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  • La liberté a un prix. La soumission aussi

    Malgré ses déclarations lénifiantes, l’équipe Hollande/Valls n’a pas pu dissimuler le coût de la non-livraison des navires Mistral à la Russie. D’abord estimée à moins d’un milliard d’euros, la perte pour l’État français sera sans doute supérieure à deux milliards (incluant les coûts indirects, l’entretien des navires et des pénalités diverses). À cela s’ajoute le préjudice en termes d’image pour les entreprises françaises impliquées dans ce fiasco (DCNS, Safran et Thales). En effet, le contrat a été unilatéralement rompu par Paris dans le cadre des sanctions économiques décidées par les États-Unis et mises en place par les satellites du bloc atlantique.

     

    Cette affaire des Mistral rappelle un principe élémentaire de géopolitique : la soumission à un empire est coûteuse symboliquement (perte de prestige), politiquement (renoncement à sa souveraineté) et surtout économiquement (contribution financière des vassaux). Cette ponction des périphéries dominées par le centre dominant se retrouve fréquemment dans l’Histoire. Par exemple, au Ve siècle av. J.-C., Athènes exigeait de ses « alliés » de la ligue de Délos le paiement d’un lourd tribut (le phoros). Cette manne a largement financé la flotte athénienne, mais aussi la construction de l’Acropole et les coûteuses institutions démocratiques.

    En se soumettant à l’empire américain, nos dirigeants ont choisi (en notre nom) de payer régulièrement (avec nos impôts) un tribut, non sous la forme obsolète du phoros, mais en assumant les coûts exorbitants du système euro-atlantique : contribution nette à l’Union européenne (7 milliards d’euros chaque année), renflouement de la monnaie unique (70 milliards, sans compter le 3e plan de « sauvetage » de la Grèce en préparation), amende prohibitive de la BNP (9 milliards), conséquences de l’embargo russe sur l’agroalimentaire, prise en charge de la guerre catastrophique en Libye… La politique internationale menée par l’État UMPS/RPS est plombée par des décisions ruineuses et parfaitement contraires à nos intérêts nationaux. Sous la dictée de Washington et de Bruxelles, François Hollande (comme son prédécesseur) dilapide l’argent des contribuables dans des opérations néfastes pour notre pays.

    L’insoumission géopolitique (que l’ont peut assimiler au souverainisme) a, elle aussi, un prix, que certains croient préférable de payer. Par exemple, Vladimir Poutine savait pertinemment qu’en s’opposant à l’« OTANisation » forcée de l’Ukraine, il déclencherait les foudres de l’empire américain. Il a néanmoins défendu les intérêts de la Russie, en faisant valoir ses droits historiques sur la Crimée. Depuis, l’économie russe subit un embargo et les médias occidentaux se déchaînent contre le Kremlin. La population russe a vu de nombreux produits alimentaires disparaître des rayons (du moins dans les circuits officiels). Les sanctions aggravent une situation économique déjà tendue (notamment liée à la baisse des cours du pétrole).

    Dans le jeu néfaste des rétorsions mutuelles entre l’Union européenne et la Russie, il y a des perdants des deux côtés : l’agriculteur français comme le modeste citoyen russe paient les pots cassés de l’impérialisme américain. Dans le cas de la France, il s’agit du prix de la soumission. Notre pays, prisonnier de l’Union européenne et réintégré dans le commandement intégré de l’OTAN, s’acquitte de sa contribution à l’empire. Poutine, quant à lui, assume sa politique de non-alignement en faveur d’un monde multipolaire. Français et Russes paient chacun, à leur manière, la facture de l’embargo. Cependant, les perspectives géopolitiques et les finalités divergent radicalement : l’État français négocie sa vassalisation, alors que la Russie défend son indépendance.

