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  • Forte hausse des contenus bloqués sur Facebook en France

    Benjamin Ferran, Journaliste au Figaro • responsable du @FigaroTech.

    ♦ Censure à mort… sur Facebook.

    Près de 300 contenus ont été bloqués entre le mois de janvier et de juin, notamment pour apologie du terrorisme et négationnisme.


    Le blocage de contenus sur Facebook s’est fortement accru en France. Entre les mois de janvier et de juin, quelque 295 contenus ont été bloqués, selon un rapport semestriel publié ce jeudi. Cela représente une hausse de 1240% par rapport à la même période l’an dernier.

    La France est l’un des pays où le plus grand nombre de contenus ont été bloqués depuis le début de l’année. Elle est devancée par l’Inde (15.155) et par la Turquie (4496). Israël (195) et l’Allemagne (188) arrivent juste derrière.

    Dans son rapport semestriel, Facebook explique qu’il bloque des contenus en France pour respecter la loi Gayssot sur la contestation des crimes contre l’humanité, comme il le faisait jusqu’alors, et qu’il se plie désormais aussi aux dispositions de la récente loi antiterroriste pénalisant l’apologie du terrorisme.

    Nombre de contenus bloqués sur Facebook en France

    Nombre de contenus bloqués sur Facebook en France : Juillet – décembre 2013, 88 ; Janvier – juin 2014, 22 ; Juillet – décembre 2014, 13 ; Janvier – juin 2015, 295. (pour une meilleure lecture, cliquer sur l’image)

    Le texte, voté il y a tout juste un an et dont les décrets d’application ont été pris après les attentats de janvier à Paris, prévoit jusqu’à 75.000 euros d’amende et trois ans de prison pour les délits d’apologie du terrorisme. Plusieurs condamnations ont été prononcées depuis lors. La loi introduit également un blocage administratif des sites Internet se livrant à une apologie du terrorisme, placés sur une liste noire.

    2520 demandes de renseignement en France

    Facebook a pu être amené à bloquer l’accès à des pages et des messages avant même une décision de justice. Selon la loi, les hébergeurs sont supposés agir promptement pour retirer tout contenu «manifestement illicite». A la suite des attentats, le gouvernement avait pressé les plateformes Internet de répondre plus rapidement aux signalements. Des engagements ont été pris. Les contenus bloqués dans un pays restent visibles ailleurs dans le monde.

    Dans le monde, Facebook dit avoir retiré 20.568 contenus entre les mois de janvier et de juin 2015, soit deux fois plus qu’au cours de la même période un an plus tôt. Le réseau social a reçu par ailleurs 41.214 demandes de renseignement sur des comptes d’utilisateurs de la part des États, soit une hausse de 18% en un an. Une majorité provenait d’agences gouvernementales américaines. Facebook a reçu 2520 demandes de renseignement sur 2847 comptes en France.

    Benjamin Ferran
    12/11/2015

    Source : Le Figaro. Fr, tech & web, 12/11/2015

    http://www.polemia.com/forte-hausse-des-contenus-bloques-sur-facebook-en-france/

  • Quelle est la ligne juste pour un combattant nationaliste ?

