Les sondages montrent ainsi qu’une majorité de nos concitoyens considèrent désormais que le Front national est un parti comme les autres, sinon mieux que les autres, et qu’il n’y a donc aucune raison de l’ostraciser. Voilà ce qui fait vraiment peur à l’oligarchie !

    C’est la peur ? Non, Sire, c’est la révolution qui vient.

    Car aucune des mesures prises pour contrer le développement du Front national ne se révèle pour le moment efficace. Ni les manipulations, ni les menaces, ni l’invocation des mânes de Charlie, ni l’union nationale sortie de la naphtaline républicaine, ni la mise au pas d’Internet au prétexte de « lutter contre le terrorisme ». Et on peut penser que les nouvelles rodomontades de Nicolas Sarkozy auront un effet nul sinon répulsif, comme le personnage lui-même.

    Les médias, toujours simplistes, nous vantent à longueur d’antenne la réussite de la stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen.

    Mais cela vise à nous faire croire que la progression du Front national se réduirait à une question de communication ou de casting. Encore un bobard politicien !

    Car cette progression révèle avant tout un phénomène de société : l’entrée en dissidence du peuple français : une dissidence pour le moment électorale parce que les Français restent un peuple politique et policé. Mais si ce message politique ne devait pas être entendu, cette dissidence populaire pourrait, elle, finir par changer de nature.

    C’est la peur ? Non, messieurs les oligarques, c’est la révolution qui s’annonce.

    Michel Geoffroy,26/03/2015

    Note :

    (*) Ces « bons petits blonds » qui enquiquinaient tant le candidat UMP lors de la législative du Doubs.

    http://www.polemia.com/loligarchie-a-peur-vive-la-peur/