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  • Médias • Le dessin du scandale, en Italie ... Soyons fiers de n'avoir jamais été Charlie !

    Le dessin de Charlie Hebdo sur le séisme en Italie qui fait scandale chez nos voisins transalpins

    Simplifions : sous prétexte de liberté d'expression, ces gens-là se comportent comme des voyous. Sans grand risque, dans ce cas : ce ne sont pas les Italiens qui viendront les égorger... LFAR

    E-LOGO-LP-136x40.pngUne fois de plus, l'humour de Charlie Hebdo ne passe pas auprès de tout le monde. Cette fois, il ne s'agit pas d'une caricature sur l'islam mais sur le tremblement de terre en Italie qui provoque la polémique. En cause : un dessin du dessinateur Felix publié dans le numéro en kiosques cette semaine. Le dessin compare les victimes du séisme qui a fait 294 morts à un plat de lasagnes, le sang faisant office de sauce tomates et les cadavres de viande entre les décombres. 

    Ce croquis soulève « l'indignation collective », rapporte le quotidien romain « Il Messagero ». Aujourd'hui, « plus personne n'est Charlie », rapporte de son côté le Corriere Della Serra qui explique que de nombreux Italiens sur les réseaux sociaux estiment le dessin « choquant », « indécent » et réclament « du respect pour les victimes ». « Qu'il y-t-il de drôle dans ce dessin ? », s'interroge le journal.

    2.09.2016

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • C’est avec le malheur des laitiers que la République fait son beurre

    Les faits : grave mécontentement paysan face au prix du lait.

    Depuis plusieurs jours des mouvements de colère de producteurs laitiers se structurent contre le géant de l’agroalimentaire Lactalis, entreprise française, qui est le premier groupe laitier et fromager mondial. Les producteurs laitiers reprochent à Lactalis de se servir de sa position dominante sur le marché pour offrir un prix d’achat trop faible, puisqu’il est actuellement de 256,90 euros la tonne (1000 litres) alors qu’ils estiment leur coût de production entre 300 € et 360 € la tonne selon les régions. Certaines entreprises, plus petites, comme la laiterie Saint-Père, filiale d'Intermarché s’engagent déjà sur ce prix. Les syndicats minoritaires dont l’APLI (l’Association des Producteurs de Lait Indépendants) demandent un tarif de 400 € la tonne pour assurer une rémunération décente aux agriculteurs.

    Le groupe Lactalis se défend contre ces accusations en affirmant qu’il paye le lait un prix correct non seulement au vu de l’offre et de la demande mais encore parce qu’il offre davantage aux agriculteurs français qu’aux autres agriculteurs européens auprès desquels il se fournit. Et en effet, il y a actuellement une surproduction de lait dans l’Union européenne, et par exemple, le lait allemand est moins cher que le lait français.

    Désireux de faire cesser les protestations, Lactalis a proposé de porter son prix d’achat à 271,90 € la tonne de lait à compter du 1er septembre. Cette proposition a été perçue comme une marque de mépris par les agriculteurs en détresse. De son côté, le régime républicain est intervenu pour trouver une solution, via un médiateur. Celui-ci a proposé aux deux parties un prix de 280 € la tonne, que les producteurs ont jugé insuffisant.

    Devant cette impossibilité à trouver une entente le premier syndicat agricole, la FNSEA, forte de la mobilisation paysanne, qui enflamme plusieurs régions, a lancé le 29 août au soir des actions de blocage contre quinze sites Lactalis afin de peser sur les négociations. Finalement, le 30 août, les éleveurs Laitiers et Lactalis ont trouvé un accord, en s’entendant sur un prix de 290 € la tonne de lait. Ce prix laisse cependant les producteurs bien amers.

    Les commentaires : poursuite de l’entreprise de destruction du monde paysan.

    « Labourage et pâturage sont les deux mamelles de la France », disait Sully, ministre du bon roi Henri. Depuis Sully, malgré les apparences, les fondamentaux n’ont pas changé : La France c’est originellement un peuple attaché à la terre fermée par des clôtures et des frontières, c’est un peuple qui a du bon sens, et qui prie un Dieu qu’il reverra une fois qu’il fera lui aussi partie de cette terre. Alors que le régime républicain, c’est une idéologie à vocation universelle, donc sans frontières, et qui ne veut pas reconnaître l’existence de Dieu. De là que pour détruire la France, le régime républicain doit en finir avec les paysans et en l’occurrence couper ces mamelles à la lactation trop généreuses.