    Notre génération qui, malgré tous les avantages dont elle bénéficie, hésite à bouger et à trouver le culot de s’imposer doit prendre conscience de sa force au sein de la convergence nationaliste ! De cette génération qui sait, souvent, de manière arrogante, interroger ses pères et mères sur ce « qu’ils ont fait » ou « n’ont pas fait », durant ces dernières années mais qui ne sait prendre ses propres positions … De cette génération qui ne sait même pas tirer les leçons qu’elle devrait tirer de ses erreurs, de ses errements …De cette génération qui petit-à-petit fait un mauvais usage de nos organisations politiques ! 
    Le Front de Défense de la France ne comprend pas cette faiblesse et veut aboutir à des principes de fonctionnements qui rétablissent la primauté du Peuple. Fonctionnement certes anti-démocratiques mais qui veulent déterminer d’autres axes stratégiques de l’action ! 
    Aujourd’hui, en France, si personne ne tend à s’engager activement dans le combat pour les idées et l’occupation de la rue, alors bientôt nous n’aurons plus la possibilité de changer le monde selon nos désirs, selon nos besoins. Aussi, nous ne pouvons pas accepter de gagner sagement le conformisme ambiant. Et puisque nous refusons de croire aux fables, qui du libéralisme et socialisme à la sauce marchande, nous devons nous constituer comme les instruments fidèles d’une pensée politique qui permette l’échec des conceptions politiques fondées sur les modèles de la société multiculturelle. 
    Effectivement, le grand projet du changement social, de la mise en place d’une société nouvelle nous impose de modifier nos manières de penser les choses est une affaire de discipline nationaliste qui déterminera des actes d’intelligence collective en vue de réaliser une action qui porte radicalement ses fruits. L’action prend toujours un tout autre sens lorsqu’elle est pensée et partagée. Elle ne saurait être réduite à n’être que le « faire valoir » de certaines structures contre les autres. La victoire sera dans tous les cas au bout du chemin. 
    Cette démarche qui fait de la convergence l’instrument fidèle de la stratégie de combat nationaliste vient déjà des échecs rencontrés. Elle ne saurait dans tous les cas se satisfaire d’une conception de l’engagement fondée sur la reconnaissance des lois d’une démocratie quoi nous rejetons. C’est l’action du soldat politique nationaliste qui, en tant qu’être social intelligent et formé, crée, par ses actions, sa pratique, les conditions historiques mais aussi les conditions d’émergence de sa propre conscience sociale et de ses valeurs morales
    Par exemple, dernièrement un Parti ami a voulu organiser une manifestation contre l’implantation d’une communauté de migrants au cœur de la Bourgogne. Quelques instants, cette bourgade de Pouilly-en-Auxois, pour de nombreux camarades, donnait un sens au combat pour les idées. Mais c’était sans compter sur l’interdiction de tout attroupement. Le gouvernement de Manuel Valls a rendu impossible l’expression libérée de nos idées
    C’est aussi l’acceptation de la loi disciplinaire républicaine qui a fait que chacun ait accepté, sans rien dire, la dérive de la démocratie totalitaire. Toutefois, et c’est aussi un bon point, l’action même de Manuel Valls prend un tout autre sens puisque nous savons tous à présent que toute manifestation sagement organisée devient dans ces conditions une véritable caricature de ce qui devrait constituer un acte d’intelligence collective apaisée. L’action qui devra être la nôtre prend alors un tout autre sens. Elle doit être impérativement déconnectée de ce qui devrait démocratiquement en constituer le fondement. 
    Le gouvernement socialiste, dans ses interdictions et dans la chasse qu’il fait des groupes nationalistes, fussent-ils jugés trop radicaux, doit nous permettre de nos organiser selon une projection plus offensives dans le futur. Et si aujourd’hui les organisations qui revendiquent plus ou moins sérieusement et avec plus ou moins de détermination que les choses changent dans ce pays, il convient de changer nos manières de penser l’action. Jamais effectivement ne seront prises en compte nos initiatives si elles ne savent ébaucher de nouveaux rapports sociaux et militants. 
    On remarquera par exemple, et c’est ceci qu’il convient de reprendre, que dans une note interne, la direction de la police nationale prépare ses services à une « mobilisation exceptionnelle », pour pouvoir faire face à « des manifestations revendicatives » pressenties pendant la COP 21. Notamment celles des Black Blocs, des militants d’extrême gauche ultra-violents. 
    L’objectif de l’efficacité politique doit nous occuper et l’organisation de la pensée revendicative nationaliste doit se construire sur de nouvelles bases. Ne pas le faire, c’est accepter une nouvelle fois de se soumettre aux lois de la République, ce qui est le signe de la dégénérescence et de l’impuissance de nos groupes ! 
    S’agissant de Pouilly-sur-Loire, il n’y avait, dans tous les cas, aucun élément factuel qui aurait pu prouver qu’il y avait un risque exceptionnel de gravité. Qu’il s’agisse du Parti de la France, ou même et surtout du Front de Défense de la France, aucune des deux organisations politiques n’avait le but de faire échouer leurs revendications en étant violent. Cependant la réalité sociale actuelle ne permet pas aux activistes nationalistes de s’exprimer ! Nous devons observer d’autres stratégies ! 
    Le Front de Défense de la France compte dans ses rangs d’anciens nationalistes autonomes. Selon les valeurs que ces éléments veulent partager avec nous, il est évident qu’aujourd’hui, pour se faire entendre, le clan le plus rusé, le plus habile, ayant le moins de scrupules, s’impose et écrase tous les autres. On comprend dès lors que si l’idéologie joue un rôle considérable dans nos rangs, la réalité du terrain et les maigres libertés d’expression qui sont les nôtres, nous imposent de ne plus rester dans les limites du politiquement correct
    Aussi le Front de Défense de la France pose cette question : Devons nous changer nos méthodes de revendication politique pour fuir l’incontestable échec de notre Mouvance ou donner un caractère servile à nos engagements ?
    Devons nous intégrer les modèles de pensée dominante ou devons nous nous entraîner aux techniques militaires ? Devons-nous, comme le réclament certains de nos membres les plus radicaux développer de véritables tactiques de guérillas urbaines ? Devons nous nous habiller de noir et nous masquer afin de nous rendre invisibles et briser tout ce qui fonde l’oppression du Pays réel ? 
    Devons-nous imiter l’ultra gauche afin d’assurer la cohésion de tous les nationalistes contre la gouvernance du capitalisme apatride ?
    Le combat qui s’annonce doit être celui d’une marche forcée ! Nous devons brûler les étapes ! Nous devons faire rapidement évoluer les mentalités, les valeurs et la conscience supérieure nationaliste !
    En avant pour le combat, en avant pour la victoire afin que VIVE LA FRANCE !