    Gilles Ardinat

    source : Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuFAZukZZlGUGFJrbu.shtml

  • Monde paysan : suicides dans les campagnes

    4 à 500. C’est le nombre de suicides d’agriculteurs recensés en France, chaque année, d’après des chiffres provenant des Caisses de la MSA (Mutualité sociale agricole) et de l’INVS, l’Institut national de veille sanitaire. Mais le chiffre réel est sans doute bien supérieur aux statistiques car, pour des problèmes liés aux assurances notamment, beaucoup de décès seraient déclarés dans la catégorie accident ou maladie. Le suicide dans les exploitations agricoles révèle un effrayant constat : par des lois scélérates, par une multiplication des contraintes administratives et environnementales notamment, par le système du « toujours moins cher » auquel on a habitué le monde urbain, le monde politique accule des agriculteurs à mettre fin à leurs jours. Au-delà de toutes ces explications, il y en a une autre, essentielle celle-ci : l’européisme et le mondialisme défendus par le système politique, le dogme intangible de l’ouverture des frontières pour qui la disparition du monde paysan et les suicides dans les campagnes sont de simples « dommages collatéraux ».

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  • Fabuleuse découverte d’une tombe princière celte à Troyes. Art grec, étrusque, ou art de Gergovie ?

    Bravo à l'Inrap ! " On ne peut que se joindre à Manuel Valls pour féliciter les archéologues qui viennent de mettre au jour cette tombe absolument extraordinaire. Les fouilles sont toujours en cours. Un état de conservation exceptionnel, un riche mobilier, un chaudron en bronze d'un mètre de diamètre, une cruche à vin (oenochoé) en céramique à figures noires. "Des découvertes comme celles-là, on n'est pas prêts d'en faire avant 20 ou 30 ans", s'enthousiasme un archéologue. 

    http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/la-stupefiante-tombe-princiere-celte-de-lavau_1657993.html
     

     Le cratère, en bronze, comporte quatre anses dans lesquelles s'encadrent de magnifiques représentations du dieu cornu gaulois. Barbu, moustachu, coiffé d'un casque à cornes, l'anse lui tient lieu de torque. Ses oreilles sont celles d'un taureau.

    Faut-il y voir une variante du dieu Cernunnos plus habituellement représenté dans le symbole du cerf ? Le cerf est l'animal le plus intelligent, le plus rusé pour échapper au chasseur. De tous les gibiers, il est le plus noble mais aussi le plus mystérieux, apparaissant soudain au milieu des fourrés, puis disparaissant. Dans le chaudron de Gundestrup, l'homme sage s'est représenté dans la position d'un boudha. Il se trouve face à un choix : celui duserpent/péché, à sa gauche, celui du torque/signe d’alliance avec Dieu, à sa droite ; choix entre le bien et le mal. À côté d'un cerf, il est coiffé d'une ramure semblable en forme de branches d’épine noire, symbole d’intelligence (l'épine noire, en latin cervus, est le buisson d'épines que César a utilisé comme obstacle dans son retranchement d'Alésia).

    Mais ici, à Lavau, près de Troyes, c'est le symbole du taureau qui a été choisi, ce qui paraît assez logique puisqu'il s'agit manifestement de la tombe d'un chef militaire. Le taureau est l'animal le plus terrifiant qui soit quand il charge. Nul doute que le guerrier de la sépulture s'identifiait à ce symbole quand il chargeait à la tête de ses troupes. Voici ci-dessous, en image semblable, le dieu barbu de Lezoux à oreilles et à cornes de taureau, très bel objet, lui aussi en bronze. Lezoux est le site arverne le plus riche en poteries, notamment décoratives. 

    Le bord du vase est décoré de têtes de lions ou de lionceaux, symboles du courage militaire (ci-dessous, à droite). Ces têtes de lions sont semblables à celles des chapiteaux de Mont-Saint-Vincent, là où je situe Bibracte, la capitale des Éduens. Le lion est aussi présent dans les chapiteaux du Crest, là où je situe Gergovie.

    Oenochoé à figures noires, le vase est parfaitement représentatif d'un art de Gergovie souvent confondu, selon moi, avec la production des ateliers d'Athènes. Son pied est doré, ce qui lui donne une noblesse particulière. Assis à la table du banquet, le défunt fait face à la déesse Gergovie qui le reçoit sous les sarments de la vigne céleste. Seuls, les héros ont droit à cet honneur funèbre. Il apporte avec lui, en offrandes, la vaisselle et le vin, comme le préconise Homère. Boisson des libations terrestres, le vin est également la boisson sacrée des dieux. Lorsque le défunt aura été enterré, les convives festoieront, eux aussi. En même temps, là-haut, le prince élèvera sa coupe, quelque part dans une maison du ciel.