    Alors on rappellera que Révolutionnaires et Républicains ont favorisé le riche paysan, appelé laboureur contre le petit, dit manouvrier, par la disparition des communaux et la vente des biens nationaux quels seuls les plus fortunés purent acquérir. Comme cela ne suffisait pas, les Colonnes infernales ont été lâchées, et la conscription inventée pour envoyer les paysans se faire tuer contre les armées ennemies, non pas pour sauver la France, mais pour sauver le régime républicain. Dernièrement le remembrement et surtout l’Union européenne ont parachevé cette glorification du plus fort et cet écrasement du petit.

    Ainsi le groupe Lactalis, entreprise familiale sarthoise fondée en 1933 a grandi essentiellement à partir des années 80, par rachats successifs (Lactel, Bridel, Roquefort Société…) grâce à la libéralisation économique, et dans les années 90-2000 avec l’ouverture des marchés européens. Aujourd’hui ceux qui pèsent sur l’agriculture ne sont pas des paysans, mais des agrobusinessmen. On comprend mieux pourquoi le régime républicain n’ose contraindre Lactalis, et même le soutient de façon hypocrite en proposant ces 280 € la tonne de lait, qui sont plus favorables à l’industriel qu’aux paysans. Et les 290 € la tonne, qui viennent d’être arrachés par le rapport de force ne sont qu’un minimum vital, de quoi juste retarder en période d’inflation (camouflée), le moment de mettre la clé sous la porte.

    En attendant, les derniers petits paysans travaillent nuit et jour, sans jamais prendre de vacances, cela pour un revenu dérisoire, dans des hameaux de plus en plus abandonnés. Abandonnés donc les villages, déserte l’église, disparus les curés, voilà le christianisme bien affaibli. C’est aussi pourquoi ceux qui ne luttent plus, ceux qui n’ont plus la force d’aller bloquer l’industrie agroalimentaire, se suicident, à raison d’environ 300 par an, soit presque un par jour. Et ce massacre va de pair avec celui de l’environnement, détruit par la pollution, que nombre de paysans ont été contraints de produire dans leur course à la survie, pollution dont ils sont du reste également victime et qui contribue à leur disparition. En somme, pour en finir avec ceux qui travaillent les racines de la France au propre comme au figuré, l’ultralibéralisme républicain, c’est quand même plus efficace que les colonnes infernales ou la conscription, et surtout, c’est bien plus politiquement correct !

    Mais en réalité ce triomphe apparent du régime républicain contre la paysannerie, contre les racines, participe aussi de sa propre disparition. Le régime républicain favorise les gros contre les petits, or les gros ont désormais des ambitions mondiales, et on voit en quelle estime ils tiennent la République française dont ils cherchent à fuir la fiscalité par des placements discrets à l’étranger. Comment respecter un régime qui, même si on lui doit beaucoup, s’étend sur un si petit territoire au regard du marché mondial qu’il reste à conquérir ? Au contraire, pour les multinationales, l’Etat désormais trop affaibli, peu respecté et ruiné, se convertit de plus en plus en vieux cheval fatigué qu’il devient plus rentable d’envoyer à la boucherie. La République a élevé des enfants qui maintenant l’abandonnent… D’autre part quand il n’y aura plus personne dans les campagnes… est ce que les populations des villes seront suffisantes pour soutenir le régime républicain ? On connait les fractures terribles qui divisent les quartiers en ce moment…

    C’est peut-être en raison de ce dernier doute que le régime républicain envisage désormais de repeupler les campagnes par des « migrants », qui ne seront bien sûr ni paysans, ni catholiques. Elle espère que leur étant redevables, ils lui seront fidèles… on n’est plus à une utopie près. On ne sait pas trop de quoi ces « migrants de la campagne » vont vivre, mais certainement pas d’amour et d’eau fraiche : l’amour qui est dans le pré est en fait à la télévision tandis que l’eau est polluée par les nitrates. Mais l’on sait aussi avec la crise paysanne actuelle, qu’ils ne vivront pas non plus de bon lait… Et qu’ils ne comptent pas sur celui de la pulpeuse Marianne : ses seins sont en plâtre !