  • Campagne anti-sexiste, vers une nouvelle inquisition ?

    Après le combat contre ceux qui réchauffent, les phobes et l’extrême-droite, le nouveau combat républicain, tendance est celui qui est contre le sexisme.

    Pourtant, l’égalité en droit des hommes et des femmes est largement acquise…
    Par les textes de loi et les mœurs de la très grande majorité
    Le combat contre le sexisme s’essouffle et se cantonne souvent à hurler contre des inégalités, notamment salariales. Pourtant, même en ce domaine, après analyse sérieuse, la parité règne déjà.

    Cependant, en France, la lutte continue de plus belle
    Le sexisme est mis à toutes les sauces, dans toutes les attitudes, dans tous les objets du quotidien. Rasoirs roses, tampons hygiéniques, jeux pour enfants… Il y a toujours un collectif pour hurler à l’abominable discrimination sexiste.
    Dernière campagne en date : « Stop — ça suffit », lancée lundi par le gouvernement, contre le harcèlement sexiste dans les transports. Elle « vise à faire évoluer les comportements », naturellement.

    Les comportements des mâles français, donc ?
    Comme d’habitude, l’immigration comme cause n’est jamais citée. Cette campagne va culpabiliser encore plus le Français lambda, qui n’y est pas pour grand-chose…
    Au lieu d’agir selon ses missions, c’est-à-dire contrôler l’immigration et assurer la sécurité de tous, l’État-maman obèse profite de la situation pour s’étendre et rééduquer le peuple français. L’exact inverse de son rôle authentique.

    voir la fin 

  • Les contrôles aux frontières reprennent

    Selon nos immigrationnistes forcenés, il était évident que la France ne pouvait pas se barricader, recontrôler les frontières à l'heure de la mondialisation. Mais ces déclarations ne traduisent qu'une absence de volonté politique, voire une volonté politique de laisser aller. Mais pour la grand messe sur le climat, la COP21, il existe une véritable volonté politique et ce qui n'est pas faisable pour garantir la sécurité des Français, le devient pour garantir celle des grands de ce monde.