    Les Gaulois ne veulent aller ni dans les tristes royaumes du dieu des profondeurs, ni dans les silencieux séjours de l’Erèbe. Ils disent que le corps-âme vit dans l’autre monde (orbe alio). La mort est une phase intermédiaire avant une longue vie. Et le poète Lucain, auteur de ces lignes, ajoute : Ils sont heureux quand la crainte de la mort, la plus terrible de toutes, les talonne. Ils se ruent au combat, l’esprit plein de courage. Leurs âmes sont prêtes à recevoir la mort. Ils savent que leur récompense sera la revie qui sera refusée au poltron. 

    Suivant l'usage, une femme, ou des femmes, ont été enterrées vivantes aux abords de la chambre funéraire pour accompagner le défunt dans son long voyage.

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  • Hiroshima : le mensonge sur une journée d’été

    9 août 2015, soixante-quinze ans après l’holocauste nucléaire ramenant Hiroshima et Nagasaki à « l’âge de pierre », un devoir de mémoire et de vérité aussi, s’impose. L’Histoire officielle de la Seconde Guerre mondiale, rédigée par les vainqueurs, enseignée à nos jeunes, apporte une version erronée de la réalité. « La solution finale », réservée aux deux villes japonaises, est mentionnée par quatre malheureuses lignes dans le livre d’histoire de la classe de Première, (édition 2007, Hachette page 326) : « Compte tenu de la cohésion du peuple japonais et de son attachement à l’empereur et aux principes nationaux, l’état-major américain estime que la conquête du pays pourrait coûter un million d’hommes. C’est pourquoi deux bombes atomiques sont lancées sur Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945 ». Et dire que mon rôle de professeur d’Histoire consiste à faire avaler aux générations d’après-guerre ce gros mensonge devant transformer en victoire un grand crime perpétré en toute impunité contre d’innocents civils. Quelle honte !

    Aujourd’hui, l’humanité toute entière se souvient. Cet énorme champignon, devenu symbole d’un massacre programmé, demeure gravé dans toutes les mémoires. Des êtres humains, plus de 80.000, volatilisés en quelques secondes, confirment, comme l’a écrit Albert Camus dans son éditorial, paru dans Combat du 8 août 1945, que « la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. »

     

    L’usage de cette arme de destruction massive fut présenté comme un mal nécessaire pour mettre fin à la guerre et épargner des centaines de milliers de vies humaines.

    Tout au long de sa présidence, Truman se vantait d’avoir, grâce à l’emploi de la bombe nucléaire, sauvé plus de cent-vingt-cinq mille âmes entre soldats et civils. À sa guise, il jonglait avec les chiffres : deux-cent-cinquante mille, un demi-million et, pourquoi pas, un million. Beaucoup de chercheurs sérieux doutaient de la finalité du recours à l’arme nucléaire et considéraient fantaisistes les chiffres avancés par l’administration Truman. Le général Dwight Eisenhower évoque dans ses Mémoires : " (…) sur la base de ma conviction (…) le Japon était déjà battu, et donc (…) l’utilisation de la bombe était complètement inutile. (…) notre pays devait éviter de choquer l’opinion mondiale en utilisant une arme qui, à mon avis, n’était plus indispensable pour sauver des vies américaines."

    Eisenhower n’avait pas tort. Le 7 mai 1945, lorsque le général allemand Alfred Jodl signe à Reims la reddition de la Wehrmacht, l’Empire nippon agonisait : aviation réduite à sa plus simple expression, marine marchande et de guerre disparue, défense antiaérienne effondrée. Maîtres du ciel, les B-29 américains ont effectué entre le 9 mars et le 15 juin des milliers de sorties sur l’archipel ne subissant que des pertes négligeables. D’ailleurs, le raid sur Tokyo lancé le 10 mars 1945 a causé, en une seule journée, la mort de cent-vingt-cinq mille personnes.