    Propositions royalistes.

    Face à cette situation dramatique, il est urgent de revenir aux frontières nationales qui permettent l’exercice du protectionnisme. Les paysans, surtout les petits propriétaires et métayers, doivent être les premiers bénéficiaires d’aides, sous toutes leurs formes, bien avant des populations des « quartiers difficiles » qui sont trop souvent les premières responsables de la difficulté desdits quartiers. C’est avec les paysans et par les paysans que l’environnement retrouvera un équilibre écologique, profitable à l’ensemble de la population. Le petit paysan est aussi le gage du produit de qualité, au contraire de l’agriculture industrielle. Le circuit économique doit quant à lui, être complètement repensé : il est inadmissible de laisser les distributeurs imposer la loi du marché aux producteurs. L’Etat doit donc retrouver sa pleine autorité, dans un souci d’équilibre et de justice.

    Rappelons le, le régime républicain, ce n’est pas la France, c’est même son ennemi. Précisément, parce qu’il ne peut y avoir de France sans roi, pas plus qu’il ne peut y avoir de France sans paysans, alors il ne peut y avoir de paysans sans roi. Le roi est, depuis toujours, le protecteur naturel des petits. Il le fut contre les seigneurs trop gourmands et les barons trop avides, il le sera contre la gloutonnerie des multinationales. Soyons certain que le dernier des Bourbons, Louis XX, saura, tout comme le premier, Henri IV, apaiser les campagnes et remettre à l’honneur la poule au pot !

    Traditions et libertés, vive le roi !

    Dominique Saint-André

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/politique/2136-c-est-avec-le-malheur-des-laitiers-que-la-republique-fait-son-beurre

  • Et si l’on donnait la parole aux Français ? (XV)

    Chronique de Michel Geoffroy, essayiste.

    Terrorisme : le ras-le-bol du laxisme

     - Selon un sondage Ifop pour Le Figaro, 67% des personnes interrogées au lendemain de l’attentat à Nice affirment ne pas avoir confiance en François Hollande et son gouvernement pour faire face et lutter contre le terrorisme. Le dévissage de l’exécutif est d’autant plus net que les quatre baromètres précédents de l’Ifop, réalisés entre les 8 janvier 2015 et 5 janvier 2016, avaient situé cette confiance entre 49% et 51%. 88% jugent la justice trop peu sévère à l’encontre des terroristes : enquête réalisée les 15 et 16 juillet sur Internet (LeFigaro.fr du 18 juillet 2016).

    – Moins d’une personne interrogée sur trois (27%) estime que l’état d’urgence est efficace dans la lutte contre le terrorisme, souligne un sondage YouGov pour le HuffingtonPost et iTélé publié le 4 août 2016 et réalisé du 27 au 29 juillet. En janvier 2016, 58% des Français le considéraient comme efficace, soit 31 points de plus qu’actuellement.

    – 76% des Français sont également favorables au placement en rétention des personnes fichées S.

    - Selon un sondage Elabe pour Atlantico, publié le 6 août 2016, deux personnes interrogées sur trois (65%) estiment que le président et le gouvernement de Manuel Valls « ne mettent pas en œuvre tous les moyens nécessaires à la lutte contre la menace terroriste » (sondage réalisé via Internet les 2 et 3 août 2016).

    Le refus de l’immigration

    - Le centre de recherche américain Pew Research Center a publié lundi les résultats d’un nouveau sondage conduit dans dix pays européens (Allemagne, Espagne, France, Grèce, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Suède). Cette étude montre que le tsunami migratoire de 2015 et les attentats terroristes de Paris et de Bruxelles ont accru l’hostilité des Européens à la politique d’immigration massive conduite par leurs élites. Ainsi, la moyenne des résultats obtenus dans ces dix pays montre que 50% des personnes interrogées considèrent que les « réfugiés » sont un fardeau pour leur pays car ils prennent les emplois et avantages sociaux et 59% considèrent que leur accueil accroît la probabilité d’attentats terroristes (Présent du 15 juillet 2016).

    - Seulement 11% des personnes interrogées estiment que l’immigration a un impact positif sur la France : sondage Ipsos réalisé dans 22 pays (LeFigaro.fr du 22 août 2016).