    Ainsi, 30 000 policiers sont mobilisés, dont 4000 agents de la police de l'air et des frontières, à partir de ce vendredi et jusqu'au 13 décembre pour sécuriser les frontières dans le cadre de la conférence sur le climat qui se tient à Paris. Pendant un mois, les contrôles seront quasi-systématiques. 85 points de passages ont été identifiés pour déclencher cette vaste opération de contrôles très sélective des frontières : des routes, des ports, des aérogares...

    Plusieurs milliers de douaniers vont également se positionner très régulièrement sur d'anciens postes de contrôles qu'ils avaient désertés depuis des années.

    Il y aura également des patrouilles mobiles en mer ou sur terre. Les contrôles deviendront ensuite quasi-systématiques du 25 au 29 novembre, puis du 8 au 12 décembre.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’extrême droite en France : l’Œuvre française

    « Quiconque habite en région parisienne a remarqué au moins une fois ces grandes et propres inscriptions au blanc d’Espagne « L’Œuvre française, Pierre Sidos ». Dissipons toute équivoque : L’Œuvre francaise n’est pas un organisme caritatif mais une organisation nationaliste dirigée comme une PME par Pierre Sidos. »
         Âgé de 61 ans, ce dernier appartient à une famille marquée par le nationalisme, et la mort aussi. Avec son père, François Sidos, inspecteur général adjoint au maintien de l’ordre de l’État français et militant du Francisme, fusillé en 1946 suite aux pressions des communistes ; l’un de ses cinq frères, Jean, tué à l’ennemi le 16 juin 1940 ; un autre, Henri, mort au combat en Algérie en 1957. Il était officier de parachutistes tout comme Jean-Pierre Sidos, fils de Pierre, mort l’année dernière à 28 ans dans un accident de la route.
         Pierre Sidos, qui a milité sous l’occupation dans la Jeunesse franciste, passe les premiers mois de la Libération au Struthof où s’entassent les « enfants de collabos ». « C’est de ce temps-là que je garde au cœur une plaie ouverte » dit a-t-il citant le Temps des cerises. En 1954, il crée Jeune Nation, dont l’activisme défraiera la chronique de la IVe finissante. Jeune Nation se singularisera dans l’extrême droite, en s’opposant d’emblée à de Gaulle. Deux jours après le 13 mai 1958, le mouvement est d’ailleurs  dissous. La crise algérienne marquera Sidos : deux ans de clandestinité a partir de la « journée des barricades » puis un an de détention au titre de l’OAS.
         En avril 1968, il fonde enfin l’Œuvre française, qui se veut la résurrection de Jeune Nation.
         Un numéro du Soleil, l’organe du mouvement, proclamait en 1970 : « Nous continuons à travailler dans leur lumière », au dessus de portraits d’Édouard Drumont, de Barrès, de Maurras, du docteur Alexis Carrel et de Brasillach. Ces références françaises n’empêchent pas Sidos de revendiquer l’héritage du fascisme européen, dont il retient notamment le principe du Chef et du parti unique : « Deux pieds ne sont pas supérieurs à une tête » fait-il judicieusement remarquer.
         Dans l’État – où la république – nationaliste, le chef sera désigné par un collège restreint et représentatif de la nation, et seule la mort mettra fin au mandat. « Un système adopté par la papauté » note Sidos, catholique pratiquant et, bien sûr, traditionaliste.
         Naturellement, plus de partis diviseurs et inféodés aux lobbies. « Tout comme Barrès, je suis pour l’état impérial, c’est-à-dire, étymologiquement, sans partis. » Et Sidos de rappeler le précédent de Bonaparte et de sa « république impériale ».
         Une autre caractéristique de l’Œuvre et son antisionisme militant . L’Œuvre a longtemps occupé seule ce dangereux créneau. Le sionisme en France, c’est avant tout certains groupes de pressions bien connus. Curieusement, jamais Sidos n’a eu à subir d’attaques judiciaires de la part du CRIF et autre MRAP. Il a en revanche fait condamner deux fois Pierre Bloch, patron de la LICRA. Son antisionisme a cependant valu à Sidos quelques raids du Bétar, organisation sioniste « d’extrême droite », mais aussi les encouragement du roi Fayçal d’Arabie. Sidos, à ce propos, ne croit pas au concept maurrassien du « Juif bien né », c’est-à-dire patriote ou nationaliste français, bu au juif convertir au catholicisme. Il y a pour lui un déterminisme ethnique plus fort que toute (bonne) volonté. Pour les mêmes raisons, des Arabes ou des Asiatiques ne sauraient être de vrais Français. Mais alors quid de l’Algérie française : « Il fallait garder l’Algérie pour des raisons stratégiques, énergétiques, patriotiques ». Par exemple sous la forme d’un « État associé », un peu comme pour les pays du Commonwealth. On aurait ainsi donné une autonomie aux Arabes sans les « intégrer », c’est-à-dire les naturaliser.