    En 1991, lors d’un séjour à Washington, je me rends au centre des archives des États-Unis, la NARA (National Archives and Records Administration). On attire mon attention sur un rapport établi par les services secrets au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et déclassifié en 1988. Un document exceptionnel qui apporte un éclairage étonnant sur les tractations qui ont mené à la capitulation du Japon :

    1. Jugée superflue, l’invasion de la principale île de l’archipel nippon, Honshu, n’était nullement envisagée par les forces américaines ;

    2. L’Empereur, cinq semaines après la capitulation allemande, prend la décision d’arrêter les hostilités et charge son ambassadeur à Moscou d’intervenir auprès des autorités soviétiques afin de mettre un terme à la guerre ;

    3. La décision de l’URSS, le 8 août, d’envahir la Mandchourie occupée par les Japonais constitue la raison majeure qui a poussé le gouvernement nippon à cesser les combats dès le 15 août. En effet, dans les discussions du conseil des ministres il était peu question du bombardement atomique.

    Nous avons la certitude aujourd’hui que l’usage de l’arme d’extermination massive contre Hiroshima et Nagasaki ne répondait pas à des nécessités militaires. Depuis leur victoire remportée à l’été 1945, à Okinawa, les GI mouraient de moins en moins sur le champ de bataille et le Japon était encerclé par la marine américaine, qui tenait l’archipel sous un embargo total. Seule la volonté de Staline de déclarer la guerre au Japon à partir du 15 août pouvait justifier un tel empressement de Truman à lancer ses bombes atomiques dans l’espoir de précipiter la capitulation du Japon et de favoriser son occupation par les troupes américaines coupant court aux ambitions de Moscou. D'ailleurs, les dirigeants japonais redoutaient par-dessus tout, une invasion de leur pays par les communistes.

    Ce mythe, soigneusement entretenu pendant des décennies, selon lequel les actes de barbaries commis au Japon au terme de la Seconde Guerre mondiale avaient pour objectif d’épargner des vies humaines, ne tient plus. Ce grand mensonge de l’histoire a assez duré. Une nouvelle lecture de ces massacres devient impérative. À inscrire au chapitre de la guerre froide.

    Ghassan Hélou 

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/hiroshima-un-mensonge-d-une-170612

  • Contrôle de la PAC : est-ce vraiment le moment de contrôler les agriculteurs ?

    L’agriculture est un secteur d’excellence en France. La valeur des Hommes, des Terres qu’ils façonnent, cultivent et aiment nous est enviée voire parfois contestée par le monde entier. Cependant l’agriculture française doit trouver un soutien fort de tous élus afin de continuer son développement : il en va de notre indépendance et de la préservation de leur talent.

    Récolte des céréales pendant la sécheresse en région Ile de France. Le 15/07/03 Paul Delort/ Le Figaro

    Comme l’ensemble des entrepreneurs français, les agriculteurs s’élèvent régulièrement contre l’incroyable appétit de règles, procédures, ou de normes qui travaille l’administration française.

    Or d’après certains éleveurs ainsi que la Coordination rurale, les Directions Départementales des Territoires et de la Mer commenceraient à planifier les contrôles liés à la Politique Agricole Commune avec les professionnels. Or cela tombe lors de la période la plus chargée pour les éleveurs, période rendue d’autant plus difficile par l’épisode caniculaire. La Coordination ajoute une revendication légitime de pédagogie à l’égard des éleveurs alors que la réforme de la PAC voulue par l’Union Européenne et Stéphane Le Foll recèle de complexités.

    Brebie-agneau-rRappelons que d’après la chambre d’agriculture ce sont par exemple 500 tonnes d’agneau qui sont produites chaque année dans notre département.
    Le groupe de la Ligue du Sud au Conseil Départemental de Vaucluse s’engage à toujours être aux côtés des paysans et des agriculteurs de notre territoire.

    Face aux lourdeurs administratives nous invitons la préfecture de Vaucluse à faciliter le lien entre la Direction Départementale des Territoires et les agriculteurs.

    http://www.liguedusud.fr/