    Le sentiment d’un déclassement français

    - En 2014, 46% des personnes interrogées considéraient que leur situation générale était moins bonne que celle de leurs parents au même âge, alors qu’en 2004 ils n’étaient que 36% à partager ce sentiment, indique lundi le service statistique des ministères sociaux (DREES) dans un baromètre d’opinion réalisé depuis 2000 auprès d’un échantillon de 3000 personnes âgées de 18 ans ou plus.

    - Pour les personnes présentes sur le marché du travail, la précarité de l’emploi occupé semble favoriser le sentiment de déclassement intergénérationnel : les personnes employées à temps plein sont 48% à le ressentir, contre 55% pour les travailleurs à temps partiel et 61% pour les intermittents.
    Les plus âgés (60 ans ou plus) ont par ailleurs une bien meilleure opinion de leur situation, puisque seuls 36% d’entre eux jugent qu’elle s’est détériorée par rapport à celle de leurs parents. En revanche, plus de la moitié des personnes de 25 à 59 ans estiment que leur situation s’est dégradée (Le Figaro du 11 juillet 2016).

    – 70% des personnes interrogées estiment que les programmes de la télévision sont de moins bonne qualité qu’il y a quelques année. 92% ont une mauvaise opinion de la télé-réalité : sondage BVA Orange réalisé les 20 et 21 juillet 2016.

    Les élections présidentielles et le rejet des politiciens

    – Selon un sondage ELABE pour BFMTV, des 22 et 23 août 2016, 79% des personnes interrogées ne veulent pas voir Nicolas Sarkozy président (BFMTV du 23 août 2016).

    - Selon un sondage Ifop pour Atlantico, François Hollande est la personnalité que les Français souhaitent le moins voir réélire à la présidence de la République. Ils sont 73% à se prononcer contre sa réélection ; 66% ne veulent pas non plus voir Nicolas Sarkozy réélu (Enquête réalisée en ligne du 11 au 13 juillet auprès d’un échantillon de 2.000 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas).

    - Une étude de Viavoice pour Libération du 29 août 2016 montre que seules 12% des personnes interrogées considèrent que François Hollande ferait un bon président pour l’après 2017. Pour une majorité, la droite ne ferait pas mieux que la gauche en matière économique.

    Selon cette enquête, menée du 23 au 26 août, il est même devancé par Jean-Luc Mélenchon (17%), co-fondateur du Parti de gauche et candidat de « La France insoumise » à l’élection présidentielle de l’an prochain. Aucune personnalité ne s’impose en fait à gauche parmi les candidats déclarés à cette élection. L’ancien ministre de l’Economie, Arnaud Montebourg, recueille 19% d’opinions positives et son ancien collègue de l’Education Benoît Hamon 13%. Emmanuel Macron, dont on ignore encore les intentions, est crédité d’un score nettement plus flatteur (32%), tandis que le premier ministre, Manuel Valls, recueille 22% d’avis positifs.

    Michel Geoffroy, 29/08/2016

    Voir ou revoir :

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (I)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (II)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (III)
    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (IV)
    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (V)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VI)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VII) 

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VIII)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (IX)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (X) :

    Et si l’on donnait la parole aux francais ? (XI)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (XII)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (XIII)
    Et si lon donnait la parole aux français ? (XIV)

  • La "réinformation" est un créneau qui fonctionne sur internet

    Et cela les inquiète. Jean-Marie Charon, sociologue des médias, explique que la montée des médias de masse, et notamment la télévision, a banni certaines opinions, certaines idées. C'est ce que l'on appelle le politiquement correct : si vous n'en n'êtes pas, vous êtes exclu.

    6a00d83451619c69e201b7c88f093c970b-800wi.jpgPrivés de leur droit de cité dans les médias, ces courants ont, selon le sociologue, "profité de l'essor du numérique pour lancer leur propre plateforme d'information".

    La révolution numérique au service des idées de droite.

    Dominique Albertini, journaliste à Libération et co-auteur de l'ouvrage "La Fachosphère. Comment l'extrême droite a remporté la bataille" à paraître le 21 septembre, estime que la "réinformation" est avant tout "un concept marketing car la plupart de ces médias sont des médias d'opinion". Une opinion politiquement incorrecte.