         Revenons en 1988. Et Le Pen ? « Il est le pur produit de la démocratie dans ce qu’elle fait de mieux » pense Sidos, qui conseille à ses ouailles désireuses de voter de le faire pour Le Pen.

    L’armée, on l’a vu, compte chez les Sidos. Pour le chef de l’Œuvre elle est dépositaire des meilleures vertus et traditions françaises. À l’Œuvre, on recommande à tous les jeunes adhérents de faire une préparation militaire supérieure. Le militarisme est d’ailleurs dans l’organisation même : ses membres y portent une sorte de « tenue de parade » – blazer bleu, chemise blanche, cravate rouge (« Pour gommer les différences sociales ») – et les« scouts Jeanne d’Arc » habillent les jeunes de 17 à 20 ans en chemise bleu ciel, foulard rouge et casquette bleue marine.

    Prescriptions pointilleuses également en ce qui concerne les différents emblèmes, drapeaux et insignes du mouvement. « La croix celtique, c’est l’emblème de l’Œuvre française » rappelait une affiche collée par les militants de Sidos, lequel conteste l’utilisation de ce symbole, à la fois païen et chrétien, par les autres groupes nationalistes. Du moins Sidos affiche-t-il sa différence en adoptant une croix blanche, alors que les autres la préfèrent noire, ce qui serait mauvais quant aux réminiscences.

    Dernière nouvelle, l’amende pour le délit de dégradation de monument étant montée à 2.000 francs, l’Œuvre – qui a toujours payé pour ses militants – pourrait renoncer à ses célèbres badigeons. Encore un peu de tradition qui s’envole. 

    Pierre Robin, Le choc du mois, N6, mai 1988. Le dossier « plus loin que Le Pen ».
    L’Œuvre française :
    – Création : avril 1968.
    – Dirigeant : Pierre Sidos (« présideur »).
    – Organe : Le Soleil, bulletin interne.
    – Effectifs : non communiqués.
    – Emblème : la croix celtique ou plus précisément  » Écu en bannière (carré), écartelé d’azur (bleu) et de gueule (rouge), brochant sur le tout une croix celtique d’argent (blanche) ». Existe en insigne métallique émaillé, strictement réservé aux membres.
    – Siège : 4 bis, rue Caillaux, 75013, tél : 47.07.42.53.
  • Retour sur le onze-novembre

    Qu'a-t-on encore commémoré, au juste, rituellement, le Onze-Novembre ? Si je m'en tiens aux calendriers officiels, il s'agit de l'armistice signé à Rethondes le 11 novembre 1918 dans le wagon du maréchal Foch. Il était supposé mettre fin à un conflit certes abominable et dont on ne dénombre plus les victimes.

    Mais revenons au fait lui-même : cet arrêt des combats intervenait au moment même de la proclamation de la république en Allemagne, le 9 novembre, et alors que la ligne de front avait épargné pendant quatre ans le territoire allemand. D'un tel point, de vue toutes les conditions de la reprise future du conflit étaient d'autant mieux réunies que les clauses des futurs traités de paix, qui allaient être dictées au vaincus, demeuraient encore dans le flou.