    Michel Janva

  • Marine Le Pen personnalité politique préférée des Français ? C’est une enquête d’opinion qui le dit

    marine-le-pen-300x188.jpgSelon un sondage Huffington Post et i-Télé, Marine Le Pen devance à présent Alain Juppé parmi les personnalités préférées des Français:

    « Au baromètre des personnalités, Marine Le Pen avec 24% d’opinions positives (stable) devance désormais Alain Juppé (21%, -5), Nicolas Sarkozy (20%, +2) et Jean-Luc Mélenchon (20%, +2). Plusieurs réponses étaient possibles. » (Source France Soir)

    Selon ce sondage d’opinion, 86% des Français ont une opinion favorable de François Hollande  (ou ne se prononcent pas), contre 14% seulement qui ont une opinion favorable. Manuel Vals fait à peine mieux avec un petit point d’écart. Le gouvernement dans son ensemble est encore plus mal perçu avec 87% des Français qui ont une opinion favorable ou qui ne se prononcent pas.

    http://www.medias-presse.info/marine-le-pen-personnalite-politique-preferee-des-francais-cest-un-enquete-dopinion-qui-le-dit/60558

  • Christine Tasin à Radio Courtoisie : L'arabe à l'école

  • Livres & Histoire • L’armée de Condé ou les errants du roi

    L’émigration demeure pour un public largement tributaire de l’histoire officielle un épisode répréhensible. Le livre de René Bittard des Portes, réédité, revient sur les mésaventures de l’armée de Condé.

    La réédition du classique de René Bittard des Portes, Histoire de l’Armée de Condé, publié en 1896, est, même s’il lui manque cartes et index, une heureuse initiative, car cet ouvrage, précieux, était difficile à se procurer. En revanche, qu’il n’ait pas « été remplacé » depuis, comme le souligne Hervé de Rocquigny, son préfacier, oblige à s’interroger sur l’état de l’historiographie française et son désintérêt des sujets non conformes à la vulgate universitaire en vigueur.

    L’Émigration, il est vrai, demeure pour un public largement tributaire de l’histoire officielle un épisode répréhensible, à considérer de loin et avec tout le mépris nécessaire s’agissant de « traîtres » passés « au service de l’ennemi ». Réaction d’autant plus cocasse que les contempteurs des émigrés sont souvent d’ardents admirateurs du « Général », de Londres et de l’appel du 18 juin… Pourtant, le vaste mouvement qui poussa une partie de la noblesse, mais aussi quantité de gens issus du tiers état, à s’exiler afin de préparer hors de France, avec l’appui de souverains étrangers crus trop vite favorables à la cause du roi, la pleine restauration du pouvoir monarchique, incarna le summum du loyalisme. D’ailleurs, les gentilshommes qui tergiversaient, hésitant, pour des raisons honorables, à s’en aller, recevaient des quenouilles joliment empaquetées, façon élégante de mettre en doute leur virilité… Charette lui-même, qui n’avait pas envie d’aller à Coblence, y eut droit, et partit, avant de revenir, écœuré de l’ambiance.

    Mésaventures des Condéens

    Bittard des Portes, toutefois, ne souhaitait pas écrire une histoire de l’émigration, vaste sujet couvrant des situations aussi diverses que contrastées. Il se borna à suivre, sans entrer dans le détail des destinées individuelles, les mésaventures des 6 000 hommes qui s’attachèrent à la fortune du prince de Condé et restèrent, pour la postérité, les Condéens.

    Louis Joseph de Bourbon-Condé, prince du sang, né en 1736, avait très glorieusement participé à la guerre de Sept Ans. Depuis, il vivait à Chantilly, entre sa fille, la pieuse princesse Louise qu’une idylle impossible finirait par conduire au couvent, et sa maîtresse, la princesse de Monaco. Bien que retiré du service, Condé jouissait dans l’armée, où il conservait de nombreux contacts, d’une grande popularité. Son départ pour l’exil, au lendemain de la prise de la Bastille, émut, sans toutefois inciter, dans un premier temps, à le suivre. Il reviendrait à la contagion galopante des idées révolutionnaires dans les différents corps de précipiter le mouvement.

    Dès l’été 1789, évidence qui explique en partie l’absence de réaction forte de la part de Louis XVI, l’agitation subversive avait gagné les régiments, jusqu’aux gardes-françaises, une élite, sur lesquels le roi ne pouvait plus s’appuyer pour rétablir l’ordre. À la veille des journées d’octobre, on avait renoncé à rappeler des troupes à Versailles, de peur de les voir prendre le parti de l’émeute. Dans les cantonnements de province, les officiers se heurtaient à des débuts de mutinerie, qui se soldaient parfois, comme à Caen où le jeune major de Belzunce fut abattu par ses soldats, dépecé et mangé, ou Nancy, par des assassinats.

    Même la Marine, réputée pour sa tenue, n’était pas épargnée. Incapables de rétablir la discipline, inquiets pour leur sécurité, les officiers quittaient massivement le service. C’était le but recherché. Si beaucoup, tels la plupart des futurs généraux vendéens, se bornèrent à rentrer, inquiets de l’avenir, dans leurs foyers, d’autres apprirent, alors qu’ils cherchaient à quoi s’employer utilement, que le prince de Condé, à Worms, levait un corps de troupes placé sous commandement direct des Princes.

    Passer le Rhin

    Le désastreux dénouement de l’affaire de Varennes, en juin 1791, décida les hésitants : prisonnier aux Tuileries, le roi n’était plus libre de ses choix et cette évidence soulagea beaucoup de gentilshommes des scrupules qu’ils éprouvaient à s’en aller. En quelques semaines, 50 000 Français, dont de nombreux bourgeois et paysans, passèrent le Rhin. Les officiers ne furent pas les seuls à réagir ainsi ; ce fut parfois par unités entières, ou presque, que l’on partit, à l’instar du régiment de Berwick, composé des « Oies sauvages » d’Irlande et d’Écosse, à Landau, de Colonel-Général Infanterie, ancien régiment du prince de Condé, à Dunkerque et de Colonel-Général Cavalerie à Sedan, qui s’en allèrent en bon ordre, enseignes déployées. Bittard des Portes, et en cela son livre a vieilli, était d’une génération marquée par 70 et habitée par l’esprit de « revanche ».

    Aussi est-il, malgré ses sentiments royalistes, mal à l’aise pour justifier ce qu’il tient sans le dire pour un passage à l’ennemi. En un siècle, les mentalités avaient trop changé pour saisir encore les motivations de ces hommes. Sa germanophobie l’obligea donc, au long de son récit, à un constant exercice d’équilibrisme, partagé entre admiration pour les Condéens et horreur de les voir combattre au service des Allemands… À l’évidence, l’historien projetait sur le monde germanique contemporain de la Révolution les préjugés et rancœurs de son temps. Cela dit, l’hostilité, qu’il souligne d’abondance, d’une majorité de principicules allemands et de leurs sujets à l’égard des Français exista. Force est aussi d’admettre que les émigrés, d’abord convaincus de n’être que de passage en terre étrangère, eurent tendance à le prendre de haut avec leurs hôtes, jusqu’à les exaspérer.

    Si, dans un second temps, les pérégrinations douloureuses des Princes et de leurs soutiens sont à mettre sur le compte de la lâcheté de l’Autriche, des Italiens ou des Russes, affolés des victoires républicaines et désireux de donner des gages à Paris, au début, ce fut l’arrogance des Français, prompts parfois à se conduire comme en pays conquis, qui provoqua les frictions. Cela entraînerait ces privations, misères, souffrances, guet-apens sournois contre les traînards relatés dans les Mémoires de survivants réellement inconscients de l’exaspération qu’ils provoquaient et persuadés d’avoir été maltraités sans raison.

    Un sentiment de gâchis

    La situation n’était pas meilleure dans les états-majors coalisés où l’on s’était battu contre ces mêmes Français, que l’on trouvait maintenant encombrants mais utiles, dans la mesure où, d’année en année, on s’en servait toujours davantage comme de supplétifs mal payés mais sacrifiables sans vergogne car ils étaient braves et se faisaient tuer aux postes les plus exposés sans se plaindre… Or, ni Condé, ni aucun des Princes n’étaient d’humeur à servir ainsi les intérêts de puissances dont l’unique ambition restait l’abaissement de la France.