    Naguère, on entendait encore de nombreux combattants de cette Grande Guerre. L'essentiel de leurs propos ne ressemblait en rien à ce que l'on a pu nous expliquer, depuis que les vrais survivants n'ont plus la parole. Ils ne prononçaient certainement pas le mot boucherie, qui semble prévaloir aujourd'hui chez les bons esprits. Certains évoquaient, tout au plus, le sentiment d'une immense stupidité générale. Ils l'imputaient en très grande partie aux cercles de pouvoirs parisiens. Que diraient-ils aujourd'hui ?

    Tous les combattants français de 1918 ne pensaient évidemment pas la même chose. Un historien comme Beau de Loménie, par exemple, ne cache pas son admiration pour Clemenceau. C'est la chose la plus déroutante de son immense et géniale fresque critique échelonnée sur deux siècles : elle s'explique évidemment par le mythe du Père la Victoire chez les gens qui, comme lui, avaient combattu. Chez les personnes les plus estimables, ce même culte fut longtemps associé à celui du Vainqueur de Verdun, celui qu'un Léon Blum considéra longtemps comme lui aussi comme le seul maréchal républicain de l'armée française.

    Dieu sait pourtant le mal que fit Clemenceau, y compris à la France victorieuse, et bien entendu à l'Europe centrale et danubienne. Son acharnement laïcard priva cette partie essentielle de notre continent de son épine dorsale habsbourgeoise. Il semblait fondamental pour nos radicaux-socialistes de prolonger le conflit de 12 mois, 12 mois pendant lesquels des centaines de milliers d'hommes moururent, 12 mois pendant lesquels les bolcheviks perpétrèrent et consolidèrent leur coup d'État liberticide à Petrograd, 12 mois au cours desquels les États-Unis, financiers des Alliés purent imposer autant à la France et à l'Angleterre qu'aux vaincus, leurs conditions de paix, quitte à ne plus les assumer, une fois dictés les traités de Versailles, Trianon, etc.

    Dois-je dire aussi que, dans le souvenir des combattants, on n'entendait évoquer le soldat adverse d'autrefois qu'avec respect.

    Alors, puisque cette fête d'automne paraît bien problématique on pourra se consoler aussi à l'idée que nous avons vécu en ce onze novembre les dernières lumières d'un été de la Saint-Martin des Gaules. Le beau temps tardif horripile peut-être nos climato-réchauffistes et, à ce titre, voilà un double motif de satisfaction.

    Mais il convient aussi de prendre conscience que l'opération de destruction de la civilisation européenne ne s'est, hélas, arrêtée ni à cet armistice de 1918, ni au traité de Versailles, ni aux accords de Yalta de 1945.

    Le Onze-Novembre, qui ne saurait être une fête proposée aux autres Européens, devrait inciter les Français à mieux appréhender le caractère "national-européen" de leur destinée.

    Au contraire, les divisions, les ambiguïtés et les médiocrités de chaque jour continuent et s'amplifient.

    Et les développements des dernières semaines jours nous le confirment : tant qu'une ligne de défense claire n'aura pas été définie, tant que les moyens matériels indispensables, tant que les budgets de défense, n'auront pas été mis en place, alors que les ressources existent, tant que nous laisserons instrumentaliser le droit d'asile et la libre circulation intra-européenne par des mouvements migratoires, tels que l'on n'en avait pas vu depuis la conquête de l'Espagne par les Arabes ou l'avancée turque vers Vienne, oui les dangers ne cesseront de s'accumuler sur l'Europe.

    La disparition symbolique de Helmut Schmidt ou l'accueil fait aux revendications britanniques ou même le désordre du séparatisme en Catalogne, nous confirment dans le sentiment d'un malaise grandissant. Et si elles ne se réforment pas, les institutions issues du fouillis des traités, qui se sont empilés depuis Maastricht, ne feraient que justifier et amplifier ce hiatus dommageable entre l'Europe vivante et ceux qui parlent au nom des États.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2015/11/retour-sur-le-onze-novembre.html