    C’est le tragique de l’affaire de voir les émigrés, pris entre royalisme et patriotisme, sabotant des tentatives autrichiennes contre Strasbourg et l’Alsace, pour ne pas être complices d’une invasion, ou, à partir de 1796, quand les passions politiques commencèrent à s’apaiser, de sorte que Bleus et Blancs ne tenaient plus à s’entretuer, s’arrangeant, quand ils se retrouvaient face à face, pour éviter l’affrontement ou se borner à des échanges de tirs symboliques. Cela tournait à la complicité, ce que les Autrichiens reprochèrent à Condé, qu’ils obligèrent, en gage de bonne foi, à engager, le 13 août 1796, contre le général Abbatucci avec lequel il s’entendait trop bien, le combat d’Ober-Kamlach, boucherie fratricide doublée d’une défaite…

    Le pire étant que ces faits d’armes, incontestables, ne passeraient pas à la postérité et que l’on a oublié ces batailles. Le fond du gouffre fut atteint en 1797 quand, lâché par l’Autriche et les Anglais, Condé accepta, la mort dans l’âme, l’offre du tsar Paul d’entrer à son service. En Wolhynie, son armée dut abandonner ses drapeaux et uniformes et prêter allégeance à un souverain étranger qui bientôt, d’ailleurs, la renverrait brutalement. Le corps, pourtant, survécut jusqu’en 1801 et l’éphémère paix d’Amiens. À cette date, les Anglais, qui avaient besoin d’hommes pour défendre l’Égypte et la route des Indes, proposèrent de le solder. Et se heurtèrent à un refus quasi unanime. Ne restait qu’à reprendre, dès que cela fut possible, le chemin de France. Non sans un sentiment de gâchis que la certitude d’avoir sauvé l’honneur n’adoucirait jamais complètement. 

    Histoire de l’armée de Condé, René Bittard des Portes, Perrin, 23€

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  • Du socialisme

    Préface du livre « Rébellion, l’Alternative Socialiste Révolutionnaire Européenne »

    rebellion_cov500-200x300.jpgCe serait une grave erreur de croire que le socialisme (terme employé pour la première fois, dans son sens moderne, par Pierre Leroux en 1831) n’avait pour but, à l’origine, que de réagir   contre   l’abominable   exploitation des masses   prolétariennes   que  la   révolution industrielle avait jetées dans les grandes villes et soumises à des conditions de travail bien souvent inhumaines. Les premiers socialistes dénonçaient bien entendu cette exploitation, protestaient contre leurs conditions de travail et exigeaient l’instauration de la justice sociale. Mais en se dressant contre la classe bourgeoise, ils se dressaient aussi contre le système des valeurs dont celle-ci était porteuse.

    Toutes les sociétés traditionnelles ont tenu les valeurs économiques et marchandes (caractéristiques de la « troisième fonction » au sens dumézilien du terme) pour des valeurs inférieures ou subordonnées, raison pour laquelle l’économie ne devait surtout pas devenir autonome par rapport à la sphère sociale, à la société globale. L’économie était « encastrée » (embedded,  comme  le  disait  Karl  Polanyi)  dans  le  social,  et  le  social  ne  se  réduisait évidemment pas à l’économie. C’est à la bourgeoisie, en tant que classe porteuse de valeurs qui lui étaient propres, que revient le « mérite » d’avoir, en même temps qu’elle s’imposait elle-même, et précisément pour pouvoir s’imposer, érigé la sphère économique en sphère autonome d’abord, dominante ensuite. Toute l’histoire européenne peut de ce point de vue se lire comme une histoire de la montée de la bourgeoisie, à la faveur de laquelle se sont progressivement imposés les thèmes dont elle était porteuse : individualisme (contre le sens de l’être-ensemble), culte de l’efficience et de l’utilité (contre l’éthique de l’honneur), axiomatique de l’intérêt (contre le désintéressement).

    La bourgeoisie s’est historiquement enfoncée comme un coin dans la structure sociale, rejetant d’un même mouvement les valeurs aristocratiques (qu’elle s’efforçait en même temps de singer sans en comprendre le soubassement, à savoir l’honneur et le désintéressement) et les valeurs populaires (au premier rang desquelles la « décence commune » évoquée par Orwell et dont nous reparlerons). La montée de la bourgeoisie a mis fin à tout ce qui pouvait demeurer de biens communs dans l’existence quotidienne, c’est-à-dire de biens qui n’étaient pas  encore  assujettis  à  l’appropriation  individuelle,  d’espaces  de  vie  qui  pouvaient  faire l’objet d’une jouissance partagée. En Angleterre, par exemple, le mouvement des enclosures a converti les champs ouverts et les pâturages communs en territoires séparés, possédés individuellement par quelques uns, ce qui a contribué à encourager la rivalité dans le monde rural et donc la désintégration sociale des communautés. Parallèlement, la bourgeoisie s’est employée à monétiser tout ce qui échappait encore auparavant à l’évaluation monétaire. C’est ce que Karl Marx avait déjà constaté dans un célèbre passage du Manifeste du parti communiste, qu’on ne se lasse toutefois pas de citer : « La bourgeoisie là où elle est arrivée au pouvoir a détruit tous les rapports féodaux, patriarcaux, idylliques. Elle a déchiré sans pitié la multiplicité colorée des liens féodaux qui attachaient l’homme à ses supérieurs naturels et elle n’a laissé subsister d’autre lien entre l’homme et l’homme que l’intérêt nu, que le froid “argent comptant”. Elle a noyé dans les eaux glacées du calcul égoïste les frissons sacrés de la piété exaltée, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise. Elle a réduit la dignité personnelle à la valeur d’échange et, à la place des innombrables libertés reconnues par écrit et chèrement conquises, elle a mis la liberté unique et indifférente du commerce. Elle a, en un mot, remplacé l’exploitation déguisée sous les illusions religieuses et politiques par l’exploitation ouverte, cynique, directe, brutale ».

    Dans  Le  Capital,  Marx  constate  aussi  qu’« au  fond  du  système  capitaliste,  il  y  a  la séparation radicale du producteur d’avec les moyens de production ». Le capitalisme est en effet foncièrement séparateur, le mode de production capitaliste reposant sur une double séparation : la séparation des producteurs entre eux et leur « séparation radicale d’avec les moyens de production ». Cette double séparation engendre et généralise, d’une part, le rapport marchand entre les hommes, la société n’étant bientôt plus conçue que sur le modèle du marché, et d’autre part le travail salarié, le salariat étant la forme d’exploitation du travail qui contraint objectivement les travailleurs à se soumettre aux détenteurs du capital et aux propriétaires des moyens de production. Une telle évolution est généralement représentée comme résultant à la fois des « lois de l’histoire » (la nécessité historique dans la version historiciste  de  l’idéologie  du  progrès),  et  d’une  « nature »  revisitée  sous  l’angle  d’une idéologie oublieuse de ce qui la constitue en propre (le marché est présenté comme la forme « naturelle » de l’échange social, alors qu’il fut en réalité institué à une date relativement récente, l’harmonie économique censée résulter de l’ajustement « spontané » de l’offre et de la demande étant elle aussi présentée comme « naturelle » dans l’apologétique bourgeoise), ce qui permet à l’idéologie dominante, dit encore Marx, de « proclamer comme vérités éternelles les illusions dont le bourgeois aime à peupler son monde à lui, le meilleur des mondes possibles ».

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  • Mettre sur le même plan la violence dans l’islam et le christianisme est odieux

    6a00d83451619c69e201b7c88f0a28970b-800wi.jpgExtrait de l'éditorial de Christophe Geffroy dans le dernier numéro de La Nef :

    "Mettre sur le même plan la violence dans l’islam et le christianisme est d’autant plus odieux que le drame européen est précisément le manque de fierté de ce que nous sommes, la perte de nos racines, et ce n’est pas en nous dénigrant nous-mêmes que nous pourrons nous redresser. Nous n’avons pas à avoir honte de notre passé et le christianisme en fait partie, son apport n’ayant pas été mince dans la plupart des valeurs qui nous sont les plus chères, à commencer par celles de la République : « liberté, égalité, fraternité ». Face à un islam, en France et en Europe, de plus en plus revendicatif et sans complexe qui cherche à imposer ses normes (voir l’affaire cet été des femmes en burkini), devant lequel nous cédons pas à pas par lâcheté et aveuglement, il nous faudrait retrouver la vertu de force, la vertu, nous dit saint Thomas d’Aquin, qui donne « la volonté de faire ce qui est raisonnable »."

    Michel Janva